Santiago, dix ans après


La première fois que je mettais les pieds à  Santiago c’était en 2001, en février si je me rappelle bien. Je venais chercher mon frère à  l’aéroport pour filer en Patagonie. Je venais du nord, et après 4 mois au Pérou, le but était d’user nos semelles dans le sud, Torres del Paine, Tierra del Fuego… Santiago était donc l’étape pratique avant le froid du Sud et mes souvenirs se limitent aux retrouvailles et à  tout le chocolat que mon frère m’avait ramené plutôt qu’a la ville elle même.
Quelque temps plus tard je repasse par Santiago, et là  de nouveau c’est une courte étape, mon voyage continue très vite en direction d’Atacama et de la Bolivie.
Mon retour à  Santiago dix ans plus tard est bien différent. Je viens pour le travail, une semaine. J’ai donc troqué mon sac à  dos et mes T-shirt troué pour une valise top classe et des costards. Je continue à  parler de droit de l’homme et de justice, mais le revêtement est un peu différent. Ce retour aurait pu (du) être nostalgique, mais pas vraiment, à  part l’envie de prendre un bus et continuer vers le nord plutôt que de re-traverser l’atlantique pas grand chose m’a rappelé mon premier séjour. Même la tournée des bars le vendredi et le samedi… ça doit être l’age, je commence à  assumer que j’ai grandi. zut!
Bon y’a quand même eu un petit moment de jeunesse retourvée… comme la semaine à  Santiago était un peu agitée, quelques manifestation sont venue pimentées les cocktails au ministère. Comme l’explique Cristina L’Homme sur Rue89

des dizaines de milliers de manifestants défilent depuis plus d’une semaine dans les grandes villes du Sud du Chili, et principalement en Patagonie, où les carabiniers les ont violemment réprimés. Ils protestent contre HidroAysén, un projet de construction de cinq méga-barrages hydro-électriques.

A Santiago, vendredi dernier je suis passé, comme ça par hasard, à  travers la manifestation. La police est aussi passée avec leur mini 4*4 blindé balançant des grenades lacrymogènes à  travers les trous fait dans les portières. On en a pris 3 dans les pieds. La demi heure qui a suivi était pas franchement sympathique – pleurs, étouffement et j’en passe-… mais après coup c’est plutôt drôle!
Comme à  l’époque!! …chassez la nostalgie, elle reviendra au galop!!

Photo: André

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