Botero: la polémique!

BoteroBotero est sûrement le peintre colombien le plus connu à  travers le monde, et en ce moment il est sujet d’une polémique aux Etats-Unis.
Ce n’est qu’après de nombreuses tentatives qu’il a enfin réussit à  exposer ses dernières créations. Sa nouvelle série arbore les tortures réalisées par les militaires nord-américains dans la prison d’Abu Ghraib en Irak.

Les peintures représentent des hommes dénudés et torturés, et comme toujours chez Botero ce sont des hommes gros. Un certain nombre de critiques se sont alors élevée; tout d’abord certain pense que l’obésité est passée de mode dans l’art ou même qu’elle n’est plus en rapport avec la réalité. Certain vont même jusqu’à  dire qu’en représentant des personnes grosses il y a une volonté de généraliser les actes de tortures à  toute la population des Etats-Unis.

Ensuite pour le Washington post cette exposition est une offense au peuple américain (Nord-américain, merci!). D’autres encore disent que sa peinture s’est vraiment transformée et que maintenant il a perdu de son côté artistique au profit du militantisme politique et social. Il justifie lui même son inspiration du côté politique, disant qu’il a voulu laisser une trace de ses horreurs pour que le monde ne les oublie pas.

Pourtant si on regarde l’histoire de Botero et ses oeuvres, il a toujours représenté des gens gros et il s’est presque toujours inspiré de la réalité, actuelle ou historique. Lorsqu’il peignait des scènes de la guérilla et ses massacres dans les années 50 et 60, on ne lui reprochait pas de représenter des guérilleros dodus… alors qu’on sait très bien qu’à  cette époque il ne mangeait pas bien.

De plus je crois, mais j’avoue que je n’en sais rien, que Botero n’en a que faire de la mode dans l’art. Il a déjà  fait sa place et forgé le respect pour ne pas devoir se soucier de cela.
Et pour conclure il ne me semble pas qu’on puisse critiquer un artiste parce qu’il puise son imagination dans la politique, on pourrait plus facilement ouvrir un débat et critiquer, ou mieux discuter, ses idées si on ne les partage pas.
Mais là  on parle déjà  de démocratie!