BoutiqueLatina

Une initiative sympa de l’ami Jean-Luc: BoutiqueLATINA, décrite par ses propres soins:

Il s’agit d’une librairie latino-américaine en ligne, en quelque sorte. Qu’est-ce qu’on y trouve? Classés par pays, des livres, des disques et des films. Le tout présenté par catégories, afin de créer un semblant d’ordre et de faciliter la recherche : cartes et guides pour les voyageurs, littérature pour les cultureux, livres d’histoire ou de géographie pour les vraiment curieux… Plus le rayon musique et le rayon DVD.

La blague de Lonely Planet

lonely.gifLe célèbre guide de voyage Lonely Planet est aujourd’hui au centre d’un scandale. L’auteur du guide sur la Colombie a avoué qu’il n’y avait jamais mis les pieds. Avouons qu’il y a de quoi rire, on peut lire dans leur charte éthique que:

Lonely Planet a toujours sensibilisé ses lecteurs au respect des cultures locales.

En effet il les respecte tellement que les auteurs ne vont pas les voir. L’auteur en question, qui s’est chargé de la partie historique, a considéré qu’il n’était pas assez payé pour aller en Colombie. Il a donc puisé ses sources au consulat colombien.

Bravo!!! Belle éthique!!!

Vendredi Saint chez les cowboys

riviere.JPG

Vendredi matin, le réveil sonne, il est 6h30. C’est un peu tôt pour des vacances mais une belle balade nous attends alors on est bien motivé. Juste le temps de s’habiller et de manger un yaourt et on file. Une bonne heure de route pour arriver dans un bled tout perdu dans les Llanos (ou plutôt les préllanos…). La première mission est de trouver quelque chose pour notre petit déjeuner: et là  c’est le premier choc, on entre dans une tienda entrouverte où en théorie on pouvait se caler l’estomac avant de commencer à  marcher. Le monsieur nous dit gentiment qu’il ne bosse pas aujourd’hui… !¿?! bon c’est férié on est d’accord, mais son magasin est ouvert..!¿?!

– “oui … bon.. je peux vous vendre des chips si vous voulez”

– euh .. vous auriez pas un oeuf??

– non je peux rien faire…

– ah bon … et si c’est moi qui me le cuit?

– non le maire a dit que pas moyen…

– ah c’est le maire qui a dit…

– oui, il a interdit de travailler, interdit de vendre et de boire de l’alcool et on doit participer à  la marche!

– …rafting.JPG

On est donc parti le ventre vide. On continue notre route et  notre chauffeur qui devait d’abord poser un groupe faire du rafting commence à  se stresser. Il n’y a personne qui veut faire la bouffe de midi.

– oups… c’est un peu dommage. On avait prévu une longue marche… mais sans rien manger, ça se complique. Du coup on se colle au plan rafting, le guide est content il manquait du monde pour remplir son bateau et nous ça nous faire rire… Alors c’est parti. Une belle descente, on prend l’eau 2-3 fois et en toute insouciance on débarque 3 heures plus tard pour aller manger un truc. Et là  rebelote. Le maire a dit!

On achète des chips et de l’eau… du coca non, parce que sinon après vous comprenez il faudra vendre de la bière… après… (là  j’avoue que j’ai toujours pas compris)

Il y a un dicton qu’on utilisait avec mon frère lors de notre voyage en Patagonie et c’était “qui dort, dine!”. On l’a appliqué plus d’une fois, le soir lorsqu’on en pouvait plus et qu’imaginer cuisiner un truc c’était comme nous demander de marcher encore 15 minutes…

Du coup le vendredi saint on fait “qui marche, mange” … c’est vachement moins efficace et mentalement c’est un peu plus dur, mais ça se fait. En plus au bout de la marche on a droit à  une baignade dans une cascade perdue au milieu de la forêt alors on râle pas trop.

cascade.JPGOn reviendra à  la même tienda du matin à  la fin de la journée, et là  une bonne nouvelle nous attend. Notre pilote doit attendre je ne sais pas qui (sûrement Jesus Christ) qui arrive dans 3 heures… Tranquille, pas de soucis on va prendre le bus…. on part alors avec 2 touristes (de Bogotà¡, on a pas vu un seul gringo dans ces contrées…) qui nous dépose à  la route principale pour choper un bus.

Mais c’est Vendredi Saint (au cas où vous auriez oublié) et il est interdit de travailler, c’est le maire qui l’a dit!

Heureusement pour nous le maire de la ville voisine est un peu moins proche de sa sainteté et a autorisé les bus à  circuler… Après un moment on arrivera à  s’accrocher aux barres latérales du bus qui passe archicomplètementbondé.

Finalement on arrivera à  se manger un gros steak bien saignant et plein de bière en ville… fallait bien fêter vendredi saint non???

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La crise et le reste…

Les temps sont durs, on passe de scandale en scandale; Uribe prépare son 3e mandat, la collecte de signature pour un referendum commence aujourd’hui. Quant à  Chavez il transforme sa vie en mandat, et bien sûr les relations entre les deux sont un peu tendues.

La crise entre Chavez et Uribe a déjà  des effets sur l’économie, la bourse colombienne a commencé sa descente et les actions des entreprises qui exportent en Venezuela sont en pleine chute (-10% dans certains cas). Les spéculateurs colombiens ont étrangement de difficultés pour trouver des devises venezueliennes. Bref la situation est toujours dans le flou, Chavez continue a s’enflammer comme à  son habitude. Le gouvernement colombien s’est un peu clamé, et commence à  chercher des nouveaux marchés… La colère et l’excentricité des chefs d’État n’est jamais bonne pour les affaires.

Pour l’instant, en Colombie c’est Piedad Cordoba, la sénatrice mandatée par le gouvernement colombien pour aller discuter avec les FARC, qui paye les pots casés. Elle est à  moitié accusée de trahison et est menacée de mort. Ce n’est pas impossible qu’elle doivent devoir quitter le pays, la France lui a d’ailleurs proposé de l’accueillir.

Et le reste? … à‡a commence à  aller mieux. Mes copines Marie & Marie sont restées collées à  La Paz avec une fièvre typhoïde pendant plus d’une semaine, mais là  ça va mieux. C’était pas joyeux-joyeux, alors un peu d’encouragement leur fera pas de mal. Malgré tout elles repartent aujourd’hui en direction du Salar d’Uyuni. Alors bon courage les Marie, on est avec vous…

les-marie-malade.jpg

Et en parlant de voyage, Roberto, un lecteur devenu depuis peu blogueur, part pour quelques mois d’aventure en Amérique du sud. Il rate la Colombie, c’est dommage mais au moins il garde le meilleur pour revenir une autre fois!

Et moi, bin on m’a menti! alors que le semestre est fini et que j’allais crier “vive les vacances” comme il y a 6 mois, que je rêvais de quelques mois de glandouille on vient de me changer mes dates et je dois écrire une connerie de 20 pages (en anglais, les salauds!) pour dans 3 semaines. J’aurais envie de dire “Zobi” mais la dernière fois que j’ai dis ça j’étais en 3º et j’ai pris deux jours complets de colle, depuis je me dis que ça doit être un gros mot!

Sinon n’oubliez pas le concours de Dul.

Histoire de week end

Enfin le week-end! et en musique siouplé: Raul Paz (ici au Paléo festival de Nyon en 2004)

[audio:23 – Raul Paz – Mua Mua Mua.mp3]

Et comme l’hiver approche il est temps de se réchauffer les neurones et de rêver de voyages, allez visiter Histoire de voyageur, un blog d’aventures, de voyages et de rencontres. Dul, le créateur, s’adonne au plaisir montagnard au Pérou, Guillaume poursuit des lions en Afrique et Greg (enfin plus SBF*) traverse l’Himalaya sur le toit d’un bus.

à  voir et à  suivre!

*Sans blog fixe

Les Marie filent

Marie et Marie avancent, voici des extraits:

Départ donc plus au sud en direction du lac Titicaca le week end de la Toussaint. Ici c’est une fête importante,et tout le monde se retrouvent au cimetière, familles chiens, moutons, on pique nique, on fait des offrandes au morts… On se fera donc inviter a manger dans des repas communautaires et à  boire la boisson typique du coin, la Chicha de seigle, boisson fermentée qu’on a du mal a avaler mais qu’on ne peut refuser, puis les petites gnôles du coin, les jeux typiques brutaux et ambiguà«s…

fete-typique.jpg

un peu plus loin, plus à  l’intérieur des montagnes dans un village magnifique, on passe une journée dans un centre artisanal, ça y est on sait filer la laine, enfin devant Ilaria notre “enseignante”, car le soir ce n’est pas le même résultat toutes les deux assises par terre dans notre chambre. Mais il nous faut juste de la pratique…et c’est très long alors ne vous attendez pas encore à  avoir chacun un pull à  notre retour.

marie-file2.jpg

marie-file.jpg

Les Marie dans les Andes

Marie et Marie sont sur leurs vélos. Marie tombe du vélo… (imaginez vous même la suite)

Elles disent avoir mal fesses pourtant elles avancent, aux dernières nouvelles elles avaient franchi leur premier col. Les détails, par Marie:marie-a-velo

Ca y est! nous y voila, enfin les Andes tant attendues…elles sont
magnifiques…

Pour nous il etait impensable de ne pas rentrer dans la chaine montagneuse
en velo, mais qui dit Andes, dit bonnes montées…nous sommes donc passee
du niveau de la mer à  un col à  4327m d’altitude…le tout en 6 jours, on
etait toute excitee toute les deux dans la pampa…Le plus difficile a ete
la logistique de l’eau, la vallee que nous avons pris s’appelait Pampa
Galerias, et il n’y avait rien, du desert, du sable, de l’altitude,
beaucoup de camioneurs avec qui nous parlons beaucoup de l’etat de la
route, de ou sont les points d’eau, des tiendas pour trouver un peu de
bouffe…apres nous avons commence a voir des lamas et encore du sable et
toujours pas d’eau, donc il nous fallait transporter pas mal de litres,
donc du poids. Faire du velo à  4000 m demande beaucoup d’effort, il faut
prendre son temps, mais la vie a 6 km/h c’est pas mal …et le soir nous
posions notre tente dans la pampa (ce qui nous a valu des crevaisons…).

Une fois le col passe, nous avons eu droit a une descente à  58km/h, on
faisait la course avec les camionneurs, et on est passee dans une autre
vallee, les Andes vertes ou il y a des cultures, de l’eau et de la vie
surtout, mais nous sommes toujours proche des 4000m d’altitude, donc on
avance pas tres vite. Une famille nous a acceuillit chez elle pour la
nuit, on etait un peu deshydrate et tres mal a la tete. Ils ont pris soin
de nous, et les enfants nous on emene voir des ruines incas a cote du
village…enfin des moments inoubliables.

Ce soir nous sommes dans un petit village andin à  3800m d’alti., ou la
musique resonne a tue tete. En fait on ne frequente que des petits bleds
ou il n’y a jamais aucun touristes, et du coup tout le monde nous parle et
on peut mettre une heure a traverser une rue. On en profite pour recuperer
un peu, se laver, faire de la mecanique velo, manger dans la rue, parler
tricotage avec des madames colorees.

les marie dans le sac

Plus de photo ici

Mopti

Nous revenions sur nos pas, après notre fatigante expédition. L’arrivée à  Mopti ne fut pas facile, impossible d’être discret, nos cordes débordent de nos sacs, les dégaines et les coinceurs font un bruit fou. Non seulement nous sommes blancs mais en plus on trimballe un quantité de matériel impressionnante, ce qui nous ne mets pas à  l’aise.

Après s’être logé et avoir prit une douche, on décide d’aller se promener, manger et découvrir notre lieu d’accueil. On s’est déjà  fait repérer, deux toubabs qui arrivent avec du matos de grimpe ce n’est pas vraiment commun, on est donc sujet à  plusieurs interpellation. Le premier contact ne m’enchante pas, en voyage je n’ai jamais vraiment aimé les villes. J’avais toujours l’impression qu’elle reflétait l’inaptitude humaine, ici ou ailleurs ce qui m’intéressais était la grandeur de Gaïa, Pachamama,…

Le lendemain, après une longue nuit réparatrice et avoir retrouvé une amie qui nous rejoint après avoir traversé la Mauritanie, nous partons nous réapprovisionner. A l’époque il y a une seule banque dans la troisième (ou quatrième) ville malienne, nous avons donc guère le choix. La succursales de la banque ressemble à  un bar de western américains, le comptoir est haut et désert. Personne à  l’horizon, si ce n’est le gardien qui nous explique patiemment que le réseau ne fonctionne pas. Il est donc impossible d’accéder aux comptes.

Qu’importe on reviendra demain.

Le lendemain la situation est la même. Le surlendemain aussi. Le 5e jour nos réserves se sont épuisée. On a juste mis de coté le prix d’un billet de bus pour qu’un de nous trois puisse aller retirer dans une autre ville.

Pendant ces jours on a connu deux trois personnes qui nous disent que c’est inutile de partir dans une autre ville pour retirer de l’argent, le problème s’arrangera. Ils se chargent alors de nous faire inviter chez leur famille, leurs amis, leurs connaissances.. Au début la sensation est bizarre, 3 toubabs et pas un sous, mais ça fait rire tout le monde et nous ça nous permet d’oublier tout nos projets, d’oublier le temps. On partira même 4 jours dans la vallée Dogon, sans un rond. Un ami (de longue date) de mon binôme de grimpe est guide dans la région, il nous emmène alors “à  crédit” visiter cette magnifique vallée.

A notre retour à  Mopti le réseau de la banque est à  nouveau actif. On peut donc rembourser nos dettes, inviter nos “sauveurs” à  un festin, reprendre nos vies de voyageurs, tracer notre route….

Jamais de ma vie j’ai autant béni une banque, jamais je n’ai autant apprécié son dysfonctionnement. Pendant quinze jours, si court, j’ai entrevu une infime pointe de l’immense Afrique.