Tiens comme c’est bizarre!

Monie gagne le concours, un concours pas trop dur mais étrangement une seule réponse. Le fruit sur la photo est la Feijoa. C’est un fruit qui s’adapte facilement aux différents climats et qu’on trouve autant au Brésil qu’en Argentine, en Uruguay et bien sûr en Colombie.

Voilà  Monie gagne sa montagne d’empanadas, elle a été la plus rapide et c’est sans aucun doute celle qui suit le mieux mon blog car vu le nombre de fois où j’ai parlé des patacons ce n’était pas trop dur pour trouver le mot passe. Donc elle mérite bien son prix!

Sinon dans la rubrique “comme c’est bizarre” j’ajouterai que les FARC ont simplement dit non à  la proposition d’Uribe. Fallait surtout pas s’y attendre!

Un concours tronqué

Tronqué parce que ce n’est que demi-concours (semi pour ceux qui préfèrent). Mais aucun souci, tout le monde peut participer. Une seule question: quel est le nom de ce fruit? Une seule réponse autorisée, 3 indices: j’en ai jamais parlé sur mon blog, vous trouverez une autre image du même fruit dans une de ces deux pages: ici ou ici. Le mot de passe pour accéder à  la photo est mon plat colombien préféré. C’est un accompagnement…

Le prix est un repas d’empanadas (les meilleures de la ville selon moi) … jusqu’à  plus faim!

Aucune réclamation possible, ça se passe à  Bogotà¡ donc après démerdez-vous pour venir…

Résultat demain

Rien ne bouge

generales_imgarticulo_t6_46861_200782_163859.jpgHier après midi le Professeur Moncayo a reçu le Président de la République. Ils avaient rendez-vous sur la place Bolivar, mais Moncayo l’a laissé poiroter un peu, une petit demi heure. Faut dire que lui il n’est pas trop pressé, il vient de marcher ses mille bornes et cela fait 10 ans qu’il attend que quelqu’un fasse quelque chose pour son fils, alors une demie heure c’est rien. Par contre pour Uribe superspeedy ça a son importance. Ensuite comme il y avaient plein de monde sur la place ils se sont lancé dans un débat public. C’est bien pourrait-on dire… mais voilà  Uribe est un spécialiste des “conseils communautaires” (un allo présidente version Colombie) alors il a prit son pied en crachant sa haine contre les FARC, pendant ce temps le public clamait à  qui mieux mieux que le gouvernement ne fait que dal pour améliorer la situation, tout l’argent va pour la guerre, rien pour le social… Et le professeur Moncayo? … malgré tout ses efforts récents il n’a pas perdu le nord, que va-t-on faire pour libérer les otages? Uribe après avoir répéter que les FARC sont des méchants propose un zone de négociation de paix après que les FARC aient libérer les otages… c’est à  dire un joli blabla.

Rien ne bouge…

Sauf moi, je pars en week-end prolongé, 4 jours… il parait que la Colombie est le pays où il y a le plus de jours fériés, 18… moi ça me plait. Mercredi je serais de retour avec un super concours, alors tenez vous prêt… surtout toi Monie!

Comment peut-on réinsérer un cannibale?

Oui, je sais trois posts dans la même journée c’est beaucoup, mais là  j’ai une question existentielle qui me trotte dans la tête et je n’arrive pas à  m’en défaire. Patrick m’a gentiment envoyé un article pour m’annoncer la nouvelle, je l’ai ensuite lue dans El Tiempo. Un truc fou.

Un paramilitaire démobilisé confesse que pendant sa “formation” pour devenir un paramilitaire on lui fait boire du sang humain. “parfois on nous faisait boire des verres de sang, et quand il n’y avait pas de viande, bin, pour manger on la prenait des morts”

Oui oui, vous avez bien lu… du cannibalisme chez les paramilitaires. J’avais déjà  entendu le coup comme quoi ils utilisaient les têtes de leur victimes pour jouer au foot mais là  ça va encore plus loin. Maintenant on prétend que ces gens là  reviennent à  la vie normale en 1 an ou 2, et on a pas les moyen de leur payer beaucoup de psy.

Franchement y’a de quoi avoir quelques frissons… ça me ferait tout drôle de savoir que le gardien de mon immeuble ou le chauffeur du taxi ou je ne sais pas quoi soit un ex-para qui en a bouffé deux trois ….

Les deux faces de la cocaïne

coke-prix.jpgAlors que les prix explosent en New Zealand (plus de 700 dollar) on le trouve en Colombie pour moins de deux dollars. Mais derrière les rails de plaisir au prix d’or se cache non seulement une fabrication plus que chimique mais aussi une guerre sans scrupule où, comme d’hab, c’est les pauvres qui payent. Alors je propose de soutenir le concours lancé sur le blog Sociologà­a para Novatos qui veut primer les chercheurs capables de modifier génétiquement l’arbre de Coca pour pouvoir le semer dans les pays du nord. à‡a simplifierai beaucoup de chose, notamment le transport, du coup moins de pollution et moins de dégât dans la forêt Amazonienne.

Un reportage pour France 24 qui nous montre un peu ce qui se cache derrière la poudre magique.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mySR35q3Qoc[/youtube]

El Tiempo racheté par Planeta

Le géant espagnol, Planeta, vient de manger 55% de la maison éditorial El Tiempo. Les deux groupes Prisa et Planeta était en course. Au départ on donnait facilement l’avantage à  Prisa pour être plus proche au niveau idéologique de El Tiempo. Tout deux bien conservateur. Mais finalement le groupe Planeta l’emporte. L’offre financière était pourtant relativement similaire (plus de 300 millions de dollars). Mais Planeta aurait offert une plus grande liberté au groupe éditorial du journal El Tiempo.

En d’autres mots, le capital d’El Tiempo a changé de main mais la gestion du contenu va rester la même. C’est dommage, moi j’avais l’espoir que pour une fois une “contraction capitaliste” allait amener un peu de liberté et de diversité d’idée. Eh bin non, El Tiempo va continuer d’être le “journal officiel”.

Professeur Moncayo

El caminante por la paz

C’est le nouveau surnom du professeur Moncayo. 1000 kilomètres avant, tout le monde disait qu’il était complètement cinglé. Mais après 46 jours de marche pour protester contre la prise d’otages, pour l’échange humanitaire, pour la paix…etc Il est devenu un héros national, un symbole. Son fils a été enlevé le 21 décembre 1997, faisant de lui le plus ancien otage de Colombie, il est dans la jungle depuis presque 10 ans.

Le professeur Moncayo est donc devenu un symbole d’espoir et de désespoir, représentant le ras le bol d’un pays face à  la guerre, face à  la prise d’otage… Il est arrivé aujourd’hui à  Bogotà¡ et devrait rester dormir sur la place Bolivar, le Maire lui a bien sûr accordé une autorisation indéfinie… sachant qu’il défendent la même idée:

un échange humanitaire tout de suite!

Cessez de vouloir “sauver” l’Afrique !

Un article comme on en voit pas souvent, j’ai beaucoup aimé. Je vous laisse un extrait, l’intégral se trouve ici, s’il disparait, faite moi signe je mettrais tout en ligne, au diable les droits. J’ai une vague impression que plusieurs éléments pourrait se transposer à  d’autres parties du monde, avec des sauces un peu différentes mais quand même…

A l’automne 2006, peu après mon retour du Nigeria, je fus interpellé par une blonde et guillerette étudiante dont les yeux bleus paraissaient assortis aux perles du bracelet “africain” qu’elle portait au poignet. “Sauvez le Darfour !”, criait-elle derrière une table couverte de brochures exhortant les étudiants à  “agir tout de suite !”, à  “arrêter le génocide au Darfour !”. Mon aversion à  l’égard de ces étudiants qui s’impliquent à  corps perdu dans des causes à  la mode faillit me faire tourner les talons, mais le cri qu’elle jeta ensuite m’immobilisa.
“Vous ne voulez donc pas nous aider à  sauver l’Afrique ?”

[…]

Même bien intentionnées, ces campagnes propagent le stéréotype d’une Afrique qui serait un trou noir de maladie et de mort. Articles et reportages ne cessent d’évoquer les dirigeants africains corrompus, les seigneurs de guerre, les conflits “tribaux”, les enfants exploités, les femmes maltraitées et victimes de mutilation génitale. Ces descriptions apparaissent sous des titres tels que “Bono peut-il sauver l’Afrique ?” ou “Les Brangelina parviendront-ils à  sauver l’Afrique ?” La relation entre l’Afrique et l’Occident n’est plus fondée sur des préjugés ouvertement racistes, mais de tels articles rappellent les beaux jours du colonialisme européen, quand on envoyait des missionnaires en Afrique pour nous apporter l’éducation, Jésus-Christ et la “civilisation”.