Mexico city, la révolutionnaire


Le temps file, toujours ou presque, et l’énormité de Mexico DF n’aide pas. Les heures passées dans les transports réduisent encore un peu plus les journées. Pourtant, parfois, au coin de la rue, le temps change marque une pause, de manière aussi soudaine qu’inattendue.
La casa azul de Frida Khalo, les fresques murales de Diego Rivera, la tombe de Trosky … le temps n’est plus le même, il s’est arrêté, un peu nostalgique, un peu révolutionnaire.

Et bien sûr sans oublier Zapata, par Lila Downs, “Zapata se queda”

Stand up Paddle Board

Les retours dans mes alpes sont toujours sources de quelques trucs bien drôles. A part les classiques, comme le chocolat, le fromage, la famille et le potes, il y a aussi d’autres petites surprises, comme le miel ou cette année le Stand up Paddle Board… Je tente même pas la traduction française, ça tiendrait pas debout. Le truc est une grande planche où on se pose dessus (enfin debout) et on rame. Ballade pépère ou course… c’est bien sympathique, et peut être assez physique. La cerise étant quand tu attrape gentiment l’aspiration du bateau qui passe… plus facile pour gagner les courses 🙂
Le grand avantage (j’avoue) est qu’un de mes ami importe les plus belles planches du marché français … Rogue, une marque ricaines. Donc, bien sûr, j’ai tout testé et fait plouf 50 fois. Après plusieurs tentatives, la version “course” m’a bien plu… mais je crois que je recommanderais quand même la verte, plus rando et plus accessible – ou en d’autres mots, moins casse-gueule.

Nabusimake: le carrefour des étoiles


Un matin comme un autre à  Valledupar –une bourgade colombienne sympathique– nous avons embarqué dans un 4*4, un vieux camion, pick-up qui roule tout au plus à  20 km/h. La route débute, comme n’importe laquelle, sans charme réel. Cependant au fur et à  mesure que la route devient impraticable, que les trous sont plus fréquents que les parties plates et qu’ils deviennent toujours plus grands, aussi grands que le véhicule lui-même, la route, elle, devient envoutante.
Le chemin n’arrête pas de monter, monter, il grimpe vers les sommets de la Sierra Nevada. Les points de vue n’en finissent pas de défiler à  droite, à  gauche, de tous les côtés. Les trois citadins que nous sommes avons du mal à  gérer, entre s’accrocher aux barres du pickup et ne pas se taper la tête partout et regarder les cimes et le lever du soleil. Pendant ce temps à  côté, les locaux dorment, sans broncher comme si les trous, je veux dire les cratères, ne les affectaient pas.

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Carthagène : la beauté dans les murs

Les murs sont toujours une limite, parfois une protection. On les construits tantôt massifs épais, tantôt élevés. Souvent hideux, mais les règles, comme il se doit, donnent lieu à  des exceptions.
Les murs de Carthagène sont une sorte d’exception, ils sont différents, enfin pas complètement. Ils sont grands et ont servi de protection, ils servent encore de limite. Ils limitent, ou plutôt entourent, la vieille et magnifique ville de Carthagène. Ils clôturent la beauté de l’histoire et du charme colonial au milieu d’une autre ville, l’autre Carthagène, soit incroyablement pauvre, soit démesurément riche et laide.

La Carthagène d’entre les murs est splendide ; chaque maison est une oeuvre d’art vivante et habitée. La chaleur elle -même est différente, à  l’intérieur de l’enceinte elle nous pousse à  siroter des jus dans des patios luxuriants, à  l’extérieur elle étouffe et donne envie de rentrer.
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Bogotá en Musique

En direct depuis loin… oui oui je n’ai pas remis les pieds à  Bogotà¡ depuis quelques temps déjà , mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas ce qu’il s’y passe.
Comme vous le savez (ou en tout cas devriez le savoir) j’écris pour Colombia Travel depuis quelques temps, entre les articles et ma thèse, je visite les pages web des autres (je l’ai fait qu’une fois, mais je vais continuer c’est sûr). Tout ça pour dire que j’ai découvert le blog d’un journaliste français -Raphael Decker- qui s’est récemment installé à  Bogotà¡ et tient un blog sympathique.
J’ai découvert dans ses pages un groupe colombien -Monsieur Périné- qui m’a vraiment plu. Serait-ce leur inspiration Django Reinhardt… peut-être… à  écouter en tout cas.

Je profite d’avoir la tête dans la musique pour signaler aussi le groupe LatinLatas. Plus qu’un groupe, c’est aussi un projet, un collectif:

Le groupe Latinlatas se décrit lui même comme est un projet collectif né de l’union de points de vue individuels qui convergent vers ​​un objectif fondamental: le Ré-utilisation comme source de travail d’équipe. La notion de retour perpétuel des cycles de production (des idées, des concepts, matériaux) permet de s’aventurer à  recycler et de se réinventer, en valorisant la capacité inhérente de l’être humain de se développer. Ainsi, l’individu se voit attribuer le rôle d’innovateur de votre espace de vie.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BmWkqX4uAYw[/youtube]

Et pour conclure avec les découvertes intéressantes, un français -Thomas- installé en Colombie (y’a foule dit donc!!) vient de créer un comparateur de voyages : escapar.com.co avec pour but de faciliter la recherche de billets d’avion et de chambres d’hôtel en Colombie. A voir aussi, la page FB qui va avec, et le blog qui peut en faire rêver plus d’un!

Providencia: L’île aux trésors


Au milieu des Caraïbes, l’île de Providencia vit dans un autre temps. Le rythme est donné par le reggae, les horaires par le soleil. Ici rien ne bouge inutilement, pas de bruit de voiture, pas de pollution… Les mangues tombent des arbres, les poissons pullulent, on mange des langoustes en regardant la mer et en se rappelant les exploits de Sir Henry Morgan. Le très fameux pirate se fit connaître grâce à  son coup d’éclat contre la ville de Panama en 1671, d’où il repartit avec 175 mules chargées d’or et de pierres précieuses. La légende raconte qu’il est venu cacher son trésor dans la grotte « Morgan » à  San Andrès. Mais il possédait aussi un fort à  Providencia, protégé par de nombreux canons encore présents sur l’île, à  peine rouillés.

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Les Marie sont de retour

Pour ceux qui suivaient ce blog il y a longtemps, ils se souviennent peut-être des Marie qui ont traversé un bout des Andes à  vélo, j’en ai parlé ici et là .
Cette fois elles sont parties à  la conquête de l’Asie, avec l’idée de rentrer en Europe à  vélo, à  priori leur itinéraire n’est pas très clair mais elles devraient s’en sortir! La dernière fois elles fuyaient l’informatique nous laissant bien souvent incapable de les suivre, cette fois elles se sont lancées dans la tenue d’un blog. A savourer!

Un homme pressé

Je le disais un jour ici même: « Il y a mille manières de partir, mille manières de voyager, il n’existe pas une fois ou cela se ressemble, pas une fois où on partira sans rien trouver »
Ce jours là  je me voulais philosophe de bistro, pourtant ce voyage à  l’époque avait vraiment changé la donne et m’avait poussé vers l’université… tellement fort que j’y suis resté 5 ans … puis 3 ans pour y bosser. Et peut etre meme que je vais y retourner. Cette phrase, de réflexion à  2 euros, m’est revenue à  la mémoire lors d’un de mes dernier « voyage »….

Mardi, après avoir donné mon cours je n’ai le temps de parler à  personne, je file, oui ma carrière est en jeu, direction l’aéroport. Le taxi fait crisser les pneus sur le bitume bogotien, son klaxon s’use pour gagner quelques minutes. J’arrive tout droit sur le guichet d’Air France, sans faire la queue bien sûr, je n’ai pas le temps… 3 ou 4 miss se charge de moi, tamponne, appelle et rectifie, et me guide jusqu’au VIP. Juste le temps de boire un verre et on m’envoie dans l’avion.
Champagne, foie gras, camembert, vin rouge… petit film et ronflette. Je ne sens pas passer le vol, j’ai dormi comme un bébé, à  peine le temps de lire un document de travail. On commence notre descente sur Paris. Je récupère ma veste et mes costards, je saute dans le premier bus, change de terminal, passe toute la queue de la douane avec une hôtesse, et je remonte dans l’avion. Oui oui j’ai mis un pied en sol français, et je suis bien content d’avoir mangé mon fromage et bu un pastis. Mais je n’ai pas le temps, je file, ma carrière est en jeu.
L’avion suivant est plus petit moins long et très vite j’arrive à  l’aéroport nord de Moscou. Passeport, douane, bienvenue, un chauffeur m’attend, on file… et on arrive à  l’hôtel, ma chambre est au 14e et une collection de document m’attend, je rencontre le coordinateur qui m’explique comment doit se dérouler l’événement, les transports, les restaurants… tout est bien calculé. Je dors 4 heures et c’est parti. Le bus nous emmène à  la salle de conférence.
On se présente, discute, le protocole n’est pas encore vraiment là , pour l’instant on est juste une série de fonctionnaires et d’experts, alors on s’échange nos cartes, nos idées…
Qui veut entrer dans la toile de mon réseau?
La journée finie, on visite un musée au pas de course (le sexe de Raspoutine dans le formol est très beau, oui bien sûr), on mange vite, il faut rentrer à  l’hôtel préparer la journée de demain. 3 heures de sommeil, et on recommence. Je ne sais pas vraiment quel jour il est mais qu’importe, il faut être là , le protocole est de rigueur, les jeux politicodiplomatiques commencent… pas pour moi, je suis juste là  pour présenter, dénoncer, proposer… et Je peux toujours m’ramener ma science.
Militant quotidien…

La journée passe, le soir le musée est annulé, pas le temps, il faut discuter… le restaurant doit être russe, on mange du caviar …. On dort peu, et le lendemain on recommence. La seule différence est que cette fois on fini à  4 heures de l’après midi, et que tout le monde pars en courant. Cette fois j’aurais le temps d’aller voir le Kremlin, la place rouge, d’aller boire une vodka avec mes « compagnons de route » dans le centre archi branché de Moscou ….
Finalement J’connais le tout Moscou et puis le reste aussi.
Je peux repartir, après une nuit d’une heure, mon chauffeur vient me chercher à  l’hôtel et m’emmène tout droit à  l’aéroport où je reviens à  mon point de décollage 5 jours plus tôt. Je m’autorise une demie journée de repos, pour regarder la pluie tomber et inonder les rues de Bogotà¡, je sais que là  au bout du ruisseau il se passe ce que j’ai été raconté à  Moscou, et peut être que dans dix ans on aura réussit à  réguler un problème qui n’existera plus de cette forme, peut être … qui sait… mais ce n’est pas grave… Moi je vais vite, très vite, ma carrière est en jeu.
La mardi suivant à  l’université on me demande comment s’est passé mon week-end… où je suis sorti samedi. Bof … j’ai traversé le monde, mais j’aurais surement trouvé plus excitant d’ouvrir une porte.

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