Le coton destructeur

Les 95% de nos habits sont fabriqués avec du coton.. du coton en provenance du Mali, des Etats Unis, du Brésil, de Chine, d’Égypte, voire même d’Ouzbékistan. Ce coton est ensuite teint au Vietnam ou aux Philippines, cousu en Turquie, la marque est mise en Norvège…Ensuite ils sont vendus en France. Un beau parcours! Nos habits ont  bien souvent plus voyagé que nous. Et après on se surprend

Le coton du Mali reste relativement naturel mais il disparaît petit à  petit à  cause de la concurrence déloyale du coton des Etats Unis qui bénéficie de subsides hors concours. Les autres cotons sont les produits de la technologie la plus avancée du moment. Les engrais bien sûr, mais aussi des transformations génétiques inimaginables, comme c’est le cas au Brésil, où après avoir rasé une partie de la forêt amazonienne la culture intensive de coton s’installe. la faute n’est pas que brésilienne, on est bien d’accord.

Ce coton subit alors une petite modification:

Les fils que fabriquent les araignées sont remarquables par leur finesse, leur flexibilité et leur solidité. Toutes qualités que nous souhaitons accroître dans notre coton pour en faire le meilleur du monde. La solution est simple. Parmi toutes nos araignées, choisir les meilleurs ouvrières. En prélever le gène et l’introduire dans le plus doué de nos cotonniers.

Erik Orsenna, Voyage aux pays du coton, page 122. un livre à  lire, si ce n’est pas déjà  fait.

Depuis j’achète des chaussettes en Bambou, conçues, pensées et fabriquée en Colombie… Et ce en tout cas jusqu’à  ce quej’apprenne que la culture de bambou fait monter le prix du riz ou nourrit une guerre sans fin comme le biocarburant