Une recherche illusoire

photo prise dans les ruelles de Cartagena J’expliquais à  la création de ce blog pourquoi je pensais trouver un jour Corto sur un banc colombien profitant de ces derniers instants de découverte avant de disparaître vraiment.

Les atouts de la Colombie aux yeux du marin devaient être nombreux, pourtant voilà , aujourd’hui débute le festival international de la Bande Dessinée à  Angoulême et une annonce fracassante a tout changé: l’aventure continue!

Le choc, je relis, si, si c’est bien ça… double choc! Douze ans après la mort de son créateur, ils oseraient faire retravailler le marin qui a la meilleure ligne de chance de la planète.

L’idée, paraît-il, n’est pas nouvelle et la décision a été prise suite à  l’exposition de Sienne, pour les dix ans de la mort d’Hugo Pratt. Les organisateurs avaient été surpris par le succès.

Que faire? Dirait Lénine. Poser cette question à  un mort nous laisse toujours la possibilité d’écrire un livre sur la réponse supposée. Pratt aurait-il vraiment voulu voir Corto continuer sans lui, peut-être … Faut-il abandonner tout espoir de rencontre ? Verser une larme et faire le deuil de cette idole, crier sur tous les toits que le Corto, le vrai, est celui d’Hugo. Les autres, ceux des films, des pubs et des nouvelles aventures sont des sosies, utilisés pour faire de l’argent…

Les fameux “ayant droits” décident, décident tout… mais il va falloir être patient, 2 ans, pour savoir vraiment ce qu’ils auront décidé. Ils ont embauché deux dessinateurs (c’est un minimum pour tenter d’arriver au niveau de Pratt) pour raconter la suite de La Jeunesse. Hugo Pratt avait commencé un album pour palier le vide de 18 ans laissés entre la participation à  la guerre russo-japonaise du début du 20e siècle et sa ballade en mer salée. On devrait alors découvrir comment Corto a aidé Raspoutine à  fuir la Mandchourie.

Si le projet est simplement de nous conter les aventures passées du marin, mon espoir de le trouver dans la région reste entier. Par contre, s’ils le forcent à  repartir, comme ils le sous entendent, à  Paris ou à  Venise, il va falloir que je trouve d’autres horizons…

 

Ps: la photo a été prise dans une ruelle de Cartagena…

El Carro Colombiano

4L, Bogotà¡ La Colombie en est remplie, je me demandais pourquoi, une brève recherche m’a donner l’explication. Au début elle inspire un certain scepticisme, elle est en concurrence avec les grosses américaines mais petit à  petit elle fait sa place. Le “rally Colombia” organisé en 1971 par Renault où des caravanes entière de 4L doivent affronter les pires routes du pays est le départ d’une longue histoire d’amour. C’est le “carro colombiano”! (la voiture colombienne)

A la fin des années 70 Renault autorise la Colombie à  développer sa propre publicité (seul les Etats-Unis et la Colombie ont eu ce privilège), c’est à  ce moment qu’apparait le slogan “el amigo fiel” (l’ami fidèle). Les ventes n’arrêtent pas d’augmenter et c’est de loin la voiture la plus vendue.

Régulièrement les modèles sont améliorés et le moteur atteint 1330 c.c. (le moteur de la Renault 12) en 1990, pour cette raison, comme le signale wikipedia on trouve en Colombie des 4L qui atteignent 145 km/h sans trop de peine. Il faut aussi noter que la 4L la plus rapide au monde a établit son record dans la région de Bogotà¡.4L, Barrichara En 1987 José Clopatofsky, directeur de la revue Motor a atteint 207 km/h avec un moteur de 1400 c.c et 130 chevaux.

Mais comme les belles histoires ont une fin le montage de la 4L en Colombie s’arrête en 1992, après 22 ans de fidélité.

Aujourd’hui on peut encore admirer dans les quatre coins du pays des 4L plus ou moins vaillante.