Une comparaison qui fait mal

Il n’y pas de lien direct. Ou plutôt, en raison des types de sociétés que nous avons choisi, il est impossible d’avoir un jeu de vases communicants. Pourtant, la comparaison fait mal. Deux articles que, par pur hasard, j’ai lu à la suite dans le courrier international ce jour :

LE TEMPS : Face aux émeutes de la faim, l’ONU reste désemparée
Ces 28 et 29 avril, l’ONU se réunissait, à Berne, avec d’autres organisations internationales pour décider de mesures d’urgence face à la flambée des prix des denrées alimentaires. Peu de chose est sorti de ce sommet, si ce n’est la création d’un « état-major de crise », dont le mandat reste à préciser. « Les promesses d’aide ne remplissent pas les ventres », a déclaré Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, également présent à Berne.

THE INDEPENDENT : Les profits de Shell et de BP attisent la grogne au Royaume-Uni
En dépit d’une production stable, BP et Shell ont dévoilé le 29 avril des résultats trimestriels dépassant largement les prévisions. Les deux compagnies pétrolières britanniques, à elles deux, ont dégagé 9,1 milliards d’euros de bénéfices nets. La nouvelle a relancé le débat sur la hausse des prix de l’énergie, avec la question de savoir qui doit payer la facture. Le même jour, le Premier ministre Gordon Brown a enjoint à Shell et BP de réinvestir une partie de ces profits en mer du Nord.

Cet article a 4 commentaires

  1. Julien

    Tu voulais surement dire « que la matière vient avant l’idée »…. j’imagine? 🙂

  2. jcv

    C’est la preuve surtout que l’idée vient avant la matière, et que la rationalité n’est qu’un a posteriori 🙂

    Mais si le constat est toujours aussi implacable, rageant, la solution est, les solutions sont, toujours aussi débattue(s), sujette(s) à toutes les controverses imaginables.

  3. Julien

    C’est toujours la même question, au fond assez simple, qui revient : comment peut-on légitimer, de quelque manière que ce soit, alors que l’on dispose depuis plus d’une siècle et demi environ les moyens techniques de nourrir tout le monde sur Terre de manière équitable, que les inégalités en la matière, loin de se résorber, ne font que s’accroïtre? Il y a nécessairement un problème quelque part…
    Je veux dire, plus même qu’un jugement moral porté là dessus, ça pose un sacré problème, de fait, à la question de la rationalité de l’action humaine de manière générale (entre autres évènements historiques qu’il n’est même plus la peine de citer)…

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