[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QfB4mewcwSo[/youtube]
premières images de la libération
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=QfB4mewcwSo[/youtube]
premières images de la libération
Les hélicoptères du CICR ont décollé ce matin du Venezuela pour une destination inconnue à ce moment. Après quelques escales la Croix Rouge a pu récupérer les anciens députés Gloria Polanco de Lozada, Luis Eladio Perez, Jorge Gechem et Orlando Beltran, tous retenu depuis 6 ans par les FARC. Ils sont tous dans un État de santé suffisamment bon pour voyager jusqu’au Venezuela où ils retrouveront leurs familles.
C’est la 2e libération unilatérale des FARC, c’est la 2e aussi qui se fait avec la coopération de Chavez. Le message de la part des FARC est le même que le précédent: on ne discutera qu’en présence de Chavez. Uribe qui avait mis fin à la médiation de ce dernier il y a quelque mois créant une des pire crise bilatéral de l’histoire va sûrement être à nouveau sujet à quelques pressions internationales.
La visite de Kouchner la semaine passée, d’abord à Chavez et ensuite à Uribe, montre bien que la France considère toujours Chavez comme un médiateur valide. La position d’Uribe risque fort de se compliquer. Les FARC réitèrent leur demande de zone démilitarisée pour pouvoir libérer tous les otages.
Les J.O. approchent, on le sait même si on parle assez peu. Par contre pour les sportifs qui veulent y participer la lutte a déjà commencé.
Et cette lutte pour participer est loin d’être facile, surtout lorsqu’on est national d’un pays où le gouvernement ne soutient pas trop ces sportifs. En France les restes des politiques de De Gaulle, mise en place après les J.O. de Rome en 1960 où la France ne rapporta à la maison que 6 médailles, gâtent encore relativement nos sportifs d’élites.
En Colombie c’est pas la même… Javier Suarez, champion national d’escrime depuis 7 ans, deux fois 5e en coupe du monde, champion junior d’Amérique Latine, et je passe parce que c’est trop long est en train de gagner sa place pour participer aux J.O.
Un seul compétiteur pour tout le continent américain sera sélectionné pour aller à Pékin, et pour participer à la sélection il faut accumuler un certain nombre de point. Cette compétition à lieu au mois de mai au Mexique. Alors en ce moment Javier gagne des points… en Europe. Et oui, les compétitions européennes rapportent plus. Alors il sera le 2 mars à Berne, le 23 à Stockholm et le 4 avril à Heidenheim.
Et là on pourrait espérer un soutient du gouvernement colombien, quoi de mieux qu’un sportif au J.O. comme ambassadeur… bin … pas trop non! Le comité olympique lui a payé le billet d’avion jusqu’à Paris… La ligue, la fédération… rien, zéro. Même la France l’a emmerdée pour lui donner son visa. Tout sort de sa poche et pour sûr vivre à Paris pendant 3 mois n’est pas donné. La solution est de manger des pâtes et de camper chez les potes…
àŠtre sportif de haut niveau en Colombie n’est pas chose facile, alors si vous passez à une de ces compétitions n’hésitez pas à aller l’encourager!!!
Hier, samedi 23 février, j’étais invité à un “événement” pour demander la libération d’Ingrid Betancourt et de tous les autres otages. On avait rendez-vous à midi et on m’avait “événement”… alors le matin je m’habille tranquilou avec mon jeans pourri et un T-shirt à trou. Ma femme, sûrement complice dans l’histoire, me dit que ça va pas du tout, qu’il faut que je mette une chemise et un pantalon décent. En général ça m’emmerde de le faire pour aller au boulot mais en plus un samedi. Finalement j’accepte, après tout je m’en fous.
On arrive sur les lieux, les plaques diplomatiques se bousculent entre la presse. Je me rends compte à ce moment que ma femme avait raison… et je me rends compte aussi que l’ “événement” va se dérouler dans une église. La merde… une messe. J’ai été une fois à la messe dans ma vie, pour la première communion de la petite soeur de ma femme qui m’avait demandé d’assister, que ça lui ferait super plaisir et tout le tra lala. Comment dire non à une petite gamine de 12 ans trop choue? J’y suis donc allé… en lui disant bien sûr que dieu c’était moi.
J’assiste donc à la seconde messe de ma vie et le monsieur en robe rouge qui vient faire son speech est un évêque (il parait que c’est des hauts placés ceux là …???). Je suis assis au premier rang des bancs secondaires… Juste pas avec les stars politiques du moment: Piedad Cordoba, Carlos Gaviria, Samuel Moreno, des gens de la U, de Cambio Radical (je me souviens jamais de leur nom) etc. Il y a aussi Pinchao, le policier qui s’est évadé après presque dix ans dans la jungle. Tout ce beau monde accompagne à Yolenda Pulecio, la maman d’Ingrid, Astrid, la soeur, l’ex mari et le mari. Il sont tous là avec 25 cameras et appareils photo que les regardent, les filment les mitraillent… ils ont du suivre la messe autant que moi.
Faut se lever, s’asseoir, il y en a qui parle … Et à un moment faut se souhaiter la paix. C’est un truc un marrant, on souhaite la paix au voisin. Et je me rends compte que Mister Lucho (l’ex maire) est juste derrière moi, alors je lui souhaite… C’est sans aucun doute le politique que je préfère. Il est avec son fils, un gars très sympathique. A ce moment là quasi je me retourne et je fais la causette avec eux… mais l’homme en robe n’a pas fini de parler, alors non. Yolenda fait à son tour un speech. Un beau discours, émouvant. Elle sait parler en public, aucun doute possible. Et puis c’est la fin, certain vont manger un bout d’hostie et la presse court dans tous les sens. Je plains sérieusement la sénatrice Piedad Cordoba, elle doit s’en arrêt reculer d’un mètre pour pouvoir parler, sinon on lui fait manger les caméras. Tout le monde se bouscule, se salue, bla bla bli et bla bla blou, on se présente etc. Moi je ne serais jamais politicien, je me souviens jamais des noms des gens, j’en suis complètement incapable… alors je me sens souvent assez con.
Et puis tout le monde part. nous aussi. La messe est finie. Tout le monde espère que ce sera la dernière pour demander la libération d’Ingrid et des autres otages, de tout ce qui s’est dit c’est sûrement la seule chose commune et sincère à tout ce beau monde.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nomSur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nomSur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nomSur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nomSur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nomSur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nomSur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nomSur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nomSur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nomSur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nomSur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nomSur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunis
J’écris ton nomSur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nomSur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nomSur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nomSur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nomSur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nomSur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nomSur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nomSur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nomEt par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommerLiberté
Paul Éluard
L’année dernière le pays avait subi une coupure internet pendant quatre jours. La coupure était due à une avarie d’un câble sous marin, laissant plus de la moitié du pays hors connection. Ce genre de problème est apparu 4 fois dans l’année 2007, de plus courte durée mais à chaque fois touchant l’économie de plein fouet. Pas besoin de le dire mais internet maintenant c’est tout. On ne vit plus sans.
Alors la bonne nouvelle du jour c’est que l’entreprise qui se charge de relier la Colombie au monde est en train d’ajouter un lien. Un nouveau câble “magique” va nourrir , tel un cordon ombilical, la soif d’internet des colombiens (qui a doublée en un an) à travers le réseau entre Cartagena et Miami.
Je sais, je devrais changer un peu de disque. Parler de la pluie qui est revenu sur Bogotà¡. Après deux mois de soleil on a pris la douche cette aprem’ et sauf malentendu on est reparti pour 10 mois de pluie. C’est pas une blague, Bogotà¡ est pire que Londres en matière de temps.
Je pourrais aussi aller faire des photos au marché, des photo de fruits, parler de bonne bouffe et de bon resto, de boite de la nuit… vous parler du dernier film colombien (paraiso travel) qui est une perle.
Je pourrais aussi aller voir comment vont les conseillers de la ville, comment se trame les alliances politiques pour élire les fonctionnaires publiques. je pourrais…
Bin non, je continue à faire chier avec le même thème, le reste viendra c’est sûr. Mais voilà , j’en ai tellement marre d’entendre que la structure paramilitaires a été démontée ou que ces assassins sont tous mignons, je vous mets en ligne un texte que j’ai sauvagement piqué chez El Tiempo. C’est en espagnol, navré.
à lire:
Maràa Jimena Duzà¡n. Columnista de EL TIEMPO.
El 6 de marzo saldré a marchar como lo hice el 4 de febrero: en contra de todas las formas de violencia que azotan a este paàs -no solo en contra del paramilitarismo- y honraré la memoria de todas las vàctimas de este conflicto, provengan de donde provengan.
Es probable que eso no sea polàticamente correcto en esta Colombia joseobduliesca, que cree a pie juntillas que las àºnicas marchas que valen la pena son las que refuerzan la tesis gubernamental de que Colombia no vive un conflicto, sino una amenaza militar, que son las Farc, y que una marcha en contra de los paramilitares es una estupidez porque, como nos lo han dicho una y otra vez, estos, los ‘paracos’, ya no existen desde que este gobierno los desmovilizà³ con éxito y encarcelà³ a sus mà¡ximos jefes.
Nada mà¡s falso que esa premisa. El paramilitarismo en el paàs no se ha acabado. Sigue vivito y coleando, pero transformado en otra monstruosidad: en una mafia regional prà¡cticamente legalizada y aceptada socialmente, que ya no solo se nutre del narcotrà¡fico, sino del erario pàºblico, al estilo de la mafia napolitana y siciliana. Es una mafia que ha aprendido a ganar las elecciones, que tiene a senadores que representan sus intereses y que ahora es la gran dueà±a de los puestos y de los contratos, la misma que lava sus dineros en esas pirà¡mides financieras que hoy se està¡n derrumbando. Una mafia que sobrevivià³ a la desmovilizacià³n y al encarcelamiento de algunos de sus jefes militares debido a que este proceso se hizo de manera incompleta, al dejar intactas las estructuras de poder de esas organizaciones criminales.
Desde luego, tiene sus ventajas: es una mafia que no le incomoda mucho al Gobierno; que no comete masacres, sino asesinatos selectivos, porque, a diferencia de sus antecesores, ya tiene asegurado el control territorial y el poder dentro de las instituciones del Estado que le dejaron los narcoparamilitares, quienes recurrieron a las masacres de campesinos, a las motosierras y al despojo de las tierras para conseguir finalmente el control de territorios que desde el 2000 detentan.
Esa es la misma mafia que anda detrà¡s del cultivo de la palma y de ese embeleco presidencial en que se ha convertido el tema de los proyectos agroindustriales y que se articula de maravilla con ese talante terrateniente que tiene este gobierno a la hora de pensar en los desplazados y en las vàctimas del paramilitarismo.
Lire la suite sur El Tiempo.
Maràa Jimena Duzà¡n
Je suis très en retard pour faire ce genre d’exercice, mais des fois j’y repense et je me dit quand même, Uribe c’est un bon. un vrai comme dans les films!
Ses disputes:
Contre le Polo: Uribe a accuser les dirigeants du parti de e terroristes habillé en civil.
Contre la Justice: Uribe a attaqué la court suprême, attaquant le magistrat chargé de l’affaire de la parapolitique (bin oui son cousin a été appeler pour éclaircir quelques sérieuses zones d’ombres)
Contre la presse: Uribe a attaqué Semana, mais aussi en particulier le journaliste David Coronell qui selon Uribe est un serpent froid sans tempérament.
et bien sûr contre Chavez… mais c’est le seul cas où Uribe a su se taire.
Ses phrases … épiques:
“si je te vois, je te pète la gueule, pd” à un corrompu.
“réélection, seulement s’il y a une hécatombe”
“si j’avais été paramilitaire, j’aurai été paramilitaire avec un fusil dans la jungle, non pas un donateur”
J’en passe des milliers… mais toutes sont dans le même ton.
La marche du 6 mars… une suite à celle du 4 février. Le but est de marcher pour le souvenir des victimes du conflit. TOUTES les victimes, autant celle des paramilitaires que celle de la guérilla ou celle de l’Etat. Le message se veut pacifiste, ce n’est pas “contre” mais “pour”.
A Paris, le rendez-vous est à 18 heures (le 6 mars biens sûr!) sur la place des Droits de l’Homme, au Trocadero. Il n’y a pas de code vestimentaire, il y aura des photos des victimes.
Un mail pour avoir plus de renseignement, ou prendre contact: hommagevictimes.colombie
D’autre marche sont prévues à Lyon, Nantes, Rennes… N’hésiter pas à faire passer le message, cette manifestation se fera sans le soutient des médias traditionnels en Colombie. Ni celui du gouvernement… le conseiller présidentiel a déjà décidé et annoncé que les organisateurs de cette marche était des proches des FARC. La réaction était un peu prévisible et c’est bien triste, le gouvernement perd l’occasion d’unir le peuple colombien contre la violence, contre tout type de violence. Il perd l’occasion de montrer une réelle volonté de paix.
à‡a énerve d’autant plus que les organisateurs de cette marche, en raison des accusations du gouvernement, ont été menacé.
En Colombie la St. Valentin est la date la plus importante de l’année pour l’industrie florale. Le 14 février représente 12 % des affaires annuelles. C’est environ un million et demi de caisses de rose qui s’envole pour le reste du monde. Pour que tout fonctionne les employés doivent doubler leur temps de travail pendant un mois. Les grosses entreprises embauchent environ 100 mille employés temporaires pendant ce même mois.
L’industrie floral représente 6,6 % du PIB colombien, et les fleurs colombiennes sont, parait-il, réputées pour leur qualité et leur résistance.