Bogotá, ma nouvelle terrasse

J’ai changé de terrasse, troquant les toits toscans pour les gratte-ciel bogotien. j’ai quitté la température exténuante florentine et les bords du lac genevois pour rejoindre ma bien-aimée bouillonnante, et ce soleil qui s’enfonce entre pollution, béton et grisaille me rend presque nostalgique: c’est étrangement beau, alors que cela ne devrait pas.

Du coup ça me rappelle la belle décadente, trop triste pour vraiment l’aimer, et pourtant … Valparaiso
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Du coup je me dois de rendre un hommage à  Facundo assassiné, victime de cette violence croissante d’Amérique Centrale… Facundo Cabral, No soy de aqui, ni soy de alla
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Je suis à  Bogotà¡… ça me manquait!

L’émeraude de Lucifer ?

A travers l’histoire cette pierre a toujours provoqué une grande fascination, les anciens Incas et les Aztèques la vénéraient comme pierre sacrée. Ce joyau aurait une provenance divine:
Pour certains il s’agirait d’une pierre tombée du Ciel (lapis e coeli). Il est apparemment d’usage de relier cette lapis e coeli au célèbre et énigmatique épisode de la Bible tiré des prophéties d’Isaïe:
« 14:12 Comment es-tu tombé du ciel, Astre brillant, Fils de l’Aurore? Comment as-tu été précipité à  terre… »
D’autres pour des raisons assez obscures, la prétendent adressée à  l’Ange déchu, Lucifer porteur initial de la Lumière Divine. Dans sa chute, l’Émeraude qu’il portait à  son front, symbole et signe de son dépôt, serait tombée sur le sol, en signe de déchéance. Les anges, non rebelles, l’auraient reprise et emportée au Ciel. Lire la suite

Aurait-elle été découverte?
La plus grosse émeraude est actuellement exposée en Colombie:

Fight-club à Florence

A chacun sa coutume sauvage, Florence la magnifique et généralement très pacifique évacue sa rage une fois par année dans un tournoi barbare, grandiose et incroyablement violent. Mieux que tous commentaires, les images parlent d’elle même.
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Humala gagne au Pérou … le Chili gronde!

Humala est le nouveau président péruvien. Apparemment personne s’en réjouit vraiment, mais un retour du Fujimorisme aurait surement été bien pire. Il faut maintenant attendre la nomination du nouveau gouvernement pour voir quel chemin Humala va prendre.

Le Monde:

Son élection apparaît comme une revanche éclatante. Le candidat de gauche Ollanta Humala a affirmé, dimanche 5 juin au soir, avoir “remporté l’élection présidentielle” au Pérou, sur la base des premiers résultats partiels et des projections. Si les résultats sont officiellement confirmés, c’est une victoire pour des pans entiers du pays, les Indiens pauvres, grands oubliés des élites économiques. Le futur chef de l’Etat devra donc gérer cette immense attente sociale. Il devra aussi composer avec la méfiance des marchés.

Libération:

Humala, d’origine indienne (quechua) comme 80% des Péruviens veut rendre le pays moins dépendant du secteur minier (or, argent, cuivre) et mieux répartir la forte croissance (8,7% en 2010), notamment en faveur des provinces andines reculées où la pauvreté atteint 60%.

Ses envolées contre les «pouvoirs économiques» ou ses propositions de taxe des profits miniers ont régulièrement inquiété la Bourse de Lima, qui devrait réagir négativement lundi au résultat de l’élection.

Sa victoire consacre le grand retour de la gauche à  la tête du Pérou, 36 ans après le régime militaire du général Juan Velasco Alvarado (1968-75), un nationaliste de gauche parvenu au pouvoir et chassé par des coups d’Etat.

Le prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, libéral de droite rallié au candidat de gauche par crainte du retour au pouvoir de l’entourage du père de Keiko Fujimori, a quant à  lui salué «une défaite du fascisme».

Du coup au Chili, les dents grincent… les propos nationalistes de Humala ne rassurent pas le pays voisin. Même les volcans réagissent!
Photo: Le Figaro

Shakira une fois encore

Au départ elle a pas grand chose pour m’intéresser, à  part le fait qu’elle soit colombienne et jolie. Je ne suis pas forcément grand fan de sa musique, sans la trouver affreuse pour autant. Mais voilà  un de mes bon ami la déteste (enfin sa musique) et comme j’aime (un peu) le taquiner je lui offre ses CDs ou lui dédicace ses chansons. Le truc c’est qu’en fait cette femme a vraiment fait beaucoup de chose et chanté avec du beau monde, l’autre fois je postais sa chanson avec calle 13; que j’aime beaucoup. Cette fois un duo avec la défunte déesse argentine Mercedes Sosa:

Elle est en concert à  Genève mardi 7 juin (je dois être à  Florence ce jour là , dommage) mais en tout cas je la recommande, particulièrement à  mon ami JC.

Florence: il Collettivo Prezzemolo

Sur un fond de contestation ambiante dans la majorité des pays du sud de l’Europe, est né il Collettivo Prezzemolo qui se présente lui même comme un réseau de contacts, expériences et connaissances, par lequel les mouvements anti-crise peuvent coordonner leurs stratégies de réalisation d’un projet transnational de résistance.
L’idée est née un soir autour d’un verre de vin où une bande de doctorants de l’Institut Universitaire Européen refaisait le monde, et faute de le refaire ils en discutent. La première étape “publique” se déroule samedi prochain (28 mai) et aura lieu au “Progetto conciatori” Via de’ Conciatori 2 à  Florence. Une bonne occasion pour connaitre les dynamiques locales et écouter quelques intello réputés comme Donatella Della Porta, Prof. de socio à  European University Institute, et finir la journée par une session théâtre ou cinématographique accompagné d’un apéro!
Le programme complet:

Santiago, dix ans après


La première fois que je mettais les pieds à  Santiago c’était en 2001, en février si je me rappelle bien. Je venais chercher mon frère à  l’aéroport pour filer en Patagonie. Je venais du nord, et après 4 mois au Pérou, le but était d’user nos semelles dans le sud, Torres del Paine, Tierra del Fuego… Santiago était donc l’étape pratique avant le froid du Sud et mes souvenirs se limitent aux retrouvailles et à  tout le chocolat que mon frère m’avait ramené plutôt qu’a la ville elle même.
Quelque temps plus tard je repasse par Santiago, et là  de nouveau c’est une courte étape, mon voyage continue très vite en direction d’Atacama et de la Bolivie.
Mon retour à  Santiago dix ans plus tard est bien différent. Je viens pour le travail, une semaine. J’ai donc troqué mon sac à  dos et mes T-shirt troué pour une valise top classe et des costards. Je continue à  parler de droit de l’homme et de justice, mais le revêtement est un peu différent. Ce retour aurait pu (du) être nostalgique, mais pas vraiment, à  part l’envie de prendre un bus et continuer vers le nord plutôt que de re-traverser l’atlantique pas grand chose m’a rappelé mon premier séjour. Même la tournée des bars le vendredi et le samedi… ça doit être l’age, je commence à  assumer que j’ai grandi. zut!
Bon y’a quand même eu un petit moment de jeunesse retourvée… comme la semaine à  Santiago était un peu agitée, quelques manifestation sont venue pimentées les cocktails au ministère. Comme l’explique Cristina L’Homme sur Rue89

des dizaines de milliers de manifestants défilent depuis plus d’une semaine dans les grandes villes du Sud du Chili, et principalement en Patagonie, où les carabiniers les ont violemment réprimés. Ils protestent contre HidroAysén, un projet de construction de cinq méga-barrages hydro-électriques.

A Santiago, vendredi dernier je suis passé, comme ça par hasard, à  travers la manifestation. La police est aussi passée avec leur mini 4*4 blindé balançant des grenades lacrymogènes à  travers les trous fait dans les portières. On en a pris 3 dans les pieds. La demi heure qui a suivi était pas franchement sympathique – pleurs, étouffement et j’en passe-… mais après coup c’est plutôt drôle!
Comme à  l’époque!! …chassez la nostalgie, elle reviendra au galop!!

Photo: André