L’expatriation un rude plaisir

Ces temps je répète ce qui dit tonton, c’est comme ça, y’a des jours on ne pense plus par soi même comme on devrait le faire tout le temps. Et ces temps je pense comme les autres, c’est un peu nul je sais, c’est encore plus nul de l’écrire, mais les vacances approchent à  grand pas et je vais pouvoir me ressourcer un peu, raconter des nouveaux trucs, du coup en attendant je réchauffe, du vieux en plus.

Un texte de Patrick (le tonton en question) qui date d’au moins 2 ans, me semble vachement sympa pour parler d’expatriation. (Je vais le copier ici et rajouter du sel, ce qui ne doit pas vous empêcher d’aller le visiter et de lire les commentaires… tout aussi drôle):

Pas une semaine ne se passe sans que je reçoive deux ou trois mails de personnes, qui, lassées de leurs vies parisiennes ou provinciales, me posent des questions sur une éventuelle installation en Argentine.

Bon c’est pas trop mon cas, en Colombie y’en a pas beaucoup qu’il veulent venir (ils ont tort d’ailleurs), ou alors ils ne me le disent pas, je du recevoir 10 mail en 2 ans.

Il y a aujourd’hui plus de 1500 articles sur ce blog et je n’ai pas le temps ni de désir d’en refaire un résumé adapté à  la situation de chacune de ces personnes.

là  encore, ici vous trouverez à  peine 400 posts mais c’est pas grave…

Mais d’une manière générale, je vais vous donner quelques éléments qui serviront aux candidats à  l’aventure, je ne parle pas ici de ceux dont l’expatriation est due à  une mutation, un poste qu’ils ont obtenu de leur employeur privé ou de l’administration, mais à  ceux qui pensent qu’autour d’eux tout est bouché et qu’ils trouveront ailleurs ce qu’ils cherchent désespérément.
Que vous alliez à  Tombuctu, Addis-Abeba ou Buenos Aires, ces quelques réflexions vous serviront.

à  Bogotà¡ aussi donc, vous l’aurez compris.

1— Quels que soient vos problèmes, vous les emmènerez dans votre valise et ils prendront rapidement plus d’espace que vous ne le désirez.
2— Personne ne vous attend, vous n’allez sauver personne et vos idées ne sont pas originales.
3— Personne ne vous tendra la main sauf peut-être pour y prendre le peu d’argent qui vous restera, vous n’aurez droit à  rien, ni indemnités, ni aide ni sécurité sociale.
4— Il vous faudra donc être meilleur que tout le monde, dans votre spécialité, si vous en avez une, et malgré vos dysfonctionnements, si c’est le cas, et c’est généralement le cas.
5— Si vous avez de la chance et surtout si vous travaillez beaucoup pour en avoir, dans 5 ou 10 ans vous arriverez à  émerger d’un cauchemar dont il faudra que vous vous souveniez, car tous les jours qui suivront devront être consacrés à  ne pas y retomber.
6— Vous ne vous ferez pas plus d’amis à  l’étranger que vous n’avez réussi à  vous en faire en France.
7— La solidarité n’existe pas, sauf pour vous rapatrier.
8— Vous aurez du mal à  montrer vos qualités, mais vos défauts apparaîtront toujours.
9— Vous n’aurez rien à  enseigner à  personne, vous aurez tout à  apprendre des habitants du pays que vous avez choisi.
10— Si les 9 premiers éléments ne vous font pas peur, vous aurez la plus belle vie qu’il soit donné à  un homme d’expérimenter, enfin, si vous savez vous relever à  chaque chute.

10 points donc qui peuvent paraitre sévère au premier abord mais qui sont assez vrai, j’aime bien le point 2 et 4, et même si certain disent qu’il sont valide aussi chez soi (ce qui est possible) il représente assez bien la position dans laquelle on peut se retrouver au départ, et à  mon sens l’unique voie est le travail… il faut savoir travailler plus pour avoir un job, surtout quand le système vous mets un frein dès le départ. En Colombie par exemple les entreprises ne peuvent pas embaucher plus de 10% d’étranger. Et bien logiquement pour avoir un job il faut un visa, et pour avoir un visa il vous faut un job. Comme en France, en Suisse ou ailleurs. Il faut donc que l’entreprise voit un intérêt réel pour faire toute la paperasse nécessaire… travailler plus est une bonne option.

La différence que je vois en Colombie est qu’il y a relativement peu d’expatrié… (en dehors des ambassades), ce qui est, en soi, un petit avantage. Je ne suis pas sûr que cela implique plus de solidarité entre expatriés mais ça peut surement faciliter la vente de sa petite personne…

Bon ceci n’empêche pas qu’il faut bosser… hinhinhin… je faisais un bilan, absolument positif, l’année dernière, et je crains que cette année ce ne soit pas la même… à  force de blogguer je perd le rythme et je m’endors sur mes doux lauriers. Le résultat risque bien d’être sévère même si mon contrat se termine qu’en décembre…

Bordel… j’ai zéro motive. Demain c’est quiz pour les gosses et je mets 5/5 seulement à  celui qui m’apporte un bout de fromage!

Misa flamenca

cruz.JPG

C’est pas l’homme qui prend dieu c’est dieu qui prend l’homme

moi dieu il m’a pris je me souviens … c’était mercredi

Misa Flameca, place Bolivar, Bogotà¡, l’image est affreuse mais c’était très beau:

[youtube]http://es.youtube.com/watch?v=zWn_Zs2pIJw[/youtube]

Je sais je vais beaucoup à  la messe ces temps, si ça continue je vais finir par me perdre.