Les élections présidentielles françaises vont être une rupture pour l’Hexagone. Les deux candidats en lice, à gauche comme à droite, sont les représentants d’un nouveau discours, d’une nouvelle façon de faire la politique, et brisent des tabous qui, jusque-là, étaient la règle. Quitte à en perdre l’âme française.
Pourquoi peut-on parler de rupture ? Tout d’abord, parce que la population le souhaite. Que ce soit en raison de la peur des immigrés, du chômage, des délocalisations, la France traverse sa plus grande crise existentielle depuis mai 68. Raison pour laquelle Bayrou a obtenu un score aussi important (plus de 18% des suffrages exprimés). Les années Chirac ont été dévastatrices, rendant inintelligible les actions des gouvernements qui se sont succédés.
D’autre part, la France rencontre comme tous les pays ouest-européens la fin des grandes idéologies de la guerre froide. Va-t-elle tendre vers une “modernisation” de la gauche – comprendre un recentrement – façon Tony Blair, ou être tentée par une droite simpliste – comprendre démagogique -, atlantiste, et plus libérale économiquement ?
Si les déclarations du début de cette année de M. Sarkozy ou Mme Royale laissaient présager une rupture plus franche encore – aucun des deux candidats n’avaient encore pleinement réalisé qu’il s’agissait de se faire élire par la France entière, et pas seulement par les militants de son propre parti – la rupture est annoncée.
Du côté de Mme Royale, deux choses sautent aux yeux : en premier lieu, c’est la première fois qu’une personne de gauche et qui veut avoir une politique de gauche (après les mitterrandisme difficile à classer à gauche) a des chances valables d’accéder au poste de président (après l’échec de Lionel Jospin). Deuxièmement, et cela n’a échappé à personne, Royale est… une femme. Bien que je ne sois aucunement séduit par les thèses postant la plus grande “douceur” de la gent féminine au pouvoir – ou alors qu’on m’explique comment faire rentrer Mesdames Thatcher, Macapagal-Arroyo ou Condolezza Rice dans ce cadre théorique – la cause de la femme a toutes ses chances d’avoir d’ores et déjà fait des avancées grâce à la socialiste qui, en lice encore au deuxième tour, est auréolé d’une crédibilité nouvelle. Il devient acceptable de voir, dans le paysage médiatique, une femme, belle, intelligente, et souhaitant exercer la fonction suprême : les clichés habituels sont hors jeu.
Pour la première fois, une position de gauche a des chances réelles d’accéder à la dernière marche du pouvoir. Et pourtant, c’est certainement la moins “révolutionnaire” des deux candidats à la présidence. Une tradition humaniste, un protectionnisme désuet, une fierté nationale revigorée (opération “un drapeau au balcon pour tous le 14 juillet”), l’élue de Poitou-Charentes s’inscrit beaucoup plus dans la continuité française. En dehors de l’opération médiatique manquée de démocratie participative (à mettre en relation avec l’accomplissement dans sa région), et mis-à-part les promesses habituelles qui ne pourront matériellement pas être tenues (empêcher les délocalisations, plier l’Union européenne à la conception française de ce qu’elle doit être, empêcher… euh, l’Iran d’accéder au nucléaire civil), Ségolène Royale a certaines idées, mais elles concernent bien plus les valeurs sociétales que les adaptations à une économie française minuscule dans la régionalisation des économies nationales. La continuité avec Chirac, semble, de prime abord, plus forte qu’avec Sarkozy lui-même.
Car Nicolas Sarkozy, quant à lui, augurait dans un premier temps une rupture franche avec la droite classique française, évoquant le libéralisme économique et la fin du protectionnisme d’Etat. Et bien qu’on soit loin aujourd’hui d’une telle rupture, les valeurs dont est porteur Sarkozy sont une franche nouveauté, plus proche du néo-conservatisme étasunien que de la droite gaulliste de la Vème République. Prédestination génétique de l’homme, anti-intellectualiste et jusqu’au-boutiste, lisez plutôt (merci Julien !) :
Interview de N. Sarkozy à 20 minutes, extrait :
Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ?
Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ?
Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes.
Qu’un candidat de deuxième tour fasse dans l’anti-intellectualisme, voilà une nouveauté de taille pour la France. Sans vouloir analyser en détail ses propos, rappelons ici qu’historiquement, l’université n’a jamais eu pour but de rendre ses étudiants directement employables. Il existe d’autres filières, comme des écoles professionnelles qui, malheureusement, sont peu développées – surtout peu reconnues – dans le pays de Voltaire et La Fontaine. Il n’empêche que la vocation de l’université, c’est de mettre en commun le savoir humain, d’aiguiser le sens critique, de faire avancer la science. Ce n’est pas une simple filière de formation, mais un lieu de création et d’imagination. Que les universités en Europe aient tendance à être trop déconnectées du secteur privé, c’est une réalité; que l’alma mater doivent se contenter de devenir en France un conduit professionnalisant entre le lycée et le travail, c’est terrifiant. Le “savoir utile”, le “consumérisme intellectuel”, le changement de la France, pays des Lumières, est profond pour accoucher de tels arguments. Comment décider de ce qui est utile, d’ailleurs ? La littérature française, dans un monde où l’anglais s’est imposé comme la langue scientifique, commerciale, bref, mondiale, est-ce encore utile ? Passons plutôt à l’anglais immédiatement, pour que “les impôts du contribuables” soient rentabilisés.
Le style de Nicolas Sarkozy, un style inimitable qui lui vaudra certainement la présidence, est lui aussi une nouveauté. Vouloir rendre des comptes à la population, s’engager comme un chef d’entreprise-président vis-à-vis de ses actionnaires-citoyens de ses actes, faire des déclarations sur tous sujets brutales et unilatérales, voilà qui n’est pas sans rappeler le style néo-conservateur d’outre-atlantique. En effet, George Bush reprochait, entre autre, à John Kerry de ne pas prendre des positions claires; en d’autres termes, il lui reprochait d’avoir une politique complexe.
La “clarté”, terme qu’emploie sans retenue Sarkozy, est dans la même ligne de recherche du pragmatisme que pour l’université. Le candidat parle de s’engager sur un chiffre du chômage, car les dirigeants politiques doivent savoir, tout comme dans le secteur privé, rendre des comptes; si le but fixé n’est pas atteint, on a échoué. Il faut comprendre ici que, en macro-économie, on tente de saisir les tendances générales, et que les chiffres ne sont presque que secondaires. Les ensembles sont trop grands, et il est impossible de faire des prévisions chiffrées. De plus, l’entremêlement accéléré des économies nationales – l’aspect économique de la mondialisation – rend les politiques nationales peu efficaces. Sans parler de la conjoncture, soumise selon les économistes à des cycles (une idée de la prédestination qui plairait au chef de l’UMP). Comment oser dire, dès lors, qu’un président de la République doit s’engager sur des chiffres exacts ?
Nicolas Sarkozy est une rupture,plus encore que Royale, parce qu’il amorce un glissement exagéré vers le populisme. Ses valeurs, pas forcément populaires au départ – goût prononcée pour la répression, discours sur l’immigration ou l’homosexualité peu en phase avec l’actualité – sont enrobées dans un écrin qui brille de mille feu : sa rhétorique et son bagou d’avocat. C’est cet écrin qui lui a valu le ralliement de tant d’intellectuels français, cédant aux sirènes d’un homme “voulant remettre de l’ordre” dans un pays qui “part à la dérive”. Une hécatombe, parmi ces traîtres à Michel Foucault, s’en allant rejoindre un homme parlant de rationalité économique, d’immigration choisie, de déterminisme, de fin de l’universalisme universitaire. Sartre meurt une deuxième fois, faute de trouver des successeurs à la hauteur. De manière plus large, aux débats homériques entre Jean-Paul Sartre et Raymond Aron, nous avons aujourd’hui Bernard-Henry Lévy (pro-Royale) et Alain Finkielkraut (refuse pro-Sarkozy par défaut ). On a les intellectuels que l’on mérite, et après la fin de la domination politique française, voici venir la fin de la domination intellectuelle française.
Le peuple français souhaite un changement, et ce qui semble certain, c’est qu’il va l’avoir. La façon de faire la politique a changé en France, et les idéaux qui vont s’imposer, que ce soient ceux de Sarkozy ou de Royal, vont modifier en profondeur – à moyen terme – la politique hexagonale. Tout dépend maintenant du degré de cette envie de changement : plus elle est élevé, plus l’ancien ministre de l’intérieur a de chances d’être élu. Si elle est moins extrême que les prévisions ne le montrent, l’ancienne énarque pourrait bien obliger les manuels d’histoire française à féminiser le mot président.
Quant à moi, Sarkozy n’est pas sans me rappeler Berlusconi, le si peu regretté premier ministre italien. Que se soit les styles ou les valeurs, voire même les amis (Gianfranco Finni, leader d’extrême droite et ancien soutien de Berlusconi, a préfacé un livre de Sarkozy), tout annonce une catastrophe. Mais alors que Berlusconi était combattu par les intellectuels italiens, Sarkozy est adulé par les intellectuels français; et si la vraie rupture avait déjà eu lieu, de manière latente ? Aujourd’hui, les candidats devraient croiser le fer autour des défis actuels, comme le réchauffement planétaire, la mondialisation, le terrorisme et le droit d’ingérence. Des thèmes qui se posent comme de redoutables périls à la fois concrets et philosophiques pour l’humanité; l’universalisme français aurait, en d’autres temps, relevé le gant. Et au grand dam d’une humanité qui doit tant à l’Hexagone, la France se perd dans les explications données à des chômeurs, des ménagères, des chefs de PME sur comment de grands plans nationaux répondront à leurs soucis directs et concrets. Dans un pays de 60 millions d’habitants, l’action est d’une démagogie… et révélatrice, encore une fois, de notre époque.
Comment dans une telle ère gouvernée par le souci seul du présent, de la rationalité économique, Sarkozy pourrait-il échouer ? Ou les Français vont-ils, une fois encore, étonner ? Aucun doute là-dessus, le rapide ministre de l’économie est plus en phase avec son temps. Mais ce qui a fait la grandeur de la France, c’était d’être autrefois en avance sur son temps…
Chez moi tu es le bienvenu quand tu veux, pas besoin d’élection française pour ça. Par contre pour que je te paie le billet d’avion je veux d’abord voir un changement réel en France… pas juste des suppositions de changement!
Le droit de me recevoir chez toi ! C’est d’accord ?
C’est quelque chose que j’aime beaucoup faire mais pas avec toi. Il ne faut pas croire que parce que c’est clair dans ta tête, ça l’est par écrit.
Mes arguments ne te convainquent pas, c’est pas grave.
Le président sera évidemment limité dans son champs d’action, tu as raison de le souligner, surtout s’il est en cohabitation. Ce qui, suivant les élections de juin, pourrait être beaucoup plus vraisemblable que de voir Ségolène Royal élue. Mais en cas de majorité UMP au parlement, je ne vois que les manifestations de la rue empêcher Sarkozy de mettre ses promesses à exécution. Car on peut être surs que, contrairement au goût pour le dialogue de Villepin (qui au final l’a flingué) Sarko répondra par la force. Il ne fera évidemment pas sortir les chars, même si la gauche en semble persuadée, mais un affrontement civil est tout à fait envisageable.
Quant à la France qui aurait dû changer en 2002 : de 1, c’est pas moi qu’il l’ait dit, je ne me sens donc pas lié par ces propos. De 2, il y a eu une onde de choc tellement forte qu’elle s’est répercutée en 2007, avec pour avatar la quasi-disparition des petits partis de gauche. Des conséquences à 2002, j’en vois en fait beaucoup. Bien qu’aucune ne soit à la mesure du changement français à moyen terme. Pas demain, mais après-demain. Et tu reviendras 🙂
Mai 68 a définitivement changé le visage de la France, et la façon de vivre des Français. Avec Sarko qui passe, le risque de voir cela se reproduire existe; les gauchos sont très allumés. D’autre part, c’est toute la culture d’entreprise, la façon de concevoir l’économie qui en sera changée. Avec Royal, c’est la VIème République, concept flou qui changera, quelle qu’en soit la forme définitive, la façon de participer à la vie politique en France. Même si sa (mé)connaissance des institutions française fait peu, pour quelqu’un qui veut les réformer.
Je prends le pari avec toi : si Nicolas passe, j’ai le droit à un vol tous frais payés à Bogota pour une semaine. Si c’est Ségolène, je peux venir passer quelques jours dans la capitale colombienne en partant depuis Genève, durant 7 jours.
Euh … et moi je gagne quoi???
En plus je pensais … en 2002 tout le monde a dit, désormais la France ne sera plus jamais pareil…
Mon cul, c’est pour ça que je ne reviendrais pas!!!
“Je sais pas si ça veut dire quelque chose en espagnol, mais en français je m’interroge”
Tu mets jamais de la bonne volonté pour comprendre.. surtout quand ça t’arranges.
Je veux simplement dire que tu crois que la France doit changer, donc tu cherche absolument comment elle va changer… et moi je te dis que c’est un doux rêve.
Mitterrand a eu une politique de nationalisation d’entreprise, abolition de la peine de mort, pseudo planification éco en 81 jusqu’en 83 .. il a du faire marche arrière suite à des catastrophes économique.
Ensuite le coup des vert, je suis bien d’accord, mais cela montre comment on peut facilement berné le français ..
La 6e république!!! Le Pen en parle depuis 20 ans…
Et Sarko il pourra pas faire ce qu’il veut, j’en suis convaincu .. Même Bayrou dit que ses idées (de sarko) vont aggravé la fracture du tissu social.. A la moindre annonce de réforme que voudra faire sarko tout le monde sera dans la rue..
De toute façon il va perdre!!!! 🙂
Mitterrand n’a pas eu une politique de gauche durant “2 ou 3 ans”. Il a eu une politique complexe, difficile à classer dans un camp politique. Le RMI, c’est 7 ans après sa première élection qu’il l’introduit, après sa réélection. De plus, les années de cohabitation limiteront sa marge de manoeuvre.
Sur le changement programmé : Sarkozy et Royal sont les représentants de la nouvelle politique. Ils collent entièrement à une évolution profonde des moeurs, des attentes des citoyens, et de tant de choses qui sont en train de changer dans la manière de faire la politique. Ils sont peu érudits, ce qui pour un président français est quand même une première. C’est la politique nationale de proximité, pour laquelle j’ai écrit un long papier (ou plutôt un court essai) que je vais peut-être essayer de publier, tiens 🙂
Du côté de Ségolène, bien que la dame au vu du débat de ce soir ne connaisse que peut les mécanismes constitutionnels de l’Hexagone, on veut fonder la VIe République. Ca me paraît plutôt énorme, comme changement.
Du côté de Sarkozy, on serait tenté de voir la continuité avec Chirac. Sauf que le type, si il est élu (et je ne vois pas pourquoi il en serait autrement), va changer radicalement la façon d’être des Français, avec le glissement progressif vers le libéralisme économique. Un vrai programme de droite. Toute ses dénégations de ces 4 derniers mois ne doivent pas faire illusion; si le bonhomme a découvert dans la précipitation qu’on ne pouvait pas se faire élire en France en parlant de libéralisme, il a défendu les 5 années précédentes un projet d’importation du modèle économique anglo-saxon à coup de ses phrases à l’emporte-pièce – et pourtant si efficaces. Les working poors à la US ou à la UK, ce sera érigé en règle. Le changement est fondamental avec la tradition française, puisque ce discours, tenu il y a encore un an et demi – lorsque Villepin n’était pas encore hors-jeu – hérissait une bonne partie des militants UMP. Depuis, la nécessité de faire bloc a changé les discours, mais certainement pas les futures ambitions.
C’est pourquoi, bien qu’au vu des discours de chacun des candidats, on pourrait avoir l’impression que le changement le plus fondamental viendrait de Ségolène (réforme institutionnelle de grande envergure), le programme de Nicolas me semble beaucoup plus révolutionnaire. Les Français voulaient du changement après les années Chirac, et l’arrivée des politiciens comme Sarko et Royal en est le résultat.
Concernant le résultat des Verts, il n’a pas grand chose à voir avec l’envie de changement des Français : il est le résultat de l’action si contre-productive de Hulot, de l’image historique si désastreuse du parti, de l’incapacité à se choisir un leader inspirant confiance, de l’effet “vote utile” et du spectre de 2002, et j’en oublie certainement.
Je sais pas si ça veut dire quelque chose en espagnol, mais en français je m’interroge… :[
La France a toujours été le laboratoire de la démocratie moderne. Et cette élection ne faillera pas à la règle, du choix français vont dépendre beaucoup d’alliances internationales (normal) mais à moyen terme, il se peut que les modèles démocratiques occidentaux se modifient en profondeur.
Et pourtant, je suis plus pessimiste que jamais, en ce moment :oups:
Sans vouloir absolument te contredire, sur un tel sujet je ne pouvais que pas être d’accord..
Tout d’abord lorsque tu parles de Mitterand, il me semble que tu oublie que lorsqu’il est arrivé au pouvoir (en 81) il avait un programme de gauche, il a même tenté pendant deux ou trois de l’appliquer.. mal peut être, mais il a tenté. Ça n’a pas du tout marché c’est sûr.
Ensuite Mme Royal, hormis que cela soit une femme, je ne la trouve pas franchement symbole de changement. Son équipe est vieille, et en grande partie on a déjà vu ce qu’elle peut faire. De plus face à ces positionnement je ne vois pas quelle “révolution” elle va nous faire.
Mais laissons lui sa chance, elle est largement capable de surprendre.
Quant à Sarko, je vois encore moins de changement possible… il veut faire croire qu’il va tout nettoyer, Pasqua a tenté la même chose dans les années nonante. Résultat pathétique. En plus comme président il n’aura pas le pouvoir de faire lui même les réformes qu’il souhaite.
On peut aussi douter qu’il obtienne la majorité à l’assemblée … on aurait droit, à nouveau, à une cohabitation…
En plus il ne faut pas oublier que les français (nous) sortent(ons) dans la rue chaque fois qu’ils entendent le mot “réforme”.
Alors, sans vouloir te vexé, j’ai envie de dire que ton article est un peu une recherche. “Ça va changer, il faut que ça change… donc je vais trouver comment ça pourrait changer”…
Tu es très optimiste!!
🙂
Le résultat des vert, par exemple, symbolise assez bien le genre de préoccupation que peuvent avoir mes compatriotes…
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