La cocaïne détruit l’environnement

Une campagne de la vice présidence, pour sensibiliser les consommateurs des pays du nord, le trou symbolise la rupture que produit la cocaïne entre l’écosystème et la société. La Colombie reste le premier producteur de cocaïne, les États-Unis et l’Europe les premiers consommateurs. Un marché qui nourrit une guerre sans fin et qui détruit l’écosystème d’Amazonie, qui lui n’est pas infini.

Photos Vice Présidence colombienne

Terminator n’a pas gagné

Les ordinateurs sont devenus l’outil totalement indispensable de tout travail, ils sont le centre de toutes les attentions, etc. etc. etc. Et bien sûr c’est aussi devenu un objet de sécurité, un objet stratégique, un objet de guerre, de renseignement et tout ce qu’on veut. Pourtant on est pas encore passé à  l’ère de terminator, toute cette technologie dépend de l’être humain. La preuve mon ordi qui s’éteint tout seul, et qui attend désespérément que je change la carte mère ou un truc du genre. Il n’est pas encore capable de s’autoréparer… et c’est bien triste, d’ailleurs. On peut voir aussi technorati qui est censé être le super catalogue de blog, qui met des points et tout… depuis une semaine ou deux il prend en compte les blogspam chez moi. C’est assez intéressant. En gros voilà  les ordinateurs sont autant un outil qu’un problème, l’actualité le démontre encore mieux que mes petits soucis:

La Suisse a des soucis de sécurité, son département des affaires étrangères a été victime d’une attaque en provenance d’Afrique… Je ne vais pas me moquer d’eux (mouaf mouaf mouaf), j’ai un ami qui travaille dans le truc anti terroriste de là  bas, je ne veux pas le vexer… (mouaf mouaf mouaf)!

En Colombie c’est pareil ils ont des problèmes. C’est pas le même genre mais ça montre que j’ai raison sur le pouvoir de l’homme face à  la machine. Des hommes sont capables de retrouver au milieu de la jungle des ordi portables, des disques durs externes et même des clés USB… c’est un peu comme une aiguille dans un gros tas de foin. Je ne sais pas si vous connaissez la jungle mais faut être sacrément balèze pour trouver une USB la dedans. Et en même temps, ces même gens sont capables de perdre 4 ou 5 ordi portable et disques durs externes dans une prison. Tout le matériel informatique des paramilitaires récemment extradés a été “perdu”. On rigole, on rigole … mais la technologie n’a pas grand chose à  voir la dedans, et même si interpol pourra surement garantir que les ordi ont bel et bien été perdu, ils ne pourront rien dire (non plus) sur le contenu ni sur le pourquoi. Mais on les croira et on sera content car Terminator n’a pas (encore) gagné et les machines ne parlent pas (encore) toute seules.

La France et le droit international

Deux articles publiés à  deux jours d’intervalle montrent très bien le double jeu de certains… un exemple parmi tant d’autres.

Le Monde avant hier sur linterdiction des bombes à  munition (qui se convertisse en mine antipersonnelles en général parce que ça explose mal, et ce sont donc les enfant qui perdent à  la fin):

Cette conférence s’inscrit dans un processus initié en février 2007 à  Oslo, où 46 pays avaient adopté une déclaration commune appelant à  l’interdiction d’ici à  2008 “d’utiliser, de produire, de transférer et de stocker” des BASM. L’objectif est de parvenir à  un accord sans ambiguïté, qui aurait la même portée historique que la Convention d’Ottawa, qui avait banni les mines antipersonnelles en 1997.

Ce texte proscrit l’usage, la production et le commerce des BASM, et établit une date butoir de six ans pour la destruction des stocks existants. Il réclame également la décontamination des zones “polluées” et envisage l’aide à  apporter aux victimes. Le document final sera soumis à  la signature de tous les Etats, même ceux n’ayant pas participé au processus d’élaboration, les 2 et 3 décembre prochains à  Oslo.

Les 250 ONG présentes à  la conférence, dont Handicap International, craignent que plusieurs pays ne cherchent à  édulcorer le traité final, notamment la France, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Australie, le Canada, le Japon ou le Royaume-Uni.

D’ailleurs Handicap International montre du doigt la France…

Et aujourd’hui dans Le Figaro, la France réélu au conseil des droit de l’homme:

«Il n’y avait que de bons candidats», a commenté avec satisfaction et philosophie l’ambassadeur français des droits de l’homme, François Zimeray. «Cela montre bien qu’on devait faire campagne. Il a fallu arracher les voix avec les dents. Nous avons bien fait de ne pas compter sur la soi-disant réputation et la légitimité de la France en matière des droits de l’homme». Il est vrai qu’au moment où Paris s’apprête à  prendre la présidence de l’Union européenne et à  célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme signée en décembre 1948 dans la capitale française, un échec aurait été ressenti «comme une gifle».

Une remise en question serait peut être de mise?

Une (nouvelle) base militaire US en Colombie

Les États Unis s’installent, ils sont bien par ici, la Colombie est un pays confortable: la ville est sure et tranquille, parfait pour décompresser, les camps d’entrainement sont accessible et peu couteux. On arrive même a reproduire du réel facilement, et le top du top il existe une justification aux yeux du congrès US pour dépenser plein d’argent.

Ils supplantent déjà  la justice interne, ce qui leur permet de ne pas se préoccuper pour ce truc qu’on appelle la CPI (cour pénal international)… le paradis du soldat ricains c’est bien ici.

Alors pourquoi se gêner…

L’ambasadeur US William Brownfield l’a annoncé il y a deux jours, les USA vont surement déplacer leur base militaire équatorienne (Manta) en Colombie. Correa la veut plus… On le comprend, il parait qu’elle sert pour attaquer des bouts de territoire de son pays. Et c’est pas la première fois que cette base est mêlée à  des histoires louches, les premiers latinos envoyés en Irak par des entreprises militaire privée on été recruté depuis cette base. etc.

Cette base devrait être construite au nord, à  la Guajira… vers le Venezuela…. Tiens donc… le monde est rudement bien fait!

un paramonde

Le président Uribe a expliqué ce midi les raisons de sa décision d’extrader aux États Unis presque tous les chefs paramilitaires démobilisés dans le cadre de la loi de justice et paix.

La principale raison invoquée est le fait que ces messieurs continuaient leurs trafics depuis leurs prisons. c’est clair, ce ne sont pas des anges et cela fait longtemps, très longtemps que tout le monde le sait, même au temps où c’était des copains du président on le savait déjà . Et cela fait longtemps, très longtemps qu’on ne fait rien alors qu’il était possible de les enfermer dans d’autres prisons et avec d’autres conditions.

Le foutage de gueule est tel que personne n’y croit. Mais Uribe n’a peur de rien (sauf peut être de la vérité), alors il insiste, il est sûr que cela ne change rien, les victimes et les juges colombiens pourront aller écouter ces messieurs aux USA… par contre il ne parle pas des frais, c’est clair que les victimes, qui ont en général du mal à  se payer un bus pour aller en ville auront droit à  un visa pour les USA.

je rigole, jaune mais je rigole.

La loi de justice et paix continuera … oui bien sûr… sans les paramilitaires. Uribe et son gouvernement continueront à  nous les briser en disant que le monde est plus sûr avec eux. On se donne combien de temps pour croire encore ça? combien de syndicalistes assassinés??

Les “nouvelles” bandes ont commencé leur labeur… et étrangement il y a déjà  des dénonciations de collaboration de ces bandes avec l’armée.

Et ce président, qui a changé la constitution en utilisant la corruption, ose encore donner des leçons d’hisoire… “les paramilitaires sont des enfants de la guérilla” … oui oui hum oui humhum mais bien sûr. Les groupe d’autodéfense sont le résultat de l’existence de la guérilla. aucun doute la dessus, mais les paramilitaires aujourd’hui démobilisé n’ont pas grand chose à  voir avec la guérilla sinon qu’ils trafiquent ensemble depuis quelques années. Ils viennent tout droit des narcotrafiquants, les autodéfense ont été interdite en 89, les para se forme à  se moment et chose encore plus étrange ils n’affronte la guérrilla qu’en cas de dispute territoriale pour des terres fertiles… d’une manière générale ils tuent les paysans qui ne veulent pas leur laisser leurs terres. si ce n’était pas ils ne seraient pas demandés aux États Unis.

Les autodéfenses, Uribe les a vu dans ses rêves… j’en rigole encore.

Il conclut en disant que faut être ferme contre ces délinquants, et on voudrait bien, mais aux États Unis ils ont tous un visa (comme Macaco qui a bien faillit être libérer sous caution hier), et surtout on voudrait bien que les politiciens et businessman concernés soit aussi traité par la justice. Et là  on sait plus comment faire… les témoignages sont plus disponibles.

Demain Uribe demandera surement qu’on révise le cas de son cousin… pour voir si on est vraiment sûr d’avoir des preuves contre lui, ou si elles sont partie aussi aux US avec les autres.

Sinon c’est quand même dommage parce que la prochaine version de jorge 40 était sur ces liens avec les imprésario colombiens… ceux-là  même qui finance la campagne de président, faut croire qu’il la finance encore, elle n’est pas encore finie…. ah oui c’est juste, on prépare le référendum pour la 3e. mouaf mouaf mouaf, je rigole.

Et les USA dans tout ça? bien tranquille, on batifole, l’ambassadeur, qui est depuis quelques mois la nouvelle star de par ici (aller savoir pourquoi), nous raconte que les paras ne sont pas parti en vacances… merci de nous le préciser. C’est bien urbain.

On apprend aussi que les congressistes sont très content, qu’ils pourrait peut-être approuver le TLC du coup. Alors là  le lien est énorme… moins pour les victimes, moins pour la justice, plus de bénéfice économique pour les méchants qui virent les paysans de leurs terres et cultive de la palme africaine. Allez savoir qu’est-ce qui a été négocier derrière tout ça. Hier on apprenait, de la bouche de l’ambassadeur, que les USA pensaient installer une base militaire au nord du pays, pas très loin du Venezuela.

Le monde est beau. très beau.

Musique d’Irlande

Au Café Waterford j’ai écouté ça…

“C’est très certainement la meilleure chose qui soit jamais sortie du Wicklow”, parole d’Irish.

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Fraiche, petillante, cinglante, pas nunuche pour deux euros, elle ecume les scenes de notre ile preferee avec sa guitare et son band, chantonnant zut aux modes et suivant son instinct sans sciller. Son deuxieme album, Tales of Silversleeve, est une petite perle, qu’il vous faut vous procurer absolument, peu importe par quel moyen, je ne suis pas sectaire, mais vous aurez du mal si vous voyagez dans cette zone-la disons… en eMule. Le rayonnement des artistes irlandais qui n’ont pas (encore) recu la consecration du “marche” britannique doivent passer par le circuit traditionnel bacs – scenes – festivals pour se diffuser. N’empeche, ils grimpent. Il y a des mules plus tetues que d’autres mais chacun son rythme, c’est pas plus mal. Il faudra faire un jour la liste de tous les artistes “britanniques” qui ont recu d’autorite cette etiquette passe le prestige des 50 000 albums ou livres vendus mais n’ont jamais signe pour le changement de nationalite qu’on leur colle dans nos tetes.

La suite.

Plusieurs articles à lire

Dans le Figaro international une belle série d’articles parle de la Colombie et de l’Amérique du Sud. C’est assez rare, donc ça mérite bien un déplacement.

Un Baron de la drogue tué en Colombie:

La police colombienne a tué mardi Miguel Angel Mejia, l’un des narcotrafiquants colombiens les plus recherchés, après qu’un informateur a conduit les officiers jusqu’au ranch où il se cachait.

Connu comme l’un des deux «Jumeaux», Miguel Angel Mejia, était à  la tête de l’un des plus gros gangs de trafiquants de drogue de Colombie. Il a été tué lors d’un raid par 14 officiers de police à  La Union, dans le nord de la Colombie, a précisé le ministre de la Défense Juan Manuel Santos. Croyant d’abord avoir tué son frère Victor, la police a finalement identifié Miguel Angel après l’avoir autopsié.

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Pourquoi est-il aussi difficile de libérer Ingrid Bétancourt:

Prisonnière depuis plus de six ans dans la jungle colombienne, Ingrid Betancourt est aujourd’hui la victime d’une queue de comète historique. Le mouvement de guérilla communiste qui la détient est un anachronisme, une survivance du passé en voie d’extinction. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie n’ont plus le vent en poupe.

En Colombie, le président Alvaro Uribe avait fait sa priorité de l’écrasement des Farc et de la restauration de l’autorité de l’État sur un territoire à  la géographie impossible, grand comme deux fois la France. Il est en passe de réussir. Il a doublé les effectifs de ses forces de sécurité et considérablement modernisé l’armée grâce aux États-Unis. Les forces colombiennes ont repris le contrôle des routes et repoussé au fin fond de la jungle la guérilla, dont les effectifs ne cessent de fondre. Porté par le retour des investisseurs internationaux et par une croissance économique de 7 % l’an, Uribe a les moyens de financer des programmes de réinsertion sociale pour les guérilleros repentis, ainsi que la construction d’infrastructures dans les campagnes reculées, afin de gagner à  la cause du gouvernement la paysannerie, naguère vivier du recrutement des Farc.

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Kouchner n’a pas convaincu Uribe de travailler avec Chavez:

Bernard Kouchner, en visite en Colombie, s’est entretenu lundi avec le président Alvaro Uribe, pour tenter une nouvelle fois de débloquer les négociations en vue d’un accord humanitaire visant à  échanger des guérilléros colombiens prisonniers contre des otages des Farc, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

Aucun communiqué n’a été publié à  l’issue de l’entretien, signe que les choses n’ont guère progressé. Le président colombien, à  qui sa fermeté à  l’égard des Farc et les succès de son armée sur le terrain valent une immense popularité dans son pays, n’a pas changé sa position. Il refuse toujours de redonner un rôle de médiateur à  son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, qui est très populaire parmi les 8 000 guérilleros de base des Farc.

Idéologiquement à  l’opposé

Le président Uribe a expliqué au ministre des Affaires étrangères que sa priorité restait de battre militairement les Farc. En ce qui concerne les médiations pour obtenir la libération des otages, le chef de l’État colombien s’en tient à  celles qu’il a confiées à  l’Église et au Parti communiste colombien. Pourtant, ces médiations n’ont jamais réussi. Seul Chavez est parvenu à  faire libérer des otages par les Farc, deux le 10 janvier dernier (dont Clara Rojas, l’ancienne directrice de cabinet d’Ingrid), et quatre le 27 février (dont l’ancien sénateur Luis Eladio Perez, compagnon de détention et de cavale ratée d’Ingrid).

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L’US Navy se déploie autour de l’Amérique latine:

Désireux de faire face à  la montée en puissance des gouvernements de gauche dans leur arrière-cour, les États-Unis recréent la IVe Flotte.

C’est désormais officiel : le Pentagone va ressusciter sa IVe Flotte, avec pour mission de patrouiller dans les eaux latino-américaines et des Caraïbes. Créée pendant la Seconde Guerre mondiale pour protéger le trafic dans l’Atlantique Sud, la structure a été dissoute en 1950. «En rétablissant la IVe Flotte, nous reconnaissons l’immense importance de la sécurité maritime dans cette région», a déclaré l’amiral Gary Roughead, chef des opérations navales du Pentagone.

Basée à  Mayport, en Floride, la flotte travaillera sous la double tutelle de la marine américaine et du commandement Sud de l’armée, chargé de l’Amérique du Sud et des Caraïbes. Elle sera commandée par le vice-amiral Joseph Kernan et devrait disposer d’un porte-avions nucléaire.

Pour Alejandro Sanchez, analyste au Council on Hemispheric Affairs, un centre d’études sur l’Amérique latine établi à  Washington, «le rétablissement de la IVe Flotte est plus un geste politique que militaire, destiné à  faire face à  la montée en puissance des gouvernements de gauche dans la région». Le Pentagone ne prend pas la peine de camoufler ses intentions : «le message est clair : que cela plaise ou non aux gouvernements locaux, les États-Unis sont de retour après la guerre d’Irak», explique Sanchez.

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La mort annoncée du TLC

Le Traité de Libre Échange (TLC en espagnol) a été négocié il y a quelque temps déjà  entre la Colombie et les États Unis. Mais malgré de longues négociations et de multiples campagnes ce traité est resté bloqué au Congrès des États Unis. La raison en est simple, depuis que la majorité est démocrate, le gouvernement Bush a un peu de mal à  faire passer la pilule Uribe.

Les démocrates critiquent fortement la Colombie et son manque de respect des Droits de l’Homme, particulièrement les assassinats de syndicalistes (17 sont morts depuis janvier). Bien sûr on peut douter de la bonne volonté des congressistes US, mais de la même manière on peut douter du bien fondé du TLC qui met en avant l’exportation de la palme africaine… Nouvelle recette miracle de la mafia colombienne.

Donc partons du principe de bonne foi autant d’un côté que de l’autre, le TLC est bon et les congressistes démocrates sont soucieux de la vie des gens à  l’étranger (enfin pas des citoyens US).

Bush vient de soumettre à  votation le TLC. Au sénat il ne devrait pas avoir de problème, mais au Congrès la réponse est presque garantie négative. La majorité est démocrate et cette majorité suit de manière générale les avis qu’émet la présidente. Cette dernière a annoncé qu’il était bien trop tôt pour soumettre ce traité et qu’elle allait tout faire pour le freiner…

De plus Clinton et Obama se sont tous les deux prononcés contre le TLC avec la Colombie. Bien sûr on peut y voir de l’opportunisme, c’est juste avant les primaires en Pennsylvania, un état qui a été fortement touché par la mondialisation mais quand même…

Ajoutons à  cela l’erreur historique d’Uribe de répondre à  Obama après ses déclarations. Uribe a voulu défendre la Colombie des attaques de ce dernier, l’accusant de ne pas connaitre la Colombie. Une touche d’orgueil de trop (comme d’hab) qui ne devrait pas trop plaire aux démocrates.

Le congrès a maintenant 90 jours pour voter le TLC, et il n’y a presque aucun doute possible le TLC ne passera pas. Il faudra donc recommencer les négociations et il est presque impossible que cela se fasse avant les élections présidentielles… Si les démocrates gagnent, cela risque d’être plus difficile… et si Obama gagne, la bourde d’Uribe devrait prendre une ampleur inespérée.