Lula sauve le monde

Le président brésilien Lula défend la production de biocarburant devant la FAO. Via Le monde:

“Ne me dites pas, pour l’amour de Dieu, que la nourriture est chère à  cause du biodiesel. La nourriture est chère parce que le monde n’était pas préparé à  voir des millions de Chinois, d’Indiens, d’Africains, de Brésiliens et de Latino-Américains manger”
[…]
“Nous voulons en parler sans passion, de façon rationnelle et pas du point de vue européen”, a poursuivi le chef de l’Etat brésilien. M. Lula répondait ainsi publiquement au rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à  l’alimentation, le Suisse Jean Ziegler, qui avait qualifié de “crime contre l’humanité” la production massive de biocarburants. Les biocarburants ne sont pas “le vilain qui menace la sécurité alimentaire” des pays pauvres, a assuré le président brésilien qui a, au contraire, mis en cause l’augmentation du prix du pétrole et les subventions des pays riches à  leurs agriculteurs. “Rares sont ceux qui mentionnent l’impact négatif de l’augmentation du pétrole sur les coûts de production et qui s’élèvent contre l’impact nocif des subventions et du protectionnisme dans le secteur agricole”, a-t-il accusé. Pour lui, s’il n’y a pas de réduction des subventions agricoles en Europe, il sera difficile pour les pays pauvres d’être compétitifs.

Il a pas complètement tort, mais quand même…

copyright: © Chappattewww.globecartoon.com/dessin

Il nous reste plus qu’à  espérer que Tonton Francis sorte ses super talents et arrive à  le raisonner…

Proverbe Muisca

 

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La Laguna Guatavita, lieu de culte Muisca.

Éduquer dans la vérité est un devoir qui va plus loin que le simple fait d’alimenter. De la même manière que le corps nécessite des aliments, l’esprit a besoin d’orientation et la nouvelle génération doit grandir orgueilleuse de ce qu’elle est et de ce qu’elle a. àŠtre fier d’être l’enfant de la mère terre perpétue notre savoir aux nouvelles générations.

La fin du monde

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En voyant les images de l’énorme morceau de glace qui s’est décroché en Antarctique je me suis rappelé de la théorie de Gaia, proposée par Lovelock.

Selon Wikipedia: Le terme générique théories Gaïa fait référence à  un ensemble d’hypothèses et de théories selon lesquelles :

  • les êtres vivants ont une influence sur la totalité de la planète sur laquelle ils se trouvent ;
  • l’écosphère a développé une autorégulation (point non contesté même hors hypothèse Gaïa); l’existence de chaque être vivant est alors supposée régulée au profit de l’ensemble de l’écosphère (hypothèse proprement Gaïa) ;
  • le système autorégulé constitué par la totalité des êtres vivants (biomasse) et des constituants non vivants composant la masse totale de la Terre, et sans doute aussi le rayonnement solaire extérieur, possède des mécanismes internes pouvant le faire considérer comme un être vivant, conformément au paradigme cybernétique. Celui-ci est nommé par convention Gaïa par allusion à  la déesse mère grecque.

Je m’en suis souvenu parce que ce que nous pouvons en déduire c’est qu’avec le réchauffement de la planète l’homme disparaîtra, cela créera des crises économiques, sociales, des guerres etc. mais Gaïa continuera son chemin… Finalement on s’auto détruit, tout seul … comme des grands. Il ne nous reste plus qu’à  nous réjouir (chouiner sur son sort n’est jamais vraiment utile) d’avoir la chance de pouvoir assister à  la fin de notre espèce, peu auront eu cette opportunité.

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Vendredi Saint chez les cowboys

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Vendredi matin, le réveil sonne, il est 6h30. C’est un peu tôt pour des vacances mais une belle balade nous attends alors on est bien motivé. Juste le temps de s’habiller et de manger un yaourt et on file. Une bonne heure de route pour arriver dans un bled tout perdu dans les Llanos (ou plutôt les préllanos…). La première mission est de trouver quelque chose pour notre petit déjeuner: et là  c’est le premier choc, on entre dans une tienda entrouverte où en théorie on pouvait se caler l’estomac avant de commencer à  marcher. Le monsieur nous dit gentiment qu’il ne bosse pas aujourd’hui… !¿?! bon c’est férié on est d’accord, mais son magasin est ouvert..!¿?!

– “oui … bon.. je peux vous vendre des chips si vous voulez”

– euh .. vous auriez pas un oeuf??

– non je peux rien faire…

– ah bon … et si c’est moi qui me le cuit?

– non le maire a dit que pas moyen…

– ah c’est le maire qui a dit…

– oui, il a interdit de travailler, interdit de vendre et de boire de l’alcool et on doit participer à  la marche!

– …rafting.JPG

On est donc parti le ventre vide. On continue notre route et  notre chauffeur qui devait d’abord poser un groupe faire du rafting commence à  se stresser. Il n’y a personne qui veut faire la bouffe de midi.

– oups… c’est un peu dommage. On avait prévu une longue marche… mais sans rien manger, ça se complique. Du coup on se colle au plan rafting, le guide est content il manquait du monde pour remplir son bateau et nous ça nous faire rire… Alors c’est parti. Une belle descente, on prend l’eau 2-3 fois et en toute insouciance on débarque 3 heures plus tard pour aller manger un truc. Et là  rebelote. Le maire a dit!

On achète des chips et de l’eau… du coca non, parce que sinon après vous comprenez il faudra vendre de la bière… après… (là  j’avoue que j’ai toujours pas compris)

Il y a un dicton qu’on utilisait avec mon frère lors de notre voyage en Patagonie et c’était “qui dort, dine!”. On l’a appliqué plus d’une fois, le soir lorsqu’on en pouvait plus et qu’imaginer cuisiner un truc c’était comme nous demander de marcher encore 15 minutes…

Du coup le vendredi saint on fait “qui marche, mange” … c’est vachement moins efficace et mentalement c’est un peu plus dur, mais ça se fait. En plus au bout de la marche on a droit à  une baignade dans une cascade perdue au milieu de la forêt alors on râle pas trop.

cascade.JPGOn reviendra à  la même tienda du matin à  la fin de la journée, et là  une bonne nouvelle nous attend. Notre pilote doit attendre je ne sais pas qui (sûrement Jesus Christ) qui arrive dans 3 heures… Tranquille, pas de soucis on va prendre le bus…. on part alors avec 2 touristes (de Bogotà¡, on a pas vu un seul gringo dans ces contrées…) qui nous dépose à  la route principale pour choper un bus.

Mais c’est Vendredi Saint (au cas où vous auriez oublié) et il est interdit de travailler, c’est le maire qui l’a dit!

Heureusement pour nous le maire de la ville voisine est un peu moins proche de sa sainteté et a autorisé les bus à  circuler… Après un moment on arrivera à  s’accrocher aux barres latérales du bus qui passe archicomplètementbondé.

Finalement on arrivera à  se manger un gros steak bien saignant et plein de bière en ville… fallait bien fêter vendredi saint non???

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Les voyageurs de l’eau

A lire, vraiment intéressant: La canne à  sucre boit à  l’oeil

Dans les années 1980, la région de Cali était surtout connue à  l’étranger pour son cartel de trafiquants de drogue. Pourtant, s’il est une culture qui assure aujourd’hui le développement de cette zone, ce n’est pas la coca mais plutôt la canne à  sucre. Elle y est cultivée sur près de 200 000 hectares, soit 10% des terres cultivées du pays.

Irriguer une telle surface nécessite d’importantes quantités d’eau: 84% des ressources consommées dans la vallée est utilisé pour la culture de la canne ! Les eaux de surface du fleuve Cauca ne pouvant répondre à  cette forte demande, l’exploitation des eaux souterraines s’est développée (sans compter que ces dernières sont beaucoup moins polluées). Tant et si bien qu’avec environ 1 milliard de mètres cubes extraits chaque année de son sous-sol par 1500 puits, la vallée du Cauca concentre à  elle seule plus des deux tiers de l’exploitation des aquifères de Colombie.

La suite…