Nouveauté

La Colombie est toujours sous représentée dans la blogoshère francophone, alors quand il y a du nouveau il faut le dire!
Destination Colombie est un nouveau venu, Carine raconte son instalation pas à  pas. Des infos clé qui peuvent intéresser des (futur(e)s) expats. En parlant d’expat un nouveau site tente de faire sa place, le slogan parle de lui même “be expat, be united”. A voir!
Et comme je suis dans les annonces… j’ai mis un peu à  jour ma page photo.

En route pour Nabusimaque
En route pour Nabusimaque
Sur la route!

Uribe enseigne à Metz

Oui oui … c’est bien cela… L’ancien président colombien, le même qui est responsable de “falsos postivos”, de mille et une corruption, d’avoir mis en pièce un grand nombre d’institution colombienne, etc (je ne vais pas faire la liste a chaque fois!). Je me demande si ce n’est pas un coup pour éviter le justice colombienne qui se rapproche de lui à  grand pas.
En tout cas la description faite sur le site de l’Université est plutôt fofolle:

Né le 4 juillet 1952 à  Medellin, àlvaro Uribe Vélez a assuré les fonctions de Président de la République de Colombie de 2002 à  2010.
Avocat de profession, àlvaro Uribe a étudié à  l’université d’Antioquia puis a suivi une spécialisation en administration et en gestion à  l’université de Harvard, puis à  l’université d’Oxford, où il sera nommé Senior Associate Member at the Saint Antony’s College en 1998.
Successivement maire de Medellà­n, sénateur puis gouverneur de la région d’Antioquia, il est élu président de la République le 26 mai 2002, au premier tour de cette élection à  laquelle il s’est présenté en tant que candidat indépendant.
Son crédo : le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, à  travers une politique de « sécurité démocratique », présentée comme un préalable indispensable à  une solution négociée du conflit avec les FARC. Il recrute ainsi 30 000 soldats professionnels, et met en place un réseau de surveillance citoyenne d’un million de personnes. Associé aux Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme, àlvaro Uribe poursuit le « plan Colombie » contre le trafic de stupéfiants, avec notamment la destruction des champs de coca, mettant à  mal les revenus des FARC, parties prenantes de ce trafic.
En 8 ans, àlvaro Uribe a fait reculer l’insécurité de manière remarquable : ses succès contre les FARC et la réduction de la criminalité ont assis la popularité du président, qui était de 78% à  la fin de son dernier mandat.
àlvaro Uribe a également inscrit le développement quantitatif et qualitatif de la formation des jeunes comme une priorité nationale afin de lutter contre la marginalisation et la pauvreté. C’est ainsi que, via l’organisme national de formation (le SENA) dirigé par Dario Montoya Mejia, àlvaro Uribe a confié à  l’ENIM la modernisation des centres de formation colombiens afin de satisfaire les besoin en compétences des bassins industriels du pays.
En Octobre 2007, à  Carthagène des Indes, àlvaro Uribe est fait ingénieur Honoris Causa de l’ENIM. En 2010, il accepte la fonction de professeur des Universités à  l’ENIM.

j’adore surtout ce bout là : “Son crédo : le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire” … ça a marché c’est sûr. On pourrait lui demander de de réformer le système universitaire français, il va mal, très mal même.

Exploitation minière et énergétique en Colombie: une catastrophe en cours

L’or s’en va, le pétrole coule… et la gestion du gouvernement d’Uribe est une fois de plus largement critiqué. Pendant son gouvernement des millions d’hectare ont été attribué à  droite à  gauche sans cohérence. Le paiement des concessions n’apparaissent nul part et les entités responsables du contrôle ont été affaiblie et sont sous financées. Les résultats sont catastrophiques, l’environnement est saccagé et les retours financier au niveau local sont bien pauvres.
Un long travail de réforme -et de contrôle démocratique- commence, alors pour débuter l’analyse rien ne vaut un bon blog pour nous aider à  comprendre et suivre ce débat. … Et bien sûr la chanson qui va avec: Chocquitown: “Te llevaste mi oro”

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6S6QbEZjTtc[/youtube]

Sécurité en Colombie: retour à la réalité

La mort de deux étudiants d’une des Université bourgeoise colombienne a choqué la Colombie. C’est tout innocemment qu’ils étaient partis en camping dans une zone peu recommandable, et ils ont eu la malchance de croiser un groupe de “nouveau” paramilitaires, ou “bande criminelles” comme il est coutume de les appeler aujourd’hui. Le drame a rappelé au pays que les paramilitaires existent depuis fort longtemps, et qu’ils n’ont en réalité jamais cessé d’exister, même si Uribe pendant ses 8 ans au pouvoir s’est donné un mal fou pour faire croire le contraire. Son mensonge a couté la vie à  ces deux jeunes… et ce ne sont pas les seuls.
Le problème est que beaucoup l’ont cru. A tel point que les autorités et les pouvoirs publics ont oublié qu’il existait une menace autre que les FARC. Pire encore, la pseudo démobilisation des paramilitaires a eu l’effet attendu, les différents groupes qui étaient plus ou moins chapeautés par un grand chef se sont encore plus fragmentés, rendant toutes négociations impossible et complexifiant la situation sur le terrain, particulièrement pour les populations locales qui se retrouvent, une fois de plus, coincée au milieu de lutte de pouvoir de fous sanguinaires. Petro parle de balkanisation, le résultat parle de lui même: plus de 500 morts dans le seul département de Cordoba.
Santos hérite de l’oeuf pourri (il y a largement contribué, mais il semble avoir changé en cours de route), il va devoir gérer en douceur la reprise en main d’une communication de “conflit” en essayant de ne pas trop faire peur aux investisseurs étrangers…

“Contravia” : Seguridad: ¿Desinformacià³n o realidad?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Il1pJUt9_MU[/youtube]

Miss Colombia alternative!

Carthagène est probablement la ville la plus visitée par les touristes qui se rendent en Colombie et bien souvent la visite de la ville se limite à  la magnifique “vieille ville”, enfermé dans les muraille les touriste ne se risquent pas dans les autres quartiers de la ville. Ce qui est plutôt compréhensible, ce qui l’est moins, est que ce désintérêt pour les quartier pauvres de Carthagène est partagé, et les autorités (en général) font comme les touristes et se concentrent sur l’image paradisiaque des beaux quartiers, laissant les autres s’autogérer. Les résultat ne sont pas du tout toujours négatif, et l’exemple de “l’élection alternative de miss colombia”, réalisé en même temps que l’élection officiel est un bon exemple.
La vidéo de l’événement (en anglais):

Uribe: la phrase de trop?

Au long des nombreuses années de pouvoir d’Uribe la quantité de scandale de corruption, trafic d’influence, relations douteuses, violation des droits de l’homme, est telle qu’il est presque devenu impossible de faire une liste. Le pire est que malgré toutes ses casseroles, Uribe a toujours bénéficié d’un soutien sans faille…. jusqu’à  la semaine dernière, où il aurait peut-être dit la phrase de trop…
Le contexte: plusieur des (proches) collaborateurs d’Uribe sont dans le collimateur de la justice, et une partie de ceux-ci ont gentiment demandé l’asile politique au Panama… Le président étant un ami proche d’Uribe ceux-ci n’ont pas trop de mal à  l’obtenir. Non seulement l’asile politique est dénaturé mais en plus la justice colombienne est totalement bafouée… et Uribe trouve ça normal, car selon lui la justice colombienne est en proie à  des intérêts criminels… Cette annonce a (enfin) réveillé quelques voix en Colombie, et pas n’importe lesquelles: celle de sont propre camp! Peut-être qu’avec un peu de patience la profécie fujimorienne arrivera

Une liste non exhaustive des derniers scandales en date qui concerne Uribe de plus ou moins près:

Bureau National de stupéfiant est défini par le nouveau directeur comme “Le parc d’attractions de la mafia”. Ce bureau est censé gérer les biens pris aux mafieux, et sous la le gouvernement d’Uribe il s’est chargé de leur rendre.

INCODER: une entité gouvernementale chargée de rendre les terres à  la population “déplacée”, s’est en réalité chargée, sous la direction du gouvernement d’Uribe, de prendre les terres des pauvres pour la donner aux narco-trafiquants.

Fondelibertad: une entité pas vraiment connue qui est supposée travailler pour la libération des otages en tout genre…. la majorité des contrats sont bidons et ont juste permis aux copains d’Uribe de s’arroser grassement.

Banco Agrario. des crédits pour l’exportation détourné pour la campagne d’Uribito: Felipe Arias, le poulain d’Uribe, qui a perdu au primaire du parti conservateur.

InPEC: les ex-parlementaires, aujourd’hui en prison pour leurs liens avec les paramilitaires ont continué à  diriger cette entité.

Dian, l’équivalent du fisc…. une majorité de faux contrats.

DAS, le “service secret” colombien: écoutes et surveillances illégales de juges, politiciens (de l’opposition) et journalistes, diffamation contre les opposants d’Uribe, liens avec paramilitaires, coopération avec paras pour tuer des sindicalistes,

INGEOMINAS: distribution à  tout va de “permis d’exploitation”

etc. etc.

Triste réalité

Dans une dizaine de jours le second tour des élections présidentielles colombiennes aura lieu. Le gagnant autoproclamé est bien sûr Santos, ex-ministre de la défense. Il surfe sur la vague d’Uribe, de la sécurité démocratique et même s’il traîne de gros dossier bien fumeux, notamment les 3000 morts des “falsos positivos”, l’utilisation des service secret (DAS) a des fin politiques et meurtrières, des liens avec les paramilitaires et j’en passe (pour pas nous faire trop de mal), il sera élu sans mal et surement avec une grande majorité de vote.
Mockus, fidèle à  lui-même, n’a voulu aucune alliance politique, il veut se positionner comme un martyr de la démocratie, l’ultime défenseur de l’éthique… Malheureusement en Colombie comme ailleurs on ne se fait pas élire parce qu’on est bon et gentil. Alors il part au casse pipe, fait le beau, et n’arrive même pas à  convaincre la gauche qui était prête à  tout pour éviter que Santos soit élu.
On peut dire merci à  Mockus, grave à  lui il y a eu des nombreux débats pendant la campagne, il a fait rêver du monde. La vague verte fut belle. La démocratie peut vivre en Colombie, c’est la bonne nouvelle. Simplement ce n’est pas pour tout de suite, les majorités des colombiens préfèrent (ont-ils vraiment le choix?) encore confier leur futur à  des politiciens ultra-conservateurs et proche des paramilitaires.
Les défenseurs d’une démocratie plus juste ont encore du job devant eux, et pour s’en rappeler, une petite vidéo qui vient de sortir, sur l’utilisation du DAS pour faire du trafic de drogues et d’armes avec les paramilitaires et de fraude électorale… tiens donc!
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mccwpc4KXJ0[/youtube]

La Colombie vote

Jour J. Plusieurs candidats s’affrontent à  grand coup de vote après plusieurs semaine d’une campagne ultra vivante, pleine de débats, d’idée, de vie et de prise de position politique. Un grand hommage à  la cour constitutionnelle qui n’a pas autorisée un troisième mandat d’Uribe. Merci à  Uribe de partir. La suite à  court terme on peut presque l’assurer: un deuxième tour entre l’ancien ministre de la défense, Juan Manuel Santos et un ex-maire de Bogotà¡, Antanas Mockus. Après … veremos!