Granda est le guérillero libéré par Uribe suite à la demande de Sarkozy. Après quelques temps passé avec les curés il a été envoyé à Cuba. Il ne pouvait pas rester à Bogotà¡ pour des raisons de sécurité évidente. De plus, comme le signale le Figaro la situation devenait embarrassante pour le gouvernement d’Uribe. Les FARC avaient retrouvé une tribune pour s’exprimer dans les média colombiens. Fait inédit sous la présidence d’Uribe, une organisation “narcoterroriste” ne peut pas s’exprimer.
Alors il est normal d’entendre Granda saluer “le geste de grandeur du président des Français, un peuple qui a l’autorité morale pour contribuer à la paix des Colombiens“.
Le G8 a aussi fait un geste, une petite annonce pour la libération des otages. Petit à petit, même si aucun statut officiel n’a été touché ni ne va l’être pour l’instant, on reconnaît tout de même que les FARC sont plus que des simples narcoterroristes.
Granda est maintenant parti à Cuba, à moitié libre, à moitié on ne sait pas quoi. Son statut légal est encore pour définir. Mais sa présence à Cuba est conditionnée, selon les autorités cubaines, à l’avancée des négociations. Pour l’instant les FARC n’ont pas reconnu en lui une quelconque légitimité pour s’exprimer en leur nom. Et ça, il est clair qu’eux seuls peuvent le décider.
Pour l’instant ils ont répété qu’ils n’avaient rien négocié avec la France et que la libération des otages ne se ferait qu’après des négociations dans une zone démilitarisée, chose qu’Uribe n’ait pas prêt d’accepter.
Rien de bien nouveau sous les tropiques, sinon que Granda est parti et qu’on attend toujours la libération des otages.