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Putumayo Music World est un label de musique maintenant relativement bien connu dans le monde pour ses compilations de musique folklorique de tous les continents. Parmi les nombreuses activités de cette compagnie, elle finance divers projet de développement dont un qui débute maintenant en Colombie. L’idée est de rendre hommage à  la région qui a donné son nom à  la compagnie: Putumayo, une des régions les plus touchée par le conflit.
La compagnie va verser un dollar de chaque CD “Radio Latinoà  l’ONG United for Colombia pour un programme de soutient aux enfants victimes des mines. Je crois qu’il est inutile de rappeler que la Colombie est le second pays, après l’Afghanistan, en quantité de victimes des mines antipersonnelles, mais je le fais quand même.
Alors en achetant ce CD non seulement vous écouterez de la bonne musique latine, mais en plus vous participerez à  une bonne cause!

Un bon dimanche

Après un bonne fête le samedi, où on est passé du bar à  la boite de nuit puis au club de salsa (les boites ferment à  3 heures alors que les clubs, considéré comme “social” peuvent fermer à  8 heures …) rien de meilleur que de se lever paisiblement le dimanche et d’aller faire un tour en dehors de Bogotà¡. Il faut une voiture bien sûr, mais cela se trouve et c’est parti! Plusieurs directions possible, Chà­a, la Calera etc.

L’idéal est d’aller avec quelqu’un qui connaît Le bon resto qui va bien et là  de manger le meilleur pour vous requinquer:

 photo par fab.

Uribe accepte une zone démilitarisée pour négocier

Ce matin on peut lire dans de nombreux journaux qu’Uribe a (enfin) accepté une zone démilitarisée. Il prévoit de retirer ses troupes de deux municipalités afin de discuter avec les FARC de la libération des otages.

Les FARC veulent faire un échange: la libération de 500 guérilleros contre celles de 58 otages (personnalités politiques et militaires) dont quelques Nord américains ainsi que notre chère Ingrid Betancourt.

“Il a y une volonté politique de négocier” … nous dit le gouvernement. Sans vouloir jouer les troubles fêtes il faut contextualiser un peu cette nouvelle magnifique. Depuis la seconde investiture d’Uribe, les scandales se suivent et s’accumulent. Après les tonneaux remplis de dollars les militaires ont été accusé d’avoir monté les attentats qui ont eu lieu à  Bogotà¡ il y a quelques mois. Le processus de paix avec les paramilitaires a été sérieusement entaché suite à  son application des trafiquants jugé une années plus tôt par le même gouvernement comme “Narco à  100%”. Le gouvernement à  aussi du céder à  de nombreuses requêtes des paras.

Les colombiens commencent à  se rendre compte que les ¾ des partisans d’Uribe élus soit au Congrès soit au Sénat n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils vont faire maintenant qu’ils ont été élus. Pour finir le gouvernement est en train de changer le mode d’imposition, il veut augmenter la TVA sur les produits de base (riz, pommes de terre, sel, etc.), le but étant de rendre les pauvres encore plus pauvre!

Deux mois après le début de son second mandat Uribe commence à  voir son image sérieusement encornée. Ses troupes ne vivent pas en harmonie, de plus en plus de critiques internes apparaissent.

Le moment est parfait pour faire une annonce fracassante, détourner l’attention des média et de la population vers d’autre fait pour faire passer la pilule, et voter la réforme des impôts. La volonté de négocier est peut être réelle, l’échange aura peut être bien lieu (et je l’espère) simplement je ne peux pas m’empêcher d’être sceptique face aux promesses d’Uribe, et encore plus face à  la réponse des FARC.

Le Lulo (Solanum quitoense)

Lulo. Photo par Fab

Il se sème à  n’importe qu’elle époque de l’année et se récolte 8 mois après, sa pulpe est verte et sa saveur est légèrement acide. Il contient un grand nombre de vitamines mais aussi du calcium, phosphore etc.

Succulent en jus, on a l’habitude de le boire pendant les repas.

La production colombienne n’est pas suffisante, tellement la population en est fan. Il faut alors en importer depuis l’Equateur.

Photos par Fab.

Lulo, photos par Fab

Cazuela de Mariscos

Je poursuis la présentation de la gastronomie Colombienne, étonnamment riche et savoureuse. La Cazuela de Mariscos est une autre grande spécialité, et comme l’Ajiaco il existe plusieurs variantes.

Ingrédients:

9 tasses d’eau
750 gr de langoustines
500 gr de crevettes tigres, bien lavés
750 gr de filet de corvina (ou du pargo rouge), coupé en morceau
1 Kg de palourdes avec la coquilles
500 gr de calamars, coupés en lamelles avec les pattes
3
céleris en branche, coupés très fins
250 gr de carottes râpées
2 poivrons, un rouge un vert, coupés très fins
¾ de tasse de sauce tomate
1 tasse de crème de lait
1 tasse de vin blanc

 

Préparation:

Mettre les palourdes à  cuire à  la vapeur avec une tasse d’eau (5 minutes). Bien mélanger pour qu’elles soient toutes chaudes de manière uniforme. L’eau se filtre pour enlever le sable et se garde. Les palourdes se sont ouvertes, il faut alors sortir la viande. Mettre les langoustines et les crevettes dans le reste d’eau chaude et se laisse cuire 4 minutes, ensuite il faut les sortir et les peler. Les carapaces des crevettes se moulent très fines et se remettent dans le bouillon. Ajouter les carottes, céleris, les poivrons et les calamars et laisser cuire 15 minutes a feu moyen. Frire les langoustines, les crevettes, las palourdes et le poisson 5 minutes dans l’hogao et ensuite les mettre dans le bouillon avec la sauce tomate et le bouillon des palourdes et laisser cuire à  feu doux 10 minutes. Lorsque la consistance désirée est obtenue on ajoute le vin et on laisse une minute avant de le diminuer. C’est prêt pour être servit, dans des bols préchauffés. Juste avant de servir on ajoute la crème et on fait bouillir une minute.

En Avant!!!

Il y a quelques années Bogotà¡ était encore un lieu vraiment hostile pour les homosexuels. L’homosexualité était considérée comme un délit, alors la police pouvait les embarquer. C’est bien connu: les forces de l’ordre travaillent avec zèle lorsqu’il s’agit de “tare social”.

Selon certains témoignages les homos se faisaient embarquer et emmener dans les montagnes environnantes pour être déshabillé et lavé à  l’eau froide (à  3000 mètres d’altitude). Ensuite la police les abandonnait laissant avec leurs habits quelques kilomètres plus bas.

Dans certains quartiers où la présence paramilitaires reste forte les homos sont susceptibles de se faire tuer… ils appellent ça le nettoyage social. L’extrême droite a toujours eu beaucoup d’imagination.

Petit à  petit les choses changent, jamais assez vite bien sûr, mais au moins elle change. La mairie de Bogotà¡ a lancé une nouvelle politique publique en faveur des droits des homos : “Bogotà¡ Territoire de Diversité”

Même s’il ne faut pas espérer de changement du jour au lendemain on peut se réjouir de la reconnaissance officielle d’une transformation de la mentalité déjà  en cour.

On a déjà  pu voir une campagne d’affichage dans toute la ville appelant au respect malgré les protestations de l’église catholique.

La liberté avance, l’église recule.

On pourrait utiliser la même phrase de conclusion pour le résultat du jugement qui opposait l’église et la revue pour homme Soho. Une photo représentant la dernière cène avec une femme au sein nu à  la place de Marie Magdeleine (ou Jean selon la version) était à  l’origine de la discorde. Le tribunal a préféré la liberté d’expression comme valeur de la société colombienne … on ne peut que s’en réjouir.

Dans le même ordre d’idée la cour constitutionnelle, ultime instance juridique du pays, avait autorisé l’avortement il y a peu de temps, elle va un peu plus loin aujourd’hui en enlevant la possibilité aux institutions médicales de refuser l’avortement pour raison de conscience dans les cas de viols, malformation du fétus et de danger pour la femme.

Les choses bougent et on ne peut que s’en réjouir!

11/9 en Colombie

Une petite revue de la presse ce matin de 11 septembre attire particulièrement mon attention.

Le Figaro dresse un bilan de ces 5 années en 5 points: l’Amérique en alerte, un monde en noir et blanc, deux guerres pour le prix d’une, sécurité contre libertés et le prestige terni de l’Amérique. Les titres parlent d’eux même.

Le Monde consacre son édito sur les erreurs des Bush et un article parle de l’hommage rendu mais conclu sur la division de l’Amérique face à  la guerre en Irak et aux agissements de Bush.

Le Temps (Suisse Romande) dresse aussi un bilan bien triste de ces 5 années, parle des mensonges et des échecs. Interview un diplomate qui démissionne lors de l’attaque contre l’Irak et va même jusqu’à  expliquer les thèses révisionnistes.

D’autres exemples comme Le Devoir (Québec), La libre Belgique, nous montrent une tendance de la presse plutôt à  la critique d’un Bush, au plus bas dans les sondages qui poursuit une guerre impopulaire. Même le New York Times critique la responsabilité de Cheney dans le lancement de la guerre en Irak; La BBC aussi nous parle des protestations qui ont eu lieu à  New York au moment où Bush déposait une gerbe de fleur.


En Colombie, l’unique quotidien national, El Tiempo, continue son chemin en restant bien fidèle à  son gouvernement chéri. Or le gouvernement Uribe, comme on le sait bien est un fidèle allié des Etats Unis. Une critique pour commérer ce jour serait très mal venue. L’ambassadeur des Etats- Unis ne se lèverai pas du bon pied; alors El Tiempo nous offre un dossier complet sur le 11 septembre : Le déroulement, les images, la vidéo, des témoignages… etc.

Un petit article pour nous rappeler que la menace terroriste existe encore, et, est même très forte au Etats Unis. Un autre pour nous dire que New York reste la capitale du monde et que l’économie a réussit à  surpasser l’horreur des attentats…
Seul point noir: la construction du monument qui va remplacer les tours, le thème est sujet de dispute entre les promoteurs et le pouvoir local.
Comme d’habitude les analystes de El Tiempo ne cassent pas des briques et suivent bien sagement les commentaires du gouvernement colombien.
C’est triste, ou en tout cas dommage car les grandes armées du monde et leurs dirigeants auraient beaucoup à  apprendre du cas colombien. Les Etats Unis et Israà«l ont montré, à  nouveau, qu’une armée (même super équipée) n’arrive pas à  anéantir une guérilla riche et bien organisée. Le résultat de la guerre au Liban, où finalement on peut conclure à  une victoire de Hezbollah face à  l’armée régulière d’Israà«l, ainsi que le déroulement de la guerre en Irak envoient un message bien clair aux terroristes: “nous ne sommes pas invincibles”.

Or ce message est le pire qu’une armée peut envoyer à  son ennemi…

Le cas colombien est un cas école dans le domaine, l’armée colombienne n’ayant jamais réussit à  vaincre la guérilla. Pourtant l’élite de l’armée colombienne n’est pas née de la dernière pluie; elles gagnent régulièrement des concours d’intervention anti-terroriste, devant les US… Même avec tout l’équipement imaginable comme des avions avec détecteur de chaleur humaine (pour repérer les campements guérilleros dans la jungle) l’armée n’arrive pas à  suivre les guérilleros.

Les exemples historique sont nombreux; Fidel est une preuve vivante, Mao, Hô Chi Minh sont d’autre exemple, le Vietnam n’est pas si loin … pourtant les armées continuent de se battre.

Avec ces différents constats la négociation ne serait-elle pas la meilleure solution?

L’Ajiaco

Je continue ma présentation de la gastronomie colombienne, après les fourmis voici la recette d’un plat typique de Bogotà¡, largement plus normal pour nos papilles gustatives européennes.

L’Ajiaco est LA spécialité de Bogotà¡, il se prépare de différentes façon mais généralement avec les mêmes ingrédients en proportions différentes. On peut simplement changer le poulet pour un morceau de viande.

Ingrédients :

16 tasses d’eau (on peut échanger 4 tasses d’eau pour 4 de lait)
500 gr de patate criollas, pelées et coupées en rondelles
1 Kg de patates paramunas, pelées et coupées en rondelles
750 gr de patates sabanerass, pelées et coupées en rondelles
1,5 Kg de poitrine de poulet (ou blanc de poulet)
4 maïs tendres, coupés en morceaux
3 oignons long
4 gousses d’ail
1 bouquet guascas (herbe aromatique de Bogotà¡)
1 bouquets de cilantro (autre herbe aromatique, ressemble à  du persil avec le goût de la coriandre)
1,5 tasse de crème de lait
4 avocats, coupés
1 tasse de câpres
Sel et poivre

Préparation :

Mettre les poitrines, les patates, les oignons longs, sel et poivre à  cuire dans l’eau et le lait. Mélanger régulièrement et laisser entre 45 min et 1 heure, jusqu’à  ce que la viande et les patates soient cuites, qu’elles commencent à  se morceler. Ensuite enlever le poulet et les oignons et mettre le maïs, qui ont été cuit préalablement, et conserver le tout à  feu doux jusqu’à  obtenir la texture souhaitée. On ajoute la guascas 5 minutes avant de servir.
Juste avant de servir remettre le poulet (il peut aussi se servir à  coté) et servir comme une soupe avec le maïs, le poulet et le reste. Mettre dans un bol la crème et dans un autre les câpres. Chacun les ajoute dans son assiette à  son goût. De même avec les avocats.

Et voilà  un bon plat, idéal le dimanche après une bonne fête…