J’ai troqué Uribe pour Berlusconi

Eh oui … ma foi! Je ne suis pas sûr que je vais vraiment voir la différence, ni gagner au change. Mais les similitudes me permettront au moins de m’acclimater un peu plus vite à  la politique italienne, car cel risque d’être long…. Le temps que je découvre vraiment l’histoire italienne, que je me plonge dans les entrailles de cette magnifique ville qu’est Florence, etc… et que je peaufine mon italien, c’est pas gagné, mais les parodies sur Berlusconi m’aide!
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NE3t-y6KRUw[/youtube]

Florence

холни масиCette fois c’est parti, ou plutôt c’est arrivé, je pose enfin ma valise avec un perspective à  au moins 2 ans. Wauu! Et je dirais même un double wauuu… parce que le lieu à  du charme. Je passe devant ce truc tous les matins pour aller au boulot, on l’appelle couramment le Duomo:

Et, comme la vie est dure, je bosse avec une vue comme ça, le jardin de la Villa Schifanoia…

Été genevois, automne italien

La suite … la suite!! Après un année d’errance, les choses se figent. L’été sera sous la canicule de la cité Calvin. Genève, ses concerts du parc la Grange et son cinétransat sera mon QG jusqu’à  fin août. Ensuite une nouvelle aventure commence, l’UE m’emmènera continuer mon travail sur la privatisation de la guerre depuis le berceau de la réflexion sur le mercenariat. Fin août on s’installe à  Florence, cité où Machiavel a écrit “Le Prince”, et ce pour 2 ans.
L’Amérique latine continuera d’être le centre de mon travail, les aller retour seront surement de rigueur, et bien sûr la Colombie restera mon point d’attache…

Mercenaires et compagnies militaires privées en Amérique Latine

Si j’ai pas écrit beaucoup sur les élections présidentielles ce ne pas que Mockus ne m’emballais pas (quoique) ou que Santos me paraissaient pas détestable mais c’est qu’il faut bien bosser des fois.
Alors voilà  un bout de mon boulot qui est sorti: trouvable ici, surement exportable mais pas tout de suite… ça viendra.

Illustration par Vincent Partel (undergram.fr). Un grand merci à  lui!

Triste réalité

Dans une dizaine de jours le second tour des élections présidentielles colombiennes aura lieu. Le gagnant autoproclamé est bien sûr Santos, ex-ministre de la défense. Il surfe sur la vague d’Uribe, de la sécurité démocratique et même s’il traîne de gros dossier bien fumeux, notamment les 3000 morts des “falsos positivos”, l’utilisation des service secret (DAS) a des fin politiques et meurtrières, des liens avec les paramilitaires et j’en passe (pour pas nous faire trop de mal), il sera élu sans mal et surement avec une grande majorité de vote.
Mockus, fidèle à  lui-même, n’a voulu aucune alliance politique, il veut se positionner comme un martyr de la démocratie, l’ultime défenseur de l’éthique… Malheureusement en Colombie comme ailleurs on ne se fait pas élire parce qu’on est bon et gentil. Alors il part au casse pipe, fait le beau, et n’arrive même pas à  convaincre la gauche qui était prête à  tout pour éviter que Santos soit élu.
On peut dire merci à  Mockus, grave à  lui il y a eu des nombreux débats pendant la campagne, il a fait rêver du monde. La vague verte fut belle. La démocratie peut vivre en Colombie, c’est la bonne nouvelle. Simplement ce n’est pas pour tout de suite, les majorités des colombiens préfèrent (ont-ils vraiment le choix?) encore confier leur futur à  des politiciens ultra-conservateurs et proche des paramilitaires.
Les défenseurs d’une démocratie plus juste ont encore du job devant eux, et pour s’en rappeler, une petite vidéo qui vient de sortir, sur l’utilisation du DAS pour faire du trafic de drogues et d’armes avec les paramilitaires et de fraude électorale… tiens donc!
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mccwpc4KXJ0[/youtube]

La Colombie vote

Jour J. Plusieurs candidats s’affrontent à  grand coup de vote après plusieurs semaine d’une campagne ultra vivante, pleine de débats, d’idée, de vie et de prise de position politique. Un grand hommage à  la cour constitutionnelle qui n’a pas autorisée un troisième mandat d’Uribe. Merci à  Uribe de partir. La suite à  court terme on peut presque l’assurer: un deuxième tour entre l’ancien ministre de la défense, Juan Manuel Santos et un ex-maire de Bogotà¡, Antanas Mockus. Après … veremos!

Hypnotiser les poulets

L’administration est un art, et bien sûr, l’administration militaire est un art dérivé du premier. Cette découverte, après tant d’années à  la voir et l’avoir sous le nez, m’est apparue aujourd’hui grâce à  deux documents:

Le premier à  fait le tour du monde: un malheureux powerpoint de l’armée US:

Le deuxième, une franche rigolade avec les auteurs de discours de certains dirigeants suisses:

COURS DE LANGUE DE BOIS
Commencez par la case en haut à  gauche, puis enchaînez avec n’importe quelle case en colonne 2, puis avec n’importe laquelle en 3, puis n’importe laquelle en 4 et revenez ensuite où bon vous semble en colonne 1 pour enchaîner au hasard… Mais surtout, n’oubliez pas d’y mettre l’intonation et la force de conviction…

1

2

3

4

Mesdames, messieurs,

la conjoncture actuelle

doit s’intégrer à  la finalisation globale

d’un processus allant vers plus d’égalité.

Je reste fondamentalement persuadé que

la situation d’exclusion que certains d’entre vous connaissent

oblige à  la prise en compte encore plus effective

d’un avenir s’orientant vers plus de progrès et plus de justice.

Dès lors, sachez que je me battrai pour faire admettre que

l’acuité des problèmes de la vie quotidienne

interpelle le citoyen que je suis et nous oblige tous à  aller de l’avant dans la voie

d’une restructuration dans laquelle chacun pourra enfin retrouver sa dignité.

Par ailleurs, c’est en toute connaissance de cause que je peux affirmer aujourd’hui que

la volonté farouche de sortir notre pays de la crise

a pour conséquence obligatoire l’urgente nécessité

d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.

Je tiens à  vous dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort que

l’effort prioritaire en faveur du statut précaire des exclus

conforte mon désir incontestable d’aller dans le sens

d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.

J’ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler ?), défendu l’idée que

le particularisme dû à  notre histoire unique

doit nous amener au choix réellement impératif

de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires.

Et c’est en toute conscience que je déclare avec conviction que

l’aspiration plus que légitime de chacun au progrès social

doit prendre en compte les préoccupations de la population de base dans l’élaboration

d’un programme plus humain, plus fraternel et plus juste.

Et ce n’est certainement pas vous, mes chers compatriotes, qui me contredirez si je vous dis que

la nécessité de répondre à  votre inquiétude journalière, que vous soyez jeunes ou âgés,

entraîne une mission somme toute des plus exaltantes pour moi : l’élaboration

d’un projet porteur de véritables espoirs, notamment pour les plus démunis.

Bref tout à  fait de quoi hypnotiser les poulets, pas ceux d’Evo, mais ceux des soldats.