Nabusimake: le carrefour des étoiles


Un matin comme un autre à  Valledupar –une bourgade colombienne sympathique– nous avons embarqué dans un 4*4, un vieux camion, pick-up qui roule tout au plus à  20 km/h. La route débute, comme n’importe laquelle, sans charme réel. Cependant au fur et à  mesure que la route devient impraticable, que les trous sont plus fréquents que les parties plates et qu’ils deviennent toujours plus grands, aussi grands que le véhicule lui-même, la route, elle, devient envoutante.
Le chemin n’arrête pas de monter, monter, il grimpe vers les sommets de la Sierra Nevada. Les points de vue n’en finissent pas de défiler à  droite, à  gauche, de tous les côtés. Les trois citadins que nous sommes avons du mal à  gérer, entre s’accrocher aux barres du pickup et ne pas se taper la tête partout et regarder les cimes et le lever du soleil. Pendant ce temps à  côté, les locaux dorment, sans broncher comme si les trous, je veux dire les cratères, ne les affectaient pas.

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Carthagène : la beauté dans les murs

Les murs sont toujours une limite, parfois une protection. On les construits tantôt massifs épais, tantôt élevés. Souvent hideux, mais les règles, comme il se doit, donnent lieu à  des exceptions.
Les murs de Carthagène sont une sorte d’exception, ils sont différents, enfin pas complètement. Ils sont grands et ont servi de protection, ils servent encore de limite. Ils limitent, ou plutôt entourent, la vieille et magnifique ville de Carthagène. Ils clôturent la beauté de l’histoire et du charme colonial au milieu d’une autre ville, l’autre Carthagène, soit incroyablement pauvre, soit démesurément riche et laide.

La Carthagène d’entre les murs est splendide ; chaque maison est une oeuvre d’art vivante et habitée. La chaleur elle -même est différente, à  l’intérieur de l’enceinte elle nous pousse à  siroter des jus dans des patios luxuriants, à  l’extérieur elle étouffe et donne envie de rentrer.
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Changement de décors


J’ai quitté Florence en avril dernier, c’était triste, en plus, j’ai manqué le show de Madonna.

Mais après avoir fait le plein de chocolat à  Genève je me suis installé à  Washington (DC), où à  priori je vais rester un petit moment.

C’est cool DC, et j’en avais vraiment marre d’être dans un musée permanent.
Depuis DC, j’ai été faire un petit tour (travail oblige) à  San Francisco. C’était la première fois, et je me demande encore si cette ville n’aurait pas détrôné mon top 1 (Rio). Cela me semble un terrain de jeu énorme…

Mais avant de revoir mon classement de ville où je veux aller vivre un moment, je vais voir ce que me dit Mexico DF. Le mois prochain (travail oblige) je vais 6 semaines au Mexique, il parait que c’est pas si mal, et “histoire de” parlait bien du Mexique à  l’époque, alors je me réjouis.

Tatacoa : Vallée des Tristesses?

Le désert de la Tatacoa se trouve à  quelques heures de Bogotà¡.
Désert dites-vous ? C’est comme ça qu’il se fait appeler mais n’est pas désert qui veut … Celui- là  est plutôt inhabituel. Aride et chaud, très chaud même. Pourtant les arbres poussent, des vaches s’y promènent, par petit groupe.
Le désert de la Tatacoa, d’abord nommée Vallée des Tristesses par le Conquistador Jiménez de Quesada, est étrange. C’est un labyrinthe ocre et gris. Des centaines de monticules font des concours de formes extravagantes. Le vent, l’érosion, la nature travaillent sans relâche pour renouveler quelque chose qui ressemble à  une exposition d’art moderne permanente…
La promenade n’est pas complètement agréable, la chaleur épuise, mais en même temps l’envie de la faire durer est plus forte. Alors on traîne, on se protège du soleil et on boit tout ce qu’on peut. Puis, par hasard des pas, on tombe sur une piscine. Oui, une mini piscine au milieu de nulle part ou plutôt au milieu du désert… plouf !
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Bogotá en Musique

En direct depuis loin… oui oui je n’ai pas remis les pieds à  Bogotà¡ depuis quelques temps déjà , mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas ce qu’il s’y passe.
Comme vous le savez (ou en tout cas devriez le savoir) j’écris pour Colombia Travel depuis quelques temps, entre les articles et ma thèse, je visite les pages web des autres (je l’ai fait qu’une fois, mais je vais continuer c’est sûr). Tout ça pour dire que j’ai découvert le blog d’un journaliste français -Raphael Decker- qui s’est récemment installé à  Bogotà¡ et tient un blog sympathique.
J’ai découvert dans ses pages un groupe colombien -Monsieur Périné- qui m’a vraiment plu. Serait-ce leur inspiration Django Reinhardt… peut-être… à  écouter en tout cas.

Je profite d’avoir la tête dans la musique pour signaler aussi le groupe LatinLatas. Plus qu’un groupe, c’est aussi un projet, un collectif:

Le groupe Latinlatas se décrit lui même comme est un projet collectif né de l’union de points de vue individuels qui convergent vers ​​un objectif fondamental: le Ré-utilisation comme source de travail d’équipe. La notion de retour perpétuel des cycles de production (des idées, des concepts, matériaux) permet de s’aventurer à  recycler et de se réinventer, en valorisant la capacité inhérente de l’être humain de se développer. Ainsi, l’individu se voit attribuer le rôle d’innovateur de votre espace de vie.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BmWkqX4uAYw[/youtube]

Et pour conclure avec les découvertes intéressantes, un français -Thomas- installé en Colombie (y’a foule dit donc!!) vient de créer un comparateur de voyages : escapar.com.co avec pour but de faciliter la recherche de billets d’avion et de chambres d’hôtel en Colombie. A voir aussi, la page FB qui va avec, et le blog qui peut en faire rêver plus d’un!

Tourisme philosophique

San Agustà­n est la traduction espagnole de Saint Augustin (354 – 430). Celui-ci est un très grand philosophe d’origine africaine. Il fait une carrière professionnelle à  Carthage comme professeur, puis à  Rome. C’est un sceptique qui se réfère à  Platon sur le plan métaphysique et les théories de connaissances. Après le sac de Rome en 410, qui va marquer la fin de l’Empire, le christianisme est très sévèrement critiqué, accusé d’être la cause de la chute de l’Empire. St. Augustin prend la défense du christianisme ; il critique le blasphème des païens.

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Providencia: L’île aux trésors


Au milieu des Caraïbes, l’île de Providencia vit dans un autre temps. Le rythme est donné par le reggae, les horaires par le soleil. Ici rien ne bouge inutilement, pas de bruit de voiture, pas de pollution… Les mangues tombent des arbres, les poissons pullulent, on mange des langoustes en regardant la mer et en se rappelant les exploits de Sir Henry Morgan. Le très fameux pirate se fit connaître grâce à  son coup d’éclat contre la ville de Panama en 1671, d’où il repartit avec 175 mules chargées d’or et de pierres précieuses. La légende raconte qu’il est venu cacher son trésor dans la grotte « Morgan » à  San Andrès. Mais il possédait aussi un fort à  Providencia, protégé par de nombreux canons encore présents sur l’île, à  peine rouillés.

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Le réalisme magique de la vie nocturne de Bogotá

Le dernier post en date pour Colombia travel:

Bogotà¡ est un monstre urbain, comme il y en a beaucoup sur cette planète. Mais Bogotà¡, à  la différence des autres mégapoles, est situé dans un pays qui a donné naissance a un des principal auteur du genre littéraire « réalisme magique » : Gabriel Garcia Marquez. Cette magie de 100 ans de solitude prend une autre dimension lorsque l’on vit en Colombie. Elle devient quotidienne sans jamais être routinière.

Les sorties nocturnes, jamais prévisibles, mais toujours au rendez-vous servent parfaitement cet argument. Mes habitudes sont plus situées au centre de la ville. L’ancienne pharmacie Escobar y Rosas avec toutes ses fioles a longtemps animé mes sorties, l’excellente salsa de Son Salome, accompagné d’une ou deux bouteilles de rhum, ont transformé ce lieu en mon QG. Il n’en faut pas beaucoup pour qu’une soirée toute tracée change sur un simple coup fil: « dans une demi heure on se retrouve pour aller à  Andrés Carne de Res ». Et c’est quoi ça? Une boîte, restau, bar… tout en un! La magie commence.

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Vert d’amazonie

L’arrivée par les air à  Leticia annonce la couleur : le vert. Il est partout, à  perte de vue. Le gris habituel de l’immensité de la ville a disparu. La jungle urbaine s’est transformée en jungle tout court. Seul les fleuves, marron pour la plupart, varient ce paysage presque uniforme vu du ciel.

L’atterrissage ressemble à  l’entrée dans un monde parallèle, le monde vert, où l’humidité va réguler la quotidienneté. L’immensité du vert donne l’impression d’impénétrabilité. On s’attend presque à  croiser une amazone à  un coin de fleuve. Ces femmes guerrières qui résidaient sur les rives de la mer Noire et qui mutilaient les hommes pour augmenter leurs capacités sexuelles, selon la légende de la mythologie grecque, ont donné leur nom au fleuve qui traverse cette forêt.

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