Le 19 décembre passé le célèbre paramilitaire Mancuso a commencé à raconter ses crimes à la Justice, mais le jour suivant la narration de ses exploits a été suspendue pour reprendre le 15 janvier. Il a pour l’instant assuré être l’auteur “intellectuel” de 336 assassinats y compris des Maires, ex-Maires, juges et personnes qu’il considérait infiltré de la guérilla. Il a aussi participé à des prises d’otages, du trafic d’armes et à plusieurs massacres. Il dit aussi avoir réalisé des pressions sur les électeurs pour qu’ils votent pour des personnes favorable aux paramilitaires.
Son CV est bien complet et on pourrait breveter une partie de son art: il a inventé la peine de mort pour Maire corrompu (selon ses dires). Le mieux c’est que l’histoire n’est pas finie, chaque jour un nouvel épisode arrive. C’est bien mieux qu’une telenovela, beaucoup plus croustillant, surtout quand il annonce que pour les massacres il obtenait des informations de la part de l’armée… c’est beau, très beau!
Les résultats parlent d’eux même: enfants, étudiants, professeurs, retraités; tous soi-disant membres de l’appareil militaire de la guérilla, assassinés grâce aux informations de l’armée, voire même de la justice dans certain cas.
Ses révélations font mal, pas seulement à la justice ou à l’armée, car tout ceci est bien connu depuis longtemps, pour eux c’est plutôt l’occasion de faire le ménage chez eux et d’essayer de construire quelque chose de nouveau, plus propre. Là où cela fait le plus mal c’est au gouvernement, les premières réactions sont assez comiques, après avoir tant défendu la Loi de Justice et Paix, certains ont commencé à la critiquer, d’autres (le ministre de l’intérieur par exemple) ont simplement dit que Mancuso était un menteur.
Il faut dire que les recherches commencent, et petit à petit on découvre l’implication de certains hauts placés dans des massacres. Le scandale de la parapolitique est loin d’être fini…
Vivement le prochain épisode!