Uribe: la phrase de trop?

Au long des nombreuses années de pouvoir d’Uribe la quantité de scandale de corruption, trafic d’influence, relations douteuses, violation des droits de l’homme, est telle qu’il est presque devenu impossible de faire une liste. Le pire est que malgré toutes ses casseroles, Uribe a toujours bénéficié d’un soutien sans faille…. jusqu’à  la semaine dernière, où il aurait peut-être dit la phrase de trop…
Le contexte: plusieur des (proches) collaborateurs d’Uribe sont dans le collimateur de la justice, et une partie de ceux-ci ont gentiment demandé l’asile politique au Panama… Le président étant un ami proche d’Uribe ceux-ci n’ont pas trop de mal à  l’obtenir. Non seulement l’asile politique est dénaturé mais en plus la justice colombienne est totalement bafouée… et Uribe trouve ça normal, car selon lui la justice colombienne est en proie à  des intérêts criminels… Cette annonce a (enfin) réveillé quelques voix en Colombie, et pas n’importe lesquelles: celle de sont propre camp! Peut-être qu’avec un peu de patience la profécie fujimorienne arrivera

Une liste non exhaustive des derniers scandales en date qui concerne Uribe de plus ou moins près:

Bureau National de stupéfiant est défini par le nouveau directeur comme “Le parc d’attractions de la mafia”. Ce bureau est censé gérer les biens pris aux mafieux, et sous la le gouvernement d’Uribe il s’est chargé de leur rendre.

INCODER: une entité gouvernementale chargée de rendre les terres à  la population “déplacée”, s’est en réalité chargée, sous la direction du gouvernement d’Uribe, de prendre les terres des pauvres pour la donner aux narco-trafiquants.

Fondelibertad: une entité pas vraiment connue qui est supposée travailler pour la libération des otages en tout genre…. la majorité des contrats sont bidons et ont juste permis aux copains d’Uribe de s’arroser grassement.

Banco Agrario. des crédits pour l’exportation détourné pour la campagne d’Uribito: Felipe Arias, le poulain d’Uribe, qui a perdu au primaire du parti conservateur.

InPEC: les ex-parlementaires, aujourd’hui en prison pour leurs liens avec les paramilitaires ont continué à  diriger cette entité.

Dian, l’équivalent du fisc…. une majorité de faux contrats.

DAS, le “service secret” colombien: écoutes et surveillances illégales de juges, politiciens (de l’opposition) et journalistes, diffamation contre les opposants d’Uribe, liens avec paramilitaires, coopération avec paras pour tuer des sindicalistes,

INGEOMINAS: distribution à  tout va de “permis d’exploitation”

etc. etc.

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