Navigateur

Avec un titre pareil et un titre de blog faisant référence à  un très célèbre marin, on pourrait s’attendre à  un post poétique ou d’histoire de grand large. Désolé mais je ne suis ni poète ni marin.

Mais voilà  après avoir tenté de visiter mon blog avec Explorer je me suis dis qu’il fallait, au moins une fois dans ma vie, parler d’informatique. Que les choses soient claires je suis aussi une chèvre dans la matière et je ne vais pas prétendre ni vous  donner des conseils ni vous expliquer comment ça marche. Par contre une chose est sur c’est que même avec la nouvelle version d’Explorer je continuerai à  utiliser Mozilla firefox. Sa dernière version est téléchargeable gratuitement (comme toutes les autres) et les différents petits gadgets ajoutables sont vraiment sympathique. Le classique Sage pour suivre les journaux en mode RSS, ou la barre de contrôle musical, la météo en direct (si vous choisissez Bogotà¡, Cundinamarca vous aurez le temps qu’il fait chez moi en live), ou encore un gestionnaire de téléchargement. On peut aussi installer le dico en différentes langues … je ne sais pas si je fais moins de fautes depuis mais en tout cas cela m’en corrige un certains nombres. Mozilla Firefox est donc mon choix, d’accord ce n’est pas seulement pour les gadgets mais surtout car avec lui mon blog est présentable, pas comme avec Explorer …
Si vous voulez une comparaison en image.

Nostalgie

Salar d'Uyuni

Hier en visitant ce blog je me suis souvenu avec nostalgie de mon premier voyage dans cette immense région. Alors, en souvenir de moments exceptionnels voici une petite photo. J’écrivais à  l’époque: Mon entrée en Bolivie se fait par la grande porte, trois jours de traversée de paysages irréels, Dalinesque. Aux pieds des volcans on peut contempler des lagunes rouges sangs, vertes olives ou blanches, remplies de flamants roses et bordées de rochers taillés par le vent… majestueux!

On arrive ensuite sur le Salar d’Uyuni: le spectacle est quasi mythique, tout est recouvert d’eau, les nuages paraissent des montagne, l’horizon se perd…

Vive Le foot !

C’est bien connu le foot a de nombreuses qualités, et si on oublie les hooligans, la corruption, le dopage, le trafic des joueurs, les salaires hors mesure, les matches achetés, les ballons et les chaussures fabriqués par des enfants en Chine, au Pakistan et ailleurs, c’est un sport parfait. Il a même des vertus pacificatrices. On a vu plusieurs fois des matches avec un arrière ton politique, comme Etats-Unis/Iran ou Iran/Irak entre autre. Cette vertu est aussi reconnue en Colombie, et dimanche dernier un match des plus insolite a eu lieu.

Dans les tribunes quelques 300 personnes pour admirer des équipes composées d’ex- guérilleros (FARC et ELN), ex-paramilitaires et militaires en exercice. Tout ce beau monde, après avoir tenté de s’entretuer, vient sur le gazon s’envoyer deux, trois tacles pacifiques. Il paraît qu’on a pu admirer un magnifique centre d’un ex-para, pour qu’un ex-FARC mette une grosse tête en force. Belle collaboration.

Selon les organisateurs la journée a démontré que le conflit n’est pas basé sur la haine et que ceux qui participe au combat sont bien souvent enrôlé de force, ou le font pour motif financier.

La nouvelle n’est pas nouvelle, on sait depuis longtemps que les FARC recrutent de force et que les paras payent leurs combattants, mais il n’est jamais vain de le rappeler. Par contre il me semble qu’il y avait un grand absent pour qu’on puisse parler de réconciliation: les victimes. Un grand nombre n’a plus la chance de pouvoir jouer au foot ni même de pouvoir l’admirer, cependant il existe des millions d’autres victimes, comme les réfugiés ou les déplacés, qui fuient les combats.

Moi je dis ça, j’dis rien …. (dicton chambérien)

La blague culinaire

PapayeLes papayes sont des fruits tropicaux verts ou jaunes avec une taille qui varie entre 7 et 30 cm. Son arbre, le papayer a croissance très rapide et son bois est très tendre. Il produit des fruits dès l’âge de 10 mois, mais sa culture n’est pas une chose facile: il ne supporte pas l’eau stagnante ni le moindre coup de froid.

Le nom de papaye vient du nom indien papayana qui signifie donner des coups de marteau ce qui fait allusion aux propriétés attendrissantes du latex sur la viande.

Le fruit vert produit du latex qui se fige au contact de l’air, il s’utilise pour la production de chewing-gum. Mais lorsqu’elle est verte, la papaye peut aussi se préparer de la même manière qu’une courge… (plus d’info)

De plus la papaye possède un certains nombres de vertus, elle fait partie des fruits les plus riches en vitamine C, et contient énormément de provitamine A. On la recommande contre les points noirs, il suffirait d’étaler sa pulpe sur le visage en évitant le tour des yeux et de la bouche.

Fermentée on lui trouve aussi une série de bienfaits pour lutter contre des maladies en tout genre. Mais définitivement son don le plus divin est de permettre la protection du tube digestif contre les méfaits de l’alcool, chez les buveurs modérés ou les véritables alcooliques. Elle lutterait contre les dommages occasionnés à  l’estomac par les fortes doses d’alcool.
Je comprends maintenant pourquoi ma tante (par alliance) m’offre une salade de fruits à  90% composé de papaye tous les dimanches…

En Colombie une expression bien connue reprend son nom. “Dar papaya” représente l’image d’une personne qui provoque une action contre elle… par exemple traîner dans les rues du centre au milieu de la nuit c’est dar papaya, ou traverser le département de putumayo à  vélo tout seul c’est dar papaya … Bref vous aurez compris, l’expression est intraduisible mais remplie de sens.

Pour terminer et pour passer ce week-end, qui s’annonce magnifique, je vous laisse deviner avec quoi on ramasse la papaye? (pensez phonétique)
Celui/celle qui trouve je lui paye une bière à  Bogotà¡*.

 

 

*Billet d’avion NON inclus!

 

 

Les négociations avancent!

Depuis une année, voire un peu plus, le gouvernement et l’Ejército de Liberacià³n Nacional (ELN) se réunissent périodiquement à  Cuba pour discuter. Le thème de la discussion est bien sûr la paix et ces jours l’avancée est suffisante pour croire qu’un processus de paix devrait débuter bientôt. L’ELN est la seconde guérilla du pays et représente une force d’environ 4000 hommes. Sa puissance de combat s’est largement réduite depuis plusieurs années et le gouvernement peut négocier dans une position relativement forte.

Mais une des principales raisons, selon les dirigeants de la guérilla, est la possibilité qui existe maintenant en Colombie pour la gauche d’exister. Ces dernières années la gauche a réussit à  s’unir autour du parti Polo democratico Independiente (puis alternativo) et surtout pour la première fois dans l’histoire elle a pu vivre et être élue. Cette avancée historique permet à  l’ELN de considérer que la voie armée n’est plus nécessaire. L’exemple du reste du continent a aussi une importance qu’on ne peut négliger.

Du côté du gouvernement, Uribe avait annoncé en arrivant au pouvoir qu’il voulait d’abord éliminer deux des trois acteurs du conflit pour pouvoir se concentrer uniquement sur les Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC). Les paramilitaires ont déjà  été démobilisés, dans des conditions très discutable, mais la grande partie du groupe ne participe plus au combat. Maintenant l’ELN commence des négociations de paix et pour prouver sa bonne volonté son porte parole a annoncé qu’ils allaient déminer plusieurs zones du département de Narià±o. La nouvelle est plutôt bonne car en 2005 on a compté 1000 victimes de mines antipersonnelles, la Colombie étant le second pays du monde touché par les mines.

Il est relativement rare de pouvoir parler de bonne nouvelle dans le domaine politique en Colombie et l’assombrir serait un sacrilège, simplement il est juste de se demander qu’elle est la cohérence du gouvernement en matière de négociation. Uribe a martelé à  plusieurs reprises qu’il ne négocierait jamais avec des terroristes, même s’il se réfère aux FARC, sa définition de terroriste est tellement vague qu’il ne serait pas difficile d’y intégrer l’ELN. L’acharnement des FARC comme du gouvernement perd tout son sens face à  l’exemple de l’ELN.

Cependant on ne peut pas encore crier victoire, le chemin des négociations et long et tortueux, de nombreux points doivent être discuté et le gouvernement peut difficilement être plus dur qu’avec les paramilitaires. Mais il ne peut pas non plus être plus laxiste, la communauté internationale ne le supporterait pas.
L’espoir est là , et si la bonne foi suit cela devrait être possible!

Botero: la polémique!

BoteroBotero est sûrement le peintre colombien le plus connu à  travers le monde, et en ce moment il est sujet d’une polémique aux Etats-Unis.
Ce n’est qu’après de nombreuses tentatives qu’il a enfin réussit à  exposer ses dernières créations. Sa nouvelle série arbore les tortures réalisées par les militaires nord-américains dans la prison d’Abu Ghraib en Irak.

Les peintures représentent des hommes dénudés et torturés, et comme toujours chez Botero ce sont des hommes gros. Un certain nombre de critiques se sont alors élevée; tout d’abord certain pense que l’obésité est passée de mode dans l’art ou même qu’elle n’est plus en rapport avec la réalité. Certain vont même jusqu’à  dire qu’en représentant des personnes grosses il y a une volonté de généraliser les actes de tortures à  toute la population des Etats-Unis.

Ensuite pour le Washington post cette exposition est une offense au peuple américain (Nord-américain, merci!). D’autres encore disent que sa peinture s’est vraiment transformée et que maintenant il a perdu de son côté artistique au profit du militantisme politique et social. Il justifie lui même son inspiration du côté politique, disant qu’il a voulu laisser une trace de ses horreurs pour que le monde ne les oublie pas.

Pourtant si on regarde l’histoire de Botero et ses oeuvres, il a toujours représenté des gens gros et il s’est presque toujours inspiré de la réalité, actuelle ou historique. Lorsqu’il peignait des scènes de la guérilla et ses massacres dans les années 50 et 60, on ne lui reprochait pas de représenter des guérilleros dodus… alors qu’on sait très bien qu’à  cette époque il ne mangeait pas bien.

De plus je crois, mais j’avoue que je n’en sais rien, que Botero n’en a que faire de la mode dans l’art. Il a déjà  fait sa place et forgé le respect pour ne pas devoir se soucier de cela.
Et pour conclure il ne me semble pas qu’on puisse critiquer un artiste parce qu’il puise son imagination dans la politique, on pourrait plus facilement ouvrir un débat et critiquer, ou mieux discuter, ses idées si on ne les partage pas.
Mais là  on parle déjà  de démocratie!