Le torpilleur du TECE en redemande

A mourir de rire. L'homme politique qui a les mains rouges de sang du TECE, tant il s'est investi à torpiller le projet, a été interviewé par le Monde sur le projet de traité simplifié. Ses réponses sont à l'image d'un homme qui aura passé sa vie à faire de la politique pour faire carrière, et non pour défendre des idées : Vous aviez défendu le non à la Constitution européenne au sein du PS. Que pensez-vous du traité "simplifié"…

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La constitution suisse est plus morale que ses habitants

Extraordinaire victoire pour les défenseurs de l'équité et l'égalité fiscale en Suisse : l'impôt dégressif, a décidé le Tribunal fédéral ((Plus haute instance juridique suisse )), est contraire à la Constitution suisse. Tout le monde devrait s'en féliciter, au vu des problèmes posés par un tel impôt précédemment abordés ici. C'est le résultat du combat d'un seul homme, Josef Zisyadis (Parti ouvrier populaire, communiste), qui a passé outre les pressions exercées à son encontre, des pressions qui avaient découragé en…

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“De 6 à 27: Quelle Europe ?” – l’Europe avance-t-elle ou recule-t-elle ?

A l'initiative du Centre européen de la culture, une prometteuse conférence a réunit à Genève Mme Simone Veil (ancienne ministre à la santé, ancienne présidente du Parlement européen), le Prof. Laurens Jan Brinkhorst (ancien vice-premier ministre hollandais), le Prof Klaus Gretschmann (directeur général au secrétariat général du Conseil de l'Union européenne), Charles Kleiber, secrétaire d'Etat suisse pour l'éducation et la recherche, ainsi que Pascal Lamy, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ancien commissaire européen. Cette présentation…

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Il y a un an, le TECE mourrait déjà

Il y a pile un an aujourd'hui, le peuple français scellait la destinée du Traité Etablissant une Constitution pour l'Europe (TECE), en le refusant à presque 55 %. On s'accordait à l'époque sur le facteur décisif qui fit basculer le vote : le ralliement des votes de gauche derrière l'étendard "anti-libéral", avec pour chef de file le très médiatisé Laurent Fabius (Parti socialiste). La plupart des journaux ayant une rubrique internationale s'interrogent aujourd'hui sur le futur de l'organisme supra-européen :…

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L’héritage d’Atatürk : les raisons de l’entrée turque dans l’UE

J'ai déjà eu l'occasion d'aborder précédemment les exigences qui vont se poser à Ankara dans le cadre des négociations pour l'adhésion à l'UE. Depuis, on a pu voir l'Autriche faire pression sur la Turquie pour faire entrer en catimini dans l'agenda de Bruxelles les négociations avec la Croatie. Stratégie couronnée de succès, il ne fait nul doutes que les amis croates se souviendront d'un tel appui. Le précédent article évitait sciemment d'aborder le problème de la rationalité d'une adhésion turque…

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L’épicier turc : Ankara et l’UE

Il est difficile de trouver un sondage qui ne reflète pas dans son résultat la peur de l'épicier turc, futur bouc-émissaire des débats qui vont entourer les négociations d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne (UE). Cette caricature ne sera qu'un fac-similé, mais remis au goût du jour, du désormais célèbre "plombier polonais". Les négociations entre les deux parties doivent débuter le 3 octobre prochain. La France, à travers son président, semble depuis longtemps réticente à une "entrée précipitée" ((Les négociations avec…

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Le retour du plombier polonais masqué : il est en Suisse

Votation sur l’accord bilatéral UE-Suisse : Cachez-moi ce plombier que je ne saurais voir

La Suisse s’apprête à voter le 25 septembre 2005 sur l’extension au dix nouveaux membres de l’Union européenne (UE) de la libre circulation des personnes, l’un des volets l’accord bilatéral Suisse-Union Européenne. Sur de nombreux points, l’émotion provoquée par les arguments d’opposition (de droite ou de gauche) n’est pas sans rappeler ce que vient de vivre la France le 29 mai dernier : on y discute beaucoup de plombier polonais.

Face à des discours aux senteurs xénophobes consécutifs aux débats populaires sur le Traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE) en France, la réaction de l’office du tourisme polonais à Paris a été exemplaire. Tournant en dérision les dires des détracteurs du traité, elle pouvait même rassurer par son audace. Mais après tout, les Polonais ont eux aussi connu des débats teintés de peur de l’étranger, et ce peu avant son adhésion à l’UE. Peur de perdre la main sur le marché national de l’électricité, peur de devoir assumer le rôle de gardien des frontières européennes, peur de l’immigration ukrainienne, les arguments qui ont fusé de part et d’autre n’atteignaient pas des sommets.

Toutefois, si le débat sur l’Europe, qu’il soit français ou polonais, trouve pour terreau commun la peur, il serait maladroit de penser pouvoir évacuer cette frayeur sans s’y attarder : le malaise est plus profond qu’on ne le croit, il contamine tous les débats européens aujourd’hui. Même les pays hors UE, comme la Suisse.

La Confédération helvétique a pour image bien ancrée dans l’inconscient collectif d’être un eldorado banquier; ce que l’on a tendance à oublier, c’est que si le pays possède le deuxième PIB par tête d’habitant le plus élevé au monde (après le Luxembourg, chiffre 2001 Banque Mondiale), il a aussi dans un de ses cantons un taux de chômage que l’on pourrait cyniquement qualifier d’eurocompatible : 7,5 % à Genève, l’un des deux poumons économiques du pays.

Avec son marché du travail difficile, la crainte de l’ouvrier polonais domine les débats lorsque l’on parle d’Europe dans le montagneux pays. Simple effet boule de neige ou réelle angoisse ? La persistance, la virulence des propos entendus çà et là sont autant d’indices que l’inquiétude n’est pas que passagère. Le parti de l’Union Démocratique du Centre (UDC), première force politique du pays, s’est hissé à cette place à coups de formules expéditives stigmatisant les étrangers, la criminalité galopante, le libéralisme économique débridé.
(suite…)

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