Bon week-end!
(photo: paramo de Sumapaz)
Des fois on ferait mieux de rester couché. Il y a trois jours, c’est ce qu’a du penser le Tarzan national. Alberto Lesmes Rojas est une figure symbolique pour
Il vit maintenant à Leticia (Amazonie) depuis trente ans où il est devenu guide touristique. Il présente les richesses de la jungle. Il est aussi reconnu comme un grand défenseur des animaux et des rivières de l’Amazonie, appelant à chaque fois qu’il le peut l’absolue nécessité de respecter cet environnement si fragile.
Il a pour habitude de se promener avec des anacondas et de s’amuser avec comme moi je joue avec mon ours en peluche. Mais voilà , contrairement à mon ours, l’anaconda a des sauts d’humeurs et la dernière fois qu’il faisait sa présentation, la bête l’a mordu à la main. Mais soyons rassuré, le dernier Tarzan est en bonne santé. L’anaconda n’est pas venimeux.
Il y a à peine quelques semaines les medias colombiens annonçaient à grand fracas la meilleure croissance du PIB jamais vue depuis 1978. L’année
Mais voilà ces jours des nouvelles sont arrivées depuis la région du Choco (Nord-ouest du pays). Depuis un mois on dénombre une petite vingtaine d’enfants mort. Mort de faim.
Il a fallu que les journaux commencent à faire sortir l’affaire au public pour que les autorités réagissent. “ah, oups, on savait pas, on nous a rien dit”. à‡a aussi c’est magnifique.
Hormis l’inefficacité des institutions, je me pose une question: la main invisible d’Adam Smith, qui se charge de la redistribution des richesses, est partie à la retraite? Elle était trop vieille? Elle aurait trop travaillé?
J’sais pas, … je dis ça comme ça.
Le Bocadillo est un genre pâte de goyave. Il est fait à base de fruit bien mûr et de panela (sucre de canne). C’est bien sucré et parfait pour vous accompagner en montagne, ou lors de toute expédition sportive. On le mange aussi comme dessert avec un bout de fromage à pâte molle.
Ici vers l’aiguille du Tour, vallée de Chamonix, Haute-Savoie, France.
une petite vidéo des manifestations anti-Bush à Bogotà¡. Quelques milliers de personnes… cinquante casseurs. Mais Steve Harrigan pour Fox News s’est cru en Irak
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o2EpDHZdEKU[/youtube]
Pathétique …
Après le congrès de l’Académie de
Ce congrès a débuté en hommage à Gabriel Garcàa Marquez (qui vient de fêter ses 80 ans). Le roi d’Espagne et Bill Clinton sont en première ligne pour cet événement. Clinton a dit a plusieurs reprises qu’il était un fan de Gabo; c’est même, selon lui, son héro de la littérature. Plein d’autres personnalités de la littérature espagnole sont présentes: àlvaro Mutis, Carlos Fuentes, Mario Vargas Llosa, Tomas Eloy Martànez, Antonio Muà±oz Molina etc. etc.
à‡a en fait du monde qui passe par la Colombie!!!
L’histoire de Zorro est bien connue et revenir dessus serait une erreur de ma part, je ne pourrais que mal la décrire. Pourtant cela ne m’empêche pas de m’intéresser de très prêt à la renaissance de ce personnage. Le week-end dernier était prolongé, alors je me suis dis qu’il fallait que je me lance dans un reportage spécial pour ce blog. Je suis donc parti visiter le lieu de tournage de cette super-telenovela qui se déroule en Colombie. Pour filmer les aventure de Zorro, les producteurs ont choisi Villa de Leyva. C’est un village absolument magnifique, classé patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Sans aucun doute un des plus beau du pays.
Pour le tournage, il a été nécessaire de faire quelques ajustements, notamment sur la place centrale. On avait l’habitude la voir toute peinte de blanc (voir photo), mais voilà les producteurs trouvaient l’ensemble un peu trop “moderne” alors, moyennant un somme bien rondelette, le village à été repeint.
Bien sûr, comme c’est un patrimoine de l’humanité ils doivent le repeindre en blanc après le tournage. Mais ça n’a pas empêché quelques râleurs de crier au scandale.
Faut pas exagérer, c’est Zorro après tout.
Bon d’accord, à Villa de Leyva j’ai passé 4 jours à dormir, boire et manger…. J’ai pas du tout vu Zorro.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Fernando Araujo commence sa carrière en force. Il invente une nouvelle méthode pour les relations diplomatiques. La dernière grande proposition de réforme, depuis adoptée, avait été proposée par un président des Etats-Unis après la première guerre mondiale. En effet Wilson proposait dans ses 14 points de mettre fin à la diplomatie des alliances secrète. Le temps des alliances de Bismark terminaient alors avec la première guerre mondiale. Mais voilà , après presque un siècle, Mr Araujo s’est sûrement dit que les diplomates devaient s’ennuyer, il propose une nouvelle forme de diplomatie: l’anecdote!
Un ami me disait toujours, en voyage : une heure, une anecdote. à‡a tombe bien parce que Araujo a passé 6 ans en voyage (forcé, et sûrement très dur), donc il a plein d’anecdotes. Il a fait part de ses premières histoires à Washington. Tout d’abord pour défendre le plan Colombie et amadouer les députés US. J’avoue que je ne suis pas sur que cela fonctionne bien longtemps.
Mais la meilleure il a dit un peu après, selon son expérience Chavez serait le chef spirituel des FARC.
Il base ses accusations sur sa vie avec les FARC (comme détenu), il dit que les guérilleros admirent Chavez. Il soutient alors que l’action de Chavez permet à cette guérilla son développement en Colombie.
L’anecdote est mal passée, non seulement le gouvernement vénézuélien demande des explications, mais Uribe n’est pas non plus très content, Araujo a été rappelé à l’ordre. Le Venezuela reste quand même le principal partenaire économique de
La diplomatie basée sur l’anecdote a relativement mal débutée, mais soyons patient, Wilson n’avait pas reçu un appui unanime à ses débuts. Encore moins dans son pays.
Oui, depuis quelques temps on invente plein de nouveaux mots en Colombie. Après les paramilitaires, la para-politique, la para-manifestation, la para-telenovela, le para-football voici la para-banane!
Qu’est-ce que c’est? Facile, une entreprise de production de bananes qui s’est lancé dans la production de paramilitaires.
Depuis la création des AUC en 1997, la multinationale étasunienne a commencé à financer le groupe illégal. Plusieurs centaines de versements ont été effectués, représentant au final la modique somme de 1,7 million de dollars.
Banadex, la filiale de Chiquita en Colombie est devenue le premier contributeur des paramilitaires, avec l’accord du siège à New York. Mais, comme si cela ne suffisait pas, elle a aussi participé à l’armement de ce groupe. En novembre 2001 elle procède à la livraison de 3400 fusils AK 47 et 4 millions de cartouches. Selon Castaà±o (chef des AUC, aujourd’hui mort) c’était leur meilleur coup. Le tout a pu se réaliser à grand coup de corruption des fonctionnaires locaux.
L’entreprise se défend en disant que c’était pour sa protection et celle de ses employés. Pourtant la région d’implantation de la firme a été le théâtre de massacres et d’assassinats perpétrés par les paramilitaires, même parmi les employés de Chiquita… sûrement des contestataires.
Malgré le classement en 2001 par les Etats-Unis des AUC comme organisation terroriste, l’entreprise va continuer les versements se rendant coupable de crime fédéral.
C’est finalement pour cette raison que l’entreprise sera jugée aux Etats-Unis, et non en Colombie, où on est toujours pas prêt à enquêter sur la responsabilité du secteur privé dans le conflit.
En 2003 l’enquête contre Chiquita commence, principalement grâce à deux journalistes colombien et étasunien. Comme par hasard peu de temps de temps après Chiquita vend Banadex, sa filiale colombienne à Banacol. Mais elle aussi est soupçonnée de financer les groupes illégaux.
Chiquita s’en sort avec une amende de 25 millions de dollars, pour l’instant. Ce cas n’est bien sûr pas isolé, mais c’est le premier jugement. Il faut maintenant espérer que la justice colombienne se lance dans la brèche ouverte par les Etats-Unis et ouvre des enquêtes sur la responsabilité du secteur privé.
On pourrait alors inventer des nouveaux mots: para-entreprise, para-impresario, voir même para-PDG…
Même si l’actualité du jour n’est pas à la visite de l’Allemagne mais à celle de Bill Gates, je voulais revenir sur un point qui m’a semblé intéressant.
Sans entrer dans les détails du contenu de la visite, la comparaison de la forme de sa visite avec celle du président Bush est assez parlante. Bien sûr ce n’est pas comparable, les menaces ne sont pas les mêmes, les intérêts non plus, pourtant…
Bush a fait fermer la moitié de la ville, il n’a mis le nez dehors que lorsqu’il était dans l’enceinte du palais présidentiel, son carrosse était tellement blindé qu’il aurait même résisté à une attaque nucléaire. Il est resté à peine 6 heures sur le territoire.
Finalement sa visite ne laisse qu’une trace, celle de la sécurité.
Avec Mr Koehler c’était tout l’inverse. Non seulement la ville a fonctionné normalement, il est resté plusieurs jours, mais en plus il a été se promener dans les quartiers du centre, visiter l’ institut Goethe etc. Plusieurs impresarios ont fait le voyage avec lui, tranquille, venant faire des affaires d’une manière tout à fait normale. Mais, et ça c’est la cerise sur le gâteau, il a parlé de développement, d’environnement, de responsabilité sociale… tout ça en soutenant certains efforts du président Uribe. Fait vraiment intéressant, pour une fois quelqu’un reconnait un certain mérite au président, en critiquant (de manière douce) une partie de son programme. Tout n’est pas blanc, ni noir, le manichéisme de Bush n’est pas la solution… celui de
Merci Mr Koehler.