2 ans: un bilan et des vacances

dscf2679.JPGVoilà  un peu plus de deux ans que nous avons mis les pieds sur le sol colombien avec le but d’y rester. Deux ans de plaisir et de galère, de travail, de fête et de vacances.

je me rappelle très bien de notre arrivée à  l’aéroport, nous étions exténué, non pas tant pas le voyage mais parce que avions passé 1 mois à  faire la fête tous les soirs, 2 semaines à  Genève où nous venions de finir nos études et de nous marier et 2 semaines à  New York avec un cousin banquier qui dort 3 heures par nuit.
A l’arrivée le plus dur était de garder les yeux ouvert, de parler espagnol avec ma belle famille, qui heureusement est super patiente et comprenait très notre guayabo ((gueule de bois)) permanent. Rapidement nous trouvons un appart qui nous plaît. Le louer n’est pas tellement un problème, la famille se porte garante.

Après un mois et demi en Colombie on est déjà  bien installé, et à  part la concierge de notre immeuble qui était une plaie sur patte, le voisin qui traverse notre mur en faisant des travaux et le voisin du dessous qui nous a fauché notre ligne de téléphone tout ce passe bien.
On commence donc à  avoir sérieusement envie d’aller faire la fête et de trouver un job. Les quêtes commencent. On rencontre des gens, on fait des interview de boulot. Ma femme trouve un job très vite, moi, mon espagnol ne m’aidant pas trop au départ ça me prendra plus de temps et après divers petits trucs, pas forcément payé j’en trouverai un d’enfer.
Du coté des potes les 3 premier mois ont été un véritable calvaire. Ma femme a quitté la Colombie alors qu’elle n’avait que 14 ans, elle ne connaît donc presque personne. On se retrouvera avec des gars qui n’ont aucun goût de la vie… le mythe latino en prend un sérieux coup. Pas de fête, pas de sortie, l’ordi et la nintendo, le shopping et le coiffeur ou le boulot le boulot et le boulot.
Dur dur… à  Genève, alors que tous les potes latino se plaignaient en disant que la Suisse c’était la mort, on sortait au minimum 3 fois par semaines. Bien sûr le nombre d’endroit était limité, Genève c’est tout petit, mais au moins on dansait, festoyait etc.
Le quatrième mois s’avère plus productif, lentement mais sûrement on se construit un réseau d’amis et après 6 ou 7 mois on traîne avec un groupe d’une quinzaine de personnes. Les week end commencent à  devenir vraiment intéressant. Mon espagnol fait un bond quantitatif, par contre ma tante fait des gros yeux le dimanche à  midi alors que nos cheveux poussent vers l’intérieur et que je commence à  dire des grossièretés sans trop m’en rendre compte.
A partir de ce moment notre emploi du temps ressemble à  notre dernière année d’uni, boulot, études, bamboule … c’est le pied, on s’éclate et ça dure, des potes partent d’autres arrivent, au boulot on échelonne, on connaît du pays … on s’adapte.
La vie est un long fleuve tranquille comme qui disait… ça suit son cour mais on sait jamais où ça arrive. On avait dit à  nos amis et famille qu’on partait pour 2 ans, mais le temps passe trop vite alors on restera une 3e année (et plus si affinité) mais avant tout on s’accorde un petit mois au pays du fromage. Après 2 ans ça manque quand même un peu, et cela me permettra de relire ma collection de Corto Maltese, je commence à  oublier les dialogues secondaires.

Du coup d’ici une dizaine de jours ce blog prendra une pause d’un mois, peut être même un peu plus parce qu’ensuite je dois faire un crochet chez les gringos… et pendant ces 10 jours je risque bien de ne pas être très présent…

Alors en attendant n’oubliez participer au sauvetage de la ville bogotà¡_tonio en cliquant ici, vous pouvez cliquer une fois par jour. Pour comprendre de quoi je parle c’est ici, mais faites moi confiance c’est juste de la résistance pacifique contre une bande de terroristes mafieux installés en Argentine.

à  bientôt, joyeux noà«l (cette année j’ai pas le temps de faire un arbre alors allez visiter celui de l’année dernière), bonnes vacances, bonne année, bonne fête des rois, joyeux nouvel an chinois et joyeux tout ce que vous voulez dès le moment où vous faites la fête et vous en profitez … c’est ça qui compte!!!
La Piragà¼a … un super classique de par ici.

[audio:La piragà¼a.mp3]

Le dégout a gagné

no-mas.jpgDu choc des “preuves de vie” des otages, je ne m’en remet toujours pas. Chaque jour, depuis samedi, je relis un bout de la lettre d’Ingrid, je ne l’ai toujours pas terminée.

J’ai beau chercher, je ne trouve rien, sinon de la haine. Comment ces enfoirés peuvent être tombé aussi bas. Même les paramilitaires ne traitaient pas aussi mal leur otages (quant ils ne les tuaient pas bien sûr). J’en connais un, ex-otage, je le connais bien même, et quand il raconte son séjour “à  la ferme” il dit qu’il avait le droit à  un livre s’il le voulait, même du whisky de temps en temps. C’était horrible mais il a toujours gardé l’espoir de l’après.

Depuis 3 ans I.B. demande un livre. rien. elle demande de pouvoir fêter l’anniversaire de ses enfants. rien. Que de la haine. mal nourrie, toujours en fuite, elle n’a plus rien, même pas sa vie. Les images parlent d’elle même, les seuls qui ressemble encore à  quelques chose sont les militaires.

Les FARC, une armée du peuple? duquel on se demande vraiment.

Il se sont créé dans un contexte d’exclusion politique, sans soutenir la voie armée on peut le comprendre, mais que reste-t- il? Les FARC n’ont plus de projet, plus de soutien, il ne leur reste que l’âme de leurs otages. L’unique voie qu’ils prônent c’est la guerre, version Pol Pot.

Difficile de ne pas être d’accord avec le gouvernement, et, pour le parti d’opposition, c’est tout aussi dur de prendre position. à‡a discute fort dans les couloirs. Comment défendre une négociation avec des guerriers qui ne respectent même pas la vie des civils. En plus si les FARC avait voulu négocier la paix, ils auraient emmené des otages à  Caracas pour les libérer. Ils auraient proposé quelque chose.

Un partie du polo est prête à  proposer au gouvernement de soutenir une attaque frontale après avoir réalisé l’échange humanitaire. Il ne reste plus que ça à  défendre, le seul bout d’humanité qui reste à  ces criminels de guerre: leurs otages.

Un rapport douloureux

Quelques heures avant la parution de preuve de vie de 16 otages aux mains des FARC les autorités ont publié les conclusions du rapport sur la mort des 11 députés assassinés par les FARC en juin dernier.

Les 11, prisonniers depuis plusieurs années, ont tous été tué par des balles de fusil AK47, l’arme favorite de la guérilla. Le rapport explique même que plusieurs ont été tué à  3 mètres alors que se lavaient. Il conclut alors qu’il n’existe aucun doute sur les raisons de la mort et de l’identité des tueurs. Les FARC sont responsables, aucun autre type de balles n’a été découverte.

Il reste cependant un doute sur les conditions. Les FARC avaient mentionné le fait qu’une attaque avaient lieu et que les attaquant n’étaient pas des militaires. Fait confirmé ensuite, l’armée n’était pas dans la région. Les paramilitaires? ils ont vite été mis hors cause, car ils n’ont jamais été capable d’attaquer la guérilla de front et surtout dans cette région très difficile.

Le gouvernement a alors émis la possibilité que se soit 2 front de la même guérilla qui se sont fait mutuellement peur et ont éliminé leurs prisonniers, accomplissant leur ordre. Cette option n’est évidemment pas à  exclure, mais connaissant la maîtrise de la communication des FARC on peut douter.

La dernière option, qui est volontairement oubliée est celle d’une attaque de la part du département search and rescue de l’ambassade des USA. Depuis 2003 un contrat entre le gouvernement des USA et l’entreprise DynCorp (qui se charge aussi de la fumigation) a mis en place une équipe de soldats privés dont la tâche principale est d’aller chercher les otages, et plus particulièrement les 3 étasuniens enlevé en 2003.

La connaissance des conditions du massacre serait un argument (ou non) de plus pour soutenir l’échange humanitaire. Bien que cela ne change rien ni sur le sort des otages ni sur la cruauté des FARC, cela pourrait être un exemple de plus contre le sauvetage armé des otages, car certains continuent à  douter du bien fondé d’une négociation.

Il est bon de se rappeler quelques éléments:

– les FARC demande la libération de 500 prisonniers. 50 otages contre 500 guérilleros. Les 50 otages sont séquestré depuis 5 ou 10 ans et n’ont aucune chance de sortir vivant sans l’échange humanitaire. Les 500 guérilleros seront tous libre dans moins de 5 ans. Les condamnations, avec les remises de peine etc, vont très rarement au delà .

– Le gouvernement colombien ne veut pas voir les FARC profiter de l’événement pour en tirer trop de bénéfice politique, d’où l’exclusion de Chavez du processus. Mais en tournant autour du pot depuis 2 ans ils n’ont fait que donner la possibilité aux FARC de se montrer partout.

– Les FARC demande la démilitarisation d’une zone pour effectué l’échange. Même si d’un point de vue de souveraineté interne ceci est impensable pour un État, le faire pendant un mois ne changerai pas grand chose en terme pratique. Les militaires n’auront aucun mal à  le reprendre ensuite. Leur supériorité technique commence a être vraiment réelle.

– Pour l’évolution du conflit, l’échange humanitaire ne changera rien. Les militaires pourront continuer à  attaquer les FARC. On pourra toujours considérer les FARC comme des monstres. Ils enlèveront sûrement d’autres gens, mais avec beaucoup plus de difficulté qu’il y a 6 ans. Personne, bien que cela serait souhaitable aussi, n’est obligé de négocier plus que juste cet échange.

Les otages retrouveraient une liberté bien méritée. Mais pour l’instant à  Bogotà¡ ou dans les montagnes colombienne, on tergiverse, hésite, teste et tente. On fait de la rhétorique ou de la résistance.

Des preuves de vie des otages

ingrid-betancourt.jpgDes photos et vidéo de 16 otages, dont Ingrid Betancourt ont été interceptée par l’armée alors que des membres FARC s’apprêtaient à  les transmettre à  Chavez avant dimanche.

Une preuve de vie qui arrive à  point et qui démontre que le travail de médiation avançait, comme l’a dit et répété Piedad Cordoba.

Si il est impossible de justifier le scandale de Chavez, ces preuves de vie et surtout le fait que les FARC étaient, pour une fois, en train de faire un brin d’effort, remet en question la réaction d’Uribe. Il est aujourd’hui clair que le coup de téléphone au général fut l’excuse bien choisie pour arrêter la médiation, mais la vrai raison est, sans aucun doute, la trop grande publicité qui se faisait autour des FARC grâce à  Chavez et qui, ici, est très mal perçue.

C’est événement risque fort de raviver encore plus les tensions entre le 2 pays, les preuves étaient destinées à  Chavez et devaient arriver avant dimanche… grande journée électorale au Venezuela.

Maintenant qu’un retour en arrière est impossible, Chavez est hors-jeu de manière définitive, il va falloir être vraiment patient pour voir d’autres avancées. On voit mal les FARC et Uribe négocier directement… Il reste bien sûr Piedad Cordoba, mais pour ça il faudrait peut être penser à  lui retirer son accusation de traîtrise à  la patrie…

Coup bas de la mafia argentine & rupture de relations blogosphériques

Ce post n’a rien à  voir avec la Colombie, encore moins l’Argentine. Si vous voulez y comprendre quelque chose il faut non seulement suivre ce blog depuis quelques temps mais aussi une bonne partie de ceux qui sont en lien dans la colonne de droite ici même. Toutes références et comparaisons avec l’actualité sont non voulues.

La guerre était passée, les relations étaient très diplomatique malgré des tensions passagères. Les relations blogoshérique franco-colombo-argentino-héveltique fonctionnaient de manière cordiales. Dul permet, grâce à  un concours, que ces relations deviennent constructive, ce qui donnera naissance à  un blog commun.

Mais voilà , comme on le sait bien les mafias ne sont pas des acteurs sûrs et stables dans le système international. Surtout lorsqu’elles sont dirigées par des êtres doté d’une personnalité relativement autoritaire.

Il fallait donc s’attendre à  quelques attaques, et c’est une nouvelle recrue de cette mafia oligarchique qui débuta discrètement les hostilités, interdisant toutes participation à  son concours aux habitants hors sol franco-argentin. Un indirect qui tend rapidement les relations.

Ensuite vient une attaque directe d’un des fondateurs de ce groupe représentant les intérêts mafieux des exploiteurs de la blogosphère. Ce pantin de l’empire me sort de son jeu d’une manière totalement abrupte, sans aucune raison, par simple peur de me devoir quelque chose.

Alors, après quelques heures de calme, je me suis réveillé en me sentant trahi, je décide donc de mettre au congélateur mes relations avec eux. Qu’importe si la bourse aux stat chute. Ce qui m’importe c’est sauver mon honneur et l’évolution du monde vers plus d’égalité. Je suis l’idéologue du monde et même les enfants sont avec moi, j’ai donc raison.

Ce pantin de l’empire ne mérite pas sa place, les lecteurs méritent un meilleur organisateur de jeu. J’ai donc décidé de retirer mon ambassadeur de la bas et de faire péter le frigo où ils planquent leur faux règlement.

Alors, non seulement je vous donne la nationalité de cortoland si vous votez pour moi (promis je ne regarderai pas vos antécédents judiciaires, même si c’est chez interpaul) mais en plus j’en appelle à  tous les citoyens du monde qui rêvent de plus de justice à  joindre ma cause. Et comme première action (pacifique bien sûr pour des raisons d’image international, ça changera quand j’aurais garanti mon siège de maître incontesté) je vous propose d’aller écrire un “bouh” dans les endroits où nos droits fondamentaux sont mis en danger, comme par exemple là  où on été organisé ces concours polluants.

Reprenons ensemble la célèbre phrase d’un tonton libre du joug oligarchique.

Blogueurs [& lecteurs] du monde unissons-nous

Aidez moi à  sauver Bogotà¡ en cliquant ICI

Découverte d’un cimetière Muisca à Soacha

cimetiere.jpgLes Muiscas sont les indigènes originaires de la région de Cundinamarca (Bogotà¡). Ils sont les responsables du mythe de l’Eldorado. Le cacique, le jour de son intronisation devait s’immerger, entièrement couvert de poudre d’or, dans la lagune de Guatavita, tout près de Bogotà¡.

Des constructeurs ont découvert il y a quelques mois des restes archéologiques qui se sont avérés être un énorme cimetière où ont été découvert quelques 340 corps humains d’environ 800 ans. C’est la plus grande découverte depuis plusieurs années, et probablement la plus grande en ce qui concerne les Muiscas. Il nous faudra maintenant attendre quelques années avant d’avoir accès aux nouvelles trouvailles qui sont gardée pour l’instant à  l’université de Los Andes.

Il nous reste le musée de l’or en attendant, bien qu’en travaux actuellement une partie de sa collection est toujours accessible…

La crise et le reste…

Les temps sont durs, on passe de scandale en scandale; Uribe prépare son 3e mandat, la collecte de signature pour un referendum commence aujourd’hui. Quant à  Chavez il transforme sa vie en mandat, et bien sûr les relations entre les deux sont un peu tendues.

La crise entre Chavez et Uribe a déjà  des effets sur l’économie, la bourse colombienne a commencé sa descente et les actions des entreprises qui exportent en Venezuela sont en pleine chute (-10% dans certains cas). Les spéculateurs colombiens ont étrangement de difficultés pour trouver des devises venezueliennes. Bref la situation est toujours dans le flou, Chavez continue a s’enflammer comme à  son habitude. Le gouvernement colombien s’est un peu clamé, et commence à  chercher des nouveaux marchés… La colère et l’excentricité des chefs d’État n’est jamais bonne pour les affaires.

Pour l’instant, en Colombie c’est Piedad Cordoba, la sénatrice mandatée par le gouvernement colombien pour aller discuter avec les FARC, qui paye les pots casés. Elle est à  moitié accusée de trahison et est menacée de mort. Ce n’est pas impossible qu’elle doivent devoir quitter le pays, la France lui a d’ailleurs proposé de l’accueillir.

Et le reste? … à‡a commence à  aller mieux. Mes copines Marie & Marie sont restées collées à  La Paz avec une fièvre typhoïde pendant plus d’une semaine, mais là  ça va mieux. C’était pas joyeux-joyeux, alors un peu d’encouragement leur fera pas de mal. Malgré tout elles repartent aujourd’hui en direction du Salar d’Uyuni. Alors bon courage les Marie, on est avec vous…

les-marie-malade.jpg

Et en parlant de voyage, Roberto, un lecteur devenu depuis peu blogueur, part pour quelques mois d’aventure en Amérique du sud. Il rate la Colombie, c’est dommage mais au moins il garde le meilleur pour revenir une autre fois!

Et moi, bin on m’a menti! alors que le semestre est fini et que j’allais crier “vive les vacances” comme il y a 6 mois, que je rêvais de quelques mois de glandouille on vient de me changer mes dates et je dois écrire une connerie de 20 pages (en anglais, les salauds!) pour dans 3 semaines. J’aurais envie de dire “Zobi” mais la dernière fois que j’ai dis ça j’étais en 3º et j’ai pris deux jours complets de colle, depuis je me dis que ça doit être un gros mot!

Sinon n’oubliez pas le concours de Dul.