Ce que je lis, ce que j’ai lu, ce que je lirai, ce que ne lirai pas. Tout ce qui s’écrit, en fait.

Crédibilité des militaires : étude d’un cas

Hasard des rencontres, un auteur de blog m'a récemment envoyé à la figure un blog tenu par un militaire, qui se trouvait être une personne que je suivais de loin depuis 2-3 ans. Et l'un de mes proches amis, évoquant récemment cet individu, que nous suspections tous deux d'avoir été trop souvent tenté par les jugements hâtifs, a porté à ma connaissance un article écrit par Ludovic Monnerat (car c'est de lui dont il s'agit) sur le site qu'il anime…

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Le parlement français face au P2P

Le téléchargement est-il responsable de l’érosion des ventes du disque ? Rien ne le prouve. Cet affaiblissement résulte plutôt de l’appauvrissement de l’offre. Les majors ont gagné énormément d’argent dans les années 80 en imposant le passage au CD qui a entraîné le renouvellement de millions de discothèques vinyles.

Phrase glanée au détour d’un site de téléchargement d’emule ? Que nenni, c’est une phrase prononcée par le député socialiste Didier Mathus lors du débat d’hier soir à l’Assemblée nationale française, au sujet d’une loi sur le droit d’auteur.

Quelques signes d’un changement de mentalité sont perceptibles en France, au sujet de l’échange Peer-to-peer (P2P). L’Hexagone sent souffler un vent qui, sans aller jusqu’à porter des cris de rébellion, semble être annonciateur de nouvelles directions politiques. Des enquêtes universitaires sur l’effet du P2P, mais aussi les récents débats parlementaires.

Symptôme d’un possible recadrage de la discussion sur l’échange numérique, le Nouvel Obs relate comment une étude indépendante universitaire conclut au manque de lien entre le téléchargement et la fluctuation des ventes de CDs et DVDs. Bien que les arguments opposés des Majors de l’industrie du disques n’aient jamais été crédibles, le manque total de lien peut sembler comme une conclusion trop radicale pour être prise au sérieux… A noter toutefois que l’étude repose sur une base de 4000 sondés, chiffre relativement élevé et consolidant les conclusions de l’enquête.

Cela pour l’aspect sociologique du peer-to-peer; le droit étant le reflet des demandes sociales, il était donc normal que le Parlement français se penche sur les questions de droits d’auteur. C’est ainsi que, dans une urgence plus que suspecte, a été inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale la loi Droits d’auteurs et droits voisins dans la société de l’information (DADVSI), peu avant la pause hivernale. Et les débats qui s’y sont déroulés – qui s’y dérouleront encore – montrent que l’impact des lobbies de privés formés un peu partout sur Internet (l’un des plus actifs étant eucd) est loin d’être négligeable. Ne serait-ce que sur le degré d’information des députés français, qui ont été innondés d’emails, téléphones, visites personnelles d’internautes souhaitant contrebalancer la présentation univoque du téléchargement par P2P, évoquée comme étant du piratage (terme désignant avant tout ceux qui tirent un bénéfice de l’échange numérique). Et les députés de s’aventurer sans complexes sur le terrain des logiciels libres (open source), parler d’interopérabilité, de DRM et de GNU/Linux.

Les échanges à l’Assemblée ont tournés autour de la dialectique d’opposition – frontale parfois – entre les droits individuels et les droits d’auteurs. Compte rendu.
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L’anti-américanisme vu par un Etasunien

Ca fait déjà un petit moment que je me demande comment les Etasuniens peuvent percevoir les vagues d’hostilité européennes et mondiales à leur encontre. Etant plus sensible que de coutume au sujet, j’ai bloqué sur un édito de l’International Herald Tribune (IHT) : « Anti-Americanism is one ‘ism’ that thrives », by Roger Cohen.

Mon édition date du samedi-dimanche 26-27 novembre. Roger Cohen se penche sur les raisons de l’anti-américanisme ambiant. Je reproduis ici certains extraits, puisque l’IHT rend payant ses articles, même si ce n’est que de simples éditos.

Most political « isms » are dead or moribund or past their prime: « totalitarianism, » « communism, » « socialism, » « Marxism, » « fascism. » Humanity paid too high a price for them in the 20th centruy, or simply discarded them, and moved on.
[…]
Whit the demise of the other « isms, », another has gained prominence, to the point where it’s the most virutlent global political idea. I refer to « Anti-Americanism, » an idea espoused and pondered the world over, a kind of background drone from Brazil to Bahrain.
[…]
On the anti-Americanism register, there is also sovereign or nationalist or regional anti-Americanism[…]. « The big ‘O’, or the big other, can be very useful, » said Jan-Werner Mueller, a Princeton polical scientist. « There’s a school of thinking that says if we are building a European identity, we have to build it against something.
And what better to be agains today than America, the hyperposer, the elephant on the word stage, the inescapable country that some Americans call the indispensable nation?
[…]
Yes, there is a further category of anti-Amercianism that blends something of all others. Call it « catchall anti-americanism. »
If you don’t like the market, blame America. If you don’t like modernity, blame America. If you fear open borders, blame America, After all, it must be this restless country that has created such a restless world.
[…]
Research led by Robert Keohane, a professor of international affairs at Princeton, suggests that there is no real impact since 2001 on major U.S. corporations including Coca-Cola, Nike, Pepsi and McDonalds, whose European sales have continued to climb, often at a faster rate than their European competitors. He said « Mr. Big » was not suffering measurable damage.
Anti-Americanism, it seems, often stops where it might hurt: pealple like to inveigh against the United States but then go on buying the same brands and looking for means to send their kids to be educated here. This pervasive « ism » may be more affectation or attitude than ideology.
[…]
A lot of anti-Americanisms are inocuous enough. But some are not. Because if America withdrew from the world, as many people profess to wish, the result would be greater instability and danger – and perhaps a wave of another « ism, » revisionism.

Autant le dire tout de suite, je suis entièrement d’accord avec sa conclusion. Dans l’anti-américanisme ambiant, on perd de vue que l’isolationisme US est pire que tout. On est trop souvent allé chercher la grande nation américaine devant des catastrophes qu’on ne savait pas résoudre. Je ne pense pas aux marroniers que représentent les 1ère et 2nde Guerres Mondiales, mais à quantité d’autres situations où l’Europe était démunie : c’est, exemple parmi tant d’autres, le cas du Kosovo, où seule l’intervention US, via l’OTAN, a permis de stopper Milosevic.
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Journal gratuit et matin bleu

En ce premier jour de démarrage du « Matin bleu », je ne pouvais faire autre chose que m’interroger sur l’impact des journaux gratuits dans le monde de la presse suisse. Parce qu’en Suisse le marché est microscopique (les mauvaises langues diront que c’est parce qu’en Suisse on est plus prudent qu’ailleurs), l’idée n’est transformée que bien des années après la France, l’Allemagne ou même l’Italie.

Et après réflexion, je m’étonne moi-même, mais je trouve que c’est une bonne chose. Peut-être plus parce que l’information se doit d’être gratuite, que par souci « d’informer la population ». Il faut être réaliste, ces journaux gratuits n’ont de « quotidien » que le fait de paraître chaque jour. Ils ne vont jamais informer la population, développer son esprit critique, affûter la curiosité du quidam. On va y parler fringue, faire de l’actu’ comme on dit, oublier l’analyse. Tout ce que je déteste 🙂

Mais peut-être que l’esprit corporatiste de la profession journaliste me dérange encore plus qu’un journal de mauvaise qualité. La Suisse, suivant là aussi le reste du monde (et sans retard !) connaît de grosses difficultés à maintenir une presse de qualité. Les journaux adoptent les standards de management venus d’outre-atlantique, remplaçant « la corroboration de source » par « public cible », « international » par « proximité ». Et cette presse gratuite fonctionne tout comme les nouvelles valeurs ont commencé à s’infiltrer en Europe dès les années 70, l’information étant une marchandise comme une autre.

Toutefois, je n’oublierai pas avec quel plaisir immense j’ai vu arriver l’information par internet. C’était il y a déjà dix ans, et me voilà qui me répétais en faisant des mouvements de va et viens du chef contre mon écran : « ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai ». Tout ce savoir, tous ces avis/opinions, tous ces discours historiques à portés de quelques clicks. Et ces mouvements de souris ne me coûteraient pas un sous ! J’en avais l’émotion au sommet de la gorge. Un sourire béat, je commençais à « surfer sur le web ». Pour voir quelques pubs de voitures et des kilomètres de textes rébarbatifs. Mais le mal était fait.

Ce mal, c’était un goût pour la recherche. La possibilité de pister tel un limier l’origine de la source – bien que possibilité très surfaite – était à portée de main. Toute ma façon d’appréhender l’information allait s’en trouver changer.

Pour en revenir au journal gratuit, un torchon qui ne viendra que se superposer à la longue liste déjà existante, ce n’est pas la « gratuité » qui doit être attaquée. Or, c’est sous cet angle là – à tort – qu’il a été contré.
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Les blogs sont-ils l’information de demain ? – 2ème partie

Plaidoyer pour une utilisation des nouvelles technologies de l’informations d’une manière vraiment novatrice.

La première partie de cette réflexion terminait sur un constat : les blogs ont toutes les chances de devenir une source d’information privilégiée de demain, en raison du court-circuitage des médias et des pouvoirs. Mais la réflexion se poursuit ici car, après tout, cette caractéristique de pied de nez à la hiérarchie est propre à internet, et pas aux blogs : les grands quotidiens possèdent eux aussi des pages sur la toile. Et surgit dès lors un questionnement sur les avantages du blog vis-à-vis de ces « portails » que sont les sites webs des journaux officiels, dont la seule approche de l’interactivité se résume trop souvent à créer des forums non modérés pour que les lecteurs interagissent entre eux. Voilà qui n’aide pas à la distinction des rôles journaliste/politicien/citoyen, puisque toute personne participant à ces forums peut avoir l’impression d’être à même d’endosser les trois casquettes à la foi, ayant l’impression que le journaliste se contente d’émettre une simple opinion : il en irait tout autrement si (p.ex.) des journalistes modéraient ce type de discussion…

La question surgit dès lors : qu’apporte un blog ? Quels sont ses avantages vis-à-vis des portails des grands quotidiens ? Chaque système a ses propres avantages, en fonctions des moyens à disposition et des contraintes propres à son dispositif structurel originel. Par dispositif structurel originel, j’entends l’origine de la structuration du réseau informatif : le site web d’un journal est dépendant du savoir-faire du monde de la presse écrite, avec ses mécanismes cognitifs et ses réflexes traditionnels. Un blog peut, pour autant que le rédacteur n’ait pas ou peu été formaté par ce monde, développer son propre dispositif structurel originel. Enfin, les deux modes d’expressions partages avantages et désavantages propres à internet.

Sans chercher à établir une liste exhaustive de chacune des deux formes, on peut relever certaines caractéristique propres ou communes à celles-ci :
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Les blogs sont-ils l’information de demain ? – 1ère partie

Le titre est peut-être racoleur, mais j’ai USA Today, Le Matin et le GHI sous mes yeux. Il doit y avoir du mimétisme là-dedans.

La BBC, qui n’a rien en commun avec les précédents quotidiens, titre aujourd’hui pompeusement « Blogs vie with news for eyeballs » (Les blogs luttent avec la presse écrite pour attirer l’oeil), expliquant qu’avec le choix de Yahoo d’inclure les recherches de blogs, la blogsphère devient une réelle concurrence à l’information officielle. Passons le fait que Google ait lancé depuis au moins trois semaines déjà son propre système de recherche de blogs La BBC a actualisé son article, en rectifiant son omission. : la BBC, peut-être le média le plus indépendant au monde, l’un des plus critiques en tout cas, rend hommage aux blogs. C’est là une belle reconnaissance, à n’en pas douter.
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RSS pour les grands journaux de ce monde

Le plugin sage pour Firefox, qui trône fièrement dans ma barre de menu depuis le début de ce blog, ne serait rien sans alimentation (je dirais bien « sans carburant », mais le sujet est sensible en ce moment). Il permet de suivre des pages mises à jour en continu, ce qu’on appelle des « fils RSS« . Ce site en utilise, par exemple.

C’est pourquoi je met ici un liste des fils que je suis pas forcément régulièrement, mais qui me permettent d’être au courant de l’actualité mondiale en quelques clics. Avec une telle diversification des sources, j’aurais espéré voir plus souvent des positions contradictoires… signe des temps, les journaux ont tendance à reprendre les dépèches des agences de presse, se mouillent peu. Comme vous le constaterez, j’ai tendance à privilégier l’actualité internationale; les sites figurant ici, proposent souvent des nouvelles thématiques. En cherchant un peu sur le site d’origine, vous devriez être capable de trouver autre chose, si ces liens ne vous conviennent pas.

Si vous avez déjà Sage, il suffit de glisser les liens ci-dessous dans la barre de sage; vous devriez pouvoir en faire de même avec d’autres lecteurs de RSS.

La liste :
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Loup solitaire – un livre dont vous êtes le héros

Loup solitaire est plus qu’un livre. C’est plus qu’une série de livres. C’est des livres qui rendent héroïques; la preuve, même wikipédia en parle. Extraits :

Loup Solitaire (Lone Wolf) est une série de livres-jeu créés par Joe Dever (textes) et Gary Chalk (illustrations intérieures jusqu’au tome 8 Dans l’Enfer de la jungle), publiés en France par Folio Junior dans la série des Livres dont vous êtes le héros.

[…] L’univers de jeu est le monde de Magnamund, un monde médiéval-fantastique […]

Le monde de Magnamund est une planète située dans l’univers d’Aon. Elle est le lieu d’affrontement des dieux de la lumière, Kaï (dieu du Soleil) et Ishir (déesse de la Lune), contre le dieu des ténèbres, Naar.

Ce monde est donc divisé en deux : les royaumes dirigés par des humains, et le royaume des Seigneurs des ténèbres dont la capitale est la cité d’Helgedad. Les Seigneurs de ténèbres sont des êtres humanoïdes qui cherchent à dominer le reste de Magnamund en commençant par les territoires du Nord, les Fins de terre (royaumes de Sommerlund et de Durenor). Ils lancent pour cela régulièrement des attaques avec leurs troupes de Drakkarim (un peuple humain, les Drakkar, qui leur est dévoué) chevauchant des Kraans (reptiles ailés), de Gloks (giaks, sortes de gobelins) chevauchant des Loups maudits (doomwolf), et de morts-vivants : Vordaks (dotés de pouvoirs psychiques) et Monstres d’Enfer (helghasts, changeurs de forme).

Pour combattre les Seigneurs de ténèbres, les nobles de Sommerlund envoient leurs enfants se former au monastère Kaï (monastery of Kai), le dieu du Soleil, où on leur enseigne l’art de la guerre et où ils développent des pouvoirs mentaux spéciaux, tels que la télékinésie, la communication avec les animaux et les attaques mentales. Les seigneurs Kaï (Kai lords) ainsi formés constituent l’élite des guerriers du Sommerlund.

L’histoire commence 5050 ans après la création de la Pierre de Lune (PL) par les Majdars (Shianti), un puissant objet magique dédié à Ishir, la déesse de la Lune.

La Pierre de la sagesse Loup Solitaire tome 6Oui, je sais, ça fait un peu… euh… enfantin, mais j’ai décidé, après des années (vraiment) que j’avais des versions jouables des premiers bouquins, de tester le truc. On verra ce que cela donne.

Une piste de surf tellement balisée qu’elle semble plus adaptée au ski : le projectaon. Ceci est LE site. A l’origine quelques types qui se mettent en tête de diffuser les bouquins qu’ils ont sous la main, qu’ils ont scannés. Pistant Joe Dever, ils vont obtenir le droit de les reproduire, gratuitement. Tout s’emballe, et pendant quelques années, l’équipe va scanner, corriger, créer de nombreuses choses en plus des livres eux-mêmes. Notamment, le système statskeeper, qui via des simples cookies, permet de sauvegarder le personnage, ses points de vie, ses armes, etc. Du tout tout bon, que j’ai même mis… online ! Le Loup solitaire online, soit tous les bouquins (enfin, la vingtaine déjà scannée) de loup solitaire ! Oui, normalement ça devrait marcher, en ai-je déduit, puisque la sauvegarde est effectuée via des cookies. Si le navigateur les acceptes, il n’y a pas de raison… Achtung, c’est en anglais. Feedbacks des amateurs bienvenus.
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