ah … ils avaient été rompu…
Monthly Archives: June 2008
En mémoire des 11 députés morts aux mains des FARC
Cela fait un an que 11 des 12 députés qui étaient aux mains des FARC depuis 2002 ont été massacré.
Les chiffres du jour
Aujourd’hui deux chiffres marque l’actualité colombienne:
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés HCR compte 3 millions de déplacés en Colombie, ce qui positionne le pays au premier rang mondial des déplacés. Pas de quoi être fier bien entendu, mais cela montre une certaine limite la politique militaire actuelle. Le nombre de déplacé a augmenté de manière exponentielle depuis la mise en place de la politique de sécurité démocratique. Un effet contraire criant, alors que la majorité des propriétaires de maison secondaire jouissent d’une meilleure sécurité pour partir en week-end, les plus pauvres sont toujours les premières victimes des combats, de l’existence des groupe armés illégaux… Et le plus étrange est que la majorité des déplacés le sont à cause des activités paramilitaires. Comment c’est possible, alors que ceux n’existent plus… c’est une grande question à laquelle ne répond pas le HCR. Il faut dire qu’elle n’est pas payée pour ça!
L’autre chiffre, qui a rien à voir avec le premier et si vous trouvez un lien ce ne sera pas de ma faute… Le peso colombienne est la monnaie latino américaine qui s’est le plus réévaluée cette année, presque 17% face au dollar. Ce qui est énorme. Toutes les mesure du gouvernement pour essayer de freiner cette réévaluation équivaut à faire pipi dans un violon. Et pourtant le gouvernement ce donne du mal, mais comme le taux de change colombien est un taux flexible et donc sujet aux fluctuations du marché il ne peut pas grand chose. Les investisseurs étrangers investissent beaucoup, beaucoup beaucoup… à croire que l’économie colombienne est attrayante….
La banqueroute possible de Chiquita Brand
On se souvient tous du cas de Chiquita Brand, en tous cas on devrait… Cette multinational a marqué du sang colombien une grande partie de ses bananes. En 1997 elle versait 3 centimes de dollar aux paramilitaires par caisse de banane exportée de Colombie. La somme arrive presque à 2 millions de dollar. Largement de quoi s’acheter quelques fusils et un paquet de cartouches, que l’entreprise importait sans difficulté ni problème éthique. Les paramilitaires apportaient en échange la Sécurité, une sécurité toute relative car les paramilitaire de la région d’Uraba se sont plus chargé à tuer des syndicalistes et à protéger les route du narcotrafic que d’attaquer la guérilla. On compte entre 10 mille et 20 mille victimes des abus paramilitaires dans la région.
L’entreprise a finalement été jugée et condamnée a payé 25 millions de dollar d’amende… mais aucun centime de cette somme n’est jamais entrée en Colombie, tout est resté bien au chaud dans les caisses des États-Unis. C’est alors qu’un avocat Us, Paul Wolf a commencé a s’intéresser au cas. Ce défenseur des droits de l’homme a réussit a emmené ce cas, une nouvelle fois devant la justice des États unis masi cette fois au nom des victimes colombiennes. Il représente actuellement 1800 familles, toutes vivent dans des conditions de précarité total en partie due au conflit.
Il prétend des réparation d’environ 100 mille dollar par personne de manière négociée avec l’entreprise, selon lui c’est la seule option pour que l’entreprise survive, car un jugement (ou plutôt une série de jugement) pourrait emmener l’entreprise à la banqueroute. Les preuve sont plus que suffisante pour démontrer la participation de Chiquita Brands dans le financement et le développement des paramilitaires et donc dans le conflit colombien.
Finalement, le jugement qui admettait la responsabilité Chiquita Brands et la condamnait à 25 millions de dollar d’amende sans rien verser aux victimes était un coup fatal à l’entreprise. Il ne lui reste plus qu’à réparer les victimes et celles-ci ont neuf années pour se faire connaitre et demander justice aux États-Unis.
Parodie colombienne
Un groupe de paisa (gens de la région de medellin), nommé hetores, ont commencé il y a quelques temps déjà à faire des parodies de grands films bien connus. C’est incroyablement drole et surtout vachement bien doublé. La magie Youtube…
En Espagnol:
James Ron: [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xRUQdmCCG9w[/youtube]
Rapido y Osocio: [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OqPtI__3Ovo[/youtube]
Si ça vous plait il en existe plein d’autre sur Youtube…
Sans Commentaires
Je vous l’avais dit Marc est dans le coin, on a vu sa moto la semaine dernière… bin le voilà lui… Et même à 3 heures du mat’ il prend encore des photos. Elles sont mauvaises, mais ce n’est ni à cause du photographes ni à cause du rhum, c’est juste que le seul apareil disponible était mon téléphone portable! … En tout cas on a bien rit alors comme il part déjà de Bogotà¡ je lui souhaite bon vent et je vous conseille de suivre son périple depuis chez lui.
Carla Bruni choque la Colombie
Ou plutôt son gouvernement…
Sa photo à poil avait déjà fait la une ici… la revoilà , mais cette fois avec une note de protestation diplomatique. Via libé:
La chanson “Tu es ma came”, figurant sur le prochain album de la Première Dame de France contient une référence à la cocaïne colombienne. Ce texte a profondément irrité Fernando Araujo, le ministre des affaires étrangères.
Le ministre colombien des Affaires étrangères Fernando Araujo a protesté jeudi à Bogota contre le texte d’une chanson de Carla Bruni, l’épouse du président Nicolas Sarkozy, évoquant la cocaïne colombienne.
«Tu es ma came/Plus mortel que l’héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne», chante Carla Bruni dans son dernier album, qui doit sortir le 21 juillet. «Dans la bouche de l’épouse du président français, cette affirmation est très douloureuse pour la Colombie», a affirmé le ministre colombien.
«Nous déplorons la consommation de drogue colombienne quel que soit le scénario et à n’importe quel niveau. Cette consommation se traduit par des morts et la violence en Colombie, et au lieu de faire l’apologie de cette consommation, nous attendons que le monde entier nous aide dans la lutte contre les drogues», a ajouté le ministre. «Ces choses se produisent lorsque l’on mélange la politique et le spectacle», a conclu M. Araujo.
Deuxième coup dur pour l’ordinateur de Reyes
L’ordinateur de Raul Reyes parle tout seul, on le sait bien. Interpol a dit pourtant que les fichier n’avait pas été modifier, enfin presque pas, enfin si, un peu mais seulement les 3 premiers jours. La police a dit qu’elle les avait juste copié… Soit. Mais le plus drôle est que le gouvernement veut à tout prix attirer l’attention sur le fait que les FARC sont une menace pour le monde entier et pas seulement pour le gouvernement colombien. Alors comme Pol a dit que c’était bon que les fichiers n’avaient pas été pas modifié (je le répète, il faut être sur que nous ayons tous bien compris), le gouvernement lache des infos à droite à gauche, de temps en temps…
On avait eu droit au trafic nucléaire, une menace pour l’humanité, pour la survie de la planète et tout. Il nous ont même montrer un bout, pour qu’on soit encore plus sûr que ce soit vrai. Le truc c’est qu’en même temps des experts des choses moches des services secrets de la grande, toute grande, puissance du monde, nous disait gentiment que c’était pas possible, totalement irréaliste, surréaliste, une vaste blague … bref qu’il y avait anguille sous roche à quelque part. L’affaire n’a pas été plus loin (sauf 3 ploucs comme moi qui continue a bassiné le monde avec mes histoires). Le premier match “expert US” contre “ordinateur de Reyes” n’a rien donné. J’imagine qu’on a demander aux expert de se taire, enfin j’en sais rien.
Le deuxième match est aussi intéressant… le contexte est le même mais ajoutant un peu de piment, Correa, le président d’Equateur, qui n’accepte pas le verdict de l’ordinateur (tiens lui non plus) voyage en Espagne. l’Espagne fait copain copain avec lui, tout se passe bien. Mais la voisine, la Colombie, et jalouse, elle veut aussi être copine avec l’Espagne. Alors elle se retourne vers le GRAND ordinateur de Reyes et lui demande qui est la plus belle. Gentiment celui-ci lui répond: “l’Équateur, mon amour, l’Équateur… mais j’ai un secret pour toi qui pourra te donner un accès privilégié à l’Espagne: les FARC et l’ETA travaille ensemble, ils voulaient faire des attentats en Espagne…”
La Colombie (ou plutôt ses représentants) tout content ont donc crié à l’organisation terroriste, à la menace de la paix mondiale et tout le tsoin tsoin… Les casques bleu ne pourraient-il pas intervenir?? (c’est une aparté personnel là ).
L’Espagne, calmement répondit qu’elle allait regarder ça de près, c’est possible mais il faut analyser le problème. Le temps passe, une semaine puis deux… etc… Et aujourd’hui l’Espagne répond gentiment, mais surement: “c’est pas possible, on a rien, il n’existe aucun document d’un éventuelle relation ETA-FARC” … (mouaf mouaf mouaf, c’est qui qui se marre??). Le match service “secret espagnol”- “ordinateur de Reyes” avance bien. L’Espagne va quand même envoyer une mission pur analyser ces ordi… mais le gouvernement colombien devrait se méfier, je ne suis pas sûr qu’ils viennent voir le contenu, à mon avis c’est plutôt la technologie qui les intéresse… un ordi qui livre tous les secrets du monde c’est simplement génial!!!!
Chavez appelle les FARC à la paix!
Un article dans le monde résume les dernières phrases de Chavez. Elles sont un peu surprenante dans le contexte mais elles ne sont pas incohérente avec les restes de son discour sur le sujet en général. Chavez a toujours appelé les FARC à négocier, leur rendant souvent hommage mais acceptant le fait que leur combat est passé. Cependant il n’agirait pas de manière cohérente avec ses dire, en fournissant par exemple des armes à la guérilla: un militaire venezuelien vient de se faire attraper avec 40 mille cartouches destinées aux FARC.
“Marulanda est mort, c’est le moment Cano ! (…) Je crois que l’heure est venue pour les FARC de libérer tous ceux qui sont dans la montagne [les otages]. Et sans rien en échange ! Ce serait un grand geste humanitaire”, a déclaré Hugo Chavez durant son programme radiotélévisé dominical “Allô Président”, dont la radio colombienne Radio Caracol diffuse un extrait sur son site Internet.
“En Amérique latine, un mouvement guérillero armé n’est plus à l’ordre du jour, et cela il faut le dire aux FARC”, a poursuivi le chef de l’Etat vénézuélien. “C’est ce que je voulais dire à Marulanda”, a ajouté le dirigeant, qui a regretté de ne pas avoir obtenu l’accord de la Colombie pour rencontrer l’ancien numéro un des FARC, mort fin mars. “Maintenant je le dis à Cano : la guerre de guérillas fait partie du passé. Et vous, les FARC, vous devez savoir que vous êtes devenus une excuse pour l’Empire [américain] pour nous menacer. Le jour où il y aura la paix en Colombie, cela en sera fini de l’excuse de l’empire du terrorisme, comme [les Américains] le disent”, a estimé M. Chavez.
[…]
C’est la première fois que le président vénézuélien adresse un message à Alfonso Cano depuis que sa désignation à la tête des FARC a été annoncée fin mai pour succéder à Manuel Marulanda, leader historique de la guérilla. “Je dis à Cano : allez, libérez tous ces gens, puis, avec un groupe de pays”, démarrons les négociations sur un accord de paix, a insisté Hugo Chavez. Selon lui, un moyen d’inciter les rebelles à renoncer au champ de bataille pour la politique consisterait à ce que les gouvernements étrangers les considèrent comme belligérants et non comme des “terroristes”. Pour le président vénézuélien, qui avait demandé en début d’année le retrait des FARC de la liste des organisations terroristes, considérant que les rebelles devaient être reconnus comme “des forces insurgées”, un tel groupe aurait des droits sur le plan international mais ne pourrait pas détenir des otages.
Yair Klein, le mercenaire retenu par la Cour européenne des droits de l’homme
C’est à la fin des années 80 que Yair Klein, un ex-militaire israélien, arrive en Colombie. Son premier voyage a pour but de vendre ses capacités militaires à la police pour l’aider dans sa lutte contre la guérilla marxiste. Après quelques temps et un deuxième voyage il ne retrouve plus ces policiers mais à la place, un groupe de propriétaires terriens qui désirent se défendre contre cette guérilla.
Yair Klein commence alors à former des soi-disant groupes d’autodéfenses, juste au moment où l’État colombien les interdisait pour leur évidente relations avec les narcotrafiquants. Plusieurs témoignages indiquent que les cours de Klein sont très complet et comprennent des méthodes d’assauts ou anti guérillas, l’utilisation d’explosif et la préparation d’assassinat. Klein va former une bonne partie des futurs chefs des groupes paramilitaires, les pires monstres de l’histoire colombienne. Pendant les 3 années où il supervise les attaques paramilitaires on estime que ceux-ci on effectué au minimum 40 massacres.
Son idéologie profondément anticommuniste le pousse à mettre en application la fameuse technique “d’enlever l’eau pour que le poisson se noie”, ce qui signifie éliminer tous les paysans pour que la guérilla disparaissent. il aurait été au service de Pablo Escobar et ensuite des frère Castaà±o, fondateurs des AUC.
L’organisation des paramilitaires étant efficace à son gout il quitte la Colombie pour de nouvelles aventures, tout en annonçant à plusieurs reprises qu’il est entièrement disposé à revenir en cas de besoin. Ce n’est qu’en 2002 qu’il est jugé et condamné par le tribunal de Manizales à 10 ans de prison. Il apparait en Sierra Leone où il est aussi condamné mais c’est finalement Interpol qui l’arrête en aout 2007 à Moscou.
La Colombie réalise alors les démarches pour obtenir son extradition, ce que la Russie est disposée à faire. Klein représente une pièce non négligeable pour connaitre la vérité sur la création des groupes paramilitaires et leurs relations avec l’État et les élites économique. Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience cette extradition.
C’est à ce moment que la Cour européenne des droits de l’homme intervient est interdit à la Russie d’extrader Klein. La Cour juge que les conditions de sécurité de Klein ne sont pas remplie. Une offense à la justice colombienne et à son gouvernement mais aussi, et surtout, un sérieux frein à un éventuel accès à une partie de l’histoire d’un pays où les victimes n’espèrent plus qu’une chose: la vérité.