La sénatrice Piedad Cordoba est une des grandes figures de l’échange humanitaire, elle a travaillé autant avec les FARC qu’avec Chavez pour réussir à sortir quelques otages. Son énorme travail a eu quelques résultats mais, selon elle, a été frustré par l’intervention d’Uribe. Elle a donc, bien logiquement, exprimé son désarroi face à ce président qui change d’avis comme de chemise et qui ne supporte pas ne pas être le centre d’attention.
Ce n’est pas la première fois qu’elle critique Uribe et son gouvernement, elle a déjà été accusée de trahison à la patrie l’année passée pour avoir participer à une conférence où les FARC aurait, parait-il, aussi participer.
Tout ça pour dire qu’elle fait partie des figures politiques qui ont eu la très mauvaise idée d’être dans l’opposition. Surtout maintenant qu’il est presque interdit (pas légalement bien sûr) de penser autrement que le gouvernement.
Donc Piedad Cordaba c’est une traître, amies de Chavez et des FARC. (notez le raccourcit). Tout le monde la déteste et doit la détester. C’est la norme.
Il n’est donc pas surprenant que, alors qu’elle se rendait au Venezuela il y a trois jours, elle se fasse agresser par un groupe de quidam. Elle demander de l’aide à la police colombienne, puis aux personnel de l’avion et enfin à la police venezuelienne pour éviter de se faire agresser physiquement.
Fait totalement lamentable, qu’on ne l’aime ou non!
Mais encore pire est la réaction du ministre de l’intérieur, Carlos Holguin, connu pour ses positions extrémistes. Cet hurluberlu ose dire, au nom du gouvernement, que si Piedad Cordoba se fait agresser c’est qu’elle la bien cherché… et finalement qu’elle le mérite. Il ajoute même une couche en disant que cela fait partie du “jeu démocratique”.
Il a une vision de la démocratie pas très rassurante, surtout si on pense qu’il est considéré comme un éventuel remplaçant d’Uribe pour 2010!