Uribe: seul au Monde!

UribeBogotà¡, lundi 7 août.

La ville est déserte et il pleut, c’est un jour idéal pour rester au lit et regarder des vieux films comme Amores Perros, un classique Mexicain absolument génial.

Aujourd’hui est un jour férié, mais contrairement à  d’habitude il n’y a ni ciclovia ni fiesta… La ley seca fait rage et tous les resto et boite de nuit sont fermés. Les seuls qui traînent dans les rues sont les militaires, ils n’arrêtent pas de patrouiller, de fouiller plus ou moins toutes les voitures, à  tous les coins de rue. Cela fait une semaine que l’ambiance a tourné au vinaigre, les forces de l’ordre sont sur les dents, les hélicoptères et les tanks mènent un balai incessant l’investiture du président a lieu aujourd’hui.

Plusieurs attentats ont déjà  eu lieu, les FARC ont annoncé qu’ils allaient faire du bruit, et leur bruit fait souvent des morts, la semaine dernière un attentat à  la voiture piégée a tué un mendiant et blessé une vingtaine de militaires dans le sud de Bogotà¡. Au Nord-est du pays 15 militaires ont été tués dans une embuscade.

Il y a quatre ans la première investiture du président Uribe s’est soldée par une vingtaine de morts lors du vague de roquettes sur le centre ville.

Bref le jour de l’investiture du président colombien n’est pas un jour où on met le pied dehors. On essaye même de quitter cette ville, si sympathique d’habitude, pour aller voir la campagne colombienne, encore plus riche qu’on ne l’imagine.

Pourtant la journée fut calme, les arrestations ces derniers jours et les prises d’explosif aurait-elles suffit à  faire taire la guérilla en ce jour historique ?

Il faut croire.

Uribe a pu succéder à  lui même en toute tranquillité. Voir même un peu seul. La majorité des dirigeants d’Amérique Latine se sont excusés, ne donnant pas forcément d’explication. Les Etats-Unis, soi disant le plus grand allié n’ont envoyé que le secrétaire au commerce. Le message est un peu dur pour le président qui voudrait donner a son second mandat un axe plus internationaliste.

Son gouvernement est considéré par les voisins comme un vassal des Etats-Unis proche des paramilitaires. La Colombie risque de rester encore isolée quelques années.

6 thoughts on “Uribe: seul au Monde!

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  2. GRAIN A MOUDRE FOURNI PAR CHRONIQUES PATAGONES :

    Les nouveaux riches au Venezuela
    Depuis qu’Hugo Chávez est président du Venezuela, le nombre de pauvres n’a cessé d’augmenter dans ce pays. Spectaculairement. Avec un prix moyen du baril de pétrole à 70 dollars et des exportations annuelles de près d’un milliard de barils, le Venezuela est descendu au 75e rang dans la liste du PNUD concernant le développement humain, venant du 46e rang (à l’époque de l’administration de Rafael Caldera, quand le baril de pétrole coûtait 9 dollars). L’Institut national de Statistique du Venezuela a admis que l’indice de pauvreté est passé de 42,8% au premier semestre 1999 à 53% à la fin de l’année 2004. La situation est tellement grave que plusieurs organisations ont établi une nouvelle classe d’indigence pour pouvoir classifier la réalité vénézuélienne. Certes, après 2004, le nombre de pauvres a bien diminué légèrement, mais cette diminution ne représente rien en regard de l’augmentation par huit des prix du pétrole et, par conséquent, des revenus de l’État vénézuélien (les exportations pétrolières représentant 80% des revenus externes du Venezuela, 5e exportateur de pétrole au monde).

    À l’opposé de cette extrême pauvreté, des analystes étudient le développement d’une nouvelle classe sociale au Venezuela, au travers des tentatives de Chávez visant à éliminer les riches traditionnels. « Bolibourgeoisie » – bourgeoisie bolivarienne – est le nom donnée à ces nouveaux riches – banquiers, pétroliers, entrepreneurs de la construction, fonctionnaires du régime, etc. – dont les nouvelles et immenses richesses proviennent, comme le rappelle José Guerra, un ancien fonctionnaire de la Banque centrale, de leurs négoces privilégiés avec le dirigeant vénézuélien et des dépenses incontrôlées du gouvernement. Les signes ne trompent pas. Ainsi, les ventes d’automobiles de la marque Audi ont augmenté de 25% l’année passée, celles du whisky Chivas Regal ont doublé ; ces deux dernières années, les achats d’objets d’art ont augmenté de 25%. Etc.

    Nombreux sont les astucieux entrepreneurs sans scrupule qui n’ont pas hésité à s’allier avec le régime pro-castriste. Parmi ceux-ci figure des hommes comme Wilmer Ruperti, un des premiers à appuyer le régime socialiste, dont l’entreprise est un des fournisseurs les plus importants de l’entreprise d’État pétrolière, Pétroles du Venezuela (PDVSA), et qui vient juste d’acquérir lors d’une vente aux enchères chez Christie’s, pour la modique somme de 1,6 millions de dollars, une paire de pistolets ayant appartenu à Bolivar, le héros de Chávez – mais qui, en réalité, représentait tout son contraire -. D’un autre côté, suite à la chasse aux sorcières anticapitaliste organisé par le régime de Chávez, se sont quelques 7.000 entrepreneurs qui ont dû fermer boutique et vendre leurs avoir pour une bouchée de pain aux nouveaux entrepreneurs chavistes. Cela sans compter la « révolution agraire », spoliation organisée des terres déclarées « antisociales », qui sont cédées aux partisans de Chávez.

  3. portafolio est LE journal économique colombien, et comme bon journal économique il est partisan du néolibéralisme, donc pas franchement pour Chavez. Pourtant dans l’édition du Jour (6 septembre) on peut lire en première page:

    Chavez fait descendre la pauvreté au Venezuela. L’article en question, que je ne vais pas traduire par flemme et surtout car je ne voit pas le rapport avec le reste. Il y en a toujours qui sont capable de faire des liens avec des trucs qui n’ont rien à voir… Uribe peut être un naze sans quitter la possibilité à Chavez d’en être un.

    Bref l’article en question nous fait un bref historique de la pauvreté et nous explique que qu’elle a diminué de 8 point en 2006. Lorsque Chavez est arrivé au pouvoir en 1998 elle touchait 43 % de la population ; ensuite elle a diminuer jusqu’au événement de 2002 et 2003 (grève des entreprises pétrolière et coup d’état). A ce moment elle est remontée pour atteindre 48 % et ensuite 55%. La stabilité revenue l’indice de pauvreté diminue à nouveau et atteint aujourd’hui 33,9%.

    Ce qu’on pourrait conclure rapidement c’est que les antichavistes restent 2 jours au pouvoir et arrivent à augmenter la pauvreté de plus de 15%, alors que les chavistes ils leur faut 3 ans pour la faire diminuer de la même chose. Dans ces termes on voit une grande différence d’efficacité, mais on a toujours su qu’il est plus facile de détruire que de construire.

    Personnellement au vu des résultats en Colombie et au Venezuela je crois que je vais finir par devenir pro-Chavez malgré ses innombrables défauts. Surtout parce que les anti font n’importe quoi pour démontrer qu’ils ont raison, à un tel point qu’ils oublient parfois que les conneries c’est eux qui les ont faites.

  4. Tes chiffres contre les miens, ou plutôt ceux du PNUD et des propres autorités vénézuéliennes, qui n’ont pas franchement intérêt à noircir le tableau…
    Ne te gênes surtout pas, Caracas t’attend avec plaisir, les gauchistes y ont meilleure presse qu’en colombie, pour le moment en tout cas (il faut toujours se méfier des retours de bâton). Vraiment, tu devrais faire preuve d’un peu de bonne foi ; cela permettrait un vrai débat.

  5. Chronique patagnes utilise des chiffres qui proviennent du même endroit que les miens … simplement il s’arrête en 2004:

    “L’Institut national de Statistique du Venezuela a admis que l’indice de pauvreté est passé de 42,8% au premier semestre 1999 à 53% à la fin de l’année 2004”

  6. Vous ne savez faire que de la propagande, si il est vrai que les richesses ont changé de mains, il faut bien reconnaitre que chavez à permis education et santé à tous. c’etait loin d etre le cas avant. Alors la roue tourne et c’est tant mieux!!

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