Interpol a donné son verdict, les ordinateurs de Raul Reyes n’ont pas été trafiqué. Les documents qui en sortent sont donc considéré comme valide.
Article dans Le monde:
Le Monde a eu accès à une centaine de courriels qui traitent du Venezuela. “Le président Chavez a accepté sans sourciller la demande de 300”, écrit Ivan Marquez, un autre chef des FARC, après avoir été reçu par M. Chavez à Caracas le 8 novembre 2007. D’autres courriels laissent penser qu’il s’agit de 300 millions de dollars. “Il faudrait préciser si c’est un prêt ou si c’est de la solidarité”, s’inquiète le dirigeant historique des FARC, Manuel Marulanda.
[…]
En février 2008, une rencontre secrète a lieu entre Ivan Marquez et le président vénézuélien. M. Chavez affirme qu’il dispose des “premiers 50 et d’un calendrier pour compléter les 200 sur l’année”. Il offre aux FARC un “quota de pétrole” et “des vieux lance-pierres qui marchent encore” (des fusils, selon Bogota) en provenance du Nicaragua. M. Marquez écrit : “L’ami de 348-6546-6447-6849-6471-6542 lui a suggéré de travailler le paquet par la voie du marché noir pour éviter des problèmes.” Ce chiffre serait le code pour la Biélorussie, fournisseur d’armes de Caracas. Révélés par le quotidien espagnol El Pais, ces documents ont provoqué la colère de M. Chavez, qui accuse la Colombie et les Etats-Unis d’ourdir un complot contre lui. Le rapport technique d’Interpol ne lèvera pas tous les doutes. “En filtrant les documents au compte-gouttes, Bogota prête le flanc aux suspicions de manipulation politique, note un diplomate latino-américain. On sait que la France a rencontré plusieurs fois les FARC pour obtenir la libération d’Ingrid Betancourt. Or, bizarrement, rien n’a encore paru sur le contenu de ces pourparlers.”
Les documents révélés sont une mine d’informations sur les FARC et leurs relations, émaillées d’incidents, avec le gouvernement vénézuélien. En 2000, M. Chavez reçoit officiellement une délégation des FARC, engagées dans des pourparlers de paix. Déjà , la guérilla fait savoir qu’elle veut de l’argent et des armes. Après la rupture du processus de paix, M. Chavez prend néanmoins ses distances avec les FARC, apparemment sur le conseil des Cubains. Aucune réunion “au sommet” n’aura lieu avant celle de novembre 2007.
Les faits validés sont plus ou moins les même autant chez El Tiempo comme chez El Espectador… Il nous reste à attendre une réaction du Venezuela, peut être pas de son président, mais des autres…
Un seul truc me chagrine dans cette divulgation d’information, et j’attends avec impatience que cela sorte au grand jours, il n’y a rien sur l’Equateur et son président Correa, ni sur l’armement nucléaire, ni sur les relations française avec les FARC. Le doute restera-t-il complet?