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On le sait depuis longtemps maintenant, le biocarburant n’a de bio que le nom. De nombreux spécialistes et non spécialiste on déjà annoncé les pires catastrophes si on venait a utiliser des biocarburants. Un des principal problème est la migration de culture nutritive à la culture de palme à des fins énergétiques, alors que, comme le rappelait Jacques Diouf, directeur de la FAO, à Davos:
854 millions d’humains ne mangent pas à leur faim, la population mondiale va passer de 6 à 9 milliards d’ici à 2050, et 70 % des pauvres sont des ruraux.
[…]
Pour des raisons structurelles, la situation (sur les marchés agricoles) ne va pas changer du jour au lendemain. En 2007, l’envolée des prix a eu un impact sur les capacités d’importation de produits alimentaires de certains pays. La facture totale a atteint un record, à 747 milliards de dollars (506 milliards d’euros). Pour les pays en développement, elle a augmenté de 25 %.
Ce qui pourrait expliquer certaines chose. Enfin la situation empire, mais on ne change rien, on ne peut pas dire, en tout cas pas encore, que la palme a déjà une part de responsabilité.
En Colombie la culture de palme africaine est depuis quelques années (disons au hasard 2000) devenu un soi-disant super moteur de développement des régions agricoles chaude et humide. Elle a été introduite dans les années 30 et a fait un premier bond quantitatif dans les années 50.
Le Plan Colombie prétend substituer les plantations illicites (coca) par de la palme africaine, l’idée est de semer quelques 300 mille hectares. L’idée ne semble pas mauvaise à priori, le problème vient lorsqu’on commence à s’intéresser aux personnes qui s’occupent de ce business. Le gouvernement donne la pleine liberté à ces nouveaux entrepreneurs qui ne sont autre que les paramilitaires soit disant démobilisés.
Et ces messieurs ont conservé leur méthodes: assassinats sélectifs, déplacement forcé et destruction des forêts. Une loi sur l’exploitation des forêt a même été mise en place juste pour eux, elle a été ensuite déclarée inconstitutionnelle mais le jour suivant (un temps record) de cette annonce, le gouvernement en a fait passée une autre.
La Palme est la nouvelle source pour effectuer une contre réforme agraire et c’est aussi un des sujet phare du Plan Colombie et du traité de libre échange avec les US. C’est beau quand même, mais j’irai pas plus loin dans mes recherches sur le thème, un prof de l’université du nord s’est fait descendre juste avant de présenter, preuve à l’appui, le nouveau business des paramilitaires… démobilisé bien sûr!




La sénatrice Piedad Cordoba est une des grandes figures de l’échange humanitaire, elle a travaillé autant avec les FARC qu’avec Chavez pour réussir à sortir quelques otages. Son énorme travail a eu quelques résultats mais, selon elle, a été frustré par l’intervention d’Uribe. Elle a donc, bien logiquement, exprimé son désarroi face à ce président qui change d’avis comme de chemise et qui ne supporte pas ne pas être le centre d’attention.
Mais encore pire est la réaction du ministre de l’intérieur, Carlos Holguin, connu pour ses positions extrémistes. Cet hurluberlu ose dire, au nom du gouvernement, que si Piedad Cordoba se fait agresser c’est qu’elle la bien cherché… et finalement qu’elle le mérite. Il ajoute même une couche en disant que cela fait partie du “jeu démocratique”.
Hugo Chavez, le fou du village, vient de déclarer que la Colombie était en train de préparer la guerre. Selon lui le gouvernement colombien, soutenu par les USA, est en train de préparer une provocation qui obligerai au Venezuela à déclarer la guerre. Il soutient que la Colombie veut se transformer en un porte-avion contre la révolution bolivarienne.