Ce qu’est le libéralisme économique

Perdu dans les méandres du web, je suis tombé sur un site qui a commencé par m’énerver. Puis, avec un peu de recul, je l’ai trouvé très pédagogique : expliquer ce qu’est le libéralisme économique à tout le monde, à travers un cas pratique. Sujet d’étude : le commerce équitable.

Le site du Québecois libre, et cet article en particulier expose en des termes lapidaires et pragmatiques, soit de manière très accessible, tout ce que professe la doctrine libérale. Avec un soupçon de réinterprétation de la notion de moralité, chère à Adam Smith, qui était, ne l’oublions pas, professeur de morale…

Extraits choisis, qui devraient vous convaincre d’aller lire le « papier » par vous-même :

Le «commerce équitable», on l’aura compris, est un cheval de Troie du socialisme. Acheter les produits dudit commerce est un engagement politique dont les motivations idéologiques sont par nature contraires au commerce libre.

L’absurdité du concept est évidente dès que l’on comprend qu’il s’oppose à la liberté du commerce alors que le commerce libre est nécessairement équitable.

N’oublions pas que cette utopie du «commerce équitable» est préfabriquée dans les cerveaux des «alter-mondialistes» à bon droit qualifiés d’alter-comprenants puisqu’ils sont incapables de percevoir l’inanité de leurs concepts en s’accrochant à une idéologie de type marxiste, celle qui a causé les plus grands désastres économiques de l’histoire, d’une part en conduisant des nations entières à la faillite et d’autre part, ce que l’on voit moins, en détruisant les capitaux qu’avait accumulés le capitalisme pour le bien-être de tous.

Raccourcis très pratiques pour démontrer ce qu’est l’idéologie néo-libérale. Et constater à quel point les droites européennes, souvent taxées de tous les épithètes et anathèmes liés au libéralisme (ultra libéralisme, libéralisme inhumain, etc.) sont de mouvements politiques qui, à quelques rares exceptions près, reconnaissent le commerce équitable comme une cause juste, et par conséquent éloignées de la doctrine libérale. Et je ne prends pas pour référence uniquement la droite étatiste et gaulliste française, puisque c’est également le cas avec la CDU allemande, le Parti Populaire de Jose Maria Aznar, etc. On constate que, bien souvent, ce ne sont que des individus isolés au seins de mouvements de droite qui se réclament du néo-libéralisme (Nicolas Sarkozy en France), ou des partis politiques de seconde zone (le parti libéral en Suisse). Et à dire vrai, hormis la Grande-Bretagne où même la gauche (les Travaillistes) est gagnée par le néo-libéralisme, rares sont les pays acquis à de telles idées.

Ce que semblent oublier ici les partisans de Friedrich Hayek et de Milton Friedman (ainsi que des autres Chicago Boys), c’est que le monopole est un état naturel, et pas une exception. Que l’Etat doit donc prendre des mesures pour combattre ce type de mouvement naturel; l’Etat doit encourager des entreprises comme Max Havelaar si besoin est, au détriment des quasi-monopoles mondiaux que deviennent des entités telles que Nestlé. Mais ça, c’est de la discussion doctrinale. Je pense que l’article de Marc Grunert se suffit à lui-même.

Fouillez un peu plus en avant le site, pour comprendre pourquoi il n’est en rien hasardeux de voir certains « libertariens » basculer dans l’extrême droite. Cela n’a rien à voir avec un racisme ou une peur de quelque acabit qu’il soit; c’est de l’égoïsme à outrance et du matérialisme qui rejoignent ces deux « philosophies ».

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