Montoya gagne en force… comme d’hab!

imagen-3461696-1.jpgJuan Pablo Montoya, devenu célèbre en formule 1, non pas pour avoir beaucoup gagné mais pour avoir beaucoup poussé. Il avait réussit rapidement à  se faire beaucoup d’ennemi parmi les pilotes de formule 1. Sa conduite “en force” est bien connue aussi à  Bogotà¡, où il est né, lorsqu’il partait en week-end dans sa villa piscine situé à  3 heures de la ville il était peu recommandé d’être sur la route. La légende dit qu’il arrivait en 1h10 à  destination. Il n’a a jamais eu d’amende bien sûr, par contre en France on lui aurait retiré son permis de conduire.

L’année dernière alors qu’il quittait le circuit de Formule 1, quelques règlements de compte pas très gentil se sont produit, notamment avec Schumacher. Montoya lui disant par journal interposé que Schumi au USA c’est personne … et oui Montoya allait commencer une nouvelle carrière : la Nascar.

Après quelques temps il a réussit hier à  gagner sa première course dans la catégorie Busch… mais comme à  son habitude, il a gagné en poussant. Le colombien s’est fait son premier amis sur le circuit: son co-équipier qui conclut: “jusqu’aujourd’hui nous étions amis, mais maintenant nous sommes seulement membre de la même équipe. Il ne conduit pas de manière propre, ce n’est pas juste”

Le juge de course et le directeur de l’écurie concluent que c’est l’autre pilote qui n’a pas laissé passer Montoya, et c’est bien connu que Montoya il faut le laisser passer, lui il ne freine pas.

En Vrac

J’ai relativement peu de temps pour écrire ces jours alors rien de tel qu’une petite revue de blogs voisins. Pour commencer un tour au Brésil où Francis nous raconte les derniers potins du Mercosur. L’analyse me semble vraiment intéressante, avec en prime les commentaires de Patrick, tout aussi intéressant. En parlant de Patrick, j’ai pensé à  lui et particulièrement à  son post sur la conduite des argentins en visitant la nouvelle version de google earth.google-earth.JPG Je n’ai pas encore de preuve photo, mais une image satellite qui nous laisse imaginer comment peut être la conduite ici (regarder bien le rond point). Ce qui est valable pour l’Argentine l’est plus ou moins pour la Colombie.

Sinon je vous conseille la lecture du post de Luna sur le Cartucho (Bogotà¡), et pour ceux qui lisent l’espagnol un tour chez Paulo et sa Ventana Andina est presque obligatoire!

Sinon, pour terminer, j’ai rempli mon premier compte Flickr, vous pourrez y trouver 200 photos de Colombie.

Ingrid Betancourt s’immisce dans la campagne présidentielle Française

imagen-3448503-1.jpgCinq ans se sont écoulés depuis l’annonce par Pastrana de la fin du processus de paix entamé 3 ans auparavant entre les FARC et le gouvernement colombien. Ce jour fut d’une grande désillusion pour la majorité des Colombiens même si les derniers mois des négociations la crise était sous-jacente.

Peu de temps après Ingrid Betancourt et Clara Rojas sont enlevée par les FARC en replis vers la jungle. Ingrid Betancourt n’a pas voulu écouter les avertissements, elle a cru que la guérilla la laisserait passer pour aller rendre visite à  un élu de son parti. Elle a eu confiance, confiance en elle. Elle a toujours eu beaucoup de force et de courage pour ses combats politiques. Au point de sacrifier sa vie de famille, pour une femme venant d’une famille conservatrice dans un pays très conservateur c’est plutôt exceptionnel.

La suite de l’histoire est le jeu du chat et de la souris, où Ingrid Betancourt et les autres otages ne sont que de la marchandise. Alvaro Uribe est élu trois mois après la fin du processus de paix, pour, cette fois, exterminer la guérilla. Uribe est un homme intelligent, relativement bien formé et nourrit de haine contre la guérilla à  cause de l’assassinat de son père. Il maintient alors une poigne de fer pour arriver à  ses fins.

Cinq ans plus tard il a réussi à  sécuriser les axes principaux du pays mais les FARC sont toujours bien là . Les guérilleros ont simplement repris une lutte de guérilla, en petits groupes très mobiles. Ils ne se comportent plus comme une armée régulière.

La politique de sécurité du Président Uribe ne laisse pas de place pour la négociation. Bien qu’il se dise finalement disposé à  l’accepter, il n’est pas prêt pour payer le prix. Hier encore il refusait d’ouvrir une zone démilitarisée, condition préalable pour la guérilla. Ce qui le pousse une fois de plus à  annoncer une nouvelle offensive.

La grande peur des familles des otages est l’organisation des secours par l’intervention armée. Il existe quelques cas isolés de réussite, notamment celle du nouveau ministre des affaires extérieures, mais la majorité finissent en bain de sang. La guérilla assassine ses otages lorsqu’elle se sent attaquée.

La libération d’Ingrid Betancourt et des autres otages risque de prendre encore du temps, à  moins que le président se décide à  accepter la dernière proposition en date des 3 pays “amis” (France, Suisse et Espagne) de sécuriser une zone pour négocier.

Pendant ce temps le cas Ingrid Betancourt continue à  faire couler beaucoup d’encre. L’ambassade de France à  Bogotà¡ attend 150 journalistes, l’affaire Betancourt a le mérite d’attirer les médias sur la Colombie, bien trop souvent oubliée. Il suffit de voir la quantité d’articles paru cette semaine pour s’en rendre compte. (Le monde ; Libération, Le Figaro, La croix, L’Express)

Certains l’idolâtrent, d’autres la critiquent mais finalement tout le monde est d’accord pour dire que cinq années c’est beaucoup trop. L’affaire, qui c’était déjà  invité au gouvernement français avec comme porte parole Mr De Villepin, est arrivée dans la campagne présidentielle. Ségolène Royal a déjà  reçu les enfants Betancourt, faisant une série de promesses mais sans prendre position sur le sauvetage armé. Quant à  Mme Buffet elle a annoncé son opposition à  ce type d’action. D’autres visites sont apparemment prévues, de nouvelles promesses attendues.

Pourtant comme le souligne Daniel Pécault, grand spécialiste de la Colombie, lors d’une interview accordée à  L’Express, la France peut simplement faire savoir que, le jour où les Farc s’engageront à  négocier des accords humanitaires ou de paix, elle facilitera le dialogue, malgré cette estampille de “terroriste” que les FARC ont de la peine à  supporter.

En attendant de meilleurs auspices pour les otages, on ira soutenir l’idée de l’échange humanitaire en dansant la salsa sur la place Bolivar lors du concert organisé par la mairie de Bogotà¡.

Coupable!

Anayibe Rojas Valderrama, alias ‘Sonia’, a été jugée coupable de narcotrafic par un juré de 12 personnes aux Etats-Unis. La nouvelle rassure la majorité des juristes, et particulièrement le département de la justice. Cela crée enfin un précédent pour pouvoir juger les 50 autres extradés et emprisonnés aux Etats-Unis.

Au mois de décembre 2006 un jugement similaire, contre Simon Trinidad, avait été annulé, laissant en suspend la politique d’extraditions.

Simon Trinidad faisait partie des hauts responsables des FARC et il avait choisi d’assumer sa défense seul. Au vu de sa capacité d’orateur et de son intelligence il avait réussi à  semer le doute chez les jurés, obligeant le juge à  l’annulation du procès.

L’avocat de Sonia n’a pas été aussi brillant, et Sonia risque jusqu’à  30 ans de prison. Le message est fort, non seulement pour la guérilla mais aussi pour les paramilitaires, s’ils se risquaient à  ne pas respecter la loi de Justicia y Paz. En effet la majorité des chefs (FARC ou paras) ont été réclamé par les USA pour être jugé pour narcotrafic, donc les paras déjà  en prison ont une épée au dessus de la tête !!!
Reste à  arrêter les autres.

Une autre nouvelle qui réjouit les hommes de justice et par la même occasion le gouvernement colombien c’est l’acceptation légale que les FARC sont une organisation de narcotrafiquants.
Je ne suis pas sûr que cela change grand-chose dans la vie de tous les jours de ceux-ci, par contre pour négocier ils perdent encore un petit peu de force…

Les taureaux et Coluche

imagen-3444428-1.jpgIl y a quelques jours s’est terminée la saison de la tauromachie en Colombie. Tout le monde est apparemment content de la dernière journée, qui a eu lieu à  Bogotà¡ dimanche. La place était pleine, les toréadors ont brillé… bref tout va bien. Moi à  chaque fois que je vois, non pas le spectacle, mais le résumé du spectacle dans le journal je ne peux pas m’empêcher de penser à  Coluche et son sketch “les vacances” où, avec son humour bien à  lui, il nous décrit entre autre l’Espagne:

“[…] c’est pauvre y’a pas de viande… la boucherie est un cirque, même c’est dans un cirque….Ils tuent les boeufs à  l’épée […] un type qui rentre en costard à  paillettes … ouais, ils‘ont pas viande mais les boucher sont bien sapés […] chaque fois qu’il le rate, hhhooolééé… Y’ a qu’un boeuf et y’a un monde […] pour vous dire celui qui le tue il a les 2 oreilles et la queue… c’est vous dire la misère […]”

J’aime bien Coluche, alors voici le sketch en question … c’est vers la fin.

[audio:Coluche - Les vacances.mp3]

Un nouveau Ministre!

imgarticulo_t6_43107_2007219_164247.jpg Uribe joue fort. C’est un beau coup politique qu’il vient de réaliser, à  peine six heures après la démission de la ministre des affaires extérieures il nomme son remplaçant. L’heureux élu n’est autre que Fernando Araàºjo. Il s’est échappé miraculeusement de l’emprise des FARC il y a à  peine deux mois. Bien qu’il ait le même nom que son prédécesseur, il n’a rien à  voir avec elle. C’est un homme respecté et habitué au pouvoir, il a déjà  été ministre pendant la présidence de Pastrana. Mais surtout, il est perçu comme un héros: après avoir été retenu pendant six ans en otage il a réussi à  survivre à  5 jours de course dans la jungle, échappant ainsi aux FARC. Uribe s’entoure une fois de plus de personnes qui ont été victimes du conflit, particulièrement de la guérilla. Il réussit un coup médiatique très fort, mais Fernando Araàºjo va devoir devenir diplomate, notamment pour négocier avec les Etats-Unis. Après six dans la jungle, coupé du monde, la tâche ne va pas être facile.

Elle démissione

Marà­a Consuelo Araàºjo

La pression externe a été trop grande et au gouvernement le débat interne a conclu que c’était mieux.

Il est vrai que le débat de la para-politique est arrivé jusqu’au congrès des Etats-Unis. Quelques figures démocrates ont demandé que le cas de la Colombie soit étudié avec plus de sérieux. Ils ne veulent pas que leur argent soit donné à  n’importe qui. Le scandale colombien pourrait ainsi affecter la signature définitive du traité de libre échange ainsi que le Plan Colombie.

Patrick Leahy, sénateur démocrate du Vermont, conclut en disant que le scandale actuel confirme les préoccupations que beaucoup ont eu sur les infiltrations des paramilitaires. Il demande un peu de temps pour analyser la situation.

Avec de telles déclarations et les intérêts en jeu, la tête de la “canciller” ne valait pas beaucoup.
Marà­a Consuelo Araàºjo quitte le gouvernement, sage décision? peut-être…pour l’image du pays sans doute. Bien que ce ne soit pas du tout le moment que le gourvernement s’effondre…

Le suspens pour la suite reste complet…