Du choc des “preuves de vie” des otages, je ne m’en remet toujours pas. Chaque jour, depuis samedi, je relis un bout de la lettre d’Ingrid, je ne l’ai toujours pas terminée.
J’ai beau chercher, je ne trouve rien, sinon de la haine. Comment ces enfoirés peuvent être tombé aussi bas. Même les paramilitaires ne traitaient pas aussi mal leur otages (quant ils ne les tuaient pas bien sûr). J’en connais un, ex-otage, je le connais bien même, et quand il raconte son séjour “à la ferme” il dit qu’il avait le droit à un livre s’il le voulait, même du whisky de temps en temps. C’était horrible mais il a toujours gardé l’espoir de l’après.
Depuis 3 ans I.B. demande un livre. rien. elle demande de pouvoir fêter l’anniversaire de ses enfants. rien. Que de la haine. mal nourrie, toujours en fuite, elle n’a plus rien, même pas sa vie. Les images parlent d’elle même, les seuls qui ressemble encore à quelques chose sont les militaires.
Les FARC, une armée du peuple? duquel on se demande vraiment.
Il se sont créé dans un contexte d’exclusion politique, sans soutenir la voie armée on peut le comprendre, mais que reste-t- il? Les FARC n’ont plus de projet, plus de soutien, il ne leur reste que l’âme de leurs otages. L’unique voie qu’ils prônent c’est la guerre, version Pol Pot.
Difficile de ne pas être d’accord avec le gouvernement, et, pour le parti d’opposition, c’est tout aussi dur de prendre position. à‡a discute fort dans les couloirs. Comment défendre une négociation avec des guerriers qui ne respectent même pas la vie des civils. En plus si les FARC avait voulu négocier la paix, ils auraient emmené des otages à Caracas pour les libérer. Ils auraient proposé quelque chose.
Un partie du polo est prête à proposer au gouvernement de soutenir une attaque frontale après avoir réalisé l’échange humanitaire. Il ne reste plus que ça à défendre, le seul bout d’humanité qui reste à ces criminels de guerre: leurs otages.