la revoilà, avec la fête de la musique

Après un long mois d’attente, elle était occupée qu’elle dit, on retrouve Mahita avec ses chroniques. Aujourd’hui une vision rocambolesque de la fête de la musique, à  la colombienne quoi!
Cajita de Agua, La fiesta de la màºsica:

Pero como dicen por ahà­, acomidase mamita porque le figurà³ la caminada, asà­ que cogà­ mi maletica y eché pata. Cual no serà­a mi grata sorpresa al ver que la 7ª estaba cerrada porque hoy era la Fiesta de la Màºsica a la bogotana.

Claro que esta Fiesta de la Màºsica tenà­a su toque criollo. Después del grupo, amateur, pero con tarima, luces y coro, me encontré con: un payaso de traje raà­do que ponà­a a un pobre perro french poodle a hacerse el muerto, una carrera de conejillos de Indias super gordos y me imagino, mamados de trabajar en eso, […]

Et elle a promis que les suivantes seraient pour bientôt. Je surveille!

4 jours sans internet!

Jeudi dernier un léger incident a coupé internet dans la moitié du pays… et dans quelques autres (Honduras, Costa Rica…)

Il y a un peu plus de 3 semaines un câble sous-marin a été endommagé au large du Venezuela. La compagnie chargé de la réparation vient d’être nationalisée ou est en voie de nationalisation, alors vous imaginez bien que pour faire la réparation ça prend un peu de temps. Il faut des autorisations de l’état etc etc etc. Mais tout ça ne changeait pas grand-chose, tout fonctionnait normalement, donc aucun stress chez les capitalistes.

Mais jeudi dernier un deuxième câble sous-marin subissait une avarie, laissant plus de la moitié de la Colombie coupé du monde parallèle. Le stress est monté d’un coup et les critiques contre le “communisme” de Chavez aussi. Comment peut-on attendre trois semaines pour réparer un câble.

Mouaif, la critique est un peu facile, moi je me demande plutôt comment un pays comme la Colombie peut dépendre de deux foutus câbles alors que des pays comme le Venezuela possède au minimum 5 connexions avec le reste du monde.

incroyable

Hier soir, quelques congressistes ont eu le culot d’approuver une loi qui a de quoi faire rire n’importe quelle porte de prison.

Pour approuver certains projets le congrès est divisé en commission, chaque commission étant chargée d’un ou de plusieurs sujet. C’est dans une de ces commissions que l’événement a eu lieu. Une bande de joyeux compagnons ont signé une loi, qui si elle est approuvée par le président mettrait un sacré coup dans l’aile de la démocratie.

Cette loi ne permet plus à  la justice d’enquêter les membres ni du congrès ni du sénat. Un truc de malade, les congressistes prétendent qu’une commission composé par eux-mêmes s’occupe des leurs irrégularités avec, le comble, l’interdiction se destituer parmi.

Le comble, je vous dis, ils prétendent que la peine maximale soit une amende. Et ce n’est pas tout … elle serait applicable aux membres du congrès déjà  en prison et aux autres 41 sénateurs et 54 congressistes que la justice est en train d’enquêter parapolitique. Une vaste blague, et c’est bien la première fois que je compte sur les valeurs démocratiques du président pour rejeter cette loi.

Imaginez qu’il accepte, le temps que la cour constitutionnelle fasse son travail on aurait affaire à  une séparation des pouvoir telle que les politiciens serait au dessus des lois légalement.

J’en reviens toujours pas, vraiment sin vergà¼enza les gars…

Justice transitionnelle sans transition

La ley de Justicia y Paz a été créé par le gouvernement Uribe au début de son mandat pour que les paramilitaires se démobilisent. Cette loi est le fruit d’une négociation entre le gouvernement et les chefs des AUC. Sans revenir sur les défaillances qu’elle avait au départ et les modifications que lui a apporté la cour suprême de justice il me semble intéressant de suivre quelque peu le processus.

En acceptant que le but de la justice transitionnelle soit la recherche de la paix, on accepte que les peines soient minimum, que la justice passe après un but supérieur. Cette loi à  tout de même permis la démobilisation de quelques 35 mille paramilitaires, dont un peu plus de 10 mille en armes. Chiffres record, il n’y a aucun doute. Même si une partie s’est enrôlée juste pour pouvoir se démobiliser et toucher les aides de l’état le chiffre est grand.

Beaucoup des problèmes juridiques inhérents à  cette loi ont été modifié par la cour, rendant la loi presque acceptable aux yeux du droit international. Les chefs paras malgré leur mécontentement ont tout de même finis par accepter les modifications.

La démobilisation a eu lieu, les premières enquêtes apportent de temps à  autre quelques éléments, et même s’il existe un manque cruel de moyen pour vraiment découvrir la vérité quelques progrès ont été fait. Même si les problèmes ne manquent pas il est possible de voir des points positif à  tout ça. Plusieurs s’acharnent à  le faire d’ailleurs, mais souvent ils oublient la création des “nouveaux” groupes paras, qui ne sont en fait que des anciens qui se sont reformé, ou mieux qui ne sont jamais démobilisé. Ou encore l’inexistence de la protection des victimes; plusieurs assassinats et de nombreuses menaces. La situation de la victime est probablement le pire des résultats de cette justice transitionnelle, non seulement on ne lui assure pas de protection mais en plus elle doit venir témoigner devant son bourreau et supporter la pression sociale.

Et oui, la pression sociale, car si la partie juridique est loin d’être parfaite le changement de société face aux paramilitaires est inexistant. Les exemples ce dernier mois font froid dans le dos. Le pire est probablement la fête qu’a reçu le chef para “el Aleman” au moment où il venait témoigner. Pour beaucoup cet homme qui a massacré plusieurs centaines de personnes est un héros. On peut aussi voir des publicités dans les journaux qui présentent certains capo comme des hommes de paix, rempli de bonne volonté. A la télévision, cette semaine, un policier participant à  une émission à  la con avoue que pour lui la création des groupes paramilitaires étaient une bonne chose. Tous les jours, on voit, on entend ou on lit que les paramilitaires étaient un moindre mal, malgré les 300 fosses communes découvertes dernièrement.

Des signes qui font mal aux victimes, qui leur font peur; elles n’osent bientôt plus rien dire, voyant que la majorité n’est pas prête à  faire appel à  la justice ou à  l’Etat pour régler ses problèmes. Les milices privées massacreuses ont encore un soutient hallucinant.

Si les paramilitaires se sont en partie démobilisés, le paramilitarisme est loin de se démonter.

sale journée

Coy Gordon, une figure de la lutte pour les droits des homosexuels Tout était fait, les textes étaient prêts, en théorie la majorité était acquise, la plupart des congressistes avaient annoncé leur vote positif, les négociations avaient déjà  eu lieu. Les homosexuels devaient avoir (enfin) le droit à  posséder un patrimoine commun. Mais finalement les conservateurs du parti de la U retournèrent leur veste au dernier moment, ne remplissant pas leur promesse.

Triste nouvelle, deux jours à  peine après l’entrée en vigueur de la loi qui cherchait mettre fin à  la discrimination contre les homosexuels en Colombie, votée en décembre dernier.

Il reste encore du chemin à  faire, mais c’est vrai que si les conservateurs jouaient franc jeu, on perdrait un peu moins de temps.

Granda à cuba

imagen-3593678-1.jpgGranda est le guérillero libéré par Uribe suite à  la demande de Sarkozy. Après quelques temps passé avec les curés il a été envoyé à  Cuba. Il ne pouvait pas rester à  Bogotà¡ pour des raisons de sécurité évidente. De plus, comme le signale le Figaro la situation devenait embarrassante pour le gouvernement d’Uribe. Les FARC avaient retrouvé une tribune pour s’exprimer dans les média colombiens. Fait inédit sous la présidence d’Uribe, une organisation “narcoterroriste” ne peut pas s’exprimer.

Alors il est normal d’entendre Granda saluer “le geste de grandeur du président des Français, un peuple qui a l’autorité morale pour contribuer à  la paix des Colombiens“.

Le G8 a aussi fait un geste, une petite annonce pour la libération des otages. Petit à  petit, même si aucun statut officiel n’a été touché ni ne va l’être pour l’instant, on reconnaît tout de même que les FARC sont plus que des simples narcoterroristes.

Granda est maintenant parti à  Cuba, à  moitié libre, à  moitié on ne sait pas quoi. Son statut légal est encore pour définir. Mais sa présence à  Cuba est conditionnée, selon les autorités cubaines, à  l’avancée des négociations. Pour l’instant les FARC n’ont pas reconnu en lui une quelconque légitimité pour s’exprimer en leur nom. Et ça, il est clair qu’eux seuls peuvent le décider.

Pour l’instant ils ont répété qu’ils n’avaient rien négocié avec la France et que la libération des otages ne se ferait qu’après des négociations dans une zone démilitarisée, chose qu’Uribe n’ait pas prêt d’accepter.

Rien de bien nouveau sous les tropiques, sinon que Granda est parti et qu’on attend toujours la libération des otages.

Festivo

ron.jpg

Aujourd’hui c’est férié, alors rien de meilleur qu’une soirée patacà³n accompagnée de quelques bonnes petites bouteilles de rhum et de la bonne salsa.

Juliana chanté par DLG banda.

[audio:Juliana.mp3]

Aujourd’hui c’est trop dur pour bloguer alors bon début de semaine à  tous!

PS: une question: quelqu’un peut me dire pourquoi c’est férié aujourd’hui en Colombie?

Uribe paraprésident?

Un article paru aujourd’hui dans le Nuevo Herald risque bien de faire de quelques vagues. Un journaliste nous révèle une vidéo où l’on peut voir le président Uribe à  une réunion avec un paramilitaire recherché par la justice colombienne:

La scène est censée se produire en 2001, lors de la campagne présidentielle. Il y peu de détail pour l’instant mais les premières réactions peuvent laisser entrevoir le bout du nez du scandale. Un avocat du secrétaire d’état des Etats-Unis a déjà  annoncé que cette vidéo réveillait de grandes préoccupations sur les connexions Uribe avec les paramilitaires.
Le porte-parole d’Uribe a pourtant dit que le président ne commenterait pas les faits, alléguant qu’Uribe a réalisé plus de mille réunions et qu’il ne peut pas toujours savoir avec qui il se réunit. Soit1 mais là  le monsieur en question est un paracos d’envergure, pas un simple troufion. Un personnage connu et reconnu pour ses atrocités.
Une histoire (encore une?) à  suivre.