Granda à cuba

imagen-3593678-1.jpgGranda est le guérillero libéré par Uribe suite à  la demande de Sarkozy. Après quelques temps passé avec les curés il a été envoyé à  Cuba. Il ne pouvait pas rester à  Bogotà¡ pour des raisons de sécurité évidente. De plus, comme le signale le Figaro la situation devenait embarrassante pour le gouvernement d’Uribe. Les FARC avaient retrouvé une tribune pour s’exprimer dans les média colombiens. Fait inédit sous la présidence d’Uribe, une organisation “narcoterroriste” ne peut pas s’exprimer.

Alors il est normal d’entendre Granda saluer “le geste de grandeur du président des Français, un peuple qui a l’autorité morale pour contribuer à  la paix des Colombiens“.

Le G8 a aussi fait un geste, une petite annonce pour la libération des otages. Petit à  petit, même si aucun statut officiel n’a été touché ni ne va l’être pour l’instant, on reconnaît tout de même que les FARC sont plus que des simples narcoterroristes.

Granda est maintenant parti à  Cuba, à  moitié libre, à  moitié on ne sait pas quoi. Son statut légal est encore pour définir. Mais sa présence à  Cuba est conditionnée, selon les autorités cubaines, à  l’avancée des négociations. Pour l’instant les FARC n’ont pas reconnu en lui une quelconque légitimité pour s’exprimer en leur nom. Et ça, il est clair qu’eux seuls peuvent le décider.

Pour l’instant ils ont répété qu’ils n’avaient rien négocié avec la France et que la libération des otages ne se ferait qu’après des négociations dans une zone démilitarisée, chose qu’Uribe n’ait pas prêt d’accepter.

Rien de bien nouveau sous les tropiques, sinon que Granda est parti et qu’on attend toujours la libération des otages.

Festivo

ron.jpg

Aujourd’hui c’est férié, alors rien de meilleur qu’une soirée patacà³n accompagnée de quelques bonnes petites bouteilles de rhum et de la bonne salsa.

Juliana chanté par DLG banda.

[audio:Juliana.mp3]

Aujourd’hui c’est trop dur pour bloguer alors bon début de semaine à  tous!

PS: une question: quelqu’un peut me dire pourquoi c’est férié aujourd’hui en Colombie?

Uribe paraprésident?

Un article paru aujourd’hui dans le Nuevo Herald risque bien de faire de quelques vagues. Un journaliste nous révèle une vidéo où l’on peut voir le président Uribe à  une réunion avec un paramilitaire recherché par la justice colombienne:

La scène est censée se produire en 2001, lors de la campagne présidentielle. Il y peu de détail pour l’instant mais les premières réactions peuvent laisser entrevoir le bout du nez du scandale. Un avocat du secrétaire d’état des Etats-Unis a déjà  annoncé que cette vidéo réveillait de grandes préoccupations sur les connexions Uribe avec les paramilitaires.
Le porte-parole d’Uribe a pourtant dit que le président ne commenterait pas les faits, alléguant qu’Uribe a réalisé plus de mille réunions et qu’il ne peut pas toujours savoir avec qui il se réunit. Soit1 mais là  le monsieur en question est un paracos d’envergure, pas un simple troufion. Un personnage connu et reconnu pour ses atrocités.
Une histoire (encore une?) à  suivre.

à la conquête de la Terre de feu

Après la traversée en bateau nous arrivons à  Porvenir, un petit village mignon, mais on ne fait presque pas attention à  ce qui nous entoure. Cela fait à  peine une semaine que j’ai retrouvé mon frère, et après plusieurs mois de voyage je suis juste content de discuter avec lui, de manger du fromage et du chocolat. Alors on quitte Porvenir le jour même, nos gros sac sur le dos, de quoi se nourrir pour 3 ou 4 jours et plein d’énergie et de motivation. Nous partons à  pied, une carte en main, à  la conquête de la Terre de Feu et sûr de notre coup. Après quelques heures de marche nous décidons de planter la tente et de profiter de ce paysage incroyable, sans arbre, vallonné où trottent plein de bébêtes.

Le soir on se cuisine une bonne platée de pâtes, un lac à  nos pieds nous sert de source. Nous regardons ensuite le tardif couché du soleil et nous admirons quelques instants le ciel étoilé avant de sombrer dans un sommeil profond. Tout est parfait.

Le réveil est un peu plus dur, le thé avec l’eau du lac a un sérieux goût de sel. Un blague qui nous fait pas vraiment rire, nos stocks d’eau sont très limité et si nous ne trouvons pas de sources nous risquons d’avoir des problèmes. Pourtant en Patagonie l’eau ne devait pas être un souci…

Malgré tout, nous décidons de reprendre notre route, à  chaque lac on vérifie le goût de l’eau. A chaque fois le même dégoût, ce n’est franchement pas agréable. Le temps passe et la première voiture que nous voyons en deux jours nous prend en stop. Sur 10 kilomètres, rien de transcendant. Selon la carte que nous avons, nous sommes à  une centaine de kilomètres de notre but. Sans eau ça va être dur. Un autre voiture nous avance dix de plus. Mais là  c’est le drame, on apprend que la prochaine ville n’est pas à  cents mais trois cent kilomètres (un peu moins en réalité). La question n’est plus seulement celle de l’eau, mais aussi celle de la bouffe, du temps etc.

On ne sait pas vraiment quoi faire alors on continue à  marcher, espérant une solution miracle, en se regardant comme deux cons, avec notre carte pourrie. Sans se le dire nous pensons tous les deux la même chose… bordel de merde! C’est la deuxième fois qu’on se fait avoir comme des bleus pour une histoire de saloperie de carte. On n’a pas appris!

Mais finalement le miracle arrive assez vite, on a toujours de la chance quant on voyage. Un nuage de poussière arrive à  mille l’heure, le bus qui passe deux fois par semaine fonce sur la piste. Sans réfléchir on se met au milieu les bras en l’air pour lui faire des signes, et même si au dernier moment on se rabattra sur le bas côté (imaginez si les freins étaient pourris!), nous étions bien décidé à  stopper ce bus. Bien logiquement il est plein, mais le chauffeur nous propose le couloir à  moitié prix. Sans hésiter on accepte. Nous retrouvons nos compagnons de traversée qui eux sont restés à  Porvenir pour attendre le bus qu’ils avaient réservé deux ou trois jours avant!

Quelques heures plus tard, après avoir passé la douane, descendu et remonter dans le bus pour éviter le terminal de Rio Grande, nous arrivons à  Ushuaia.

El fin del mundo.

Une histoire qui ne devrait plus se reproduire

Martha Loay, une femme de 37 ans est morte d’un cancer. Jusque là  son histoire n’a malheureusement rien d’exceptionnelle. Mais voilà , elle était malade d’un cancer relativement bénin, ou plutôt complètement soignable. Alors pourquoi? Pourquoi laisse-t-elle quatre filles de 3 à  18 ans seules?

L’histoire débute au moment où elle tombe enceinte pour la quatrième fois, les médecins lui découvrent un cancer du col de l’utérus. Mais voilà , pour pouvoir la soigner il faut qu’elle avorte.

Ciel, non… un avortement, c’est un péché.

Les lois colombiennes, interdisaient l’avortement jusqu’à  la décision de la cour suprême l’année dernière le 10 mai 2006. Enfin, les colombiennes peuvent avorter dans certain cas, enfin elles ne sont plus obligée de mourir parce qu’elle sont tombé enceinte par accident ou parce qu’elles se sont fait violées. Ce jour là , le 10 mai 2006, Martha, malgré qu’elle sache que pour elle c’était trop tard, fut très heureuse. Elle annonçait avec soulagement “enfin la court a compris”

Si son application reste encore très compliquée, on peut aujourd’hui espérer que cette femme est la dernière à  mourir pour ne pas avoir pu avorter.

Un mauvais expat?

Clément m’a gentiment mis dans une liste pour faire une chaîne… Moi je n’aime pas les chaînes, sauf celles en or autour de mon cou que je mets avec ma chemise blanche à  moitié ouverte et mes cheveux collés. Mais bon, il me met le couteau sous la gorge et je me vois mal avoir de nouveaux problèmes avec la mafia de blogueurs français en argentine. Alors voilà , selon la coutume je dois la transmettre, je choisis Sandrine parce que j’ai envie de savoir combien de litre de Guinness elle boit au petit déjeuner et Guillaume pour connaître ses relations avec les coiffeurs argentins…

Je l’enverrai bien aussi à  Patxi, parce qu’il est expatrié dans sa tête mais je ne sais pas si ça vaut. Sinon ça m’intéresserai de savoir comment vit l’expatriation Tonton Patrick … mais je suis presque sûr qu’il m’enverrai … en altitude!

… maintenant faut répondre aux questions… zut!

Etes-vous déjà  allé chez le dentiste dans votre pays d’expatriation ?

Oui, plusieurs fois… je me suis même fait arracher une dent. Un bon gars, sympa et tout.

Fantasmez-vous encore aux filles/hommes de votre pays d’origine?

Bof, j’ai toujours préféré ma femme.

Etes-vous inscrit sur la liste électorale du consulat le plus proche?

Oui… mais mon vote utile n’a servi à  rien.

Regardez-vous TV5?

Non, j’aime pas la télé

Avez-vous besoin d’un steak-frites par semaine?

Non, je ne mange que des patacon et des empanadas.

Avez-vous des difficultés chez le coiffeur de votre pays d’expatriation?

Non, très sympa aussi, comme le dentiste.

Parlez-vous la langue de votre pays d’expatriation?

Oui… surtout les gros mots.

[Là  je saute une série de questions, parce que transatlantique]

Ramenez-vous forcément un fromage de France?

à‡a c’est sûr… tout ce que je peux, et même s’il faut je fait des boulettes, et les mettre dans du plastique (genre capote) et les avaler… pour pouvoir les récupérer après. Faut pas croire que la technique de la mule ça marche qu’avec la coke.

Quand vous rentrez en France, vous sentez-vous Français?

à‡a tristement non, mais ça presque toujours été comme ça. En France j’ai toujours été un ouin-ouin (suisse) et ailleurs j’ai toujours été frouz (français)… surtout en Suisse.

Fuyez vous en voyant la police locale?

Non… en général c’est des gosses de 18 ans, ils n’arrivent pas a tenir leur matraque, passe leur temps à  se péter les boutons, bref ils ne font pas trop peur.

Regrettez-vous les apéritifs en terrasse?

On en fait régulièrement … au rhum de préférence. Et de temps en temps un petit rouge, mais ça c’est quand on est fatigué, par exemple lorsqu’il y a plusieurs jours de congé à  la suite!

Avez-vous changé vos habitudes concernant le petit déjeuner ?

Les habitudes en tant que tel non, par contre mon café est vachement meilleur qu’avant… du coup j’en bois beaucoup plus. Pareil avec les jus de fruit. Avant c’était jus d’orange en brique (sauf pendant les 2 mois d’hiver où on avait droit à  des oranges pour de vrai) alors que maintenant c’est jus d’orange, de lulo, de maracuya, avec des granadillas, des mangues et des papayes.

Et bien sûr le dimanche avec les oeufs, les arepas, la salade de fruit on ajoute parfois un tamal et un caldo quand la fête a duré longtemps.

Laisser vous tomber les bonnes manières de votre pays d’origine pour vous adapter à  celles de votre pays d’accueil?

C’est quoi les bonne manière française???

Quelle attitude de votre pays d’expatriation espérez-vous garder?

Les horaires…. Et le “Quiubo guevon, que mas marica” pour dire bonjour aux potes (pour les colombien qui me lisent … oui oui, je traîne avec des gomelo des universités privées, mais j’assume!)

Quelle attitude de votre pays d’expatriation espérez-vous ne jamais prendre?

Le machisme … mouais parce que c’est moche!

 

Voilà  je crois que j’ai fini… du coup j’ai plus rien à  dire, il faut que j’aille bosser, je suis en retard (comme d’hab, c’est pour ça que j’aime bien les horaires colombiens).