Exploitation minière et énergétique en Colombie: une catastrophe en cours

L’or s’en va, le pétrole coule… et la gestion du gouvernement d’Uribe est une fois de plus largement critiqué. Pendant son gouvernement des millions d’hectare ont été attribué à  droite à  gauche sans cohérence. Le paiement des concessions n’apparaissent nul part et les entités responsables du contrôle ont été affaiblie et sont sous financées. Les résultats sont catastrophiques, l’environnement est saccagé et les retours financier au niveau local sont bien pauvres.
Un long travail de réforme -et de contrôle démocratique- commence, alors pour débuter l’analyse rien ne vaut un bon blog pour nous aider à  comprendre et suivre ce débat. … Et bien sûr la chanson qui va avec: Chocquitown: “Te llevaste mi oro”

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6S6QbEZjTtc[/youtube]

Miss Colombia alternative!

Carthagène est probablement la ville la plus visitée par les touristes qui se rendent en Colombie et bien souvent la visite de la ville se limite à  la magnifique “vieille ville”, enfermé dans les muraille les touriste ne se risquent pas dans les autres quartiers de la ville. Ce qui est plutôt compréhensible, ce qui l’est moins, est que ce désintérêt pour les quartier pauvres de Carthagène est partagé, et les autorités (en général) font comme les touristes et se concentrent sur l’image paradisiaque des beaux quartiers, laissant les autres s’autogérer. Les résultat ne sont pas du tout toujours négatif, et l’exemple de “l’élection alternative de miss colombia”, réalisé en même temps que l’élection officiel est un bon exemple.
La vidéo de l’événement (en anglais):

Uribe: la phrase de trop?

Au long des nombreuses années de pouvoir d’Uribe la quantité de scandale de corruption, trafic d’influence, relations douteuses, violation des droits de l’homme, est telle qu’il est presque devenu impossible de faire une liste. Le pire est que malgré toutes ses casseroles, Uribe a toujours bénéficié d’un soutien sans faille…. jusqu’à  la semaine dernière, où il aurait peut-être dit la phrase de trop…
Le contexte: plusieur des (proches) collaborateurs d’Uribe sont dans le collimateur de la justice, et une partie de ceux-ci ont gentiment demandé l’asile politique au Panama… Le président étant un ami proche d’Uribe ceux-ci n’ont pas trop de mal à  l’obtenir. Non seulement l’asile politique est dénaturé mais en plus la justice colombienne est totalement bafouée… et Uribe trouve ça normal, car selon lui la justice colombienne est en proie à  des intérêts criminels… Cette annonce a (enfin) réveillé quelques voix en Colombie, et pas n’importe lesquelles: celle de sont propre camp! Peut-être qu’avec un peu de patience la profécie fujimorienne arrivera

Une liste non exhaustive des derniers scandales en date qui concerne Uribe de plus ou moins près:

Bureau National de stupéfiant est défini par le nouveau directeur comme “Le parc d’attractions de la mafia”. Ce bureau est censé gérer les biens pris aux mafieux, et sous la le gouvernement d’Uribe il s’est chargé de leur rendre.

INCODER: une entité gouvernementale chargée de rendre les terres à  la population “déplacée”, s’est en réalité chargée, sous la direction du gouvernement d’Uribe, de prendre les terres des pauvres pour la donner aux narco-trafiquants.

Fondelibertad: une entité pas vraiment connue qui est supposée travailler pour la libération des otages en tout genre…. la majorité des contrats sont bidons et ont juste permis aux copains d’Uribe de s’arroser grassement.

Banco Agrario. des crédits pour l’exportation détourné pour la campagne d’Uribito: Felipe Arias, le poulain d’Uribe, qui a perdu au primaire du parti conservateur.

InPEC: les ex-parlementaires, aujourd’hui en prison pour leurs liens avec les paramilitaires ont continué à  diriger cette entité.

Dian, l’équivalent du fisc…. une majorité de faux contrats.

DAS, le “service secret” colombien: écoutes et surveillances illégales de juges, politiciens (de l’opposition) et journalistes, diffamation contre les opposants d’Uribe, liens avec paramilitaires, coopération avec paras pour tuer des sindicalistes,

INGEOMINAS: distribution à  tout va de “permis d’exploitation”

etc. etc.

La Colombie vote

Jour J. Plusieurs candidats s’affrontent à  grand coup de vote après plusieurs semaine d’une campagne ultra vivante, pleine de débats, d’idée, de vie et de prise de position politique. Un grand hommage à  la cour constitutionnelle qui n’a pas autorisée un troisième mandat d’Uribe. Merci à  Uribe de partir. La suite à  court terme on peut presque l’assurer: un deuxième tour entre l’ancien ministre de la défense, Juan Manuel Santos et un ex-maire de Bogotà¡, Antanas Mockus. Après … veremos!

Uribe: un lourd bilan

Uribe est arrivé au pouvoir en 2002. Les discutions de paix avec les FARC venaient d’être rompues et il était nécessaire de reprendre le contrôle du territoire cédé aux FARC. L’armée, avait commencé une grande réforme et bénéficiait déjà  du soutien massif des Etats Unis. Uribe lance alors sa politique de sécurité démocratique, basée en grande partie sur l’armée et sa capacité accrue. Les réussites militaires sont nombreuses, les FARC reculent, et retrouvent petit à  petit la taille d’une guérilla « normale », puissante mais pas dangereuse au point de pouvoir prendre le dessus face à  une armée régulière. Les FARC perdent plusieurs têtes, et finalement se réadaptent à  la nouvelle situation, elles sont actuellement à  nouveau capable de prendre l’initiative dans les combats.
Un deuxième volet de la politique d’Uribe est la négociation avec les paramilitaires, qui aboutit à  la mise en place de la loi de « justice et paix » et la démobilisation de la majorité des groupes paramilitaires. Plus de 30 mille déposeront de vieilles armes et tenteront de reprendre une vie civile. Mais à  peine démobilisé, plusieurs groupes se reforment et continue à  contrôler leur territoire. Finalement ils se réarmeront et reprendront du service, en menaçant et tuant tout leur opposant. Les dernières élections du congrès en sont un exemple, le pouvoir des « ex » paramilitaires est toujours bien en place. Et plus grave encore, on dénonce déjà  la collaboration de certaine force officielle (police ou armée).
L’armée, boustée par un politique de prime aux guérilleros mort, se lâche et commence à  tuer des jeunes pour les déguiser ensuite et les faire passer pour des guérilleros mort. Après plusieurs années de pratique la justice réussit enfin a se saisir du cas et de nombreux militaires sont arrêter et jugé. Les hauts gradés ne sont pas vraiment inquiétés et les responsables politiques se défilent. Les conséquences pour l’armée sont immenses, son image retrouve le niveau des pires époques, le moral est dans les chaussettes et la volonté au combat s’en fait ressentir grandement.
La colonne vertébrale de la politique Uribitienne est donc gravement touchée, pourtant on continue à  vanter ses mérites…
Une visite du reste de la situation n’est guère plus encourageante. La situation économique est catastrophique, comme c’était prévu, dès qu’une crise allait pointer le bout de son nez les conséquences sociales seraient terrible : la crise à  eu lieu, les capitaux frivoles, qu’Uribe voulait tant, sont reparti. Rien n’a été construit pendant ces 10 années de croissance incroyable. Tout est parti dans le financement d’une armée en dépression. Le fossé entre riche et pauvre s’est encore agrandi. Le taux de chômage est un des pire de l’Amérique du Sud.
La corruption, elle, est en forme. Il suffit de voir le programme « inventé » par l’ancien ministre de l’agriculture (surnommé Uribito, tellement ils se ressemblent et sont proche). Il a utilisé des fonds publics pour financer les grandes familles propriétaires colombiennes. On ne parle pas des magouilles pour modifier la constitution pour qu’Uribe fasse son deuxième mandat : les personnes qui ont vendu leur vote sont en prison, par contre celle qui ont payé n’ont jamais été inquiétée. Ni de ceux qui on fait campagne pour le 3e mandat de leur grand chef… Ceux-ci seront bientôt jugés.
Et pour finir en beauté, le scandale du DAS (service secret colombien), qui a été utilisé par le pouvoir exécutif (les preuves existent maintenant) pour attaquer l’opposition, les syndicats etc. Il fut un temps où on appelait ca le terrorisme d’Etat… maintenant c’est devenu de la lutte anti-terroristes, avec des cibles plutot surprenante.
La liste est longue, probablement sans fin, alors au lieu de m’attarder sur la concentration du pouvoir, la désinstitutionalisation, les tensions diplomatique avec les voisins et tout autres « dommages collatéraux » d’une sécurité démocratique aux résultats très passagers, je préfère penser que Mockus sera prochainement élu et trouvera la force et les soutiens nécessaire à  une normalisation post-uribitiene.

Mockus: ni vert ni de gauche!

La campagne pour les présidentielles s’est enflammée. Après le retrait forcé d’Uribe, le débat politique a repris en Colombie. Il est possible, depuis peu, d’imaginer des alternatives, de penser que la sécurité démocratique (labelisé mais pas encore brevetée par Uribe) soit reprise par quelqu’un d’autre que le messie tyranique.
Plusieurs candidats se veulent des héritiers naturels de se qu’on appelle l’Uribisme. Santos, ex-ministre de la défense, responsable d’une attaque contre le pays voisin, coupable d’avoir utiliser le symbole de la Croix Rouge de maniere illégale et surtout, responsable de la disparition de milliers de jeunes (les fameux falsos positos), détient pour l’instant les meilleures posibilitées de remplacer son maitre adoré. Il faut dire quand terme de violation des droits de l’homme c’est probablement celui qui s’en rapproche le plus.
L’autre candidat de l’Uribisme, la conservatrice Sanin, est déjà  plus ou moins à  l’ouest, elle s’est fait torpillé sa campagne par son compagnon de parti, le nain de jardin proche du grand maitre, qui lui aussi traine des casseroles pleine de pot de vin et de corruption… Arias, connu comme Uribito.
Cependant la grande nouvelle du moment ce n’est pas que les Uribistes soient des corrompus, violeur des droits de l’homme, massacreur et allié des paramilitaires, la nouvelle de la campagne c’est le phénomène Mockus.
Mockus est un ancien maire de Bogotà¡, ancien recteur de l’Université National…. connu pour avoir imaginer des politiques complètement folle pour éduquer les gens de Bogotà¡ … et le pire c’est que ca a marché! Il a aussi montré son cul en public, il s’est présenté comme MONSIEUR éthique pendant pas mal de temps.
Il n’a pas de grosse machine politique qui le suive sinon une bonne série de compagnon de route, tel que Fajardo, ancien maire de Medellin, Lucho garzon, ancien maire de Bogotà¡, Peà±alosa, ancien maire de Bogotà¡…. Bref un panel de gens expérimenté et intéressant, venant d’horizon différent.
Mockus tente alors de mobiliser la Colombie a travers internet, le bouche à  oreille, les artistes, intellectuels etc etc… Une campagne qui ressemble dans l’idée (pas les moyens) à  celle du grand pays du nord.
Bref Mockus secoue un peu le panorama politique d’une Colombie complétement hypnotisée par 8 ans de pouvoir d’un gars qui s’est pris pour dieu, mais que la loi a ramené sur terre. (rien à  voir mais le pape aurait besoin de la même chose, enfin je dis ca je dis rien).
Maintenant il reste à  savoir si Mockus, du parti vert mais qui n’a rien d’écolo, arrivera à  créer la surprise. Il a l’énorme avantage de proposer une équipe de personalités qui se complète si elles arrivent à  s’entendre. Et une équipe est bien plus intéressante qu’un dieu entouré de larbin neuneu.

Les artistes colombiens pour Mosckus:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=v8HU4qxbC_k[/youtube]

Une dose de personalité

La dose personelle de “drogue” a été interdite en Colombie… la folie répressive du gouvernement actuel. Zero prévention, 100% répression. C’est beau: on tape, on enferme etc. C’est assez généralisé comme comportement, pas forcément efficace mais bien à  la mode.
On limite les libertés individuelles, que ce soit sur la thématique de l’homosexualité, de l’avortement, de la consommation de drogue… les “valeurs catholiques” sont revenue au grand galot en Colombie.
Alors pour ceux qui veulent montrer qu’on à  le droit d’être soi-même et que cela n’empêchera pas les curés de prier, faite un tour le vendredi 26 mars à  la 85 # 15 à  18h. Plus d’info ici.