Bogotá en Musique

En direct depuis loin… oui oui je n’ai pas remis les pieds à  Bogotà¡ depuis quelques temps déjà , mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas ce qu’il s’y passe.
Comme vous le savez (ou en tout cas devriez le savoir) j’écris pour Colombia Travel depuis quelques temps, entre les articles et ma thèse, je visite les pages web des autres (je l’ai fait qu’une fois, mais je vais continuer c’est sûr). Tout ça pour dire que j’ai découvert le blog d’un journaliste français -Raphael Decker- qui s’est récemment installé à  Bogotà¡ et tient un blog sympathique.
J’ai découvert dans ses pages un groupe colombien -Monsieur Périné- qui m’a vraiment plu. Serait-ce leur inspiration Django Reinhardt… peut-être… à  écouter en tout cas.

Je profite d’avoir la tête dans la musique pour signaler aussi le groupe LatinLatas. Plus qu’un groupe, c’est aussi un projet, un collectif:

Le groupe Latinlatas se décrit lui même comme est un projet collectif né de l’union de points de vue individuels qui convergent vers ​​un objectif fondamental: le Ré-utilisation comme source de travail d’équipe. La notion de retour perpétuel des cycles de production (des idées, des concepts, matériaux) permet de s’aventurer à  recycler et de se réinventer, en valorisant la capacité inhérente de l’être humain de se développer. Ainsi, l’individu se voit attribuer le rôle d’innovateur de votre espace de vie.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BmWkqX4uAYw[/youtube]

Et pour conclure avec les découvertes intéressantes, un français -Thomas- installé en Colombie (y’a foule dit donc!!) vient de créer un comparateur de voyages : escapar.com.co avec pour but de faciliter la recherche de billets d’avion et de chambres d’hôtel en Colombie. A voir aussi, la page FB qui va avec, et le blog qui peut en faire rêver plus d’un!

Gustavo Petro nouveau maire de Bogotá

Comme prévu Gustavo Petro gagne largement (32%) les élections municipales à  Bogotà¡. Peà±alosa (24%) perd pour la deuxième fois de suite, et les deux fois avec le soutien d’Uribe. Parody fait un petit score (16%), j’attendais un peu mieux, son alliance de dernière minute (avec Vinasco) lui a peut être joué un mauvais tour. Les résultats complet ici.
Le parti de gauche (Polo Democratico) disparait de la carte, et cela même au niveau national.
“Mon” candidat au conseil de la ville est réélu.

Veille d’élection

Les dés sont jetés ou presque. Apparemment c’est la première fois dans l’histoire de Bogotà¡ qu’il y a eu autant d’incertitude, moi j’ai l’impression qu’on disait la même chose il y a quatre ans, enfin si les journaux le dise, croyons le.
Les temps ont changé depuis mon dernier post, Mockus qui s’était senti trahi par Peà±alosa après son alliance avec Uribe, avait décidé de se présenter à  la mairie. C’était presque évident qu’il allait chercher une alliance avec un autre candidat et comme il n’a jamais vraiment décollé dans les sondages, stagnant autour des 12%, il fallait qu’il trouve une sortie décente. Pendant un temps il y a eu des discussions avec le camp de Petro, mais ça n’a pas abouti. Trop différents? ou trop orgueilleux? Le fait est que Mockus a fini avec Parody, ex-uribiste, mais contrairement à  ceux-ci elle a une éthique. Elle est même assez “solide” dans sa formation, ancienne sénatrice, et avec cette alliance est devenue une option possible pour la mairie. Son gros défaut est que c’est une bourgeoise qui ne connait pas vraiment les quartiers pauvres de Bogotà¡ (ce qui représente une grande partie de la ville). Elle a donc continué à  chercher des alliances et a trouvé à  la dernière minute le commentateur sportif qui avait fait la surprise il a 4 ans: William Vinasco. Il est populaire dans les classes populaires… difficile de comprendre comment Mockus a suivi, mais 3 jours avant les élections l’éthique passe après la stratégie.
Le trio de tête est donc composé de Petro, Peà±alosa et Parody. Sans chercher très loin on peut imaginer que Peà±alosa a déjà  perdu (à  moins qu’Uribe lui trouve des bus rempli de gens qui iraient voter). Le grand favori est Petro, il a réussit à  créer un mouvement, quoique un peu désorganisé, qui devrait lui garantir la victoire, mais pas la majorité au conseil. A moins que Parody crée la surprise, mais les derniers sondages la place tout même loin derrière Petro. Élue ou pas, Parody a fait sa place dans la politique de la capital, on la reverra bientôt sans aucun doute.
Demain Bogotà¡ devrait retrouver un maire (l’ancien est toujours suspendu)!

Un hommage

Fernando Peà±uela, acteur de théâtre (et un peu de télénovela), dramaturge, écrivain, musicien, prof … et j’en passe, est mort il y a deux jours, théâtralement. Les principaux journaux, Semana, El Espectador, El Tiempo, rendent hommage à  ce personnage de la scène artistique colombienne.
En mémoire des nombreux moments passé avec lui, voici une petite video publiée ici même il y a quelque années, lors d’une de ces nombreuses fêtes du théâtre de la Candelaria. “Camino verde”
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=49hwLpOhdqE[/youtube]

“Colombiana” par Luc Besson

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HBkYiW58GLE[/youtube]

1992. Colombie. Cataleya, 9 ans, assiste au meurtre de ses parents. Échappant de justesse au massacre, elle se réfugie aux États-Unis, chez son oncle Emilio, un gangster. 15 ans plus tard, elle travaille pour lui comme tueuse à  gages. Elle signe ses meurtres d’une orchidée dessinée sur le torse de ses victimes : un message à  l’intention des assassins de ses parents. Car Cataleya est bien décidée à  aller jusqu’au bout de sa vengeance… quitte à  perdre tous ceux qu’elle aime.

Luc Besson, fidèle à  lui même, n’a pas vraiment évolué depuis Leon ou Nikita. Un mélange des deux et voilà  un nouveau scénario: Colombiana. Sans entrer dans une critique cinématographique, un point me semble révélateur de la limitation neuronale de l’auteur de ce film d’action. Comme d’habitude la Colombie est montrée comme étant une source de violence et de haine, de massacre en tout genre et un super héros va tuer tout le monde. Il y a un peu de vrai certes, mais ça ferait pas de mal de voir d’autre chose; en tout cas ce serait original. Le moment où on rigole c’est lorsqu’on voit Bogotà¡ représenté comme un taudis où il fait 40°C et les gens traînent leurs savates sous cette chaleur insurmontable…
Sans vouloir que les films ressemblent absolument à  une quelconque réalité (Bogotà¡ est à  2600 mètre d’altitude et la température dépasse rarement les 20°C) on se demande pourquoi les auteurs blaireaux s’acharnent à  montrer cette ville sous cet angle. Un mini élan d’originalité nous montrerai une ville moderne est super active… mais pour ça il faudrait déjà  qu’ils mettent les pieds dans ce pays.

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La course à la Mairie de Bogotá: c’est parti!

Quatre ans sont passés (déjà ) depuis les dernières élections. En ce temps là  je suivais la campagne du candidat au conseil municipal, Sà¡enz. Il était membre du Polo et par conséquent soutenait la candidature de Moreno. Les deux gagnèrent.
Moreno a depuis été destitué, à  cause du chantier de corruption ou de la corruption du chantier. Sà¡enz a démissionné de son poste et du parti rejoignant Petro et les dissidents du Polo. Le Polo s’est en partie décomposé à  cause de la très mauvaise gestion de l’administration de Moreno, mais aussi car ses membres n’ont jamais réussit à  s’entendre. L’aile dure (extrême gauche) s’étant approprié les postes clés du parti, les centristes sont partis. L’ex-sénateur Petro fonda alors le mouvement citoyen “progresistas” et s’est lancé à  la mairie de Bogotà¡, avec pas mal de chance de l’emporter. Le candidat du Polo aura du mal à  se faire une place, il traîne les casseroles de Moreno.
De l’autre coté, à  droite, plusieurs candidats tentent leur chance, deux font partie du peloton de tête: Peà±alosa et Mockus. Oui oui.. les deux étaient membres du fameux “partido verde” qui n’a de vert que le nom et qui fit un joli score à  la dernière élection présidentielle. Seulement voilà , ce magnifique parti qui bénéficia d’un engouement populaire l’année dernière car il représentait l’alternative à  Uribe s’est simplement associé (je dirais même vendu) au parti de l’ex-président et futur taulard Uribe. Peà±alosa, qui est prêt à  tout pour être réélu (il a déjà  été maire de Bogotà¡), s’est associé avec les ennemis de ses collègues de parti. Mockus qui continue à  se présenter comme Monsieur éthique a logiquement quitté le parti… mais son orgueil étant aussi grand que son éthique est flexible, il a donc choisit, à  la dernière minute, de se lancer à  la mairie avec un parti qui passait par là  et qui ne représente pas grand chose, et bien sûr il n’a pas de programme… à  part son orgueil débordant.
Bref la course à  mairie a commencé et les trois favoris sont Petro, Peà±alosa et Mockus. Si je pouvais voter mon vote irait à  Petro, car il aborde tous les thèmes importants pour la ville: lutte contre la pauvreté, éducation, protection de l’environnement, mobilité etc. et aussi car les deux autres ont réussit, en bien peu de temps, à  détruire toute crédibilité à  une possible opposition au pouvoir en place, montrant bien peu d’intérêt au projet citadin et national, préférant leurs nombrils!
Et comme le seul vrai défenseur de l’écologie est Roberto Saenz, mon soutien au conseil de la ville est sans faille! … et pour la première fois je vais aussi suivre la campagne au niveau des localités de Bogotà¡, ou plutôt d’une localité: Chapinero, et comme c’est un bon lieu de fête et que je défendrais toujours la prévention et non la répression mon vote irait à  Marcela Tovar… qui un de ces jours mériterait un post complet.
Il reste un peu moins de 3 mois de campagne qui s’annonce tendue et plein de rebondissements, malheureusement je ne pourrais pas les suivre de la même manière que la dernière fois, le devoir m’appelle de l’autre coté de l’océan… mais j’ai des informateurs très bien placés, donc affaire à  suivre!

Le chantier de Bogotá


C’est le grand sujet à  la mode, Bogotà¡ est en déconstruction… reconstruction. Le transmilenio d’un coté, des ponts de l’autre, du coup ça bouchonne, comme jamais. L’analyse est simple tout est de la faute du Maire, Samuel Moreno.
Même si l’analyse est un peu facile il y a pas mal de vrai, les travaux devraient approcher leur fin, et tout devrait rentrer dans le désordre normal. Mais le petit détail est que pendant à  peu près une année les travaux se sont arrêté… les ouvriers n’étant plus payé, personne ne travaillait. (normal). Moins normal est que l’argent continuait de diminuer, les caisses se vidant petit à  petit. Un an plus tard, ooooh scandale, tout l’argent était parti et rien n’était fini… les poches d’une série de $&§@$£ se sont bien remplie, et comme d’hab les citoyens trinquent. Un système très simple d’entreprises fictives a permis de détourner l’argent dédié au système de transport.
Raison pour laquelle le Maire a été destitué et une partie de ses amis ont un petit procès en cours. Une partie de l’argent sera peut être récupéré… mais faut pas trop y croire. Par contre les travaux ont repris, vite, même très vite, et ça avance, de l’argent c’est pas vraiment ce qui manque, c’est assez surprenant même, on en vient à  penser tout ce qu’il pourrait être fait avec tout cet argent volé.
Cela étant dit, les bouchons bogotien ne s’explique pas qu’avec les travaux. Un petit détail échappe souvent aux commentateurs râleurs, ces 4 dernière années le nombre de voitures particulières a presque doublé, atteignant 1 million 500 mille voitures. La croissance économique aidant, de plus en plus de monde s’achète 1 voire 2 voitures… et ça le maire n’y pouvait pas grand chose.

Le climat à Bogotá¡

Un détail bien appréciable à  Bogotà¡ est qu’on ne perd jamais de temps avec le temps, la météo est toujours la même (ou presque), pas d’été pas d’hiver, le soleil se lève à  6h et se couche à  18h. C’est tellement organisé qu’il était nécessaire de désorganiser un certain nombre d’autres choses….
La météo annuelle peut donc se résumer ainsi:

Bogotá, ma nouvelle terrasse

J’ai changé de terrasse, troquant les toits toscans pour les gratte-ciel bogotien. j’ai quitté la température exténuante florentine et les bords du lac genevois pour rejoindre ma bien-aimée bouillonnante, et ce soleil qui s’enfonce entre pollution, béton et grisaille me rend presque nostalgique: c’est étrangement beau, alors que cela ne devrait pas.

Du coup ça me rappelle la belle décadente, trop triste pour vraiment l’aimer, et pourtant … Valparaiso
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dUUnZtTv2DE&feature=player_embedded#at=12[/youtube]

Du coup je me dois de rendre un hommage à  Facundo assassiné, victime de cette violence croissante d’Amérique Centrale… Facundo Cabral, No soy de aqui, ni soy de alla
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xD3G6eM3tPI&feature=related[/youtube]

Je suis à  Bogotà¡… ça me manquait!