Cette année c’est pire que l’année dernière. Bogotà¡ s’est complètement inondé, sur la photo une des artère principale de la ville (la 26). Dans le reste du pays on dénombre déjà presque un million de personnes touchées.
Cette année c’est pire que l’année dernière. Bogotà¡ s’est complètement inondé, sur la photo une des artère principale de la ville (la 26). Dans le reste du pays on dénombre déjà presque un million de personnes touchées.
un des symbole de la Colombie… le deuxième pays du monde en terme de bio-diversité.
La lecture d’un des post de Francis, qui m’emmena à celui de Jean-Luc m’a fait revenir à un vieux débat, toujours d’actualité. L’internationalisation des patrimoines de l’humanité, à l’instar de l’antarctique on pourrait internationaliser la forêt amazonienne pour tenter de la protéger de manière plus efficace. Sans débattre sur la réelle capacité d’un système international à être plus efficace que les actuels états chargé de la survie du poumon de la planète. Je voulais aborder la simple idée de réaliser ce petit changement.
Sujet polémique, sans aucun doute, mes amis colombiens m’ont gentiment rappelé la définition de l’impérialisme. Oui mais….
C’est après être passé pour un con que j’ai trouvé un texte, qui date un peu (2000) mais qui vaut son pesant d’or. Cristovam Buarque, ex-ministre de l’éducation brésilien, répond à la question:
En effet, en tant que Brésilien, je m’élèverais tout simplement contre l’internationalisation de l’Amazonie. Quelle que soit l’insuffisance de l’attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre
En tant qu’humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l’Amazonie, je peux imaginer que l’Amazonie soit internationalisée
Mais il précise et c’est là que ça commence à me plaire vraiment:
[…]nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l’humanité que l’Amazonie l’est pour notre avenir[…]
De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l’Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d’un pays.
Brûler l’Amazonie, c’est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l’économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.
Et encore:
Avant l’Amazonie, j’aimerais assister à l’internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France .
Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l’Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d’un seul propriétaire ou d’un seul pays.
Il conclut magnifiquement:
En tant qu’humaniste, j’accepte de défendre l’idée d’une internationalisation du monde.
Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l’Amazonie soit à nous. Et seulement à nous!
Vivement que l’ONU nous donne des passeports “planète terre”…
Une réunion de papillons aux alentours de Leticia. C’est toujours plus joli qu’une réunions de chefs d’Etat!
Quelques nouvelles photos…
Au milieu des caraïbes, l’ile vit dans un autre temps. Le rythme est donné par le reggae, les horaires par le soleil. Ici rien ne bouge inutilement, pas de bruit de voiture, pas de pollution… Les mangues tombent des arbres, les poissons pullulent, on mange des langoustes en regardant la mer et en se rappelant les exploits de Sir Henry Morgan. Le très fameux pirate qui se fit connaître grâce un son coup d’éclat contre la ville de Panama en 1671 d’où il repartit avec 175 mules chargées d’or et de pierres précieuses. La légende raconte qu’il est venu caché son trésor dans la grotte “Morgan” à San Andrès. Mais il avait aussi un fort à Providencia, protégé par de nombreux canons encore présent sur l’ile, à peine rouillé.
Un corsaire de son envergure ne pouvait cacher son trésor en un seul et unique lieu. Il est évident qu’une part a été dissimulée dans les pourtours de Providencia. Mais laissons croire les touristes que tout est encore à San Andrès, que s’ils ont de la chance ils deviendront milliardaires en s’achetant des télés bon marché dans le free tax de la ville.
Quant à nous, ne soyons pas naïf, un trésor sorti des entrailles des Andes ne pourrait supporter l’asphalte et toutes les allées et venues motorisées qui ont envahi cette ile ces dernières décennies. Un trésor qu’il soit en or ou en rêve est vivant, alors chercher le mien à San Andrès n’avait aucun sens. Je trouverai aucune trace de Corto sous le béton. Par contre Providencia, vous l’imaginez bien, a tout pour séduire notre marin.
Souvenez vous dans Corto, toujours un peu plus loin avec le professeur Steiner, ils n’étaient pas très loin mais il n’ont jamais abordé l’archipel. Revenir semble alors assez censé, une partie de l’eldorado s’y est réfugiée… refusant sa destinée européenne.
Morgan a laissé sa tête en souvenir (photo), Corto, plus discret une simple trace, mais on sent encore sa présence. Le trésor, quant à lui, il est resté.
[audio:Natural Mystic.mp3]Comme promis une petite photo… sans trop d’effort, simplement depuis mon hamac. Eh oui la Colombie regorge de secrets, ici à Providencia, l’île du pirate Morgan. Un endroit parfait pour rechercher des traces de Corto.Je serai à nouveau opérationnel la semaine prochaine… enfin… probablement.