Les Marie filent

Marie et Marie avancent, voici des extraits:

Départ donc plus au sud en direction du lac Titicaca le week end de la Toussaint. Ici c’est une fête importante,et tout le monde se retrouvent au cimetière, familles chiens, moutons, on pique nique, on fait des offrandes au morts… On se fera donc inviter a manger dans des repas communautaires et à  boire la boisson typique du coin, la Chicha de seigle, boisson fermentée qu’on a du mal a avaler mais qu’on ne peut refuser, puis les petites gnôles du coin, les jeux typiques brutaux et ambiguà«s…

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un peu plus loin, plus à  l’intérieur des montagnes dans un village magnifique, on passe une journée dans un centre artisanal, ça y est on sait filer la laine, enfin devant Ilaria notre “enseignante”, car le soir ce n’est pas le même résultat toutes les deux assises par terre dans notre chambre. Mais il nous faut juste de la pratique…et c’est très long alors ne vous attendez pas encore à  avoir chacun un pull à  notre retour.

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Les Marie dans les Andes

Marie et Marie sont sur leurs vélos. Marie tombe du vélo… (imaginez vous même la suite)

Elles disent avoir mal fesses pourtant elles avancent, aux dernières nouvelles elles avaient franchi leur premier col. Les détails, par Marie:marie-a-velo

Ca y est! nous y voila, enfin les Andes tant attendues…elles sont
magnifiques…

Pour nous il etait impensable de ne pas rentrer dans la chaine montagneuse
en velo, mais qui dit Andes, dit bonnes montées…nous sommes donc passee
du niveau de la mer à  un col à  4327m d’altitude…le tout en 6 jours, on
etait toute excitee toute les deux dans la pampa…Le plus difficile a ete
la logistique de l’eau, la vallee que nous avons pris s’appelait Pampa
Galerias, et il n’y avait rien, du desert, du sable, de l’altitude,
beaucoup de camioneurs avec qui nous parlons beaucoup de l’etat de la
route, de ou sont les points d’eau, des tiendas pour trouver un peu de
bouffe…apres nous avons commence a voir des lamas et encore du sable et
toujours pas d’eau, donc il nous fallait transporter pas mal de litres,
donc du poids. Faire du velo à  4000 m demande beaucoup d’effort, il faut
prendre son temps, mais la vie a 6 km/h c’est pas mal …et le soir nous
posions notre tente dans la pampa (ce qui nous a valu des crevaisons…).

Une fois le col passe, nous avons eu droit a une descente à  58km/h, on
faisait la course avec les camionneurs, et on est passee dans une autre
vallee, les Andes vertes ou il y a des cultures, de l’eau et de la vie
surtout, mais nous sommes toujours proche des 4000m d’altitude, donc on
avance pas tres vite. Une famille nous a acceuillit chez elle pour la
nuit, on etait un peu deshydrate et tres mal a la tete. Ils ont pris soin
de nous, et les enfants nous on emene voir des ruines incas a cote du
village…enfin des moments inoubliables.

Ce soir nous sommes dans un petit village andin à  3800m d’alti., ou la
musique resonne a tue tete. En fait on ne frequente que des petits bleds
ou il n’y a jamais aucun touristes, et du coup tout le monde nous parle et
on peut mettre une heure a traverser une rue. On en profite pour recuperer
un peu, se laver, faire de la mecanique velo, manger dans la rue, parler
tricotage avec des madames colorees.

les marie dans le sac

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Mopti

Nous revenions sur nos pas, après notre fatigante expédition. L’arrivée à  Mopti ne fut pas facile, impossible d’être discret, nos cordes débordent de nos sacs, les dégaines et les coinceurs font un bruit fou. Non seulement nous sommes blancs mais en plus on trimballe un quantité de matériel impressionnante, ce qui nous ne mets pas à  l’aise.

Après s’être logé et avoir prit une douche, on décide d’aller se promener, manger et découvrir notre lieu d’accueil. On s’est déjà  fait repérer, deux toubabs qui arrivent avec du matos de grimpe ce n’est pas vraiment commun, on est donc sujet à  plusieurs interpellation. Le premier contact ne m’enchante pas, en voyage je n’ai jamais vraiment aimé les villes. J’avais toujours l’impression qu’elle reflétait l’inaptitude humaine, ici ou ailleurs ce qui m’intéressais était la grandeur de Gaïa, Pachamama,…

Le lendemain, après une longue nuit réparatrice et avoir retrouvé une amie qui nous rejoint après avoir traversé la Mauritanie, nous partons nous réapprovisionner. A l’époque il y a une seule banque dans la troisième (ou quatrième) ville malienne, nous avons donc guère le choix. La succursales de la banque ressemble à  un bar de western américains, le comptoir est haut et désert. Personne à  l’horizon, si ce n’est le gardien qui nous explique patiemment que le réseau ne fonctionne pas. Il est donc impossible d’accéder aux comptes.

Qu’importe on reviendra demain.

Le lendemain la situation est la même. Le surlendemain aussi. Le 5e jour nos réserves se sont épuisée. On a juste mis de coté le prix d’un billet de bus pour qu’un de nous trois puisse aller retirer dans une autre ville.

Pendant ces jours on a connu deux trois personnes qui nous disent que c’est inutile de partir dans une autre ville pour retirer de l’argent, le problème s’arrangera. Ils se chargent alors de nous faire inviter chez leur famille, leurs amis, leurs connaissances.. Au début la sensation est bizarre, 3 toubabs et pas un sous, mais ça fait rire tout le monde et nous ça nous permet d’oublier tout nos projets, d’oublier le temps. On partira même 4 jours dans la vallée Dogon, sans un rond. Un ami (de longue date) de mon binôme de grimpe est guide dans la région, il nous emmène alors “à  crédit” visiter cette magnifique vallée.

A notre retour à  Mopti le réseau de la banque est à  nouveau actif. On peut donc rembourser nos dettes, inviter nos “sauveurs” à  un festin, reprendre nos vies de voyageurs, tracer notre route….

Jamais de ma vie j’ai autant béni une banque, jamais je n’ai autant apprécié son dysfonctionnement. Pendant quinze jours, si court, j’ai entrevu une infime pointe de l’immense Afrique.

à la conquête de la Terre de feu

Après la traversée en bateau nous arrivons à  Porvenir, un petit village mignon, mais on ne fait presque pas attention à  ce qui nous entoure. Cela fait à  peine une semaine que j’ai retrouvé mon frère, et après plusieurs mois de voyage je suis juste content de discuter avec lui, de manger du fromage et du chocolat. Alors on quitte Porvenir le jour même, nos gros sac sur le dos, de quoi se nourrir pour 3 ou 4 jours et plein d’énergie et de motivation. Nous partons à  pied, une carte en main, à  la conquête de la Terre de Feu et sûr de notre coup. Après quelques heures de marche nous décidons de planter la tente et de profiter de ce paysage incroyable, sans arbre, vallonné où trottent plein de bébêtes.

Le soir on se cuisine une bonne platée de pâtes, un lac à  nos pieds nous sert de source. Nous regardons ensuite le tardif couché du soleil et nous admirons quelques instants le ciel étoilé avant de sombrer dans un sommeil profond. Tout est parfait.

Le réveil est un peu plus dur, le thé avec l’eau du lac a un sérieux goût de sel. Un blague qui nous fait pas vraiment rire, nos stocks d’eau sont très limité et si nous ne trouvons pas de sources nous risquons d’avoir des problèmes. Pourtant en Patagonie l’eau ne devait pas être un souci…

Malgré tout, nous décidons de reprendre notre route, à  chaque lac on vérifie le goût de l’eau. A chaque fois le même dégoût, ce n’est franchement pas agréable. Le temps passe et la première voiture que nous voyons en deux jours nous prend en stop. Sur 10 kilomètres, rien de transcendant. Selon la carte que nous avons, nous sommes à  une centaine de kilomètres de notre but. Sans eau ça va être dur. Un autre voiture nous avance dix de plus. Mais là  c’est le drame, on apprend que la prochaine ville n’est pas à  cents mais trois cent kilomètres (un peu moins en réalité). La question n’est plus seulement celle de l’eau, mais aussi celle de la bouffe, du temps etc.

On ne sait pas vraiment quoi faire alors on continue à  marcher, espérant une solution miracle, en se regardant comme deux cons, avec notre carte pourrie. Sans se le dire nous pensons tous les deux la même chose… bordel de merde! C’est la deuxième fois qu’on se fait avoir comme des bleus pour une histoire de saloperie de carte. On n’a pas appris!

Mais finalement le miracle arrive assez vite, on a toujours de la chance quant on voyage. Un nuage de poussière arrive à  mille l’heure, le bus qui passe deux fois par semaine fonce sur la piste. Sans réfléchir on se met au milieu les bras en l’air pour lui faire des signes, et même si au dernier moment on se rabattra sur le bas côté (imaginez si les freins étaient pourris!), nous étions bien décidé à  stopper ce bus. Bien logiquement il est plein, mais le chauffeur nous propose le couloir à  moitié prix. Sans hésiter on accepte. Nous retrouvons nos compagnons de traversée qui eux sont restés à  Porvenir pour attendre le bus qu’ils avaient réservé deux ou trois jours avant!

Quelques heures plus tard, après avoir passé la douane, descendu et remonter dans le bus pour éviter le terminal de Rio Grande, nous arrivons à  Ushuaia.

El fin del mundo.

adios glacier, adios

Les souvenirs de voyage sont presque toujours des souvenirs de moments positifs qui rendent nostalgique, nostalgique d’une époque, d’un bon moment. Rarement ce sont des souvenirs tristes, voire même des échecs douloureux. Etrangement le cerveau fait le ménage, où simplement transforme le souvenir difficile en moment où l’on a appris quelque chose.

Cette logique, que je n’imagine pas m’être personnelle a eu une faille il y a quelque temps. Etrangement mon cerveau a transformé un agréable souvenir en un questionnement affligeant.

C’était il y a un peu moins de dix ans, en Bolivie, à  la La Paz pour être précis. J’avais l’adresse d’un centre de guide de montagne qui collaborait avec l’école de guide de Chamonix. En tant qu’amateur d’alpinisme et de ski je me devais d’aller y faire un tour.
Après une courte discussion, on me demande si je sais skier. Bin oui, je crois même que j’ai appris avant de savoir marcher. Quoique, faudrait demander à  mes parents.
Alors vite fait, le guide me dit que si je trouve 4 ou 5 compagnons il nous ouvre la station la plus haute du monde. Waouh, skier à  plus de 5300 m d’altitude ça motive. Le lendemain les compagnons sont tout trouvé et nous voilà  parti pour le glacier de Chacaltaya.

La “station” s’avère être une piste avec un remonte pente… enfin un câble tracté par un moteur de 2 CV sur lequel il faut s’accrocher comme on peut. Le ski à  cette altitude n’est pas la chose la plus simple que j’aie pu essayé dans ma vie, après 3 virages il faut s’arrêter pour souffler.
Dur mais jouissif, un moment inoubliable. Après à  peine trois heures de ski on est mort, complètement mort. Mais quel plaisir!

Jusque là  tout va pour le mieux, je me souviens encore de ces moments avec un sourire aux lèvres, sauf que… voilà … en avril de cette année 2007 je lis un article sur BBC mundo qui m’apprend que le glacier de Chalcaltaya est en train de disparaître de manière accélérée. Ce glacier a plus de 18 mille ans et ces 20 dernières années il a diminué de 80%. On attend sa fin pour 2015… c’est-à -dire maintenant.

à‡a m’énerve, contre moi, contre tout le monde, contre ceux qui ne veulent pas une réduction chiffrée des émissions de gaz, ça m’énerve de penser que je vais devoir apprendre à  mes enfants à  jouer au chameau et non à  skier, de penser qu’on attend parce qu’on ne sait pas quoi faire… ça m’énerve, peut être simplement parce qu’on m’a pourri mon souvenir… mais ça m’énerve.

 

 

Pitons Maliens

Après mes souvenirs péruviens je me suis rappelé que j’avais écrit un truc sur une anecdote de voyage dans le journal d’étudiant de notre cher institut à  Genève. Alors comme 4 ou 5 lecteurs avaient répondu d’une manière positive, demandant même une suite je me suis dis que cela pouvait être sympa de publier cette anecdote. Elle n’a rien à  voir et vient du temps où je cherchais Corto dans une autre région, du temps où je l’imaginais capable de revenir près de ses premières sources, l’Afrique (( voir l’album Les éthiopiques )) .
De plus je crois qu’un voyage ne se raconte pas comme une suite d’événements mais à  travers des anecdotes éparses… il n’existe donc pas suite à  mon histoire du Pérou.

Nous arrivons à  Bamako abrutis par un trajet en avion, où nous avons visionné trois films plus stupides les uns que les autres. Il fait nuit, nous ne savons pas où dormir, le douanier nous cherche des poux. Tous les douaniers du monde ont la même rengaine: il faut une adresse.
Nous lui laissons l’adresse de l’hôtel 26 étoiles de la ville et nous pouvons, après quelques questions concernant nos bagages particuliers (nos cordes, baudriers, dégaines..) partir dans notre taudis presque luxueux… il y a un frigo !!!
Nous ne restons pas à  Bamako, notre but est un peu plus loin, nous prenons directement un bus pour Hombori. C’est une bourgade sans trop d’électricité, typique et sympathique. Au réveil nos coeurs commencent à  vibrer. En plein désert, le mont Hombori, le point culminant du Mali, se dresse majestueusement devant nous. Les perspectives s’annoncent bonnes pour nous, les falaises ont l’air propres (dans le sens non friables) et tout autour du village de nombreux blocs vont nous permettre de nous entraîner un peu. Il nous faut aussi préparer un peu notre “grimpette”, car les informations que nous possédons sont très limitées.
Nous avons juste visité le petit site d’un guide qui annonce qu’il est possible grimper au Mali sur “la main de Fatma”. Mais la question est comment?
Après quelques recherches et la rencontre du guide local nous sommes prêts pour une semaine d’escalade en plein désert. Deux jours sont nécessaires pour venir au pied de la falaise et nous établissons notre camp de base dans la petite propriété peule (berger malien).
Nous passons une soirée tranquille avec la famille sous une lune divine qui me fait oublier que je ne suis qu’un pauvre toubab avec un estomac habitué à  la nourriture “débacterisé”.
Le lendemain nous partons très tôt pour tenter d’échapper à  la force du soleil. Après une bonne heure de marche nous pouvons toucher le rocher, frais et presque vierge. Malgré l’excitation je ne suis vraiment pas en forme. Ne voulant pas abandonner si près du rêve je me tais et notre ascension commence. Le jour se lève sur cette roche qui se réchauffe à  chacun de nos pas. Mes mouvements se font de plus en plus lents et la chaleur m’envahit. Je me sens mal. Le soleil ne me laisse pas une seconde de répits, le rocher exposé plein sud devient un four. Après chacun de mes pas je me repose, tente de m’agripper jusqu’au moment où je me laisse glisser. Je me retrouve pendu au bout de ma corde accroché à  quelques coinceurs. J’entends Nico gueuler, mais je suis cuit, le soleil est trop fort: je vomis.
Il nous faut environ trois heures pour rentrer au camp. La descente est longue et difficile, je me laisse traîner comme un sac.
La nuit est tout aussi dure, je délire, la fièvre est montée et je vois passer des trains… en plein désert!
Le lendemain je me sens mieux, mais une journée de repos me requinque vraiment. Une bonne nuit et nous pouvons retenter notre ascension. Nous partons plus tôt que la première fois et plus motivés que jamais. Nous arrivons au sommet sans encombre et là  c’est l’extase : nous sommes sur un petit plateau de quinze mètres sur quinze avec trois cents mètres de vide tout autour. Le désert s’étend jusqu’à  l’horizon. Une fois encore la terre me remplit de bonheur. Et c’est le sourire jusqu’aux oreilles que nous quittons notre El Dorado du jour. La descente est bien plus rapide que la veille, cependant un piton mal accroché nous fait blêmir. Lors d’un rappel où un mouvement de balancier était nécessaire il s’est mis à  bouger prédisant le pire… une grosse frayeur mais ce n’est pas notre jour.
Nous déposons les deux pieds sur la terre ferme fatigués mais heureux … Pachamama reste fidèle à  elle-même.

Publié dans le HEI Comet nº4 en 2005

La même histoire en un, deux et trois épisodes.

Souvenirs

Lors d’une discussion, une de ces discussions qui ressemblent à  une branlette, où on cherche à  ce faire revivre les bons moments du passé, j’ai raconté une anecdote de voyage. Mon interlocuteur me regarde d’un air à  moitié étonné. A ce moment tout nous étonne, on vient de se rencontrer. Sa réponse fut directe:

tu devrais l’écrire.

Mouais, j’sais pas, où?

Gngn …

Ah ouais. Mais j’ai pas trop l’habitude de parler de mes vieux souvenirs…

En fait je crois que c’est simplement que je ne sais pas comment écrire mes souvenirs de voyages. En parler n’a jamais été un problème, mais l’écrire…

Après, le plaisir passé, j’ai repensé à  l’idée. En me disant que je pouvais essayer, et au pire j’efface; au mieux ça vous plait. Alors voilà  le résultat, j’ai évité le pire mais le mieux n’est pas encore fait.

J’ai vingt ans, mon espagnol est pitoyable, je ne sais ni quoi faire ni où aller. Mais je suis là , à  Lima avec une putain d’envie de bouffer la vie avec toutes les dents. Après 3 jours à  traîner dans des bars et boite-de-nuits, je prends un bus pour le Nord. Je ne sais pas pourquoi je pars dans le Nord, ni même pourquoi je suis au Pérou et pas ailleurs.

Quelques semaines passent, rien de très excitant ne m’arrive, même si je découvre des montagnes qui m’appellent. Le Huascaran m’a longtemps tenté… il restera sur une photo.

Plus tard, une de mes rencontres me pousse à  m’installer dans un petit village de pêcheur. Je feins alors d’attendre que l’eau se réchauffe pour pouvoir me mettre à  l’eau et surfer les vagues où les pêcheurs travaillent. Le temps passe, je bossouille, bricole des trucs, fait les marchés. C’est dans ce contexte que je rencontre celui qui va transformer mon voyage.

Lui est photographe, vénézuélien sauf erreur, travaille au Pérou depuis une dizaine d’années. On blablate beaucoup les deux, objectif, profondeur… à  l’époque la photo me fascine. Un rêve de gosse, comme celui d’être boulanger, sauf que cette fois je me bouge pour le faire. On se donne rendez-vous deux mois plus tard à  Lima.

Je mets les bouts, trace ma route.

Deux mois de voyage à  travers le Pérou, ma motivation est la photo. Des gens, des lieux, des instants, tout ce qui passe sous mon objectif reste dans la boite.

Cette fois j’arrive à  Lima en sachant tout ce que je veux savoir, pas de doutes et plein de motivation. Je commence alors de longues journées de travail avec mon ami photographe. Sélection des photos, scan, montage informatique, impression, découpage… Après environ 2 semaines je me retrouve avec 10 mille cartes postales. 10 photos, 1000 exemplaires. Ben bien! Content l’ami ? mouaif.

Le résultat ne me plait pas trop, les choix ne me semblent pas toujours être les bons, l’impression est d’une qualité plus que médiocre… mais bon ce sont mes photos, et je dois les vendre. Un gros acheteur à  la poste locale nous débarrassera des trois quarts, le reste sera vite écoulé dans les boutiques pour touristes de Lima.

Après un mois à  Lima j’ai plus qu’une envie, retrouver des montagnes, profiter de la nature, le pactole en poche je peux accomplir ce souhait. Le Chili m’ouvre ses portes, le voyage continue…

La diète du mardi

6h45, un énorme petit déjeuner: jus d’orange, café, oeufs brouillés, pain, arepa, une moitié de papaye avec du miel. Parfait pour partir!

Après 5 heures de cheval et une douche à  5º on mange un paquet de chips, un paquet de biscuit salé et un sucré accompagné d’un coca. C’est reparti, 6h de bus.

Cette fois on fait péter le budget: sandwich (genre SNCF des années 80, bien gras) avec des chips et des biscuits pour le dessert. Accompagné d’un Pepsi, la variété c’est important!

Rebelote, un peu plus de 6 heures de bus. Arrivée à  Bogotà¡ à  1 heure du matin et dans notre lit à  1h30. C’est dingue comme je l’aime mon oreiller!

Nostalgie

Salar d'Uyuni

Hier en visitant ce blog je me suis souvenu avec nostalgie de mon premier voyage dans cette immense région. Alors, en souvenir de moments exceptionnels voici une petite photo. J’écrivais à  l’époque: Mon entrée en Bolivie se fait par la grande porte, trois jours de traversée de paysages irréels, Dalinesque. Aux pieds des volcans on peut contempler des lagunes rouges sangs, vertes olives ou blanches, remplies de flamants roses et bordées de rochers taillés par le vent… majestueux!

On arrive ensuite sur le Salar d’Uyuni: le spectacle est quasi mythique, tout est recouvert d’eau, les nuages paraissent des montagne, l’horizon se perd…