La blague du jour

Les quelques promenades que j’ai le temps de faire pendant mon séjour à  Mexico City sont vraiment géniales. Je pourrais en raconter quelques unes, ça viendra sûrement, mais là  j’avais plus envie de partager la blague du jour…
Voyez plutôt la photo:

Oui, Mexico accueille en novembre un world forum blabla. Les deux invités de marque sont simplement Lance Amstrong -cycliste, septuple vainqueur du tour de France, avéré dopé, et déchu de ses titres – et Alvaro Uribe – ex président colombien, avéré corrompu, tout son gouvernement est en prison ou en fuite.
Bref des vrais champions, j’en ai presque eu la larme à  l’oeil!

Colombie: les FARC et le gouvernement négocient

Hier, 4 septembre 2012, le président Santos et le chef suprême des FARC Timochenko ont annoncé, l’un depuis Bogotà¡ et l’autre depuis la Havane, l’ouverture de négociation de paix.
Après 6 mois de discutions ils ont établit l’agenda des négociations et les thèmes à  traiter: développement rural, participation politique, fin du conflit, le narcotrafic, réintégration et droit des victimes.
Le premier est probablement le plus “tendu”, bien que sur le papier il sera facile de s’entendre, tout le monde est d’accord pour que la Colombie se développe, qu’il y ait des infrastructures (écoles et autres) dans les contrées perdues, mais quel chemin suivre pour y arriver est une autre paire de manche. Il n’est pas exclus que les discussion dogmatique s’enlisent.
Ensuite, la participation politique, bien que marqué par l’échec cuisant de l’expérience de la UP (Union Patriotique) dans les années 80-90 qui a fini par le massacre de quelques milliers de politiciens de gauche, est un thème qui pourrait être plus facile. L’expérience de Gustavo Petro, maire de Bogotà¡ et ancien membre du groupe guérillero M19, montre que la réintégration politique est possible.
La fin du conflit et la réintégration sont des questions de procédure et de droit, complexe certes, mais avec de la volonté politique et des moyens et en tirant les leçons des erreurs commises avec la démobilisations des paramilitaires, elles me semble à  la portée du gouvernement, qui montre beaucoup de bonne volonté et ont fait preuve d’un certain pragmatisme.

Un autre élément positif dans ce nouveau processus, comme le note Frederic Masse, est la présence des militaires dans l’équipe de négociations. Ce n’a pas toujours été le cas, et c’est bien connu que les militaires colombiens ne sont pas très ouvert sur la question. Leur participation donne donc une certaine crédibilité aux négociations, admettant ainsi que la voie militaire n’est pas la seule possible. Cette participation est d’autant plus remarquable que leur supériorité militaire est claire, ce qui n’était pas le cas au début des discussions de paix du Caguan (1998-2002).

Bien sûr, les critiques ne se sont pas fait attendre, comme par exemple l’ex-président Uribe, qui a bien sûr vivement critiqué l’annonce, disant que c’était “grave” et que le gouvernement ouvrait la porte aux criminels, que les FARC étaient les plus grands narcotrafiquants, alors que ce n’est pas avec eux qu’il faut résoudre le problème de drogue. [Sans commentaire].

Il est évident que ce n’est pas gagné d’avance, on peut cependant espérer, comme Santos le dit si bien “La paix ne se fait pas en un jour, il faut la semer, la stimuler”. Alors, attendons de voir, “rêver ne coûte rien”.

Uribe enseigne à Metz

Oui oui … c’est bien cela… L’ancien président colombien, le même qui est responsable de “falsos postivos”, de mille et une corruption, d’avoir mis en pièce un grand nombre d’institution colombienne, etc (je ne vais pas faire la liste a chaque fois!). Je me demande si ce n’est pas un coup pour éviter le justice colombienne qui se rapproche de lui à  grand pas.
En tout cas la description faite sur le site de l’Université est plutôt fofolle:

Né le 4 juillet 1952 à  Medellin, àlvaro Uribe Vélez a assuré les fonctions de Président de la République de Colombie de 2002 à  2010.
Avocat de profession, àlvaro Uribe a étudié à  l’université d’Antioquia puis a suivi une spécialisation en administration et en gestion à  l’université de Harvard, puis à  l’université d’Oxford, où il sera nommé Senior Associate Member at the Saint Antony’s College en 1998.
Successivement maire de Medellà­n, sénateur puis gouverneur de la région d’Antioquia, il est élu président de la République le 26 mai 2002, au premier tour de cette élection à  laquelle il s’est présenté en tant que candidat indépendant.
Son crédo : le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, à  travers une politique de « sécurité démocratique », présentée comme un préalable indispensable à  une solution négociée du conflit avec les FARC. Il recrute ainsi 30 000 soldats professionnels, et met en place un réseau de surveillance citoyenne d’un million de personnes. Associé aux Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme, àlvaro Uribe poursuit le « plan Colombie » contre le trafic de stupéfiants, avec notamment la destruction des champs de coca, mettant à  mal les revenus des FARC, parties prenantes de ce trafic.
En 8 ans, àlvaro Uribe a fait reculer l’insécurité de manière remarquable : ses succès contre les FARC et la réduction de la criminalité ont assis la popularité du président, qui était de 78% à  la fin de son dernier mandat.
àlvaro Uribe a également inscrit le développement quantitatif et qualitatif de la formation des jeunes comme une priorité nationale afin de lutter contre la marginalisation et la pauvreté. C’est ainsi que, via l’organisme national de formation (le SENA) dirigé par Dario Montoya Mejia, àlvaro Uribe a confié à  l’ENIM la modernisation des centres de formation colombiens afin de satisfaire les besoin en compétences des bassins industriels du pays.
En Octobre 2007, à  Carthagène des Indes, àlvaro Uribe est fait ingénieur Honoris Causa de l’ENIM. En 2010, il accepte la fonction de professeur des Universités à  l’ENIM.

j’adore surtout ce bout là : “Son crédo : le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire” … ça a marché c’est sûr. On pourrait lui demander de de réformer le système universitaire français, il va mal, très mal même.

Uribe: la phrase de trop?

Au long des nombreuses années de pouvoir d’Uribe la quantité de scandale de corruption, trafic d’influence, relations douteuses, violation des droits de l’homme, est telle qu’il est presque devenu impossible de faire une liste. Le pire est que malgré toutes ses casseroles, Uribe a toujours bénéficié d’un soutien sans faille…. jusqu’à  la semaine dernière, où il aurait peut-être dit la phrase de trop…
Le contexte: plusieur des (proches) collaborateurs d’Uribe sont dans le collimateur de la justice, et une partie de ceux-ci ont gentiment demandé l’asile politique au Panama… Le président étant un ami proche d’Uribe ceux-ci n’ont pas trop de mal à  l’obtenir. Non seulement l’asile politique est dénaturé mais en plus la justice colombienne est totalement bafouée… et Uribe trouve ça normal, car selon lui la justice colombienne est en proie à  des intérêts criminels… Cette annonce a (enfin) réveillé quelques voix en Colombie, et pas n’importe lesquelles: celle de sont propre camp! Peut-être qu’avec un peu de patience la profécie fujimorienne arrivera

Une liste non exhaustive des derniers scandales en date qui concerne Uribe de plus ou moins près:

Bureau National de stupéfiant est défini par le nouveau directeur comme “Le parc d’attractions de la mafia”. Ce bureau est censé gérer les biens pris aux mafieux, et sous la le gouvernement d’Uribe il s’est chargé de leur rendre.

INCODER: une entité gouvernementale chargée de rendre les terres à  la population “déplacée”, s’est en réalité chargée, sous la direction du gouvernement d’Uribe, de prendre les terres des pauvres pour la donner aux narco-trafiquants.

Fondelibertad: une entité pas vraiment connue qui est supposée travailler pour la libération des otages en tout genre…. la majorité des contrats sont bidons et ont juste permis aux copains d’Uribe de s’arroser grassement.

Banco Agrario. des crédits pour l’exportation détourné pour la campagne d’Uribito: Felipe Arias, le poulain d’Uribe, qui a perdu au primaire du parti conservateur.

InPEC: les ex-parlementaires, aujourd’hui en prison pour leurs liens avec les paramilitaires ont continué à  diriger cette entité.

Dian, l’équivalent du fisc…. une majorité de faux contrats.

DAS, le “service secret” colombien: écoutes et surveillances illégales de juges, politiciens (de l’opposition) et journalistes, diffamation contre les opposants d’Uribe, liens avec paramilitaires, coopération avec paras pour tuer des sindicalistes,

INGEOMINAS: distribution à  tout va de “permis d’exploitation”

etc. etc.

Uribe: un lourd bilan

Uribe est arrivé au pouvoir en 2002. Les discutions de paix avec les FARC venaient d’être rompues et il était nécessaire de reprendre le contrôle du territoire cédé aux FARC. L’armée, avait commencé une grande réforme et bénéficiait déjà  du soutien massif des Etats Unis. Uribe lance alors sa politique de sécurité démocratique, basée en grande partie sur l’armée et sa capacité accrue. Les réussites militaires sont nombreuses, les FARC reculent, et retrouvent petit à  petit la taille d’une guérilla « normale », puissante mais pas dangereuse au point de pouvoir prendre le dessus face à  une armée régulière. Les FARC perdent plusieurs têtes, et finalement se réadaptent à  la nouvelle situation, elles sont actuellement à  nouveau capable de prendre l’initiative dans les combats.
Un deuxième volet de la politique d’Uribe est la négociation avec les paramilitaires, qui aboutit à  la mise en place de la loi de « justice et paix » et la démobilisation de la majorité des groupes paramilitaires. Plus de 30 mille déposeront de vieilles armes et tenteront de reprendre une vie civile. Mais à  peine démobilisé, plusieurs groupes se reforment et continue à  contrôler leur territoire. Finalement ils se réarmeront et reprendront du service, en menaçant et tuant tout leur opposant. Les dernières élections du congrès en sont un exemple, le pouvoir des « ex » paramilitaires est toujours bien en place. Et plus grave encore, on dénonce déjà  la collaboration de certaine force officielle (police ou armée).
L’armée, boustée par un politique de prime aux guérilleros mort, se lâche et commence à  tuer des jeunes pour les déguiser ensuite et les faire passer pour des guérilleros mort. Après plusieurs années de pratique la justice réussit enfin a se saisir du cas et de nombreux militaires sont arrêter et jugé. Les hauts gradés ne sont pas vraiment inquiétés et les responsables politiques se défilent. Les conséquences pour l’armée sont immenses, son image retrouve le niveau des pires époques, le moral est dans les chaussettes et la volonté au combat s’en fait ressentir grandement.
La colonne vertébrale de la politique Uribitienne est donc gravement touchée, pourtant on continue à  vanter ses mérites…
Une visite du reste de la situation n’est guère plus encourageante. La situation économique est catastrophique, comme c’était prévu, dès qu’une crise allait pointer le bout de son nez les conséquences sociales seraient terrible : la crise à  eu lieu, les capitaux frivoles, qu’Uribe voulait tant, sont reparti. Rien n’a été construit pendant ces 10 années de croissance incroyable. Tout est parti dans le financement d’une armée en dépression. Le fossé entre riche et pauvre s’est encore agrandi. Le taux de chômage est un des pire de l’Amérique du Sud.
La corruption, elle, est en forme. Il suffit de voir le programme « inventé » par l’ancien ministre de l’agriculture (surnommé Uribito, tellement ils se ressemblent et sont proche). Il a utilisé des fonds publics pour financer les grandes familles propriétaires colombiennes. On ne parle pas des magouilles pour modifier la constitution pour qu’Uribe fasse son deuxième mandat : les personnes qui ont vendu leur vote sont en prison, par contre celle qui ont payé n’ont jamais été inquiétée. Ni de ceux qui on fait campagne pour le 3e mandat de leur grand chef… Ceux-ci seront bientôt jugés.
Et pour finir en beauté, le scandale du DAS (service secret colombien), qui a été utilisé par le pouvoir exécutif (les preuves existent maintenant) pour attaquer l’opposition, les syndicats etc. Il fut un temps où on appelait ca le terrorisme d’Etat… maintenant c’est devenu de la lutte anti-terroristes, avec des cibles plutot surprenante.
La liste est longue, probablement sans fin, alors au lieu de m’attarder sur la concentration du pouvoir, la désinstitutionalisation, les tensions diplomatique avec les voisins et tout autres « dommages collatéraux » d’une sécurité démocratique aux résultats très passagers, je préfère penser que Mockus sera prochainement élu et trouvera la force et les soutiens nécessaire à  une normalisation post-uribitiene.

Mockus: ni vert ni de gauche!

La campagne pour les présidentielles s’est enflammée. Après le retrait forcé d’Uribe, le débat politique a repris en Colombie. Il est possible, depuis peu, d’imaginer des alternatives, de penser que la sécurité démocratique (labelisé mais pas encore brevetée par Uribe) soit reprise par quelqu’un d’autre que le messie tyranique.
Plusieurs candidats se veulent des héritiers naturels de se qu’on appelle l’Uribisme. Santos, ex-ministre de la défense, responsable d’une attaque contre le pays voisin, coupable d’avoir utiliser le symbole de la Croix Rouge de maniere illégale et surtout, responsable de la disparition de milliers de jeunes (les fameux falsos positos), détient pour l’instant les meilleures posibilitées de remplacer son maitre adoré. Il faut dire quand terme de violation des droits de l’homme c’est probablement celui qui s’en rapproche le plus.
L’autre candidat de l’Uribisme, la conservatrice Sanin, est déjà  plus ou moins à  l’ouest, elle s’est fait torpillé sa campagne par son compagnon de parti, le nain de jardin proche du grand maitre, qui lui aussi traine des casseroles pleine de pot de vin et de corruption… Arias, connu comme Uribito.
Cependant la grande nouvelle du moment ce n’est pas que les Uribistes soient des corrompus, violeur des droits de l’homme, massacreur et allié des paramilitaires, la nouvelle de la campagne c’est le phénomène Mockus.
Mockus est un ancien maire de Bogotà¡, ancien recteur de l’Université National…. connu pour avoir imaginer des politiques complètement folle pour éduquer les gens de Bogotà¡ … et le pire c’est que ca a marché! Il a aussi montré son cul en public, il s’est présenté comme MONSIEUR éthique pendant pas mal de temps.
Il n’a pas de grosse machine politique qui le suive sinon une bonne série de compagnon de route, tel que Fajardo, ancien maire de Medellin, Lucho garzon, ancien maire de Bogotà¡, Peà±alosa, ancien maire de Bogotà¡…. Bref un panel de gens expérimenté et intéressant, venant d’horizon différent.
Mockus tente alors de mobiliser la Colombie a travers internet, le bouche à  oreille, les artistes, intellectuels etc etc… Une campagne qui ressemble dans l’idée (pas les moyens) à  celle du grand pays du nord.
Bref Mockus secoue un peu le panorama politique d’une Colombie complétement hypnotisée par 8 ans de pouvoir d’un gars qui s’est pris pour dieu, mais que la loi a ramené sur terre. (rien à  voir mais le pape aurait besoin de la même chose, enfin je dis ca je dis rien).
Maintenant il reste à  savoir si Mockus, du parti vert mais qui n’a rien d’écolo, arrivera à  créer la surprise. Il a l’énorme avantage de proposer une équipe de personalités qui se complète si elles arrivent à  s’entendre. Et une équipe est bien plus intéressante qu’un dieu entouré de larbin neuneu.

Les artistes colombiens pour Mosckus:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=v8HU4qxbC_k[/youtube]

La court dit NON

il fut un jour où, en Colombie, un sauveur arriva. IL promit mont et merveille, richesse et paix. IL convainc la majorité, repoussant les méchants dans les contrées éloignées et inhospitalière du pays. IL profita d’une bonne conjoncture économique qui lui permit de mener à  bien une guerre sans fin, mais personne, à  part ses amis et sa famille ne profita vraiment de cette augmentation de capital. Ses sous-fifres se chargeront même de redistribuer les impôts des pauvres aux riches familles propriétaires.
Ses soldats, poussés par les primes qu’IL leur promirent, tueront sauvagement des milliers de jeunes innocent, les faisant passer pour des membres de la force du mal. Ses généraux violeur de droit de l’homme et alliés du narcotrafic furent promut aux postes d’ambassadeurs.
IL continua sa croisée, modifiant la constitution écrite par ses ancêtres, et réduit a néant le système de santé, limita la liberté de la presse, mis sur écoute tous ses opposants. IL, toujours omniprésent, réussit a s’approprier tous les pouvoirs, ou presque. L’exécutif et le législatif sont totalement sous son contrôle. Les différentes institutions sécuritaire, économique, sociale, etc dépendent de sa parole. Une partie de la justice est aussi à  sa botte, mais heureusement pas toute.
La court constitutionnelle lui a dit non. IL voulait rester, encore et encore, peut être même pour toujours, ses amis avaient organisé une campagne pour récolter des millions de signatures pour organiser un référendum. Cette campagne entachée de corruption en tout genre a fini sa course dans les mains de la justice.
Comme IL l’a admis lui même, l’Etat de Droit est au dessus de la l’Etat d’opinion, la majorité n’est pas au-dessus des lois.
Uribe ne pourra pas faire de 3e mandat, une nouvelle vie politique commence. Il reste 3 mois avant les élections, trois mois pour débattre, trois mois pour convaincre de la vivacité démocratique d’un pays. Uribe laissera des traces. Le pays est en crise économique, crise diplomatique, crise social, son système de santé est au bord de l’explosion, les paramilitaires se sont réarmés, les FARC sont toujours là , la violence a repris de plus belle dans les campagnes. Les Etats Unis diminuent leur aide.
Uribe est passé, j’espère qu’il ne reviendra pas.

Tout peut arriver: Yidis à poil dans Soho

La Colombie est un pays où tout peut arriver, depuis le plus farfelu au plus génial, en passant par le pire. Un exemple de cette Colombie folle, Locolombia, est la dernière apparition de Yidis médina. C’est une ex-congressiste maintenant en prison pour avoir été achetée. elle aurait selon ses dires changé son vote pour la réélection du président Uribe en échange de certaine faveur. Son vote était d’une importance cruciale car même si Uribe bénéficie de 90% d’opinion favorable aujourd’hui, le changement de la constitution pour qu’il puisse être réélu s’est joué à  un vote. Yidis a donc changé l’histoire en votant favorablement.
Bref, elle, Yidis Medina, fait maintenant la une depuis sa prison, mais pas là  où l’imagine, pas aux informations avec de nouvelles déclarations … non … chez Soho, le magazine pour homme, là  où les mannequins se dénudent! oui oui c’est confirmé, Yidis à  poil dans la prochaine édition de Soho!!!
La preuve en image:
[youtube]http://uk.youtube.com/watch?v=OY3TXVwUzRk[/youtube]