Les FARC annoncent un cessez le feu de 2 mois

L’annonce a été faite ce matin à  Cuba, lors du début du deuxième round de négociations. Ivan Marquez, le chef, a affirmé que le secrétariat des FARC ordonnait la fin des opérations militaires offensives contre la force publique. La réciproque n’est pas vraie pour autant, le gouvernement colombien a clairement dit à  plusieurs reprises que tant qu’un accord de paix ne serait pas signé, il n’y aurait pas de trêve.
Mais cette marque de bonne volonté des FARC est un bon départ pour ce deuxième round qui ne s’annonce pas facile, les thèmes sur la table des négociations sont tout simplement le développement agricole, la fin du conflit, ou le trafic de drogues.
Même Gontard, l’ancien émissaire suisse qui a eu quelques problèmes avec le gouvernement colombien suite à  son travail de médiateur (qui termina par un non-lieu), se disait optimiste il y a quelques jours.
Rêver ne coûte toujours rien!!

Colombie: les FARC et le gouvernement négocient

Hier, 4 septembre 2012, le président Santos et le chef suprême des FARC Timochenko ont annoncé, l’un depuis Bogotà¡ et l’autre depuis la Havane, l’ouverture de négociation de paix.
Après 6 mois de discutions ils ont établit l’agenda des négociations et les thèmes à  traiter: développement rural, participation politique, fin du conflit, le narcotrafic, réintégration et droit des victimes.
Le premier est probablement le plus “tendu”, bien que sur le papier il sera facile de s’entendre, tout le monde est d’accord pour que la Colombie se développe, qu’il y ait des infrastructures (écoles et autres) dans les contrées perdues, mais quel chemin suivre pour y arriver est une autre paire de manche. Il n’est pas exclus que les discussion dogmatique s’enlisent.
Ensuite, la participation politique, bien que marqué par l’échec cuisant de l’expérience de la UP (Union Patriotique) dans les années 80-90 qui a fini par le massacre de quelques milliers de politiciens de gauche, est un thème qui pourrait être plus facile. L’expérience de Gustavo Petro, maire de Bogotà¡ et ancien membre du groupe guérillero M19, montre que la réintégration politique est possible.
La fin du conflit et la réintégration sont des questions de procédure et de droit, complexe certes, mais avec de la volonté politique et des moyens et en tirant les leçons des erreurs commises avec la démobilisations des paramilitaires, elles me semble à  la portée du gouvernement, qui montre beaucoup de bonne volonté et ont fait preuve d’un certain pragmatisme.

Un autre élément positif dans ce nouveau processus, comme le note Frederic Masse, est la présence des militaires dans l’équipe de négociations. Ce n’a pas toujours été le cas, et c’est bien connu que les militaires colombiens ne sont pas très ouvert sur la question. Leur participation donne donc une certaine crédibilité aux négociations, admettant ainsi que la voie militaire n’est pas la seule possible. Cette participation est d’autant plus remarquable que leur supériorité militaire est claire, ce qui n’était pas le cas au début des discussions de paix du Caguan (1998-2002).

Bien sûr, les critiques ne se sont pas fait attendre, comme par exemple l’ex-président Uribe, qui a bien sûr vivement critiqué l’annonce, disant que c’était “grave” et que le gouvernement ouvrait la porte aux criminels, que les FARC étaient les plus grands narcotrafiquants, alors que ce n’est pas avec eux qu’il faut résoudre le problème de drogue. [Sans commentaire].

Il est évident que ce n’est pas gagné d’avance, on peut cependant espérer, comme Santos le dit si bien “La paix ne se fait pas en un jour, il faut la semer, la stimuler”. Alors, attendons de voir, “rêver ne coûte rien”.

Le reportage de Romeo Langlois


Ceux qui suivent ce qui se passe en Colombie connaissent l’histoire de Roméo Langlois, journaliste pour France 24, retenu prisonnier par les FARC pendant un peu plus d’un mois. Il était en train de réaliser un reportage sur les forces armées colombiennes, l’unité spéciale anti-drogues, lorsque les choses ont mal tourné.

Son reportage, présenté cette semaine sur France 24, montre comment une opération de routine de l’armée tourne mal. 4 soldats sont tués, dont 2 devant la caméra, et le journaliste lui-même est blessé. Si les images sont des images “courante” de guerre (sans diminuer le travail réalisé, ce n’est pas la première fois qu’on peut en voir), elles sont très intéressantes car elles montrent plusieurs aspect du conflit et de la situation colombienne. Tout d’abord les lieux où est produite la coca et la collaboration obligée des paysans avec la guérilla – forcée par les armes ou par la nécessité économique de produire quelque chose de rentable. Ensuite, comment sont reçu les soldats, qui débarquent du ciel, brûlent les labos et puis s’en vont. Il est évidemment que les paysans ne vont pas collaborer avec eux, sachant que 30 minutes plus tard la guérilla sera de retour.
Il est aussi intéressant de noter que les guérilleros sont bien plus mobile et à  l’aise que les soldats sur les territoires où a lieu le combat. Les FARC sont chez eux, les soldats viennent d’ailleurs… (d’une autre partie du pays).
Comme le relève Jorge, ont peut aussi critiquer l’absence de protocole de l’armée colombienne concernant la présence de journaliste dans des missions critiques.
Finalement, un tour d’horizon des origines sociales de tout ceux qui apparaissent lors du reportage est aussi intéressant. Il est facile d’imaginer que les paysans, les membres de la guérilla et les soldat présents sont tous d’origine populaire, mais c’est presque choquant de voir à  quel point c’est vrai…

Affaire Gontard: non lieu

C’est en juillet 2008 que l’affaire Gontard a débuté. Prof. Gontard était depuis de nombreuses années médiateur auprès des FARC, négociant la libération d’otages en tout genre. Sa mission avait été autorisée par le gouvernement colombien, mais ce dernier avait, un beau jour, décidé qu’il ne voulait plus de négociateur, donc, comme il est coutume chez les extrémistes (le gouvernement d’Uribe dans ce cas là ), au lieu de remercier la mission de médiation, il a préféré attaquer Gontard et l’accuser de connivence avec les FARC. A l’époque l’ordinateur de Reyes parlait facilement, il était même très courant de lui faire dire pleins de choses intéressantes.
L’affaire est passée devant la justice, Gontard a été entendu à  plusieurs reprises, et 3 ans et demi plus tard la justice rend son verdict: Gontard est lavé de tout soupçon, il a, selon les dires de la justice colombienne, toujours agi dans un objectif éminemment humanitaire.

Plus de détails dans l’article du journal Le temps, Genève:

Au terme d’une enquête dont le détail des conclusions permet de penser qu’elle a été fouillée, la procureure adjointe de l’Unité de l’antiterrorisme colombien, Nancy Esperanza Pardo Bonilla, estime qu’en tant qu’émissaire officiant pour le compte de Berne au sein d’une mission pilotée par la Suisse, la France et l’Espagne, pour «faciliter» les négociations autour des otages de la guérilla marxiste, Jean-Pierre Gontard n’a jamais outrepassé les limites de son mandat. Mieux, la dimension humanitaire de son engagement est saluée par la justice colombienne
[…]
Jean-Pierre Gontard «a bien agi en tant qu’intermédiaire pour obtenir la libération de deux otages, de même qu’il s’est engagé pour la libération de beaucoup d’autres. Il l’a fait dans un objectif éminemment humanitaire et dans le cadre des facultés qui lui avaient été accordées comme facilitateur du processus de paix de la part du gouvernement colombien.»
[…]
Jean-Pierre Gontard, interrogé par deux fois sur le sol suisse au cours de missions rogatoires menées par la justice colombienne, n’a jamais pensé que l’affaire le conduirait jusqu’au procès. Pour lui, le dénouement n’était qu’une épreuve de «patience», traversée avec le «soutien constant du DFAE, les messages de (ses) anciens élèves, de diplomates et de Colombiens, y compris dans les premiers cercles du gouvernement». «Ce que je n’imaginais pas, précise Jean-Pierre Gontard, c’est que le non-lieu serait rendu en des termes aussi explicites et honnêtes.»

L’article en entier ici

“Pequeñas voces” le film sur le conflit colombien vu part des enfants

Un magnifique projet vient de voir le jour: “Pequeà±as Voces” (petite voix). C’est un film basé sur des entretiens et des dessins fait par une génération d’enfants déplacés (8 à  13 ans) qui on grandi au milieu de la violence et du chaos colombien.
Une ou des histoires pour pleurer un peu.
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Chef des FARC “Alfonso Cano” tué par l’armée colombienne

La rumeur de ces derniers jours a été confirmée, Alfonso Cano, qui a remplacé Tirofijo à  la tête des FARC il y a trois ans a été abatu par l’armée colombienne. Je disais à  ce moment

La nouvelle tête des FARC, Alfonso Cano, est réputée brillante et plus politique, il serait donc judicieux de penser à  une proposition de négociation intéressante. Le gouvernement, qui doit de toute manière continuer son travail armé, a une opportunité probablement historique de négocier avec les FARC.

Santos a souvent dit que la porte de la négociation n’était pas fermée, mais que c’était la guérilla qui devait montrer de la bonne volonté. Après la mort de Tirofijo, Reyes, Ivan Rios, Mono Jojoy et maintenant Alfonso Cano, c’est presque tout le secrétariat général historique des FARC qui disparait. La cohérence et la structure de la guérilla prend un sacré coup, il ne serait d’ailleurs pas étonnant de voir quelques disputes internes pour le pouvoir. Cependant, même si on peut prévoir un certain nombre de démobilisation faisant suite à  cet événement, la guérilla est extrêmement bien organisée et ne va pas disparaitre pour autant. Les nouveaux leaders sont moins connus -ils n’ont pas participé aux diverses négociations sur-médiatisée – ce qui est un avantage pour eux.
Le président parle bien sûr d’un coup historique, qui tombe à  pic pour le gouvernement qui est sous le feu des critiques de la part des Uribistes pour son manque de fermeté envers les FARC.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UTsZK0gi2S4&feature=player_embedded#![/youtube]

Uribe: un lourd bilan

Uribe est arrivé au pouvoir en 2002. Les discutions de paix avec les FARC venaient d’être rompues et il était nécessaire de reprendre le contrôle du territoire cédé aux FARC. L’armée, avait commencé une grande réforme et bénéficiait déjà  du soutien massif des Etats Unis. Uribe lance alors sa politique de sécurité démocratique, basée en grande partie sur l’armée et sa capacité accrue. Les réussites militaires sont nombreuses, les FARC reculent, et retrouvent petit à  petit la taille d’une guérilla « normale », puissante mais pas dangereuse au point de pouvoir prendre le dessus face à  une armée régulière. Les FARC perdent plusieurs têtes, et finalement se réadaptent à  la nouvelle situation, elles sont actuellement à  nouveau capable de prendre l’initiative dans les combats.
Un deuxième volet de la politique d’Uribe est la négociation avec les paramilitaires, qui aboutit à  la mise en place de la loi de « justice et paix » et la démobilisation de la majorité des groupes paramilitaires. Plus de 30 mille déposeront de vieilles armes et tenteront de reprendre une vie civile. Mais à  peine démobilisé, plusieurs groupes se reforment et continue à  contrôler leur territoire. Finalement ils se réarmeront et reprendront du service, en menaçant et tuant tout leur opposant. Les dernières élections du congrès en sont un exemple, le pouvoir des « ex » paramilitaires est toujours bien en place. Et plus grave encore, on dénonce déjà  la collaboration de certaine force officielle (police ou armée).
L’armée, boustée par un politique de prime aux guérilleros mort, se lâche et commence à  tuer des jeunes pour les déguiser ensuite et les faire passer pour des guérilleros mort. Après plusieurs années de pratique la justice réussit enfin a se saisir du cas et de nombreux militaires sont arrêter et jugé. Les hauts gradés ne sont pas vraiment inquiétés et les responsables politiques se défilent. Les conséquences pour l’armée sont immenses, son image retrouve le niveau des pires époques, le moral est dans les chaussettes et la volonté au combat s’en fait ressentir grandement.
La colonne vertébrale de la politique Uribitienne est donc gravement touchée, pourtant on continue à  vanter ses mérites…
Une visite du reste de la situation n’est guère plus encourageante. La situation économique est catastrophique, comme c’était prévu, dès qu’une crise allait pointer le bout de son nez les conséquences sociales seraient terrible : la crise à  eu lieu, les capitaux frivoles, qu’Uribe voulait tant, sont reparti. Rien n’a été construit pendant ces 10 années de croissance incroyable. Tout est parti dans le financement d’une armée en dépression. Le fossé entre riche et pauvre s’est encore agrandi. Le taux de chômage est un des pire de l’Amérique du Sud.
La corruption, elle, est en forme. Il suffit de voir le programme « inventé » par l’ancien ministre de l’agriculture (surnommé Uribito, tellement ils se ressemblent et sont proche). Il a utilisé des fonds publics pour financer les grandes familles propriétaires colombiennes. On ne parle pas des magouilles pour modifier la constitution pour qu’Uribe fasse son deuxième mandat : les personnes qui ont vendu leur vote sont en prison, par contre celle qui ont payé n’ont jamais été inquiétée. Ni de ceux qui on fait campagne pour le 3e mandat de leur grand chef… Ceux-ci seront bientôt jugés.
Et pour finir en beauté, le scandale du DAS (service secret colombien), qui a été utilisé par le pouvoir exécutif (les preuves existent maintenant) pour attaquer l’opposition, les syndicats etc. Il fut un temps où on appelait ca le terrorisme d’Etat… maintenant c’est devenu de la lutte anti-terroristes, avec des cibles plutot surprenante.
La liste est longue, probablement sans fin, alors au lieu de m’attarder sur la concentration du pouvoir, la désinstitutionalisation, les tensions diplomatique avec les voisins et tout autres « dommages collatéraux » d’une sécurité démocratique aux résultats très passagers, je préfère penser que Mockus sera prochainement élu et trouvera la force et les soutiens nécessaire à  une normalisation post-uribitiene.

Livre sur la Colombie

Il est assez difficile de trouver des livres sur la situation colombienne qui ne soit pas des récits d’otages qui tombe amoureux puis qui ne s’aiment plus et finalement qui se retrouve à  la fin et qui se présente au sénat. La complexité du « cas » colombien ne rend pas facile l’analyse et fatigue très vite le lecteur… le sujet n’est pas vraiment à  la mode dans les milieux académiques. Bref quand on en trouve un on est content. Et moi j’en ai trouvé un nouveau, enfin on me l’a trouvé… « Le conflit armé en Colombie et la communauté internationale » de Pietro Lazzeri, aux éditions l’Harmattan. C’est une étude sérieuse et complète, sans être mortellement académique, à  mon sens il est abordable par un public intéressé. Il fait le point, un peu d’histoire interne, et une analyse du rôle des acteurs étrangers en Colombie.
Il est sorti en 2004, entre temps Uribe est presque déjà  devenu un dictateur et il s’est passé mille trucs mais rien à  changé, le livre est donc une excellente façon de se mettre au point sur le sujet.

PS : En bonus il y a une préface du regretté prof. Pierre du Bois de l’institut de relations internationales de Genève.

Ingrid Betancourt: une opération militaire parfaite ou vaste mascarade?

L’opération militaire de sauvetage d’Ingrid Betancourt, des trois mercenaires nord américains et de 11 militaires colombiens est présentée officiellement comme une opération parfaite, résultat d’un long travail de renseignement et d’une superbe planification. Nombreux experts admettent que ce type d’opération est absolument exceptionnel, et que jusqu’à  présent les seuls capables d’une telle prouesse étaient les israéliens, l’exemple le plus connu étant le sauvetage d’une centaine de passagers d’un avion kidnappé en Ouganda.
L’armée colombienne a, jusqu’au jour d’aujourd’hui, plus la réputation de violer les droits de l’homme que de réaliser des prouesses techniques. Pourtant ces dernières années la situation à  bien changée, et la coopération militaire autant avec les Etats Unis qu’avec Israà«l commence à  porter ces fruits.
Depuis 1999, la reforme militaire interne et la mise en place du Plan Colombie, paquet de coopération entre les Etats Unis et la Colombie pour lutter contre la production de drogue, a permis à  la police et aux militaires colombiens de reprendre l’initiative dans le conflit interne. L’échec des pourparlers de paix entre les FARC et le gouvernement en 2002 et l’arrivée au pouvoir d’Uribe va encore accentuer cette tendance militariste. Le ministère de la défense colombien, qui considère que le matériel US n’est pas suffisant demande à  l’entreprise israélienne Global CST de venir restructurer les services de renseignements colombiens.
Un groupe d’ex-généraux israélien commence donc leur labeur, officiellement début 2007, et modifie le fonctionnement des différentes agences colombiennes. Les résultats se font rapidement sentir, à  la moitié de l’année 2007 les premiers coups durs sont portés aux FARC : l’attaque du campement du « Negro Acacio » initie une série d’attaques réussies en termes militaires. La culmination est le bombardement du campement de Raul Reyes en Équateur, qui donnera lieu à  une crise diplomatique qui n’en fini plus, mais qui permettra aux militaires colombiens de montrer que le secrétariat des FARC, l’organe suprême, n’est pas intouchable.
Suite à  cela vient la mort d’un autre membre du secrétariat, Ivan Rios, tué par son bras droit et enfin le décès du chef historique des FARC, Tirofijo. La confiance des militaires est au sommet et les FARC entrent en décadence. Dans un tel contexte il est donc possible d’imaginer une opération parfaite, une opération de sauvetage des otages les plus précieux du pays.
La version officielle prétend une infiltration au plus haut niveau chez les FARC, de faux ordres et un montage hollywoodien. En termes militaires, avec la technologie présente et les capacités actuelles des militaires colombiens l’opération est parfaite mais possible, même si plusieurs détails laissent à  penser qu’elle ne s’est pas exactement passée comme le prétend le gouvernement colombien.
Fin mai le président Uribe annonçait qu’un groupe de guérilleros des FARC qui détenait Ingrid Betancourt et les autres étaient prêt à  les relâcher contre leur immunité et une récompense. L’idée entre parfaitement dans la politique de « récompense contre démobilisation » mise en place par le gouvernement depuis quelques temps. Il est donc largement probable que l’opération ait été négociée avec un petit nombre de guérilleros. La Radio Suisse Romande confirme ce matin cette version, prétendant l’achat de cette libération pour la modique somme de 20 millions de dollars. Cette version est tout aussi probable que la première, chaque camp, détracteur ou admirateur du président Uribe, croira celle qu’il préfère. Mais contrairement à  ce que prétend la RSR, si Uribe l’a accepté c’est n’est surement pas pour « redorer son blason », sa popularité en Colombie est telle que la question est plus de savoir combien de temps il voudra rester, que de savoir s’il va être réélu ou non.
Si on préfère cette dernière version, l’opération de sauvetage militaire peut alors être considérée comme une mascarade, mais finalement c’est un montage tout aussi glorieux, car non seulement il a permis la libération des otages sans effusion de sang, mais en plus il sème le doute au sein de la guérilla.

un hero


Infirmier de métier, il travaillait avec l’armée dans l’unité de contre guérilla et a été enlevé il y a dix ans. A la question s’il avait imaginé une tentative d’évasion il répond sereinement: “bin non, j’étais le seul à  connaitre quelque chose de médecine… je pouvais pas les laisser tout seul”.