Pourquoi la France va changer le 6 mai 2007

Les élections présidentielles françaises vont être une rupture pour l'Hexagone. Les deux candidats en lice, à gauche comme à droite, sont les représentants d'un nouveau discours, d'une nouvelle façon de faire la politique, et brisent des tabous qui, jusque-là, étaient la règle. Quitte à en perdre l'âme française. Pourquoi peut-on parler de rupture ? Tout d'abord, parce que la population le souhaite. Que ce soit en raison de la peur des immigrés, du chômage, des délocalisations, la France traverse sa…

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La Chine n’est officiellement plus communiste

Bien que restant autoritaire, liberticide et pollueuse, la Chine a abandonné officiellement ses restes de communisme; l'Empire du Milieu a adopté à une majorité écrasante dans la journée du 16 mars 2007 une loi sur la propriété privé, mettant celle-ci à égalité avec la propriété publique. En d'autres termes, les biens privés sont aujourd'hui aussi importants que les biens publics dans un pays qui n'a décidément plus grand chose à voir avec le pays du Grand Timonier. Les propos que…

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Réponse à un vrai libéral français, Jacques de Guénin

jacques de guenin portraitC’est avec beaucoup d’attention que j’ai lu et relu le discours Oui, le libéralisme est social, prononcé le 10 septembre 2005 par Jacques de Guénin, qu’un ami m’a transmis. Les vrais libéraux se font de plus en plus rares, aspirés par les tendances conservatrices et/ou nationalistes, et s’éloignent progressivement de l’idéologie des Adam Smith, John Locke ou Alexis de Tocqueville. La France, avec sa droite étatiste, est peut-être l’exemple le plus patent que, contrairement aux idées reçues, l’identité « droite » = « néo-libéralisme » est fausse. Ce que n’empêche pas aux méthodes libérales d’être, depuis une vingtaine d’années, au coeur de l’action politique occidentale (y.c. Japon).

Cet article se veut une réponse non pas point par point, mais générale à ce discours. Il n’a pas pour but de tourner en dérision l’auteur, car les hommes défendant ainsi le libéralisme sont rarement de mauvaise foi. Mais lorsqu’il s’agit d’exposer ce qu’est le libéralisme, la tentation d’en appeler aux pères fondateurs est si grande qu’une cécité idéologique vient fausser la bonne foi de départ.

Pourquoi le libéralisme économique doit-il être combattu, comment est-ce que la gauche s’adapte aux défis comtemporains, je vais tenter de répondre brièvement aux critiques théoriques et pratiques de M. Jacques de Guénin. Histoire de « donner des armes », comme dirait celui-ci, pour combattre l’idéologie libérale.
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Ce qu’est le libéralisme économique

Perdu dans les méandres du web, je suis tombé sur un site qui a commencé par m'énerver. Puis, avec un peu de recul, je l'ai trouvé très pédagogique : expliquer ce qu'est le libéralisme économique à tout le monde, à travers un cas pratique. Sujet d'étude : le commerce équitable. Le site du Québecois libre, et cet article en particulier expose en des termes lapidaires et pragmatiques, soit de manière très accessible, tout ce que professe la doctrine libérale. Avec…

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L’anti-américanisme vu par un Etasunien

Ca fait déjà un petit moment que je me demande comment les Etasuniens peuvent percevoir les vagues d’hostilité européennes et mondiales à leur encontre. Etant plus sensible que de coutume au sujet, j’ai bloqué sur un édito de l’International Herald Tribune (IHT) : « Anti-Americanism is one ‘ism’ that thrives », by Roger Cohen.

Mon édition date du samedi-dimanche 26-27 novembre. Roger Cohen se penche sur les raisons de l’anti-américanisme ambiant. Je reproduis ici certains extraits, puisque l’IHT rend payant ses articles, même si ce n’est que de simples éditos.

Most political « isms » are dead or moribund or past their prime: « totalitarianism, » « communism, » « socialism, » « Marxism, » « fascism. » Humanity paid too high a price for them in the 20th centruy, or simply discarded them, and moved on.
[…]
Whit the demise of the other « isms, », another has gained prominence, to the point where it’s the most virutlent global political idea. I refer to « Anti-Americanism, » an idea espoused and pondered the world over, a kind of background drone from Brazil to Bahrain.
[…]
On the anti-Americanism register, there is also sovereign or nationalist or regional anti-Americanism[…]. « The big ‘O’, or the big other, can be very useful, » said Jan-Werner Mueller, a Princeton polical scientist. « There’s a school of thinking that says if we are building a European identity, we have to build it against something.
And what better to be agains today than America, the hyperposer, the elephant on the word stage, the inescapable country that some Americans call the indispensable nation?
[…]
Yes, there is a further category of anti-Amercianism that blends something of all others. Call it « catchall anti-americanism. »
If you don’t like the market, blame America. If you don’t like modernity, blame America. If you fear open borders, blame America, After all, it must be this restless country that has created such a restless world.
[…]
Research led by Robert Keohane, a professor of international affairs at Princeton, suggests that there is no real impact since 2001 on major U.S. corporations including Coca-Cola, Nike, Pepsi and McDonalds, whose European sales have continued to climb, often at a faster rate than their European competitors. He said « Mr. Big » was not suffering measurable damage.
Anti-Americanism, it seems, often stops where it might hurt: pealple like to inveigh against the United States but then go on buying the same brands and looking for means to send their kids to be educated here. This pervasive « ism » may be more affectation or attitude than ideology.
[…]
A lot of anti-Americanisms are inocuous enough. But some are not. Because if America withdrew from the world, as many people profess to wish, the result would be greater instability and danger – and perhaps a wave of another « ism, » revisionism.

Autant le dire tout de suite, je suis entièrement d’accord avec sa conclusion. Dans l’anti-américanisme ambiant, on perd de vue que l’isolationisme US est pire que tout. On est trop souvent allé chercher la grande nation américaine devant des catastrophes qu’on ne savait pas résoudre. Je ne pense pas aux marroniers que représentent les 1ère et 2nde Guerres Mondiales, mais à quantité d’autres situations où l’Europe était démunie : c’est, exemple parmi tant d’autres, le cas du Kosovo, où seule l’intervention US, via l’OTAN, a permis de stopper Milosevic.
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