Une thèse cortosienne ou maltesienne?

“oh moi … je ne trouve rien, je me contente de chercher…” — Corto Maltese

Voilà  un peu plus d’un an et demi que je suis en thèse, et même si mon job précédemment était plus ou moins équivalent (recherche, conférence et cours). J’ai tout de même découvert un sacré monde: celui du thésard, avec ses avantages et inconvénients. Avant je gagnais relativement bien ma vie, on me prenait plus au moins au sérieux, je voyageais un peu, souvent version homme pressé mais quand même. J’ai fait le choix d’être plus pauvre et je bosse 2 fois plus, mais je vais pas me plaindre j’ai quand même un salaire presque assuré pour 4 ans. Ma vie dépend de mon directeur. Je voyage un peu plus avec un peu plus de temps, par contre personne ne paye la business classe. Et surtout, on me prend plus au sérieux … doctorant?? tu fais encore des études?? ….euh non, je bosse, enfin je fais un doc… Bref encore un grand moment de solitude… Heureusement j’ai ma collection de Corto sous la main, ça m’aide à  me contenter de chercher.
Sinon, comme tout monde un minimum fermé, “nous” avons nos propres blagues et délires décalés, qu’on retrouve, bien sûr, sur la toile… PhD Comics est probablement le plus connu, et c’est mérité. En français, dans le genre décalé, TDM (thèse de merde) a tout de même un coté triste. Sinon j’aime beaucoup “vie de thésarde”.

Et comme la règle de la “procrastination” est tellement vraie, je vais participer à  un nouveau projet avec proexport (l’entreprise colombienne qui se charge de la promotion touristique du pays) et écrire une série de post sur le tourisme en Colombie. Oui Oui, ma thèse est sur la recherche des traces de Corto en Colombie…

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Brésil: Crack en stock

Francis, écrit toujours sur le Brésil, avec une constance que j’envierai presque! Son dernier post en date est sur le crack au Brésil, et comme la drogue est un sujet qui m’intéresse depuis fort longtemps, je ne peux que recommander sa lecture:

Puis-je tout dire sur le Brésil, sur mon Brésil – insensé pari – sans parler du crack ? Hélas non. Le crack fait partie de mon Brésil au quotidien. Rares sont les jours où je ne donne pas une pièce d’un real à  un flanelinha(1) décharné, les yeux injectés de sang, définitivement fatigué. Deux remarques : d’abord, ce portrait à  grands traits qui tient du cliché n’est que trop vrai ; ensuite, que le lecteur ne conclue pas que tous les flanelinhas sont accrochés au crack !

[…]

Il y aurait deux millions de consommateurs à  travers le Brésil. Invérifiable, évidemment, mais l’épidémie continue de se propager, personne n’en doute. « O que fazer ? », dit-on avec fatalisme. Le monde glisse doucement à  sa perte, le crack est une composante de sa faillite parmi d’autres. Révolution ! Nous ne nous en sortirions et nous sortirions les damnés du crack que par une révolution. Mais qui croit encore à  un possible sursaut quant tout est fait pour nous condamner à  la torpeur ?

A lire en entier ici