La France et le droit international

Deux articles publiés à  deux jours d’intervalle montrent très bien le double jeu de certains… un exemple parmi tant d’autres.

Le Monde avant hier sur linterdiction des bombes à  munition (qui se convertisse en mine antipersonnelles en général parce que ça explose mal, et ce sont donc les enfant qui perdent à  la fin):

Cette conférence s’inscrit dans un processus initié en février 2007 à  Oslo, où 46 pays avaient adopté une déclaration commune appelant à  l’interdiction d’ici à  2008 “d’utiliser, de produire, de transférer et de stocker” des BASM. L’objectif est de parvenir à  un accord sans ambiguïté, qui aurait la même portée historique que la Convention d’Ottawa, qui avait banni les mines antipersonnelles en 1997.

Ce texte proscrit l’usage, la production et le commerce des BASM, et établit une date butoir de six ans pour la destruction des stocks existants. Il réclame également la décontamination des zones “polluées” et envisage l’aide à  apporter aux victimes. Le document final sera soumis à  la signature de tous les Etats, même ceux n’ayant pas participé au processus d’élaboration, les 2 et 3 décembre prochains à  Oslo.

Les 250 ONG présentes à  la conférence, dont Handicap International, craignent que plusieurs pays ne cherchent à  édulcorer le traité final, notamment la France, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Australie, le Canada, le Japon ou le Royaume-Uni.

D’ailleurs Handicap International montre du doigt la France…

Et aujourd’hui dans Le Figaro, la France réélu au conseil des droit de l’homme:

«Il n’y avait que de bons candidats», a commenté avec satisfaction et philosophie l’ambassadeur français des droits de l’homme, François Zimeray. «Cela montre bien qu’on devait faire campagne. Il a fallu arracher les voix avec les dents. Nous avons bien fait de ne pas compter sur la soi-disant réputation et la légitimité de la France en matière des droits de l’homme». Il est vrai qu’au moment où Paris s’apprête à  prendre la présidence de l’Union européenne et à  célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme signée en décembre 1948 dans la capitale française, un échec aurait été ressenti «comme une gifle».

Une remise en question serait peut être de mise?

Maradona mis en scène par Kusturica

J’attend(ais) avec un peu d’impatience la sortie du documentaire réalisé par Emir Kusturica sur Maradona. Surement plus pour Kusturica que pour Maradona, c’est un de mes réalisateurs préférés, et j’étais très curieux de voir comment il allait nous expliquer le phénomène Maradona… Le documentaire a été lancé à  Cannes hier, hors compétition, mais les critiques ont déjà  fait leur travail, même si j’irai quand même le voir il ne faut pas que je m’illusionne :

Maradona par Kusturica: galvanisant, décevant, ou juste barbant?

ulien: “J’ai trouvé que Kusturica se mettait beaucoup trop en avant. En fait, c’est un film sur Kusturica qui veut faire un film sur Maradona. C’est le film d’un fan sur son idole. A la limite, moi, en tant que passionné de foot, donc de Maradona, je peux comprendre sa démarche mais ce n’est pas vraiment ce que j’attendais.”

Charlotte: “Moi je n’y connais rien au foot. Mais sa manière de se mettre en scène c’est la meilleure manière de montrer la fascination exercée par Maradona. On voit dans le film Kusturica complètement “gaga” devant la star.”

Baptiste: “C’est justement ce qui me dérange. Kusturica répète que Maradona est un Dieu sans vraiment le montrer et l’expliquer. Il y a des pistes intéressantes comme l’Eglise maradonienne – un culte entièrement dédié au joueur argentin – mais elles ne sont pas creusées. On aurait aimé par exemple avoir les témoignages de ses adeptes. Je suis sorti de ce film sans être convaincu de la portée divine de Diego.

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La musique, de Manu Chao, sauve le tout parait-il, alors fermons les yeux et écoutons:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=tt4P_iAjA_A[/youtube]