Les Etats-Unis d’Amérique

Pour en finir avec le 11 septembre, le président du 12 septembre

Le 30 septembre dernier, Thomas Friedman s'est fendu d'un éditorial qui, sans représenter à lui seul tous les Etasuniens, donne une bonne idée de la remise en question qui agite aujourd'hui bien des esprits au pays de l'Oncle Sam. Il est temps de se rappeler que les USA sont une démocratie si forte, qu'elle est capable de nourrir une opposition en son sein. C'est également une démocratie qui partage tant de nos valeurs, qu'il serait malvenu d'en rester éloigné. Les…

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Wolfowitz, la Banque mondiale et les néo-conservateurs : le ménage à trois est impossible

Si il est bien quelque chose de noble au sein du néo-conservatisme étasunien, c'est le sens de l'amitié. Peu reluisant, plus repoussant, sont le mensonge, la vénalité et le manque total de scrupules des membres de ce courant politique appartenant à l'aile droite du parti républicain. Comment oublier que les attaques d'une rare violence émises par les néo-conservateurs à l'encontre des systèmes onusiens, taxés d'inutiles, gaspilleurs, lents, et surtout corrompus ? Si la ferveur anti-multilatéraliste atteint son apogée avec les…

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Des criminels pour pacifier l’Irak

C'est bien connu, il n'y a rien de tel pour attraper un voleur, qu'engager un autre voleur. La même logique semble être en oeuvre en Irak, où comme l'explique Philippe Grangereau (sur Libération), les criminels étasuniens sont envoyés au front pour maintenir l'ordre. Comme il le rappelle justement, bien qu'à travers un raccourci un peu rapide, les bavures commises par les GI's pourraient avoir une explication dans le pédigrée des militaires US. Les militaires sont rarement la fine fleur d'une…

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La torture rend sourd

Il existe deux types de personnes susceptibles de se rendre sur un plateau télé : les étudiants (et post-étudiants qui n'ont toujours pas trouvé de boulot) à la recherche de temps à tuer, et les retraités à la recherche d'une occupation. La première catégorie se trouve principalement sur les émissions nocturnes, alors que la seconde accompagne les programmes se levant avec les coqs. A chacun sa chasse gardée. Me rangeant moi-même dans la première catégorie (paragraphe b, même), j'ai chaussé…

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L’Irak face à la guerre civile : « je vous l’avais bien dit »

A un enfant qui, malgré les mises en garde parentales, se serait renversé la casserole d'eau bouillante sur les genoux, on lancerait un "on vous l'avais bien dit". Dans le cas de l'Irak libéré de Saddam Hussein par les USA et pourtant en pleine guerre civile, il serait malavisé de faire montre d'un tel paternalisme. Il n'empêche : les nombreuses mises en garde des intellectuels arabes réfugiés en France, des spécialistes moyen-orientaux, des politiciens opposés à l'invasion de l'Irak, avaient…

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La peur de l’Occident se cristallise – murs de séparations

La Chambre des Représentants US a voté le jeudi 15 décembre au soir une loi autorisant la construction d'un mur - ou plutôt de cinq portions de murs - séparant les USA de leur voisin mexicain. Cela, officiellement pour des raisons de sécurité, mais l'interprétation du Figaro qui y verrait des raisons identitaires n'est pas à négliger. A ne pas négliger non plus : cette loi, à confirmer encore par le Sénat pour être définitivement adoptée, est la première à…

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Les fourberies de monsieur Sca-Bush

Il ne se passe plus une semaine depuis le mois de septembre sans que l'administration au pouvoir à Washington ne fasse parler de ses malversations. Mon amie m'a demandé avec beaucoup d'espièglerie s'il s'agissait de septembre 2001... :) L'ouragan Katrina a eu au moins le mérite de permettre à l'opinion publique étasunienne de se pencher sur ses travers, et surtout sur les travers de ses élus. Bien qu'on ait vu ça et là des attaques absurdes à l'encontre du président…

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L’anti-américanisme vu par un Etasunien

Ca fait déjà un petit moment que je me demande comment les Etasuniens peuvent percevoir les vagues d’hostilité européennes et mondiales à leur encontre. Etant plus sensible que de coutume au sujet, j’ai bloqué sur un édito de l’International Herald Tribune (IHT) : « Anti-Americanism is one ‘ism’ that thrives », by Roger Cohen.

Mon édition date du samedi-dimanche 26-27 novembre. Roger Cohen se penche sur les raisons de l’anti-américanisme ambiant. Je reproduis ici certains extraits, puisque l’IHT rend payant ses articles, même si ce n’est que de simples éditos.

Most political « isms » are dead or moribund or past their prime: « totalitarianism, » « communism, » « socialism, » « Marxism, » « fascism. » Humanity paid too high a price for them in the 20th centruy, or simply discarded them, and moved on.
[…]
Whit the demise of the other « isms, », another has gained prominence, to the point where it’s the most virutlent global political idea. I refer to « Anti-Americanism, » an idea espoused and pondered the world over, a kind of background drone from Brazil to Bahrain.
[…]
On the anti-Americanism register, there is also sovereign or nationalist or regional anti-Americanism[…]. « The big ‘O’, or the big other, can be very useful, » said Jan-Werner Mueller, a Princeton polical scientist. « There’s a school of thinking that says if we are building a European identity, we have to build it against something.
And what better to be agains today than America, the hyperposer, the elephant on the word stage, the inescapable country that some Americans call the indispensable nation?
[…]
Yes, there is a further category of anti-Amercianism that blends something of all others. Call it « catchall anti-americanism. »
If you don’t like the market, blame America. If you don’t like modernity, blame America. If you fear open borders, blame America, After all, it must be this restless country that has created such a restless world.
[…]
Research led by Robert Keohane, a professor of international affairs at Princeton, suggests that there is no real impact since 2001 on major U.S. corporations including Coca-Cola, Nike, Pepsi and McDonalds, whose European sales have continued to climb, often at a faster rate than their European competitors. He said « Mr. Big » was not suffering measurable damage.
Anti-Americanism, it seems, often stops where it might hurt: pealple like to inveigh against the United States but then go on buying the same brands and looking for means to send their kids to be educated here. This pervasive « ism » may be more affectation or attitude than ideology.
[…]
A lot of anti-Americanisms are inocuous enough. But some are not. Because if America withdrew from the world, as many people profess to wish, the result would be greater instability and danger – and perhaps a wave of another « ism, » revisionism.

Autant le dire tout de suite, je suis entièrement d’accord avec sa conclusion. Dans l’anti-américanisme ambiant, on perd de vue que l’isolationisme US est pire que tout. On est trop souvent allé chercher la grande nation américaine devant des catastrophes qu’on ne savait pas résoudre. Je ne pense pas aux marroniers que représentent les 1ère et 2nde Guerres Mondiales, mais à quantité d’autres situations où l’Europe était démunie : c’est, exemple parmi tant d’autres, le cas du Kosovo, où seule l’intervention US, via l’OTAN, a permis de stopper Milosevic.
(suite…)

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