C’est incroyable, on m’avait promis les tropiques et me voilà dans les montagnes avec du froid et de la pluie. Bogotà¡ s’élève à 2600 mètres d’altitude, comme le dit le slogan c’est 2600 mètres plus près des étoiles. Si on vous invite à vivre au sommet de l’Himalaya et qu’on vous dit que c’est 8000 mètres plus près des étoiles, ça beau être joli vous y réfléchirez à deux fois. Certes, la ville est sympathique mais n’oubliez pas votre petite laine, sortez couvert comme dirait maman.
Il n’empêche que toute cette eau venue du ciel ne représente pas la divinité qui vient nous sauver des futures crises que va engendrer cette ressource naturelle. Le problème est que si on ne compte pas sur une divinité pour nous sauver du futur manque d’eau, sur qui pouvons nous compter? Sur l’Etat? Sur le marché? En tout cas la décision qu’on prise nos gouvernements est de compter sur une divinité… rassurons-nous elle devrait arriver.
Au forum mondial de l’eau à Mexico les gouvernements se réunissaient pour parler, souvenez vous il y a deux mois, c’est paru dans le journal à la même page que les annonces pour la vente de voitures.
Ils ont parlé… et ils ont conclu…qu’on allait droit dans le mur mais que leurs politiques étaient les bonnes. C’est un peu comme l’équipe de foot de Marseille, quand ils perdent ils ne changent rien pour être sûr de bien comprendre pourquoi ils perdent.
Le résultat est que la Banque Mondiale, les gouvernements Européens et Nord Américains ont juré sur la force du marché pour régler le problème. La théorie économique nous dit que le marché se régule automatiquement, il faut donc tout simplement attendre que ce divin marché veuille bien fixer le prix du patrimoine naturel pour que la défense de celui-ci devienne effective. L’économie est très belle sur le papier et les bases théoriques sont nécessaires pour comprendre le fonctionnement d’une économie mais en ce qui concerne sa capacité à nous assurer un futur plein de verdure j’ai encore quelques doutes.
Alors attendons qu’une belle divinité veuille bien nous sauver et nous apporter de l’eau, comme Lucifer l’a fait avec la lumière et Prométhée avec le feu.
L’autre possibilité sera d’écouter un peu ce qu’on appelle la “société civile” c’est à dire les ONG et autre groupement de ce genre. Mais imaginez si elles ont raison, il faudra admettre que le marché ne fonctionne pas tout seul, elles gagneront en crédibilité et il faudra leur donner une représentation plus forte…
Pour ça il faut qu’on soit vraiment sûr de se tromper, on ne changera d’équipe qu’au moment où on sera vraiment sûr à 100% qu’on se trompe.
C’est incroyable ce qu’on peut apprendre en regardant le foot!