Les 4 (quatre) accords toltèques : la voi(x)e Coelho de l’Amérique centrale

Aime-toi toi-même avant d’aimer ton prochain. Voilà résumés, mais je pense sans raccourci, les 4 accords toltèques tels que présentés par Don Miguel Ruiz Ruiz Don Miguel, Les quatre accords toltèques, Edition Jouvence, 2005. Une sagesse ancienne, que l’on retrouve à peu près dans toutes les cultures. A chacun de trouver sa voie, de suivre sa propre initiation, car toute l’humanité serait « à la recherche de la vérité, de la justice et de la beauté ». D’autres remplaceraient ce triptyque par « force, sagesse et beauté », ce qui revient peu ou prou à la même chose. Ayons l’illumination, suivons la lumière qui nous montre le chemin; Socrate ou un chaman toltèque, après tout, c’est du pareil au même. Le monde visible n’est qu’un reflet de la réalité, aussi bien chez les philosophes socratiques, que pour les chamans toltèques, pour qui la mitote nous empêche de « vivre notre rêve ».

Il y a évidemment beaucoup de bon sens. Passer de l’avoir à l’être, voilà une filiation que ne renieraient pas Jésus, Bouddha ou Zarathoustra. On ne peut que se retrouver autour de tels objectifs : apprendre, grandir, expérimenter, ne pas souffrir. Faire le bien : voilà qui relie les 5 continents, du nord au sud. Mais il existe deux pôles d’influences et de méthodes pour appréhender ce parcours initiatique : la manière philosophique, et la manière religieuse. La première est plus ardue, une pente qui ne fait que se répéter à l’infini. C’est le chemin qui compte. A l’inverse, la version religieuse vous donne clés en main les solutions. Car il suffit de « vouloir » pour pouvoir. La volonté abat les montagnes. Nous avons tous en nous le pouvoir d’un dieu : le rêve américain dans toute sa splendeur.

C’est sous cette deuxième version que se présentent « Les quatre accords toltèques ». Des idées très sympathiques au premier abord; très superficielles, au second. Car dès que le doute survient, elles s’évanouissent : l’édifice était fait de papier, de bons sentiments. Il nous était extérieur, et non patiemment construit par nous-mêmes. Ces 4 accords sont aussi solides que les préceptes de « l’Alchimiste » de Paolo Coelho. Très peu de questions, surtout des réponses. Ce qui a pour effet de n’être utile que dans le court terme, à moins de fonder une secte d’individus qui vous rappellent tous les jours combien vos préceptes sont dignes d’intérêt. L’esprit critique, qui se finit toujours par se rappeler à notre bon souvenir, trouvera des failles. Le vent dissipera un jour ou l’autre les mirages.

Car lorsque « l’intentionnalité » est toute-puissante (récusant en cela deux siècles de sciences humaines) comme le postule le chamanisme de Ruiz, tout n’est plus qu’affaire de choix : il suffirait de vouloir chanter pour chanter juste. Ainsi Ruiz de prendre pour illustration l’exemple d’une fillette à qui, sous l’emprise de la colère, on demande de se taire parce qu’elle chante faux; l’enfant en développera sa vie durant une image réflexive qui chante faux. A moins d’un effort de volonté, elle pensera toujours chanter faux. Mais comme le « faux » ou le « juste » ne sont que des notions relatives, n’étant que le produit d’un esprit porté au jugement, la fillette, une fois devenue femme, pourrait se libérer de la « domestication » (l’habitus des sociologues) subie. Le nagual (le maître) Ruiz ne tire pourtant pas la conséquence de cette thèse : personne ne chante faux; ce n’est qu’une affaire personnelle, relative. Si c’était le cas… pourquoi apprendre à chanter ? La contradiction, l’opposition ne permettent-elles pas de progresser ? Pas à en croire Ruiz, puisqu’il faut nier toute résistance qu’on nous présenterait. Soyons égoïstes et aveugles.

Mais examinons plutôt le coeur de la pensée chamaniste toltèque, et ses accords qui, selon Ruiz, sont destinés à rompre les chaînes de la « domestication » et de vivre le paradis, dès maintenant :

  1. Que votre parole soit impeccable
  2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
  3. Ne faites pas de supposition
  4. Faites toujours de votre mieux

Ces 4 accords se décomposent en deux familles : celle des « autonomes » (les trois premiers) et celle « transversale » (le dernier). Les 3 premiers sont décisifs : il s’agit, pour chacun d’entre eux, d’un modèle, d’une voie à lui tout seul. Le dernier, « faire de son mieux », englobe les précédents; il ne prend son sens que comme adjectif des 3 premiers, et n’existe pas sans eux. Il faut « faire de son mieux » pour que la parole soit impeccable, « faire de son mieux » pour ne pas faire de supposition. En somme, le dernier est un gouvernail permettant de réajuster les grands principes dans la bonne direction.

Car grands principes, il y a : « Que votre parole soit impeccable », tout d’abord, renvoie à la notion de « parole créatrice », puis aussi de « vérité ». La « parole » qui féconde de par sa simple articulation, acte magique pour Ruiz, demande une foi inébranlable pour être accepté. Pour Ruiz (pour les Toltèques ?), parler correspond à jeter des sorts. Selon que les mots soient bons ou mauvais, l’interlocuteur sera ensorcelé positivement ou négativement. Quand bien même on prendrait cette théorie sous l’angle allégorique (ce qui, vraiment, à la lecture ne m’a jamais semblé être le cas), il devient difficile de ne pas parler de l’écrit, cette forme de communication à laquelle on ne peut rattacher une « onde » qui viendrait modifier la matrice de l’existence, sa continuité – ainsi que postulé par le nagual. Précisons que les Toltèques ne connaissaient que des systèmes de notation (pictogrammes, éléments parfois phonétiques) qui nécessitaient une explication orale Goody Jack, « Alphabets et écriture », Thomas and Hudson (trad. Zeitlin Edith) in Sociologie de la communication, 1997, volume 1 n°1, pp. 170; seul la parole (et non l’écriture) exerçait une pression, une influence dans l’entourage. Facile à dire, pour un peuple qui ne connaissait pas l’écriture phonétique, dépositaire d’histoire(s)… mais on ne saurait abdiquer dans nos civilisations de l’écrit, ou un tel postulat apparaît comme dépassé, daté.
Quant à « impeccable », on ne saurait faire l’économie d’une interrogation proprement philosophique pour en chercher le sens, ce à quoi se refuse Ruiz. Pourtant, « impeccable » se rapporte à la vérité; mais qu’est-ce que la vérité ? Depuis 2’500 ans, l’Europe s’interroge sur le sujet; et il suffirait, comme le fait l’héritier des Toltèques, d’affirmer qu’être impeccable (renvoyé à la notion de pécher, dans son ouvrage) c’est ne pas se rejeter ? Soit le vrai existe, il peut être saisi, existe objectivement et en dehors de notre être; mais il ne saurait être unique, individuel et personnel, sinon la notion de vérité n’existe plus. La vérité est soit préexistante (vision divine) soit issue d’un accord commun (vision moderniste et sociologique); mais si elle est individuelle, la société n’existe plus. Et justement, chez Ruiz, la société est plutôt évanescente.

Venons-en au second grand principe : « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ». Là, il faut avouer, on se perd dans le paradoxe. Car si les idéaux anarchistes sont vitaux, ils sont poussés ici à l’extrême. Chacun est responsable de lui-même, soit, mais lorsqu’on lit comme justification de ce principe que « ce que vous ressentez, ce que vous pensez, c’est votre problème, pas le mien », on sombre dans des travers individualistes révoltants. Les dernières pages du livre contiennent le mot « amour » toutes les 2 lignes; comment peut-on parler d’amour, lorsqu’on ne se préoccupe plus du tout d’autrui ? Poussons la logique : avec une telle philosophie de l’égoïsme, la mère peut ne pas se soucier de ses enfants en bas-âge ? Les jeunes des vieux ? Les biens-portants des handicapés ? Il n’y a plus de pacte social possible. C’est le chacun pour soi. Ruiz ne fait pas la distinction entre l’être individuel et l’être social. Les deux sont fusionnés, ou plutôt le dernier se dissous dans le premier; être heureux, c’est être égoïste. La pensée du nagual c’est la négation pure et simple de la politique.
D’ailleurs, Ruiz nie ce principe, par le fait de l’écrire : il a produit un livre. Il tente ainsi d’agir dans les « rêves » (sortes de bulles de subjectivités chez les Toltèques) de chacun, d’influencer les autres à travers un livre : il veut illuminer un chemin. Mais… pourquoi vouloir intervenir dans notre propre rêve ? N’est-ce pas la négation de sa sublime subjectivité, telle que revendiquée comme source de bonheur ? Il veut permettre à autrui d’accéder au bonheur, c’est que le bonheur d’autrui lui importe. Qu’autrui soit heureux ou non est important, donc; comment marier cette conclusion avec « ce que vous ressentez, ce que vous pensez, c’est votre problème, pas le mien » ? La position radicale que représente ce second principe ne peut être qu’intellectuelle; on ne saurait en faire une manière de vivre.

Enfin, le troisième et dernier grand principe de la première famille est à prendre sous l’angle émotionnel : ne pas s’imaginer être compris, ne pas croire que le futur avec l’être aimé sera tel qu’on le souhaite. Il postule notamment que l’individu est toujours clair sur ses motivations et ses envies; qu’il doit les communiquer, quitte à blesser; qu’au lieu de prévoir, il doit s’inscrire pleinement dans le présent. On est dans une notion de temporalité et d’immédiateté qui, encore une fois, nie l’action politique, l’action collective.

Pour résumer, nous avons un premier principe qui en appelle à la morale (donc d’ordre général et objectif), un second qui invite à plus d’égoïsme (donc spécifique et subjectif) et un dernier qui inscrit ces notions dans le temps immédiat. Le tout est mitigé par le quatrième consistant à faire de son mieux (ni trop ni pas assez) simple correctif aux précédents. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, on ne vient que de découvrir un point de départ, et non la case d’arrivée; une fois ces points posés, il reste… à définir une société. Des raisons pour vivre ensemble; pour faire des concessions; pour dire à l’autre qu’on l’aime; pour donner unilatéralement. Nous savons seulement que nous avons besoin d’une morale commune, qui satisfasse les intérêts des individus, et dont les effets se constatent rapidement; et que des hommes politiques sachent marier les avantages et inconvénients. Nous comprenons donc le besoin de s’organiser, mais tout ce qu’expliquent les quatre accords, c’est pourquoi il ne faut pas s’organiser !

Les livres de développement personnel, dont Paulo Coelho est une version grand public – car en plus, romancé – sont à l’image de ces publicités racoleuses, promettant une perte de poids massive et sans effort. A l’arrivée, on déchante : c’est moins facile que sur l’emballage. L’interrogation ne fait que débuter, et pour être utile, produire des effets concrets et définitifs, ne devra plus s’arrêter. L’initiation n’est pas un but en soi, mais le commencement d’une aventure palpitante, excitante et mettant du sel dans sa vie. Elle ouvre les yeux sur l’avenir, et non sur le passé.

Règles simples d’une farouche envie de vivre, ces accords toltèques doivent être pris pour ce qu’ils sont : des extrêmes, des pistes de réflexion. Mais ils ne constituent pas le point d’arrivée, ou un aboutissement quelconque. En cela, cette méthode initiatique a tout faux. Il est vrai que la divinité occupe une place si importante (le livre se conclut avec des prières) que l’on n’est plus à un paradoxe près.

Cet article a 13 commentaires

  1. Glulpaf

    Coucou Bravo et Merci pour tous vos écrits. Mon ressentis: – Le contenant: le vase est plein de vide, mais l’on sait aussi que ce vide et plein d’air (Donc pas vide). Continuez à vous persuader jusqu’as comprendre que les pensées vont et viennent sans intérêt, sauf pour les choix que l’on fait.
    Merci car en peut d’échange que j’ai lu si dessus, Je me reconnais totalement comme l’aveugle qui ce persuade qu’il voit claire. Je comprend que l’on as tous raison d’avoir tord, Ou l’on à tous tords de nos raisons. Mon problème comme celui de pleins d’individus, est l’intellectualisation qui est un piège pour atteindre une certaine sérénité. Arriver à nettoyer ces couches superficiels de notre conscience, pour accéder à la conscience ((idéal)) claire voyante. pour ne plus ce poser ce genre de question, Aimer où ne pas aimer. Courage à vous tous et aussi à moi même. Et Metta à vous

  2. rasta

    Je trouve votre façon de voir les chose bien juste mais je ne pense pas qu’il faille bannir ce genre d’écrit.
    Ce que je vois de la société c’est qu’on a beau la tourner dans tout les sens on constate que le problème c’est l’homme, ou plutôt une minorité d’homme et son avidité, de pouvoir de richesse, de confort.
    Comme le dit Socrate, la philosophie sert a chercher des solutions, les solutions selon lui sont de transformé la société pour que les homme en soit transformé ou éduquer de manière correcte et destiné à effectuer chacun les bonnes tâches.

    Comme il le dit ce n’est pas vraiment réalisable de trouver le modèle juste sans le tester et la philosophie sert donc à s’approcher d’un modèle, de société pour Socrate et je le vois comme sa : d’homme pour Don Miguel …

    Je me rend bien compte que le modèle établi par Don miguel est lacunaire car comme il le dit chacun a sa propre vision, son livre ne s’applique donc parfaitement qu’a lui même. Effectivement si une personne mal intentionnée li ce livre elle pourra y trouver une excuse a sa mauvaise conduite, tendis que si une personne remplie d’amour le lit elle aura envie d’en donner encore plus et ne s’étonnera pas de ne pas en recevoir.

    Je pense que si une personne est mal intentionnée elle n’aura pas envie de s’amélioré et donc de lire ce genre de livre.

    Je proposerai donc a JCV de relire l’ouvrage en s’imaginant que chaque personne le lisant aura envie de bien faire sinon il ne le lirait pas. Et je pense que c’est dans cette optique de Ruiz l’a écrit. Les problèmes que vous releviez dans le genre d’une mère qui abandonnerai ses enfant semble donc absurde.

    Où je vous rejoint, c’est que l’ouvrage de Don Miguel fonctionne dans un monde parfait avec des hommes parfait. C’est bien joli d’avoir une parole impeccable avec son patron si c’est pour finir au chômage parce que lui n’a pas lu le livre et prend les chose de façon personnelles.

    L’erreur que Don Miguel a fait serai donc d’avoir voulu tourné en solution absolue une philosophie qui n’est qu’un modèle utopique.
    Mais si on n’y pense, même si on a lu le livre qu’on est totalement daccord est appliqué, on le sait tous il y a quand même des fois ou on ne peut pas faire autrement que d’être humain et d’avoir peur, de se faire virer, quitter… Ou on suppose, ou en prend les choses de façon personnelle… parce qu’on est humain on peut pas faire autrement.

    Ce que vous dites JCV, c’est que le livre ne peut pas fonctionné parce qu’on est humain alors que Don Miguel donne les solutions à ce problème. Je pense qu’il sait qu’elle ne sont pas absolue car c’est de la philo mais le but c’est de s’approcher et la majorité croit plus facilement si on leur dit que c’est absolu. On se demande alors qui de vous ou de Ruiz en donnant une réponse pose un problème.

    La plupart des gens qui pense comme moi n’auront pas perdu du temps de leur vie a vous contredire car ils auront bien compris les accord et auront envie d’en profiter.
    Cependant vu la volonté que vous avez mis dans cette « dissertation » j’aimerai vous dire une chose.
    Et si au lieu de chercher le négatif et ce qu’il y avait a contredire vous aviez chercher le positif et ce que ce livre pouvait vous amenez ?

    C’est pour moi le vrai problème des hommes ( je ne me mets pas a part) on veux tous détenir la vérité alors qu’elle est en chacun de nous (ce que dit Don Miguel)
    Alors au lieu de d’abord donner tort a l’autre pour avoir raison, pourquoi ne pas chercher là ou l’autre à a nous apporter. Autrement dit, il y a du bon et du mauvais dans chaque chose,chaque personne … alors au lieu de chercher le mauvais, cherchons le bon.

    Et j’ai envie de dire que c’est facile de critiquer une philosophie, elle est abstraite par définition donc improuvable concrètement, et c’est là ou Ruiz fait une erreur il l’amène comme une marche a suivre. Mais JCV avez vous quelque meilleur solutions pour notre mitot ? Voyez vous d’autre solution pour nous aider a vivre pleinement le moment présent quoiqu’il arrive ?

    Si oui je serai le premier à les écouter avec grand intérêt car j’avoue que bien que ne le prenant pas comme règles absolues ce livre m’a beaucoup apporter surtout, c’est là ou je vous rejoint JCV sur la compréhension du monde.

    1. jcv

      « La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu’il n’existe pas » Baudelaire

      Cher Rasta,

      Merci pour ta réaction très intéressante.

      Cependant, je te ferais remarquer que l’utopie, c’est une base précieuse de la philosophie, et on ne saurait séparer les deux. De la République platonicienne au communisme de Marx, toute l’histoire de la philo c’est de créer un « homme nouveau »; il s’agit bien d’intervenir sur l’homme et ses défauts. On n’aborde pas que la société, mais bien l’individu. Lire Nietszche pour s’en persuader.

      Il ne m’appartient pas de juger ce que chacun d’entre nous retrouve dans un écris; nous avons la liberté d’être éclairés ou non dans un film, un livre ou un escargot qui croise notre chemin. Cependant, la critique que je formule à l’égard de Ruiz, je la dois à l’impression de superficialité de ses écris.

      Je doute (mais c’est ma subjectivité qui s’exprime) que qui que ce soit puisse s’améliorer en lisant ces écrits. S’améliorer dans la durée, et c’est pour cela que j’émets les mêmes reproches à Coelho qu’à Ruiz; c’est bien gentil tout cela, mais on en fait quoi ? Vivre bien et être heureux, c’est ce à quoi nous aspirons tous. Et aussi bien Coelho que Ruiz répètent à l’envie que si l’on veut être heureux, il faut… être heureux. Une tautologie qui moi ne m’a jamais aidé.

      Alors si j’ai abordé principalement sous l’angle sociétal et politique l’écrit de Ruiz, je veux bien croire qu’il s’adresse avant tout à l’homme, mais il échoue intrinsèquement. Car tu m’accorderas que ces 4 points font références aux interactions sociales. Ruiz, tout comme un Aristote, a une structure de pensée axée sur le politique. Et il ne peut conseiller à l’homme de s’écarter de son semblable, alors que son hypothèse intrinsèque (l’homme est un animal politique) contredit son développement.

      Je ne souhaite pas m’avancer plus que ça dans la contradiction; car si il s’avère que les écrits de Ruiz en ont aidé d’autres, de manière profonde et durable, tant mieux. Je ne jouerai pas au rabat-joie en l’affaire. Je sais que d’autres démarches dans mes quêtes m’ont profondément soutenu et procuré une sérénité immense. J’ai expliqué ici pourquoi intellectuellement Ruiz ne tient pas la route, et je pense qu’émotionnellement son approche n’a rien de durable.

      Il y a des chances pour que je me trompe sur le deuxième point, ce que je peux concevoir. Personnellement, son livre ne me parle en rien, je le trouve inutile et religieux, mais je ne m’aventurerai à pas me dire ce qu’il faut penser! Si d’autres avancent grâce à Ruiz, je ne saurai trop m’en réjouir.

      Quant à dire où est-ce que je trouve ce que je ne trouve pas en Ruiz: 1/ D’abord, il n’est pas question ici pour moi de substituer un gourou par un autre gourou; 2/ La question même est biaisée, un peu comme si il fallait être architecte pour dire d’une maison qu’elle penche.

      Aucune réponse à donner donc ici 🙂

      Merci en tout cas de ton intervention posée et très instructive.

      Jean-Claude

      1. rasta

        Je ne contredis pas du tout le fait que c’est pas concret en tout cas philosophiquement (Excusez moi de mon peu de connaissance je découvre ) et j’ai d’abord aussi été sceptique

        Cependant, si il y a des résultat ? pourquoi ne pas en tirer le bon ?
        Si il y a une part qui se fait par la conscience et une autre par la nature de l’homme.
        Pourquoi ne pas laisser la vie faire ce qui ne s’explique pas ou au moins essayer d’y croire ?

        Autrement dit si on applique les principe de ruiz on se rend compte que ce n’est pas pour les autres que l’on donne mais pour soit-même …le problème d’egoisme ne se règle-t-il pas de lui même ?

        Si un homme est heureux ne fait il pas le bien autours de lui ?
        Ce bonheur ne serait-ce pas la justice que décrit socrate comme l’harmonie des trois « groupe » en nous même et dans la société ?

        L’ouvrage de Don Miguel ne serait pas un moyen de mettre de l’ordre et de redonner chaque place définie a chaque groupe ?

  3. shanti

    je préfére essayer d’appliquer ces 4 accords quotidiennement ce qui demande bcp d’attention…..je trouve que d’en un premier temps je me trouve en paix
    je compte continuer je reviendrai vers vous pour vous faire partager

  4. id

    alors j’ai lu les 4 accords et je lis votre écrit et je partage votre point de vue sur des pistes de réflexion. simplement peut etre des prises de conscience?

  5. coco

    je viens de lire les 4 accords toltèques, suivant ainsi les conseils d’un ami.Je ne permettrai pas de porter un jugement sur les commentaires précédents relatifs à la compréhension ou non du contenu du bouquin. En ce qui me concerne, j’ai éprouvé un certain malaise devant les affirmations illustrées par des exemples d’ailleurs simplistes choisis par l’auteur.Les paradoxes relevés ci dessus m’ont également géné.J’adhère totalementà l’analyse que vous avez fait de ce livre.

  6. max

    les causes de la souffrance humaine peuvent être trouvées dans l’incapacité à voir correctement la réalité

  7. jcv

    Merci pour cette intervention ô combien utile, et qui m’amènera certainement à terme à remettre en perspective toutes mes croyances et valeurs que j’avais jusqu’à la lecture de ce message.

  8. un lecteur

    vous n’avez rien compris

    1. Anonyme

      Et si, au lieu de vous perdre en réflexions intellectuelles vous expérimentiez simplement ces quatre accords, c’est dans l’expérience que la clarté vient !

      1. marie

        Rien compris en effet !

        Quand on applique cesaccords,, j’affirme que le regard que l’on porte sur soi et les autres change… pour plus de paix, et plus de joie…

      2. jcv

        Bien sûr, si tu l’affirmes, que répondre ?

        J’invite toute personne en désaccord avec mon texte à faire plus qu’écrire que j’ai tort. A défaut de cela, j’aurais tendance à penser que votre parole n’est pas impeccable, et surtout, dans votre obstination à me dire que je suis à côté de la plaque sans argument, j’aurais tendance à croire que vous en faites pas une affaire personnelle…

        A la réflexion, à lire les réactions des défenseurs de Ruiz, je commence à me persuader que mon texte tapait en plein dans le mille.

Laisser un commentaire