Les chiffres du jour

Aujourd’hui deux chiffres marque l’actualité colombienne:

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés HCR compte 3 millions de déplacés en Colombie, ce qui positionne le pays au premier rang mondial des déplacés. Pas de quoi être fier bien entendu, mais cela montre une certaine limite la politique militaire actuelle. Le nombre de déplacé a augmenté de manière exponentielle depuis la mise en place de la politique de sécurité démocratique. Un effet contraire criant, alors que la majorité des propriétaires de maison secondaire jouissent d’une meilleure sécurité pour partir en week-end, les plus pauvres sont toujours les premières victimes des combats, de l’existence des groupe armés illégaux… Et le plus étrange est que la majorité des déplacés le sont à  cause des activités paramilitaires. Comment c’est possible, alors que ceux n’existent plus… c’est une grande question à  laquelle ne répond pas le HCR. Il faut dire qu’elle n’est pas payée pour ça!

L’autre chiffre, qui a rien à  voir avec le premier et si vous trouvez un lien ce ne sera pas de ma faute… Le peso colombienne est la monnaie latino américaine qui s’est le plus réévaluée cette année, presque 17% face au dollar. Ce qui est énorme. Toutes les mesure du gouvernement pour essayer de freiner cette réévaluation équivaut à  faire pipi dans un violon. Et pourtant le gouvernement ce donne du mal, mais comme le taux de change colombien est un taux flexible et donc sujet aux fluctuations du marché il ne peut pas grand chose. Les investisseurs étrangers investissent beaucoup, beaucoup beaucoup… à  croire que l’économie colombienne est attrayante….

Carla Bruni choque la Colombie

Ou plutôt son gouvernement…

Sa photo à  poil avait déjà  fait la une ici… la revoilà , mais cette fois avec une note de protestation diplomatique. Via libé:

La chanson “Tu es ma came”, figurant sur le prochain album de la Première Dame de France contient une référence à  la cocaïne colombienne. Ce texte a profondément irrité Fernando Araujo, le ministre des affaires étrangères.

Le ministre colombien des Affaires étrangères Fernando Araujo a protesté jeudi à  Bogota contre le texte d’une chanson de Carla Bruni, l’épouse du président Nicolas Sarkozy, évoquant la cocaïne colombienne.

«Tu es ma came/Plus mortel que l’héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne», chante Carla Bruni dans son dernier album, qui doit sortir le 21 juillet. «Dans la bouche de l’épouse du président français, cette affirmation est très douloureuse pour la Colombie», a affirmé le ministre colombien.

«Nous déplorons la consommation de drogue colombienne quel que soit le scénario et à  n’importe quel niveau. Cette consommation se traduit par des morts et la violence en Colombie, et au lieu de faire l’apologie de cette consommation, nous attendons que le monde entier nous aide dans la lutte contre les drogues», a ajouté le ministre. «Ces choses se produisent lorsque l’on mélange la politique et le spectacle», a conclu M. Araujo.

La suite.

Crise au Polo

Une petite crise interne au parti, c’est normal ils vont commencer à  préparer la campagne présidentielle… et ce n’est n’est un secret pour personne, à  l’intérieur du Polo il y a autant des communistes que des gens de centre gauche. Un grande alliance, qui a son intérêt mais qui est forcément parfois problèmatique.

Carlos Gaviria, ex candidat à  la présidence et président du Polo va peut être démissionner… (il s’est fatigué de rien faire, selon Vladdo):

Amérique Latine: la Colombie s’isole

La semaine dernière une nouvelle de haute importance est un peu passé entre les goutes, il faut dire que le tremblement de terre réel et politique ne nous laissa relativement peu de temps pour le reste. En tout cas, il ne faudrait pas considérer la création de l’Union des Nations d’Amérique du Sud comme une nouvelle sans intérêt. Cette union, baptisée Unasur, devrait permettre une coordination politique et militaire des pays d’Amérique du Sud. Bien sûr, le chemin va être long et dur, mais l’idée progresse et peut s’avérer très intéressante. Un projet qui dépasse, ou en tout cas devrait dépasser, les gouvernements en place…

Seule la Colombie reste en dehors, selon le gouvernement d’Uribe le moment est mal choisi. La menace terroriste dont est victime la Colombie ne permettrait pas une collaboration militaire avec le continent. C’est une manière très diplomatique de dire qu’une collaboration avec les voisins est simplement impossible… et pourtant il n’arrête pas de la réclamer…

La Colombie préfère une entité comme la OEA…  une institution où la Colombie a un véritable allié,  les USA. Cependant le gouvernement colombien est bien conscient qu’il ne peut pas vivre tout seul, isolé du monde, alors il cherche ailleurs.

Mais c’est pas facile, l’Union Européenne négocie en bloc, les USA ne valideront pas le TLC cette année… pour l’instant l’unique endroit où des alliances semblent se concréter c’est en Amérique centrale, on devrait d’ailleurs bientôt voir une réunion au sommet avec les petits pays du centre… la où la Colombie est la plus forte, et peut négocier toute seule!!!

Les FARC: la fin, enfin?

La situation colombienne a beaucoup évolué ses derniers temps. Depuis un peu moins d’une année les forces publiques ont réellement pris l’initiative sur la guérilla des FARC. L’année dernière les militaires commençaient à  pouvoir attaquer les campement de la guérilla de manière un peu plus directe qu’auparavant. La mort du “negro Acacio” débutait alors une série de coup fort, celle de Reyes, numéro 2 des FARC démontrait encore plus cette nouvelle capacité militaire. Ces progrès s’expliquent facilement à  travers plusieurs éléments: le premier et probablement le plus important est la réforme de l’armée entamée par le Président Pastrana (1998-2002). Ensuite le Plan Colombie a apporté à  l’armée colombienne des moyens qu’elle n’aurait jamais pu imaginer sans l’aide américaine, principalement en terme de mobilité, élément fondamental pour une lutte contre une guérilla. Le troisième élément, qui pourrait expliquer ces nouvelles victoires est une coordination de l’intelligence militaire. Au début 2007 le ministère de la défense a embauché un groupe d’anciens militaires israéliens chargé de compiler et d’analyser les informations des forces publiques. Jusqu’à  leur arrivée l’armée colombienne avait les moyens d’attaquer et la technologie adéquate mais bien souvent pas la formation. Intéressant de voir que les US n’ont fourni qu’une formation médiocre pour l’utilisation de leur matériel.

La politique de “sécurité démocratique” préparée par président Uribe a commencé à  avoir de réels effets, non seulement le repli de la guérilla un peu plus loin, à  partir du moment où les différentes forces ont commencé à  travailler ensemble et à  partager leurs informations.

A partir du moment où l’armée commence à  démontrer sa supériorité de manière claire, il est normal de voir des pans entiers du groupe armé s’effondrer. Les guérilléros, qui bien souvent sont membres depuis plus d’une vingtaine d’années ne voient plus le bout de leur combat, une possible victoire devenant impossible. La mort d’Yvan Rios, membre du secrétariat, trahis par un de ses homme démontre en partie ce désespoir. La démobilisation de Katrina, la femme la plus haut placé chez les FARC, est encore plus fort dans sa symbolique.

Les FARC s’épurent, ils disent vouloir revenir à  un groupe plus restreint, plus mobile et plus sûr. Leur stratégie de repli serait donc en train de fonctionner malgré eux. Au milieu de ce contexte peu favorable pour leurs affaires, la mort supposée de leur leader historique, Tirofijo, peut modifier leur plan. S’il est vrai qu’on peut douter de cette mort, ce n’est pas la première fois et les FARC peuvent vouloir le faire passer pour mort pour assurer un meilleur repli, on peut croire que de toute façon du haut de ses 78 ans (dont 60 en guerre) Tirofijo ne soit plus vraiment capable de diriger le groupe armé.

La nouvelle tête des FARC, Alfonso Cano, est réputée brillante et plus politique, il serait donc judicieux de penser à  une proposition de négociation intéressante. Le gouvernement, qui doit de toute manière continuer son travail armé, a une opportunité probablement historique de négocier avec les FARC. Uribe l’a bien compris et a proposé samedi aux guérilléros qui veulent se démobiliser et libérer les otages une récompense et la possibilité d’aller en France pour bénéficier de l’asile politique. La proposition ne manque pas d’intérêt, selon ces dire certains seraint prêt à  l’accepter et peut-être même à  libérer Ingrid Bétancourt. Mais elle n’est en aucun cas suffisante, car s’il elle peut permettre de fragiliser encore un peu plus les FARC elle ne permettra surement pas d’en finir réellement.

Le problème d’une décomposition totale du mouvement est que cela le rend imprévisible, à  l’image des paramilitaires à  la fin des années 90, ce qui peut générer un certain nombre de problèmes. Le gouvernement a donc tout intérêt à  chercher une grande alliance, autant interne comme international, pour proposer une sortie politique au conflit. La gauche colombienne et la France ont la possibilité de jouer un rôle surement plus important que ne veuille l’admettre les conseillers du président colombien.

Interpol garanti la validité des documents de l’ordinateur de Reyes

Interpol a donné son verdict, les ordinateurs de Raul Reyes n’ont pas été trafiqué. Les documents qui en sortent sont donc considéré comme valide.

Article dans Le monde:

Le Monde a eu accès à  une centaine de courriels qui traitent du Venezuela. “Le président Chavez a accepté sans sourciller la demande de 300”, écrit Ivan Marquez, un autre chef des FARC, après avoir été reçu par M. Chavez à  Caracas le 8 novembre 2007. D’autres courriels laissent penser qu’il s’agit de 300 millions de dollars. “Il faudrait préciser si c’est un prêt ou si c’est de la solidarité”, s’inquiète le dirigeant historique des FARC, Manuel Marulanda.

[…]

En février 2008, une rencontre secrète a lieu entre Ivan Marquez et le président vénézuélien. M. Chavez affirme qu’il dispose des “premiers 50 et d’un calendrier pour compléter les 200 sur l’année”. Il offre aux FARC un “quota de pétrole” et “des vieux lance-pierres qui marchent encore” (des fusils, selon Bogota) en provenance du Nicaragua. M. Marquez écrit : “L’ami de 348-6546-6447-6849-6471-6542 lui a suggéré de travailler le paquet par la voie du marché noir pour éviter des problèmes.” Ce chiffre serait le code pour la Biélorussie, fournisseur d’armes de Caracas. Révélés par le quotidien espagnol El Pais, ces documents ont provoqué la colère de M. Chavez, qui accuse la Colombie et les Etats-Unis d’ourdir un complot contre lui. Le rapport technique d’Interpol ne lèvera pas tous les doutes. “En filtrant les documents au compte-gouttes, Bogota prête le flanc aux suspicions de manipulation politique, note un diplomate latino-américain. On sait que la France a rencontré plusieurs fois les FARC pour obtenir la libération d’Ingrid Betancourt. Or, bizarrement, rien n’a encore paru sur le contenu de ces pourparlers.”

Les documents révélés sont une mine d’informations sur les FARC et leurs relations, émaillées d’incidents, avec le gouvernement vénézuélien. En 2000, M. Chavez reçoit officiellement une délégation des FARC, engagées dans des pourparlers de paix. Déjà , la guérilla fait savoir qu’elle veut de l’argent et des armes. Après la rupture du processus de paix, M. Chavez prend néanmoins ses distances avec les FARC, apparemment sur le conseil des Cubains. Aucune réunion “au sommet” n’aura lieu avant celle de novembre 2007.

Les faits validés sont plus ou moins les même autant chez El Tiempo comme chez El Espectador… Il nous reste à  attendre une réaction du Venezuela, peut être pas de son président, mais des autres…

Un seul truc me chagrine dans cette divulgation d’information, et j’attends avec impatience que cela sorte au grand jours, il n’y a rien sur l’Equateur et son président Correa, ni sur l’armement nucléaire, ni sur les relations française avec les FARC. Le doute restera-t-il complet?

Guerre de préfixe

Le préfixe para (ou par-) signifiant entre autres à  côté (exemple : parathyroïde), au-delà  de (exemple: paranormal), incorrect ou anormal (exemples: paraprotéine, paresthésie), similaire à  (exemple: fièvre paratyphoïde), subsidiaire, assistant (exemple : paramédical), isomère ou polymère (exemple: paraldéhyde). l’une des trois positions relatives possibles d’isomères sur un noyau de benzène (ceux séparés par deux atomes de carbone) (exemple: acide para-aminobenzoïque).

ou encore, l’étymologie:

Préfixe 1 : du grec παρά para (« à  côté de »).
Préfixe 2 : du latin para, impératif de parare (« parer, contrer »).
Préfixe 3 : dérivés de l’apocope de parachute.

Quant au préfixe “narco” :

  1. sert pour former des mots en rapport au sommeil, à  l’endormissement.
    Narcolepsie.
  2. Préfixe des mots en rapport avec les drogues.
    Narcotrafficant.

En Colombie se préfixe a pris un sens relativement particulier, le “para” c’est le paramilitaire, et avec tout ce qui se passe depuis presque deux ans on a commencé à  utiliser ce terme dans de nombreux contextes pour faire référence à  tout ce qui avait des rapports avec les paramilitaires, la parapolitique, la parabanane

Cela donne un “para” spécial pour (para en espagnol) une parahistoire colombienne:

Après 15 ans de paramilitarisme, les paras (AUC) ont voulu rejoindre leurs parafondateurs, qui vivaient tranquillement dans leurs parafauteuils, mais pour cela il fallait se lancer dans la parapolitique. Et pour justifier une parapaix il fallait un paraprogramme, mais il était important de pouvoir continuer les parabusiness. Ils se sont joint alors avec de nombreux parapoliticiens et ont formé un paracongrès qui soutenait un paragouvernement gouverné par paraprésident. L’idée fonctionait si bien qu’ils réussissaient même avec leur parapaix à  se libérer du préfixe narco qui fut accolé à  la guérilla… devenant elle même une narcoguérilla. Tout le monde en oublia alors la paradrogue, se concentrant sur la paravérité de la parahistoire. Le pararésultat dépassa de loin les espérances des paras eux même, et surtout de leurs parafondateurs, qui se retrouvaient accusés par les paras de paracollaboration mais de ne pas vouloir payer le paraprix de la parapaix.

C’est à  ce moment que le paragouvernement a sorti de sa poche la parasolution, la paraextradition bien sûr! le préfixe “narco” est redevenu du jour au lendemain propriété du para… bien sûr, cette fois ils devront le partager avec la guérilla, celle-ci n’est pas prête à  le lâcher. Cependant le paragouvernement a, à  nouveau, narcotiser le paras et par la même occasion la vérité, on ne parle plus de paravérité mais de narcovérité dans le sens premier du préfixe, c’est à  dire en rapport avec le sommeil, le paragouvernement a simplement sommeillisé la vérité.

Si le préfixe narco a gagné sa guerre chez les paras, mais ce n’est pas le cas dans le pays… où le peuple paralysé parle de paracolombie. Mais dans ce cas on fait référence la version 3 étymologique qui indique un rapport avec le fait de descendre dans les airs… c’est terme qui me plait vraiment car je m’imagine paravolant au dessus de la jungle, du désert de la tatacoa et admirant les statues de san agustin

un paramonde

Le président Uribe a expliqué ce midi les raisons de sa décision d’extrader aux États Unis presque tous les chefs paramilitaires démobilisés dans le cadre de la loi de justice et paix.

La principale raison invoquée est le fait que ces messieurs continuaient leurs trafics depuis leurs prisons. c’est clair, ce ne sont pas des anges et cela fait longtemps, très longtemps que tout le monde le sait, même au temps où c’était des copains du président on le savait déjà . Et cela fait longtemps, très longtemps qu’on ne fait rien alors qu’il était possible de les enfermer dans d’autres prisons et avec d’autres conditions.

Le foutage de gueule est tel que personne n’y croit. Mais Uribe n’a peur de rien (sauf peut être de la vérité), alors il insiste, il est sûr que cela ne change rien, les victimes et les juges colombiens pourront aller écouter ces messieurs aux USA… par contre il ne parle pas des frais, c’est clair que les victimes, qui ont en général du mal à  se payer un bus pour aller en ville auront droit à  un visa pour les USA.

je rigole, jaune mais je rigole.

La loi de justice et paix continuera … oui bien sûr… sans les paramilitaires. Uribe et son gouvernement continueront à  nous les briser en disant que le monde est plus sûr avec eux. On se donne combien de temps pour croire encore ça? combien de syndicalistes assassinés??

Les “nouvelles” bandes ont commencé leur labeur… et étrangement il y a déjà  des dénonciations de collaboration de ces bandes avec l’armée.

Et ce président, qui a changé la constitution en utilisant la corruption, ose encore donner des leçons d’hisoire… “les paramilitaires sont des enfants de la guérilla” … oui oui hum oui humhum mais bien sûr. Les groupe d’autodéfense sont le résultat de l’existence de la guérilla. aucun doute la dessus, mais les paramilitaires aujourd’hui démobilisé n’ont pas grand chose à  voir avec la guérilla sinon qu’ils trafiquent ensemble depuis quelques années. Ils viennent tout droit des narcotrafiquants, les autodéfense ont été interdite en 89, les para se forme à  se moment et chose encore plus étrange ils n’affronte la guérrilla qu’en cas de dispute territoriale pour des terres fertiles… d’une manière générale ils tuent les paysans qui ne veulent pas leur laisser leurs terres. si ce n’était pas ils ne seraient pas demandés aux États Unis.

Les autodéfenses, Uribe les a vu dans ses rêves… j’en rigole encore.

Il conclut en disant que faut être ferme contre ces délinquants, et on voudrait bien, mais aux États Unis ils ont tous un visa (comme Macaco qui a bien faillit être libérer sous caution hier), et surtout on voudrait bien que les politiciens et businessman concernés soit aussi traité par la justice. Et là  on sait plus comment faire… les témoignages sont plus disponibles.

Demain Uribe demandera surement qu’on révise le cas de son cousin… pour voir si on est vraiment sûr d’avoir des preuves contre lui, ou si elles sont partie aussi aux US avec les autres.

Sinon c’est quand même dommage parce que la prochaine version de jorge 40 était sur ces liens avec les imprésario colombiens… ceux-là  même qui finance la campagne de président, faut croire qu’il la finance encore, elle n’est pas encore finie…. ah oui c’est juste, on prépare le référendum pour la 3e. mouaf mouaf mouaf, je rigole.

Et les USA dans tout ça? bien tranquille, on batifole, l’ambassadeur, qui est depuis quelques mois la nouvelle star de par ici (aller savoir pourquoi), nous raconte que les paras ne sont pas parti en vacances… merci de nous le préciser. C’est bien urbain.

On apprend aussi que les congressistes sont très content, qu’ils pourrait peut-être approuver le TLC du coup. Alors là  le lien est énorme… moins pour les victimes, moins pour la justice, plus de bénéfice économique pour les méchants qui virent les paysans de leurs terres et cultive de la palme africaine. Allez savoir qu’est-ce qui a été négocier derrière tout ça. Hier on apprenait, de la bouche de l’ambassadeur, que les USA pensaient installer une base militaire au nord du pays, pas très loin du Venezuela.

Le monde est beau. très beau.

Tous les chefs paramilitaires envoyés aux USA

La nouvelle du matin n’est pas très bonne pour les victimes et pour l’histoire du pays. Tous les chefs paramilitaires démobilisés dans le cadre de la loi de justice et paix vont être envoyé aux Etats Unis aujourd’hui même…

La décision du gouvernement devrait être expliquée dans la journée mais on peut déjà  dire qu’une bonne partie de la vérité s’en ira avec eux, notamment leurs liens avec les politiques… La justice risque d’avoir beaucoup plus de difficulté pour faire avancer ses recherches. De la même manière on commençait à  connaître un peu les liens de ceux ci avec les entreprises, on n’en saura pas plus… Une belle mesure de protection pour les 70 députés appelés à  comparaitre devant la justice et qui sont à  90% des amis du président.

Sans parler des victimes qui ne seront jamais dédommagées… des fosses communes qui ne seront jamais découvertes. Une décision qui ressemble presque à  un coup d’Etat contre la justice, et qui est en même temps un aveux d’échec de la politique de démobilisation, un aveux d’incapacité à  gérer la crise politique.

Pathétique, grave et stupide, voir même grossier… et Uribe va surement encore monter un peu dans les sondage.. un 86% d’opinion favorable la semaine prochaine. Comme Fujimori à  l’époque où il en finissait avec le sentier lumineux et tout ce qui s’en approchait.

Uribe style

Uribe n’en fini plus d’affiner son style. Un bon style, tellement bon que bientôt Chavez sera ridicule à  ses cotés, si ce n’est pas déjà  fait.

Depuis longtemps déjà  “notre” cher président se confronte à  la court suprême, accusant son ancien président d’injure et de calomnie à  son encontre. Il a même été porté plainte… et le moment où il a été accomplir son devoir, la scène a tourné au règlement de compte entre le président et l’avocat de l’ex président de la court. Un truc un poil pathétique, on croirait un dispute de gosse sur les bancs de l’école.

Uribe voit la court comme un ennemi… et finalement tout l’organe judiciaire est un ennemi: il a déjà  mis la moitié de ses copains en prison, et son cousin. Selon lui c’est même un ennemi injuste parce que, il y a 15 ans, lorsque le M-19 se démobilisait la justice n’a pas fait son travail. Il le dit assez: Petro, ex du M-19 aujourd’hui sénateur, et ses camarades n’ont pas dit la vérité, n’ont pas payer pour leurs crimes…

Il doit être jaloux, il a pas eu son bonbon… il voudrait bien aussi rester avec ses copains dans l’impunité, sans devoir dire qui ils ont massacré à  la tronçonneuse. Il voudrait bien que la Colombie reste un ferme où il peut faire le cowboy tranquille, sans que des ploucs d’avocats viennent lui expliquer comment traire la vache. Il voudrait bien… et parfois il y arrive, comme hier où malgré un demande explicite des victimes pour ne pas extrader à  “macaco” il n’a pas attendu 4 heures après la mise en touche de cette demande pour envoyer le “narcoparamilitaire” au Etats Unis. Il faut dire que ce monsieur connait très bien la région d’où vient le président. C’est donc un bon bout de vérité qui s’en va.

Le proprio de la finca (ferme en espagnol) a encore des beaux jours devant lui, il s’amuse bien lors de ses réunions de famille du samedi qu’il appelle des conseils communautaires. il aime ses moments là  parce qu’il peut faire arrêter en direct à  la télé le maire du village, il peut gronder ses employés et ses sujets. Il peut défier les vilains, et même leur dire qu’il va leur casser la gueule. Il aime bien ce moment là  parce qu’il sent vraiment que le justicier c’est lui, et que finalement la court suprême de justice est juste une mascarade de terroriste déguisé en civil, tout comme l’opposition, les ONG, les académiciens, les journalistes (sauf ceux du Tiempo et de RCN)…

2008 sera l’année de la mode finca, ou ne sera pas!