Les deux faces de la cocaïne

coke-prix.jpgAlors que les prix explosent en New Zealand (plus de 700 dollar) on le trouve en Colombie pour moins de deux dollars. Mais derrière les rails de plaisir au prix d’or se cache non seulement une fabrication plus que chimique mais aussi une guerre sans scrupule où, comme d’hab, c’est les pauvres qui payent. Alors je propose de soutenir le concours lancé sur le blog Sociologà­a para Novatos qui veut primer les chercheurs capables de modifier génétiquement l’arbre de Coca pour pouvoir le semer dans les pays du nord. à‡a simplifierai beaucoup de chose, notamment le transport, du coup moins de pollution et moins de dégât dans la forêt Amazonienne.

Un reportage pour France 24 qui nous montre un peu ce qui se cache derrière la poudre magique.

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El Tiempo racheté par Planeta

Le géant espagnol, Planeta, vient de manger 55% de la maison éditorial El Tiempo. Les deux groupes Prisa et Planeta était en course. Au départ on donnait facilement l’avantage à  Prisa pour être plus proche au niveau idéologique de El Tiempo. Tout deux bien conservateur. Mais finalement le groupe Planeta l’emporte. L’offre financière était pourtant relativement similaire (plus de 300 millions de dollars). Mais Planeta aurait offert une plus grande liberté au groupe éditorial du journal El Tiempo.

En d’autres mots, le capital d’El Tiempo a changé de main mais la gestion du contenu va rester la même. C’est dommage, moi j’avais l’espoir que pour une fois une “contraction capitaliste” allait amener un peu de liberté et de diversité d’idée. Eh bin non, El Tiempo va continuer d’être le “journal officiel”.

Professeur Moncayo

El caminante por la paz

C’est le nouveau surnom du professeur Moncayo. 1000 kilomètres avant, tout le monde disait qu’il était complètement cinglé. Mais après 46 jours de marche pour protester contre la prise d’otages, pour l’échange humanitaire, pour la paix…etc Il est devenu un héros national, un symbole. Son fils a été enlevé le 21 décembre 1997, faisant de lui le plus ancien otage de Colombie, il est dans la jungle depuis presque 10 ans.

Le professeur Moncayo est donc devenu un symbole d’espoir et de désespoir, représentant le ras le bol d’un pays face à  la guerre, face à  la prise d’otage… Il est arrivé aujourd’hui à  Bogotà¡ et devrait rester dormir sur la place Bolivar, le Maire lui a bien sûr accordé une autorisation indéfinie… sachant qu’il défendent la même idée:

un échange humanitaire tout de suite!

Cessez de vouloir “sauver” l’Afrique !

Un article comme on en voit pas souvent, j’ai beaucoup aimé. Je vous laisse un extrait, l’intégral se trouve ici, s’il disparait, faite moi signe je mettrais tout en ligne, au diable les droits. J’ai une vague impression que plusieurs éléments pourrait se transposer à  d’autres parties du monde, avec des sauces un peu différentes mais quand même…

A l’automne 2006, peu après mon retour du Nigeria, je fus interpellé par une blonde et guillerette étudiante dont les yeux bleus paraissaient assortis aux perles du bracelet “africain” qu’elle portait au poignet. “Sauvez le Darfour !”, criait-elle derrière une table couverte de brochures exhortant les étudiants à  “agir tout de suite !”, à  “arrêter le génocide au Darfour !”. Mon aversion à  l’égard de ces étudiants qui s’impliquent à  corps perdu dans des causes à  la mode faillit me faire tourner les talons, mais le cri qu’elle jeta ensuite m’immobilisa.
“Vous ne voulez donc pas nous aider à  sauver l’Afrique ?”

[…]

Même bien intentionnées, ces campagnes propagent le stéréotype d’une Afrique qui serait un trou noir de maladie et de mort. Articles et reportages ne cessent d’évoquer les dirigeants africains corrompus, les seigneurs de guerre, les conflits “tribaux”, les enfants exploités, les femmes maltraitées et victimes de mutilation génitale. Ces descriptions apparaissent sous des titres tels que “Bono peut-il sauver l’Afrique ?” ou “Les Brangelina parviendront-ils à  sauver l’Afrique ?” La relation entre l’Afrique et l’Occident n’est plus fondée sur des préjugés ouvertement racistes, mais de tels articles rappellent les beaux jours du colonialisme européen, quand on envoyait des missionnaires en Afrique pour nous apporter l’éducation, Jésus-Christ et la “civilisation”.